[T] Les couples aiment s'y rendre...

- Je suis clairement d'accord avec vous ! Je trouve que c'est une idée géniale !

Lauryn quitta sans plus tarder ses amis qui commençaient à se rejoindre trop à son gout, et se dirigea vers un banc à coté de la fontaine. Elle jeta son sac dessus et s'effondra. Avec grace, quand même, sinon, qu'est ce qu'elle aurait donné comme spectacle ?
C'était un temps caniculaire aujourd'hui, mais Lauryn se sentait un peu orageuse comme chaque fois qu'il faisait beau. Elle se sentait un peu seule au monde à présent que tous ces amis étaient en couple même si elle ne cherchait pas en devenir un elle même, et elle trouva que le lieu idéal pour faire des rencontres était bien sur, la fontaine de l'évole qui regorgeait de monde qui trainaient leurs "affaires" un peu partout. Bien évidemment, elle fut apostrophée plusieurs fois, en passant du petit maigrichon à lunette et livres à la main au beau gosse blond sportif avec un air de dire " Je-Suis-Le-Meilleur-Avec-Les-Femmes ". Elle flirta un peu, certes, mais elle ne passa aucune informations personnelles, à part le prénom. C'était quand même bon à voir que des gens s'intéressaient à vous, même si ce n'était que pour la beauté et non pour ce qu'il y avait à l'intérieur. C'est alors qu'une voix s'écriant " Hey Lauryn" parvint a ses oreilles et venant de je ne sais où.

Elle n'ouvrit même pas les yeux, sachant pertinament qui pouvait l'aborder d'une facon aussi abrupte. Elle sentit que son sac glissait par terre et que un poids faisait trésaillir le banc. Elle sursauta, sourit, puis ouvrit enfin ses paupières, pour tomber nez à nez sur des yeux d'un marron-doré, qui appartenait, bien entendu au jeune John Carter (nom inventé). Le garçon, un air bienheureux sur le visage reposa son dos contre le dossier du banc, arborant son doux visage aux rayons du soleil. Ses cheveux mi-long d'un chatain clair rayonnaient à l'astre solaire, comme s'il était accroché par John.

- Tu vas bien ? demanda alors la jeune fille en posant sa main sur son bras.

On ne pouvait imaginer une question zussi stupide que celle là, mais pour l'instant, c'était la seule qui lui venait à l'esprit. Le jeune homme répondit par un grognement sourd, signifiant apparement "oui", et Lauryn posa alors la question fatidique qui n'était autre que :
- Que voulais tu me dire ?
- Rien... Mais je pensais que tu souhaitais la présence d'un homme aussi beau et musclé que moi, qui s'installerai sur un banc à coté de toi, alors que tous les autres sont libres ?

Il n'avait pas changé ce John ! Toujours aussi vantard. Mais ça amusait Lauryn, enfin, surtout quand il ne se prenait pas au sérieux. C'était pourtant diffcile avec lui. Elle referma les yeux et se détendit. John, quand a lui, regardait aux alentours, à l'affut d'une proie quelquonque, et il dut trouver, car il secoua alors Lauryn qui sursauta encore une fois.

- Regarde moi la jeune fille rousse là bas ! fit-il en lui montrant une jeune personne assise seule dans l'herbe un peu plus loin.

Avant qu'elle n'ait pus dire quelque chose, le garçon se leva et commenca à se diriger vers la fille qui ne le remarquait pas. Lauryn, comprenant tout de suite ce qu'il avait en tête s'élanca derrière lui en essayant de le retenir, mais quand John avait fait une fixation, il ne la lachait pas avant d'avoir ce qu'il voulait. Ils arrivèrent à l'endroit ou était postée la rousse et John l'apostropha avant que Lauryn ne puisse parler. La jeune fille les regarda tous les deux alors et Lauryn se mordit la lèvre.

Bien, elle n'avait pas réussi à le retenir. Bien que se n'était pas dangereux que John aille encore voir une fille, elle savait que celui-ci aimait passer aux actes le plus vite possible, ce qui était, bien entendu, assez frustrant pour les tas de filles d'un soir qu'il avait trompé et qui croyaient. Mais là n'était pas le moment de penser à ça, car elle s'apercut bien vite que la jeunfe fille rousse la détaillait. Elle lui rendit son regard, cherchant une marque de sentiments dans ses yeux. Cela ne faisait aucun doute qu'elle s'amusait beaucoup, et cela contraria Lauryn qui fronca les sourcils, en cessant de se mordiller la lèvre. Elle commençait simplement à se détendre et à oublier sa gêne, ce qui n'était pas vraiment un signe posiif, même si rien n'avait encore changé. Le garçon, en pleine crise hormonale aigüe s'assit à coté de la fille en souriant, comme s'il la connaissait depuis toujours et qu'il venait de la retrouver après l'avoir perdue de vue après un bon nombre d'années, puis commença à parler avec elle. Lauryn n'écouta pas le moins du monde la conversation, continuant d'observer la rousse à la dérobée. Elle s'impatientait un peu, car elle ne savait pas pourquoi elle restait encore là, vu que les deux autres ne so'ccupaient pas le moins du monde d'elle. Elle ne savait pas non plus pourquoi elle avait suivit John, alors qu'elle aurait pu rester assise sur son banc à se faire approcher encore une fois, si ce n'était pour l'empêcher de faire n'importe quoi. Où pour le surveiller ? Pourquoi tous ces "mâles" tenaient tant à avoir une copine sous le bras ?

