[T] Affrontement

La nuit était tombée pleinement sur l'établissement. Pourtant, la Mystery School n'était pas entièrement endormie. Par pour certains élèves comme Sidney, Line, Steve, ... La première allait de couloirs en couloirs, connaissant le but qu'elle voulait atteindre en courant ainsi, vêtue de son pantalon de cuir, son top ainsi que des bottines, tous de couleurs noirs. Ses longs cheveux bouclés retombées sur ses épaules et descendaient le long de son dos. Elle allait le plus vite possible, guidée par un lien fort. Elle suivait cette sorte de radar qu'il l'appelait. Elle revenait des douches, ayant passé une drôle de soirée...
Elle avait quitté son dortoir dans le but d'un peu d'amusement avec les jeunes hommes dans leurs douches, mais s'était finalement retrouvée contre un casier avec le garçon qui plaisait à sa cousine. Elle l'avait dragué, s'était amusé à le séduire, celui-ci avec jouer son jeu et ils s'étaient embrassé, deux parfaits inconnus qui aimait le goût du combat, du rival joueur. Mais aucun sentiment ne triomphaient dans cette rencontre. Enfin, si. Sidney ressentait une pointe d'attirance amicale vers ce personnage ayant ce côté mystérieux, charmant, sensible mais qui était en même temps un très beau gosse. Mais Sidney n'avait que des intentions d'amies envers lui, une amie jouette. Cependant, elle n'avait pas réfléchit aux conséquences de ce petit jeu. Sa cousine les avait surprit par le don de la jeune Bridge et s'était enfui. Mais elle savait où cette dernière se trouvait. A la bibliothèque. Constamment ouverte, c'était toujours un plaisir pour les deux jeunes filles de se trouver au milieu de toutes ces rangées de bouquins et ces fauteuils confortables.
Sidney arriva finalement devant la porte d'entrée de cette pièce qui était une de ces favorites. Elle s'arrêta, quasi pas essoufflée et avant de pénétrer dans ce lieu, respira profondément, s'apprêtant à l'affrontement. Après mainte réflexions, elle poussa délicatement la porte et rentra calmement dans le noir. Sidney s'avança et ne dut pas chercher longtemps. Le lien qui unissait Sidney et Line était important. La jeune Bridge tourna la tête vers la gauche, comme si elle avait entendu un bruit, et vu sa cousine, appuyée contre l'appui de fenêtre, regardant certainement l'étendue du paysage extérieur de la Mystery. Doucement, elle s'approcha mais resta à environ un mètre de cette interlocutrice peinée et rageuse.
Sidney déglutit avant de prendre la parole.

- Line... Il faut qu'on parle toutes les deux. Il faut que tu saches et que tu comprennes. Je sais ce que tu ressens, je le sens en moi, mais tu t'es trompée. Tu auras du mal à me pardonner mais je t'expliquerais, si tu veux bien m'écouter.

La jeune femme brune s'appuya contre le mur de la bibliothèque et regarda sa cousine, guettant une réaction chez cette dernière.

Line avait couru d'une traite jusqu'à la bibliothèque. Ce lieu empreint de calme et de sérénité, l'un des premiers qu'elle ait découverts dans l'institut, l'avait séduite, et ses pas, une fois de plus, l'avaient guidée seuls vers cette destination. Elle aimait cet endroit, les fauteuils en cuirs disposés un peu partout, l'odeur de vieilles pages qui flottaient dans l'air, les larges baies vitrées qui permettaient d'admirer le paysage, d'oublier les soucis et les tracas. Et Dieu savait que Line n'était pas en manque de problèmes. En réalité, pour celui qu'elle venait de découvrir, le mot lui paraissait bien faible. Un poignard ne l'aurait pas tant touchée. S'installant dans un fauteuil après l'avoir roué de coups, pour expulser une partie infime de la colère qui vibrait en elle, elle soupira, et s'y lova tentant tant bien que mal de se maîtriser. A cet instant, ses seules envies étaient de hurler, et de cracher à la figure de S&S leurs infâmes actions et leurs défauts tout aussi ignobles, mais elle savait qu'elle risquait de le regretter, d'une façon ou d'une autre. Line s'énervait peu souvent, préférant les discussions posées aux éclats de voix, mais lorsqu'elle était énervée, cela ne se limitait pas à un ton plus haut perché.. Beaucoup étaient d'ailleurs étonnés de constater le changement entre ces deux facettes de sa personnalité. Elle soupira une nouvelle fois, séchant d'un geste brutal les larmes de rage qui lui brûlaient les yeux : ils ne méritaient pas qu'elle en verse ne serait-ce qu'une seule pour eux. Un étau serrait son coeur, et une certitude pulsait en elle, quoi qu'ils lui servent comme mensonges, elle les enverrait paître. Elle voulait voir James et se blottir dans ses bras protecteurs. Mais puisque c'était impossible - en sortant de cette pièce, elle aurait risqué de croiser Steve ou Sidney - elle ne désirait que le silence, et ce spectacle de la nature qui elle ne trahissait pas. Elle se demandait incessamment pourquoi ils avaient fait ça, comment elle-même avait pu se tromper à ce point à propos de sa cousine, comment elle avait pu être bernée si facilement par ce pseudo-prince.

La porte grinça en s'ouvrant et la jeune fille releva la tête pour lancer un regard meurtrier à l'arrivant. Et effectivement, si elle avait pu blesser, en cet instant, elle n'aurait pas hésité une fraction de seconde. La voix de sa cousine s'éleva dans la semi-obscurité qui régnait. Une voix que Line avait toujours aimée, vive et enthousiaste, et qui pour l'heure, ne faisait qu'agrandir sa rage, encore un peu plus. Elle sourit durement, sans aucune joie. Elle était tout de même satisfaite de ne plus pleurer.