Alors qu'elle s'apprêtait à repartir à l'assaut de son banc, elle s'apercut que deux couples l'avaient accaparé, et, vu ce qu'ils étaient en train de faire à ce moment précis, elle ne tenait pas tant que ça à y retourner, quitte à rester avec John et la demoiselle. Avec un soupir d'exaspération, elle regarda autour d'elle pour voir si un des bancs s'était libéré, mais elle n'en vit aucun. Décidément, ce n'était pas son jour de chance. Résignée, elle s'assit avec les deux autres, tant pis si elle se faisait mal voir, mais n'essaya pas toutefois de prendre par à la conversation. Enfin, si on parlait de conversation : elle avait l'impression qu'il n'y avait que John qui parlait. Apparement, il ne s'était pas rendu compte qu'il parlait dans le vide, en effectuant par moment un petit mouvement de ses cheveux, comme s'il cherchait à se faire remarquer.

- Nous te dérangeons, peut-être faudrait-il mieux qu'on s'en aille ? Proposa t-elle à la fille.

Elle se sentait vraiment de trop, mais elle avait l'impression que s'il elle se levait, ils penseraient peut-être qu'elle les dénigrait. Elle était un peu fatiguée, et aurait bien voulu retrouver son banc. Puis, enfin elle se dit qu'elle ne connaissait rien de son interlocutrice et qu'elle pourrait s'avérer être une personne sympa. Alors, pour faire simple, elle ouvrit la bouche pour parler :

- Bien. Je m'appelle Lauryn, j'ai 16 ans, et je viens d'arriver à l'école. Lui, c'est... Non, il se présentera tout seul s'il ne l'a pas encore fait. Et vous ?

Pitoyable. Mais cela suffisait pour l'instant. Elle espérait qu'elle lui répondrait vite. En attendant, elle observait les lieux, pour s'imprégner de chaques détails, au cas ou elle ne reviendrait pas à cet endroit. Mais manifestement, ce n'était qu'une fontaîne banale, avec des bancs tous autours et des couples dessus, une étendue d'herbe, des fleurs et des arbres, et quantité d'autres choses qu'on trouvait généralement dans les parcs. C'était inutile, il n'y avait pas quelque chose qui la frappait particulièrement et revint à la situation initiale: c'est a dire trois adolescents assis sur l'herbe, avec un qui parlait et une fille qui la regardait. Elle ne savait même plus ce qu'elle lui avait posé comme question, mais quand elle lui répondrait, elle verrait bien.

. Bon, Lauryn avait compris. Elle avait apparemment dis quelque chose de littéralement débile, et vraisemblablement, elle passait pour une inculte aux yeux de Malicia. N'empêche, elle connaissait quand même un bon nombre d'expressions elle aussi, mais le " Moi-Sama " restait un mystère. Mais ce mot sonnait quand même bien. Effectivement, elle n'avait jamais entendu d'autres langues que celle qui lui était la plus évidente : le français. Pour ce qui était du Japonais.... Pouf ! Et c'était le même cas avec le Turc, ou même le Norvégien. Mais enfin, si on comptait le nombre de langues, qu'elle ne connaissait pas, on ne s'arrêterai jamais.

- Et bien, voilà, maintenant je connais !

Oui, bref. C'était étrange. La coccinelle s'était envolée. Elle n'avait plus rien sur qui se reposer, mais maintenant que la conversation avait commencée, elle ne s’en plaignait, et elle avait enfin l’occasion de discuter sans être dérangée par des gars. Malicia parlait avec aisance, avec un ton de rigolade dans la voix, et Lauryn avait l’impression que quand elle le voulait, elle pouvait être très bavarde. Elle s’interrompit quand même pour l’interroger sur elle, comme Lauryn l’avait fait, mais elle répondit plus simplement que ne l’avait fait sa camarade :

- Alors… D’abord j’aime le chocolat ! C’est un péché mignon d’ailleurs, mais… Bref, j’aime aussi le rose, les vêtements décontractés, j’aime bien le Rock aussi, mais je préfère le RN’B. J’aime prendre des photos aussi ! M’amuser avec mes amis, quoi de plus naturel ? Par contre, je n’aime pas les jeans, les pantalons, les gens qui font des blagues idiotes, les chiens. Oui, c’est vrai j’ai peu des chiens… de pleins d’autres animaux aussi, les araignées par exemple… Je déteste aussi les garçons qui sortent avec des filles juste deux jours et changent juste après, et plein de choses insignifiantes aussi, comme les tartes, les fraises…

Bon, elle avait dit « plus simplement » mais elle n’avait en aucun cas tenu sa promesse, mais enfin, Malicia ne lui en aurait pas voulu de toute façon. Non ? Mais ce fut à cet instant que la rousse prononça avec désinvolture : « » Là, sur le coup, elle en resta bouche bée, mais son temps de réflexion ce termina cinq secondes après, et elle remua la bouche comme un poisson hors de l’eau, ce qui devait être très comique pour tous ceux qui la verraient. Elle repris quand même la parole, néanmoins, avec quelques petites difficultés.

- Ca alors ! Tu veux dire que toi aussi, tu … ? Je n’arrive pas à y croire ! Et moi qui croyais être la seule comme ça ! Et bien dis donc ! Mais je te crois… moi, je peux devenir immatérielle, passer à travers les objets quoi !

Tout d’un coup, elle s’excitait comme une puce. L’idée ne l’avait pas effleurée qu’une autre personne qu’elle ait pu avoir des dons pareils. Mais si c’était le cas pour cette fille ? Alors les autres élèves de l’académie ? Elle n’osait pas y penser, peut-être que les dons étaient dangereux d’une personne à l’autre ?

- Tu pourrais lire mon futur sans danger alors ? Comment tu fais ?

Elle avait bien envie de savoir à quoi ressemblait son futur, mais elle serait très étonnée que Malicia accepte de le faire, surtout qu’elle ne savait pas si cela pouvait être dangereux. Ce n’était pas fiable, mais elle avait envie d’essayer. Ce n’était pas prudent, certes, mais follement amusant. Mais maintenant, comme elle y pensait, elle se disait que le don de Malicia avait l’air bien mieux que le sien. D’accord, passer à travers les murs avait l’air sacrement épatant, mais lire le futur, ça ne pouvait qu’être bien aussi.

En fait, vu ses paroles, Malicia n'avait pas l'air très d'accord pour lui lire son avenir, de peur de l'envoyer dans un hôpital. C'était normal après tout, et Lauryn n'insista pas plus que ça. Mais elle continuait à penser que le don de la jeune fille était beaucoup mieux que le sien. Son pouvoir à elle aussi n'était pas sans danger, et elle était restée coincée à maintes et maintes reprises sans le faire exprès. Elle se disait que les murs et elle, ce nétait pas top, et elle n'avait encore jamais essayé d'en traverser un pour voir l'effet que cela produirait. N'empêche, la pensée de ressembler à un fantome la prit d'un coup, et elle s'imagina ce que serait la vie si elle arrivait à maîtriser totalement son don. Ce serait sûrement mieux : plus besoin de portes. Mais Lauryn pensait que cela pourrait être quand même compliqué de vivre sans éléments essentiels, ou même insignifiants , comme des assiettes par exemple. Mais quand même. Pourtant, l'idée d'être prise pour un monstre, ou une créature bizarre par les gens " normaux " ou sans dons était pire que tout. Finalement, elle aimait cet endroit, ou elle vivait avec ses semblables.

Elle fut interrompue dans ses réflexions par Malicia, qui avait l'air de s'intéresser à elle. Soit, si elle le voulait. Lauryn aimait bien qu'on pense à elle. Cela paraissait normal dans un sens, mais c'était quand même assez plaisant. Elle écouta avec attention tou ce que lui disait la rousse, hochant la tête à quelques moments, et, dès qu'elle eut fini, elle se remit à réfléchir, laissant son esprit vagabonder. Elle n'avait pas pris conscience que Malicia lui avait posé une question, et elle se mit à penser à son arrivée ici. Cela ne datait pas de bien longtemps, et elle s'en souvenait comme si c'était hier. Au début, elle n'avait pas éprouvé la moindre envie de vivre dans le château lugubre qui s'était présenté à ses yeux. L'idée d'un pensionnat très strict comme ceux de Grande-Bretagne lui était venu à l'esprit. Mais il fallait bien qu'elle entre, et puis finalement, elle s'y était tout de suite plu. Bien sûr, elle avait rencontré plein de gens étonnant, et ce fut cette pensée qui la fit revenir à la réalité. Elle compris que Malicia lui avait posé une question juste après, mais elle ne s'en souvenait plus.