- Va-t-en OK ? Et si tu n'es pas d'accord, d'ailleurs, je m'en fous complétement ! Comme je me fous de tes excuses grotesques, et des explications que tu vas inventer. Tu as fait ton choix, assume ! Va retrouver Steve puisque tu n'attends que ça et cesse de.. De toute façon je ne veux plus rien avoir à faire avec toi ! rétorqua-t-elle d'une voix qu'elle tentait de contenir, mais qui exprimait une part de son dégoût.

Elle espérait que la jeune femme s'en aille, qu'elle ait au moins cette gentillesse à son égard. Ne lui avaient-ils pas fait suffisamment de mal qu'ils désiraient enfoncer le couteau dans la plaie, le remuer sans pitié jusqu'à ce qu'elle éclate ? Comment pouvait-on être si inhumain ? Elle se retourna, pour marquer que, pour elle, la conversation qu'elle n'avait pas désirée, qui n'aurait pas du exister si Sidney s'était souciée ne serait-ce qu'un peu d'elle-même, était terminée.

La réaction de sa cousine ne l'étonna pas du tout, bien au contraire. Elle laisa échapper un soupir discret, sachant que l'affrontement ne serait pas facile, autant que le pardon. La voyant se tourner séchement vers la fenêtre, Sidney ne bougea pas d'un poil, l'observant et sentant sa colère à travers ses pensées. Il était normal pour Line d'avoir une telle rage en elle, à sa place, Sidney aurait été pareil, elle se serait sentie seule, incomprise, trahie, salie, ... Bien des sentiments mauvais.

- Cette nuit, je me suis levée dans le but d'aller faire un tour dans la salle de bains des mecs, décidée à me changer les idées. Et là, je suis tombée sur ce fameux Steve qui avait envahi tes pensées pendant toute cette journée. Je l'ai dragué. Parce que je suis comme ca avec tous les mecs que je croise, mais ce n'était ni pour me l'accaparer ou quoi que ce soit d'autre, j'avais juste débuter un jeu. Steve a voulu me donner une bonne lecon en jouant à mon propre jeu, dont le moment où tu l'as vu pencher sur moi. Et après cela, on s'est rendu compte de ta présence et on a compris que tu t'étais trompée. Rien ne nous unit lui et moi, ca pourrait être un bon ami, même un rival. Je n'ai pas eu le coup de foudre ni rien... Juste une rencontre.

Sidney avait expliqué, décidant d'ignorer les paroles de Line. Et les pensées de la jeune Bridge était entourée par l'idée qu'elle venait de citer à sa cousine : c'était de sa faute et non celle de Steve. Il fallait pouvoir assumer ses actes, et c'est ce qu'elle essayait de faire envers Line. Même si elle ne voulait pas la perdre... C'était tout ce qu'elle avait. Sa cousine. Une amie chère. Sa complice. Sa confidente. Tout.
La jeune brune pensa à Steve qui lui avait demandé de venir le chercher lorsqu'elle tomberait face à face avec Line, mais non. Même si elle sentait que celui-ci allait débarquer dans le bibliothèque. Elle le savait grâce à ses pensées. Steve sentait plusieurs sentiments qui se bousculaient dans l'énorme bibliothèque. Malin comme il était, il avait du deviner que cette présence n'était pas normale dans des heures aussi tardives...

- Tout ca pour te dire que je suis la fautive de l'histoire. Et ne dis pas que je mens, si je mentais, je me défendrais pour moi-même ce qui n'est pas le cas. Même si j'aimerais tant que tu me pardonnes et que tu comprennes que ce que je faisais n'était pas sérieux.

Sidney se tut, sentant que ce n'était plus son heure de parler mais à sa cousine. Elle scruta le visage de Line.

Elle l'avait retrouvée. Je l'avais sentie d'un seul coup. J'étais sortie prendre l'air, la nuit était troublante, calme et horrifiante en un sens. Ou alors était ce seulement moi qui me faisait des idées ? Certainement. Quoi que les nuits sans êtoiles étaient quand même rare ici, à Mysteriou school. Alors lorsque je sentis une sorte de... rassurance s'insinuer en moi. Je compris. Je ne me fit pas prier et partie à la recherche de Line et Sidney. Line... Je ne savais pas comment elle réagirait. Mais je me battrais jusqu'au bout pour qu'elle nous croit, pour la récupérer. Finalement mon égoïsme à son écart me semblait presque normal. Elle était de celle que l'on voulait protéger contre les horreures de l'extèrieure, pour qu'elle n'oublie jamais de sourire... Line... Je ressentais encore sa peine, sa colère. Comme un coup de poignard en plein coeur. Non, plusieurs coups... Une bonne centaine. Je partageais son sentiment. Je m'en voulais à en mourir.

J'étais maintenant dans les couloirs et me laissait guider pas la colère de Line et le presque soulagement de Sidney. Je me retrouvais alors devant la bibliothèque. Pourquoi cela ne m'étonait il pas ? Un endroit calme, serein, et surtout ou personne n'aurait l'idée de se balader en pleine nuit. J'entendis la voix de Line s'élever de l'interieur. Bien que c'est mots me torturèrent, j'étais heureux de l'entendre. Sidney lui répondis, elle savait certainement que j'étais déjà là. Je mis un certain temps avant de trouver le courage d'entrer. La dernière fois que j'avais vu ma Pincesse elle était heureuse, sereine et dans mes bras. J'avais peur de ce que j'allais découvrire dans cette salle. Mais je ne pouvais pas rester indifiniment ici, avec sa douleur et la mienne.

J'entrais donc. Doucement, je découvris les filles dans un coin, près d'une fenêtre. Dans le noir. Il y avait de quoi devenir fou... M'enfin... Elle était la c'était le principale. Mais elle ne nous pardonnera pas si facilement. Je n'étais même pas certain que des mots suffiraient a la convaincre de notre innocence. Le monologue de Sidney pris alors fin... Je ne dis rien, j'étais pétrifié, terrosisé comme un enfant seul dans le noir. Alors je sentis un électrochoque.

Je venais de croiser son regard. Ou alors l'avais révé. Mais ses yeux, son regard, tout son être criait a l'outrage et à la colère. J'immaginais le rhytme fou de son coeur qui essayait de contenir tant de haine. Mais je ne pouvait utiliser mon pouvoir pour la calmer. D'une je n'étais pas su d'arriver a le faire. De deux, elle m'en voudra d'autant plus. Mais je ne pouvais décemment pas rester planté ici a ne rien faire. Je voulais m'approcher d'elle et la prendre dans mes bras. Mais elle me repoussera... Je le savais je dis alors le seule chose dont j'étais capable de me souvenir a la perfection.

- Line...

Son nom, son pafait, sa magnificience, et son sourire que j'espérais revoir, son doux parfum fruité, ses lèvres douces... Se nom, Line... Mon bonheur...

Line tournée vers la fenêtre, tentant en vain de retrouver en elle un semblant d'harmonie, ce qui était largement compliqué par la présence de Sidney. Elle se demandait si elle avait toujours été stupide ou si c'était récent, penchant pour la deuxième solution car elle était certaine qu'elle aurait remarqué le fait qu'elle ne comprenne pas "Va-t-en". Ou peut-être le faisait-elle exprès, après tout elle lisait dans ses pensées, elle devait comprendre son intense besoin de solitude, histoire de maudire en toute tranquillité, de haïr sans avoir à se préoccuper des haïs. Elle avait d'ailleurs beaucoup de mal à admettre que sa cousine - l'appeler ainsi la faisait souffrir encore un peu davantage - entende tout ce à quoi elle pensait. Elle se concentra sur la corolle des fleurs, les dessins dans l'herbe, et la beauté de la nuit, pour faire le vide, pour l'empêcher de la salir plus que ce n'était déjà fait. Sa haine première était un peu retombée et déjà, elle pouvait analyser un tant soit peu ses sentiments profonds.

Sidney avait simplement trahi leur amitié, et elle savait en son for intérieur qu'elle ne lui pardonnerait pas. Certes elle savait que sa cousine était dragueuse, mais elle aurait cru qu'un petit amusement ne pesait pas par rapport au lien les unissant. De fait, elle s'était trompée, et elle devait se rendre au fait qu'elle n'avait jamais réellement compté pour elle. Que ce qu'elle croyait infiniment solide, capable de résister à toutes les tempêtes n'était qu'une illusion, et que la compréhension qui les unissait n'était qu'une particularité étonnante entre deux jeunes femmes qui n'avaient rien en commun sinon leurs ancêtres.

Elle avait plus de mal à analyser ses ressentis vis-à-vis de Steve. Elle se sentait moins trahie, plus meurtrie. Elle savait qu'elle ne l'avait rencontré que le matin-même alors qu'elle avait l'impression de le connaître depuis une éternité, et elle lui sembla qu'elle ressentait plutôt une amère déception et une profonde tristesse en pensant à lui. Les moments hors du temps qu'elle avait partagés avec lui un peu plus tôt lui avaient donné l'impression de commencement. Comme le point de départ d'une belle et longue route. Elle avait eu l'impression de le comprendre et savoir qu'il n'en était rien la remplissait d'amertume et de colère, sous-jacente cependant.

Un peu calmée, mais décidée à ne rien laisser passer pour autant, elle écouta Sidney pour mieux démonter ses paroles, qui étaient exactement ce à quoi elle s'était attendu.

- Le contexte dans lequel c'est arrivé te regarde, et si tu pouvais simplement te taire, cela me ferait le plus grand bien. Rien ne tient debout dans ce que tu me dis, tu ferais mieux d'économiser ta salive, tu en auras bien besoin avec d'autres 'joueurs', et mes oreilles.

Elle ne prit même pas la peine de répondre à la deuxième tirade de sa cousine, se contentant une nouvelle fois de la fixer avec morgue. Une morgue qui n'avait jamais habité son regard auparavant et qui pourtant, pour le coup, était parfaitement adaptée. Elle devait avoir de la chance dans son malheur puisque Steve, qui venait d'arriver - ils s'étaient donné le mot pour lui tirer de la souffrance encore et encore - en profita également. Son coeur se serra comme un vulgaire bout de papier déjà calciné en voyant le visage fascinant du jeune homme, en se rappelant de sa douceur sous ses caresses, et du plaisir qu'elle y avait pris. Tous ces souvenirs étaient désormais gâchés par l'image de Sidney et de Steve ensemble. La voix de ce dernier avait des tons de supplique, mais Line était encore beaucoup trop énervée pour se laisser attendrir.

- Tu n'embrasses pas Sidney ? Après tout, vous étiez si bien assortis tous les deux.. Aussi doués en manipulation l'un que l'autre, aussi égoistes.. Je pense d'ailleurs que vous feriez bien de partir ensemble, je ne voudrais pas vous gêner..