- Ah oui, hein, moi je peut devenir immatérielle. Passer entre les murs, quoi !

Ben non : vu l'air interloqué de la jeune fille, Lauryn s'aperçut qu'elle avait dit n'importe quoi, et secoua la tête. Ayant repris conscience, elle se souvint alors de la question qu'on lui avait posé, et s'empressa de répondre : une occasion de se lier d'amitié avec une fille dont elle connaissait le don ne devait pas lui passer sous le nez.

- Excuse-moi fit-elle en guise d'excuse, En fait, je n'ai réellement pris conscience de mon don que l'année dernière. Je ne sais pas si je l'avait avant, mais ce n'est qu'a partir de ce jour qui je vis que je pouvais passer à travers les objets. Et non, je ne peux pas aller partout, j'ai déja beacoup de mal à passer dans des meubles sans rester coincée à l'intérieur, ce qui n'est pas très gracieux tu peux me croire, alors les murs ! J'essaye de ne pas m'appuyer dessus et de faire autre chose avec, mais j'aimerai bien essayer d'en passer un.

Elle avait pris un air rêveur, ce qui était totalement absurde mais quand même !Elle fixa alors la rousse dans les yeux, comme pour essayer d'y desceler quelque chose.

Je ne l'avais pas voulu. Vraiment pas. Ce pouvoir m'était totalement incontrôlable. Je l'avais touché, et c'était venu, je savais. Elle réussirait. Mais c'était une chose qui ne m'étonna en rien, elle semblait assez déterminée, c'est pourquoi je ne lui dis rien sur le moment, de plus lui dire qu'elle allait réussir, c'était perdre toute la démarche de cette action, à savoir qu'elle est d'avantage confiance en elle. Voir le futur était vraiment quelque chose de... spécial, que je détestais, cette sensation, cette opression, ce mal de crâne qui s'ensuivait... Le temps de la relever, en attrapant ses mains, pour savoir qu'un mur ne serait plus un obstacle pour cette jeune fille. Du moins, pour CE mur qu'elles allait traverser. Je m'étais laissée guider à travers les petits couples par ci par là installés dans l'herbe, la suivant. Sans s'en rendre compte, elle allait vers un mur... noir. C'est évidemment ce qu'il se passa.

Je me mit en appuie sur une jambe, croisant mes mains dans mes poches, relevant ainsi mes épaules. Je souriais, son hésitation de départ était assez... troublante pour quelqu'un qui allait réussir. Mais c'est vrai qu'elle ne savait pas. Je ne disais toujours rien, c'est elle qui me fit par de son anxiété, chose qui me fit une fois de plus sourire, mais je ne laissais toujours rien parraître, c'était inutile et ne nous mènerait à rien.

- Allez, courage! Si tu le veux vraiment, tu PEUX le faire! J'suis a fond avec toi par le biais de nos pensées! Et puis si t'arrives dans le réfectoire, demande aux gens de pas te regarder 8D

Et ce fut un moment... Indescriptible. Étourdissant, impressionnant, inimaginable... Tout ça à la fois, dans le simple et juste fait de regarder la jeune fille aux cheveux blonds s'enfoncer dans un mur. En fait, il n'y avait rien de spectaculaire, pas de gros bruit, pas de lumières ni rien, mais voir quelqu'un disparaitre ainsi dans... dans un mur fut pour moi l'une des expériences les plus incroyables à voir. J'attendis quelques minutes, à regarder le mur. Le soleil me cuisait le crâne, mais je m'en fichais, j'étais attendrie par le fait qu'elle y arrivait. Oui mais... Il me fallut bien une minute de silence à fixer ce mur noir pour qu'une question pour une fois intelligente me traverse l'esprit. Comment la rejoindre?! Et merde! J'avais complètement oublié ce détail, et peut être que le retour à travers ces murs lui couterait trop d'énergie pour qu'elle réussisse. Me maudissant, je me mis à courrir jusque dans l'académie. Nyarf, j'avais oublié mes valises... Tant pis, je retournerai les chercher plus tard! Pénétrant dans le bâtiment sombre ou je n'avais jamais mis les pieds, je me mis à courir dans les couloirs, le bruit de mes pas retentissant, brisant ce silence froid qui me parcourait de frissons. Non, merde... j'étais déjà perdue.

Dans ma vision du futur, je l'avais seulement vu sortir d'un mur, dans des couloirs sombres, non loin d'une grande fenêtre. Mais pour trouver ce genre de chose dans un endroit qu'on a jamais vu...

[Je te laisse ouvrir un topic dans les couloirs xP][/b]