Ces mots auraient du me faire l'effet d'un coup en plein coeur. J'aurais du m'éffondrer sur le sol pour me laisser mourir. Elle m'en voulais à un point innimaginable. J'aurais du me jeter sur elle et la secouer jusqu'a ce qu'elle m'écoute lui dire que rien de ce qu'elle ne pensait n'était véridiques. J'aurais du tenter de tuer ce sentiment qu'elle avait immissé en moi. J'aurais du... Mais ce que je fis me sembla d'autant plus stupide et étrange.

J'explosais de rire.

Mon rire clairona dans la salle vide. Libérateur mélé d'inquiétude et de souffrance. Et pourtant moi, je comprenais pourquoi je riais. Cela n'avait rien de moqueur. Ni même de victorieux. J'avais tout perdu dans cette affaire. Et bien plus encore. Mais durant un moment, l'espace d'un instant, je me dis que je pouvais la récupérer. Je me dis que rien n'étais impossible. Que j'étais près a retourner ciel et mer pour l'avoir dans mes bras une fois de plus. Elle m'avait envoutée. J'étais à elle corps et âme. Mais pour le moment elle ne le croirait pas. Je criais mon amour pour elle dans ma tête et espérait que Sidney ne m'en voulait pas. Mais durant un instant, dans ces ténébres inconditionnelle de la douleur, j'étais heureux.

Mais cette instant passa et je me retrouvais une fois de plus dans le noir. Mais au moins j'étais avec elle. Combien de fois m'étais je répété cela ? Pas assez à mon goût. Lorsque je me dis que je ne l'avais rencontré que le matin même, je trouvais cela suréaliste. J'avais l'impression d'être monté dans un manège à sensation et d'être maintenant coincé. Mais je ne voulais pas que cela s'arrete pour autant. Cela voudrais dire qu'elle serait partie. Et je me refusais à y penser. Je regardais alors la jeune fille avec toute la douceur du monde. Line... Ma princesse. La première chose qui en valait la peine dans ma vie de débauche. Elle pouvait devenir le centre de mon univers... Pour peu qu'elle le veuille encore.

Je m'approchais alors d'elles. Je dépassais Sidney et me rapprocha de la vitre près de laquelle Line était assise. Elle n'était pas au meilleur de sa forme... Evidemment, c'était de ma faute. Encore... Je me demandais comment je pouvais arranger les choses. Je ne savais pas quoi dire. Mais une image s'imposa dans ma tête. Celle que Line avait du apercevoir. Sidney et moi, dans la salle de bain des garçons... Ensemble. Je grimaçais. C'était trop suréaliste pour pouvoir être immaginer. Trop imparfait. Alors que les minutes hors du temps que j'avais passé avec Line, ca c'était de la beauté pure et dure. Ca c'était la perfection, le bonheur.

Mais je n'étais pas plus avancé. Je ne savais toujours pas quoi dire. ALors je décidais de dire la prochaine chose qui me passerai par la tête... Mais peut etre que si je criais mon amour pour elle maintenant elle penserait que je me paie sa tête. Que je voulais la faire souffrir d'autant plus. Alors que c'était tout l'inverse. J'attendrais donc. Mais il fallait que je parle. Sinon elle donnera raisons à ses conclusions et je m'y refusais. Alors que je la regardais toujours avec admiration et vénérance je me lanca, d'une voix roc a cause des larmes que je refoulais.

- Tres sincerement Line, tu crois que je serai assez fou pour embrasser ta cousine si superficiel après avec goûté à la perfection de notre entreinte ?

Je m'excusais auprès de Sidney par la pensé. Pas pour avoir dit ces mots qui n'était que pure vérité. La perfection c'était avec Line. Mais pour l'avoir traitée de superficiel. Elle se cachait juste derrière un masque. Elle n'était pas non plus une poupée barbie, dénuée de sentiments. Je l'avais bien compris...

Quelle affaire ! Tout d'abord, Sidney s'apprêtait à répondre aux paroles de sa cousine, les mots ayant été prononcé avec méchanceté, une colère et une tristesse contenue dans sa voix, auparavant si douce et si amicale. Pendant un instant, la jeune Bridge redouta une chose : "et si ce qui venait d'avoir lieu changer Line Clark ? Line Clark la douce, la magnifique, l'aimante, la tendre, ... Et si elle n'était plus jamais ce personnage joyeux et serein que tout le monde aimait. Et si les événements qui venaient d'avoir lieu métamorphoser Line Clark en une autre fille ?"
Sidney secoua la tête comme pour chasser ces pensées parasites ainsi que celles de sa soeur qui était emplie d'exaspération et de haine. La jeune femme ouvrit la bouche pour répliquer mais fut interrompue par cet affreux bruit de porte qui s'ouvre.
Comme elle l'avait prédit, Steve Down se tenait à ses côtés, face à Line. Le seul mot qui prononca fut d'abord le prénom de sa cousine, dit avec souffrance. Par après, Line lanca une réplique cinglante, blessante. Le regard de Sidney s'assombrit et cette fois-ci, elle reprit la parole.

- Pourquoi nous...

Mais fut à nouveau interrompue par Steve. Elle l'entendit éclater de rire et Sidney le regarda comme si il était complètement dingue.

- Steve ?

La jeune femme voulut faire un pas pour pencher sa tête et mieux l'observer dans l'obscurité mais le jeune homme s'était avancé vers Line. Les pensées de Steve étaient mélangées, confuses. Il cherchait quelque chose à dire. Sidney redouta le pire et attendit puis les paroles suivirent... Elle entendit l'excuse prononcée dans la tête de Steve ainsi qu'une certaine conclusion sur elle-même. Ne pouvant s'en empêcher, elle pensa.

** Merci Steve... Poupée barbie, on me l'avait pas encore fait celle-là **

C'était plus fort qu'elle d'avoir des pensées ironiques et de lever les yeux au ciel. Des pensées de Steve lui revinrent.

** Elle se cache juste derrière un masque **

Qui ne le fait pas... Bien de personnes recouvrent à cette méthode afin de ne pas se dévoiler. Nous ne nous affichons que très rarement nous-mêmes. Pour Sidney, les raisons étaient simples : elle n'aimait pas son enfance et elle ne s'aimait pas. Elle aurait voulu être une autre perosnne. Il est sûre que physiquement, elle était assez gâtée, mais elle se sentait seule malgré cela.
Sidney regarda Steve et se demanda ce qui allait se passer...

** La perfection, c'est Line. C'est ce que vient de dire Steve. Line, si tu utilises mon don et que tu entends, à ta place, je saute de joie ! **

C'était incroyable. Malgré tout ce qui se passait, la jeune Bridge l'oubliait et se comportait habituellement avec la Clark. Etrange situation... Mais elle avait ce mauvais pressentiment. Peut-être était-il faux mais elle se disait que si Line les pardonnait maintenant, c'était assez... Incroyable. Fabuleux pour eux, certes, mais étrange.

Elle voyait qu'elle avait blessé Sidney, et un sourire dur lui assombrit le visage à nouveau. Égoïstement, mais assez logiquement, et puisque elle avait souffert, elle voulait faire souffrir. Elle aurait voulu toucher Sidney au-delà de mots, par des actes qui l'auraient blessée autant qu'elle, elle avait été meurtrie, mais, même en y réfléchissant encore et encore, elle ne voyait rien qui puisse égaler cette sensation de trahison, inégalable. Certes elle avait une idée derrière la tête, mais elle se força à ne pas y penser, histoire de ne pas gâcher son effet en le dévoilant aux pensées de sa cousine. La vengeance est un plat qui se mange froid.

Pour Steve, elle n'envisageait même pas de plan, mis à part celui qui s'imposait à tout esprit normalement composé : l'éviter, à tout prix, tout le temps, et l'oublier, ne pas rêver à ce que ça aurait pu être, ne pas se dire que, oui, peut-être, ils disent la vérité. Ne pas fantasmer sur un homme qu'il n'était pas, le rayer de ses expériences et de ses pensées. Et pourtant, en cet instant, ses yeux dans les siens, lui, époustouflant de beauté, elle, hargneuse mais toujours sous le charme, cette pensée lui paraissait intolérable.

Puis il éclata de rire. Un rire profond et vivifiant, mais totalement hors-contexte, incongru, en cette atmosphère d'intense haine contenue, de rancœurs affichées. Line voulut lancer un sarcasme, rire peut-être, pour ne pas pleurer, de sa méchanceté. Voilà, c'était sans doute maintenant qu'ils allaient lui annoncer qu'ils n'étaient venus que pour lui faire comprendre une fois pour toutes qu'elle n'était rien. Qu'elle n'avait jamais rien été, mis à part, peut-être, et encore, un intermède douteux qu'ils voulaient oublier au plus vite. A vrai dire, elle savait qu'elle accueillerait cette confession dont elle avait déjà conscience comme une délivrance plutôt que comme une peine. Elle avait atteint le seuil de souffrance et d'humiliation maximum depuis qu'elle les avait vus, ensemble, et ne voulait désormais plus qu'une chose : qu'on la laisse tranquille pleurer pour expulser les saletés qu'elle savait incrustées dans son cœur - en effet, elle retenait désormais à grand-peine ses larmes. Puis Steve se décida à prendre la parole, et ce qu'il dit fit frissonner la jeune femme, tout en réveillant sa colère.

- Ose me dire, en me regardant en face, que tu ne l'as pas embrassée auparavant, cette cousine superficielle ! rétorqua-t-elle en haussant le ton. Et cesse de qualifier de perfection ce qui n'était qu'une mascarade !

Elle s'était levée d'un bond pour venir se planter devant le jeune homme. Elle voulait lui cracher ses quatre vérités, mais rien ne sortait. Heureusement, l'attirance qu'elle éprouvait était largement contrebalancée par sa détresse, et si elle avait du le toucher, cela aurait été pour lui lancer un coup de poing, qui, à coup sûr, aurait détruit son poignet sans lui causer une éraflure. Elle était bien trop en colère pour remarquer la flamme de vérité qui brillait dans le regard de Steve, et concentrée sur le fait de ne pas tomber une fois de plus dans le panneau, elle n'aurait pas songé un seul instant qu'il était sincère. Utiliser le don de Sidney lui était venu à l'esprit mais elle avait bien trop peur de ce qu'elle allait entendre pour s'y risquer.

Comment pouvait elle douter à ce point le de nous ? Comment pouvait elle remettre en cause ce que nous avions véccu le matin même ? Comment pouvait elle croire que j'étais capable de tant de cruauté ? Comment ? Je n'aurais su le dire. Mais tout en elle, dans sa maniere de faire, criait à l'outrage, à la colère, à la haine. J'en ressentais moi même une douleur qui en devenait physique. Savoir dirigeait mes sentiments, ressentire les sienns sans pouvoir rien faire pour la calmer. C'était horrible. Mais je lui avais promis de ne pas utiliser mon pouvoir sur elle, et même si cela devait me tuer, je ne le ferais pas. Une promesse était une promesse. Et je ne pouvais décemment pas en briser une surtout faite a Line.

C'était incroyable quand même, elle pouvait me haïr de toutes ses forces, et elle le faisait plutôt bien, et je refusais toujours de lui mentir. De lui faire croire à une quelqu'onc sereinité retrouvée. Je ne voulais pas qu'elle m'en veuille d'autant plus par la suite. Je n'étais déjà pas certain que je sortirai de cette pièce sans dommage. Il y avait peu de chance. Alors que me restait il à faire ? J'étais sous le choc des derniers mots prononcés par Line. Elle me faisait face maintenant et j'avais un mal fou a me contenir. J'avais une folle envie de la prendre dans mes bras, et de la réembrasser, encore... Non ! Je ne devais pas y penser, cela rendait les choses d'autant plus durs. C'était insupportable. Je suffoquais littéralement. Je fermais les yeux un instant, baissa la tête au niveau du sol et respira profondément. Il fallait que je me calme, mon cerveau était en ébullition et mes pensés trop confuses. J'aurais été incapable de parler ainsi. Je ne restais pas longtemps, la douleur de Line au fur et à mesure de mon silence ne faisait que s'accroitre et se changeait en colère. Sourde, cruelle, infernal. J'étais apeuré...

Pourtant je relevais enfin les yeux vers elle. Comme toujours, ils reflétaient une sincérité maladive et un autre sentiment que je ne pouvais plus me cacher. Mais pouvait elle le remarquer à cette instant ? Certainement pas. Elle était devenu aveugle dans sa haine. Je voulais juste lui rendre la vue après tout. Alors je parlais, d'une voix sur, forte et empleint de sincérité. De prommesses...

- Line Clark, je te jure, que Jamais. Au grand Jamais, je n'ai embrassé ta cousine.

J'avais dit cela avec un peu trop de sévérité à mon goût. Mais les mots qui suivirent étaient plus limpides, plus enclin à la rassurance, à la douceur.

- Qui plus est... Je ne sais pas ce que notre rencontre à reprensenté pour toi. Mais je peux t'assurer que jamais personne ne m'a autant boulversé en un regard...

Je me reperdais dans sa contemplation. Sereine elle était magnifique. Enervée elle devenait plus que splendide. Différente certe, mais c'était toujours Line. Ma Princesse. Je refusais de la perdre, je voulais tout d'elle. Le meilleure comme le pire. Sa pars d'ombre était une chose que je découvrais. Maintenant je la connaissais presque totalement. Je pourrais vivre avec cela. Jamais plus je ne la referais souffrir. Je me faisait cette promesse, muette. Mais pourtant je savais que je ferais tout pour la tenir. Alors oui j'étais perdu, apeuré, affolé à l'idée qu'elle ne voudrais peut etre plus jamais me regarder en face. Ni même me revoir de loin. Mais j'osais espérer. Et je le ferais jusqu'a la fin des temps...

- Alors tu peux me haïr autant que tu le voudras, Princesse. Mais ce que nous avons véccu ce matin. Nos baisers, ton sourire, ta beauté... Jamais je ne l'oublierais et je me battrais toute ma vie pour un jour les retrouver...

L'échange se poursuivait tandis que dans l'ombre de la pièce, se tenait Sidney Bridge, appuyée contre le mur, observant les deux personnes qui se tenaient devant eux, Steve menant un combat pour retrouver sa princesse, Line révélant sa colère et sa haine envers ce prince désespéré. Sidney les observait en silence sans savoir si elle devait intervenir ou pas. Elle sentait que quelque chose de mauvaise augure se tramait dans ce cercle vicieux.

Elle se souvenait encore de ce feuilleton américain célèbre : "Les Frères Scott". Avec Lucas, Brooke e tPeyton. Deux meilleures amies, étant comme deux soeurs qui rencontraient le séduisant et élègante M.Scott. Toutes deux tombèrent sous son charme. Peyton était celle, qui au départ, se consacrait le plus aux sentiments, qui était la plus sensible, la plus responsable, l'artiste ayant vécu des peines dans le passé. Brooke était celle qui au début ne pensait qu'aux relations physiques, elle draguait tous les beaux mecs et essayait de s'en faire des appéritifs même si au fond, elle souffrait et était sensible. Et puis ce cher Lucas, un écrivain, un poète, un romantique mais il se laissait prendre par les évènements de Tree Hill et faisait des erreur. Ce couple à 3 était une relation sans fin.
Mais une chose dont Sidney était sûre, c'est qu'elle ne ressentait pas de sentiments pour Steve, juste de l'affection et une envie d'être son amie. Tant que à Line, on savait qu'elle avait été prise sous le charme de Steve, cependant, elle s'exprimait bien plus que Peyton et était bien mieux que cette blondinette des Frères Scott.

La jeune femme entendit à nouveau parler d'elle, comme si elle était invisible et qu'elle ne faisait pas partit de ce décor sombre. Line et Steve parlaient d'elle mais ils faisaient comme si elle n'était pas là.

** Cousine superficielle ?! Aujourd'hui, c'est le topo... Je me ramasse tous les surnoms : cousine superficielles, poupée barbie, ... SURNOM SUIVANT ! **

Elle se sentit soudainement vieillir. Sidney porta ensuite son attention sur Steve qui devait répondre à cette agression. Les paroles de Steve ne la surprirent pas. Les pensées de la jeune Bridge restaient clairs sur ce sujet : ils ne s'étaient pas embrassé. Comment pouvions-nous qualifier cet acte de Steve et Sidney, un baiser ? Un baiser est une preuve d'amour entre deux personnes, un échange de lèvres à cause de sentiments qui se bousculent. Le baiser que Steve et Sidney s'étaient donné était plutôt qualifier comme un jeu stupide de rivaux. Ce n'était rien... Ils ne s'étaient pas embrassé. La déduction de Sidney était cachée dans ses pensées, elle la masquait au cas où Line lirait ses pensées. Par contre, elle ne cacha pas sa phrase : "on ne s'est pas embrassé".

La jeune Bridge resta dans le silence.

La tête de Line tournait de tant de pensées haineuses, de colère retenue, et elle s'assit avec un nouveau soupir qui exprimait parfaitement ses pensées en cet instant : allaient-ils bientôt la laisser tranquille ? Comprendraient-ils avant qu'elle ne s'effondre de tant d'intenses émotions que cette argumentation serrée n'était rien ? Elle se sentait faiblir et cela ne lui disait rien qui vaille.. Il était tard, très tard à vrai dire, et la jeune femme avait écourté toutes ses nuits précédentes. Or, elle se savait nettement plus influençable lorsqu'elle était fatiguée et que ses perceptions étaient au ralenti. Beaucoup trop influençable en vérité. Sans se l'avouer, elle savait qu'un seul baiser de Steve lui ferait tout oublier, comme menaçaient de le faire ses paroles. Elle s'arrangerait au moins pour ne pas le laisser s'approcher, puisqu'elle ne pouvait le faire taire.

Mais la fatigue s'accompagne souvent d'éclairs de lucidité et là, à ce moment précis, affalée sur ce canapé, ses yeux se fermant sans qu'elle le veuille, elle comprit tout à coup une vérité essentielle : ils l'aimaient l'un comme l'autre. Steve peut-être pas, mais pour Sidney, cela était certain, les deux jeunes femmes avaient vécu beaucoup trop d'expériences ensemble pour que tout ne soit qu'illusoire, elle ne pouvait s'être trompée à ce point sur la jeune femme. Certes, elle était parfois naïve mais elle ne manquait pas de discernement à la première approche, et si les deux cousines s'étaient si bien comprises, il y avait des raisons, à n'en pas douter.

Elle releva la tête, beaucoup plus éveillée. Steve la fixait, du regard envoûtant qui l'avait tant captivée, entraînée, fascinée, un peu plus tôt. Empreint de sincérité et de force, de douleur aussi, et de peine. Elle comprit, une fois de plus : il ressentait sa haine, et sa douleur, devait les porter comme elle était amenée à le faire, par leur faute. Il souffrait, tout autant qu'elle, sinon plus, puisqu'il devait aussi assumer la honte, qui brillait dans ses yeux, incontrôlée, et donc non mensongère.

Elle eut un élan vers ses deux amis, certaine que depuis le début elle s'était fourvoyée... Peut-être. Car l'image d'eux deux, ensemble, dans une situation qui ne pouvait avoir qu'un sens, qu'elle se refusait à formuler, habitait encore ses pensées, si réaliste qu'elle dut une nouvelle fois serrer les poings pour contenir ses pleurs. Elle se rendait compte que tout observateur l'aurait prise pour folle, tant le tumulte de ses réactions l'entraînait rapidement, transformant son visage et ses expressions corporelles à toute vitesse. Steve reprit la parole, et son coeur se mit à tambouriner sous l'effet de son ténor tellement séduisant. Elle se refusa pourtant à écouter ce qu'il avait à dire, s'y força en réalité : elle était dévorée d'envie de s'immerger dans ses intonations si particulières, dans son phrasé si parfait, mais savait que cela risquait d'épaissir le brouillard dans lequel elle nageait. Une idée lui vint à l'esprit, lumineuse, et apte à résoudre tous les dilemmes auxquels elle devait faire face à cet instant. Sa sérénité retrouvée, en partie tout au moins, elle dit :

- Bien.. Je vous propose un marché : vous me laissez sonder vos esprits, ce qui sera possible grâce au don de Sidney. Vous revivez l'entièreté de ce qui s'est passé depuis votre rencontre, sans rien cacher, ni de vos émotions, ni de vos actes. Si vous avez menti, si vous masquez quoi que ce soit, vous me promettez de ne plus me parler, et de me laisser seule, sinon tranquille. Dans le cas contraire.. Je.. Je n'en sais rien..

Line ne comprenait pourquoi cette idée lui était venue si tardivement, elle était tellement limpide. Ses traits distordus avaient plus ou moins retrouvé leur apparence normale, et bien qu'un sourire n'étirât pas ses lèvres - elle était quelque peu soulagée, certes, mais loin d'avoir pardonné ou d'être heureuse -, celles-ci ne formaient plus une ligne tendue. Son front n'était plus plissé et ses mains crispées ne la faisaient plus souffrir. Elle savait que, quoi qu'il arrive, elle serait fixée très vite, débarrassée de ses doutes.. ou.. ou de ceux qu'elles avaient considérés pour l'un comme une amie, une sœur, et pour l'autre comme le prince charmant qu'elle n'avait fait qu'attendre. Elle tourna à nouveau son fauteuil vers la baie, observant le monde assoupi de la nature, si parfaite, en attendant les réponses de Sidney et de Steve.

Plusieurs sentiments différents passèrent sur le visage de leur interlocutrice : colère, rage, peine, détresse, sereinité, ... Sidney inspecta du regard cette jeune femme qui venait de subir une peine. Elle ne put s'empêcher de la regarder avec une mine de celle qui compatit sa douleur. Alors qu'elle était coupable de ces évènements. Lorsque la proposition de Line fusa, une lueur d'espoir se ralluma dans les yeux bruns de Sidney. Une chance ? La meilleure solution était l'honnêteté. Raconter la vérité soulageait... Cependant, dans tout cela, y aurait un problème. Le baiser. Steve avait juré, promis. Sidney avait tiré ses propres déductions mais n'en avait rien dit. De quelques pas, elle alla se planter devant sa cousine, l'ombre d'un sourire sur son visage. Elle planta ses yeux étincellants dans ceux de Line.

- Je suis d'accord Line. Je vais t'ouvrir plus facilement l'accès et ainsi te permettre de ne pas être trop faible après l'utilisation de mon pouvoir. Tu n'as pas encore trop l'habitude...

Sidney avanca ses mains vers celles de sa cousine, doucement puis saisit ses poignets et les serra tout en fermant les yeux et en se libérant. Le film commenca...

Une jeune femme vêtue de cuir noir marcha dans les couloirs, arrivant dans la salle de bain des garcons. Elle alla se cacher derrière une porte de penderie, trouvant son poste d'observation. Un jeune homme ouvrit la porte, dévoilant sa cachette. La brune lui sourit d'un air aiguicheur, lui fit un compliment séduisant puis ils se mirent à parler, au début comme de parfaits inconnus, la fille se montrant sexy. Oubliant son mépris et sa colère, le jeune homme, entouré de seulement une serviette, prit la même attitude que la fille, jouant son jeu. Puis ils se retrouvèrent contre le mur, le jeune homme se pencha et l'embrassa mais distraitement, une image planait à cet instant, dans l'esprit des deux personnes : le visage d'une jeune femme, Line. Après, le jeune homme s'habilla puis tous deux partirent l'un après l'autre en courant.

Voilà un bon résumé de tout ce qui avait suivit dans la tête de Sidney. Ses paupières se rouvrirent doucement et ses doigts se détachèrent de la peau de Line. Elle la regarda et conclut par ces paroles.

- C'est tout ce qui s'est passé, en toute franchise.

Dés que Line proposa son marché, une peur s'insinua en moi. Il faut dire que ses sentiments étaient si troublants, changeant et confus que je n'avais rien vu venir. Elle me prit totalement au déburvu. Et je n'aimais pas cela. Sitôt dis, je me tournais vers Sidney essayant de comprendre ceux a quoi elle, elle pensait. Mais ca c'était sa spécialité, pas la mienne. Cela dit, j'étais persuadé que comme moi elle se posait le même problème. Je l'avais embrassé. Certe pas comme je l'aurais fait avec Line, loin de la même. Mais mes lèvres avaient frolées les siennes. Pourtant je l'avais presque oublié jusqu'a présent. Je savais que cela c'était passé. Je ne m'en rapellait cependant pas. Contrairement aux baisers de Line, sucré, passioné, nouveau. Celui de Sidney n'avait été que mensongé et fade. Pas de quoi en faire tout un cirque.

Sidney s'approcha alors de sa cousine et elles partagèrent les images de ce qui c'était passé. Je ne savais pas quoi faire à ce moment la. Je ne savais pas ce que Sidney lui montrait. J'étais pétrifié. Et si elle le prenait mal, et si elle pensait que toutes mes paroles précédentes n'étaient que mensonges. Et si elle nous oubliait apres cela. Confusion, peur, peine... Horriblement dangereux. J'étais mal, tres mal, trop mal. Je n'avais plus de pensées rationnelles. Je ne pensais plus du tout. Tout s'entrechoquaient dans mon cerveau embué. Pourtant lorsque Sidney fini son échange avec Line. Tout se remit en marche dans ma tête.

Je me revoyais allait dans la salle de bain pour me détendre. Pour repenser à ce qui c'était passé dans ma journée. Pour repenser à Line. Je me souvenais avoir ressentie une présence inconnue et avoir découvert Sidney dans une armoire. Nous avions alors discuté. Elle se montrait sexy et provocante. Et c'était un jeu auquel j'avais eu l'habitude de jouer. Alors j'avais décidé de lui montrait ce qui valait vraiment dans ce genre de situation. Je l'avais prise dans mon filier. Comme beaucoup avant elle. Mais aucune n'avaient compter. Et je me souvenais alors d'une chose. A partir du moment ou j'avais enroulé Sidney dans mes bras, la visage et le souvenir de Line m'avait totalement envahit. Je n'avais "embrassé" Sidney que sous le coup d'une impulsion. Pourtant je n'avais a aucun moment été avec elle. Je ne pensais qu'à Line. Et je remarquais alors que j'étais dans cette état depuis que je l'avais quittée le matin... Dans cette prairie verdoyante. Alors qu'elle était heureuse, dans mes bras.

Mon coeur eu un raté, je repris pied à la réalité. Mes yeux étaient perdus, embué. Mais les larmes ne tomberaient pas. Pas avant d'être sur... Je me retournais alors vers Line. Je ne savais pas ce qu'elle avait vu. Je ne savais pas comment elle allait le prendre. Je n'étais sur que de trois choses à ce moment la.

D'une, je venais de rencontrer Line, pourtant j'avais l'impression de la connaitre depuis toujours.

De deux, tout mon être, toutes mes pensées étaient tournée vers elle, et cela depuis que j'avais croisé son regard.

De trois, j'étais éperduement, désespérément, irrémédiablement amoureux d'elle.

Alors... Et maintenant ?

- Alors Line. Qu'est ce que tu decide de faire maintenant ?

J'entendais mon coeur battre dans mes tempes. Dans une cadance qui se voulait de moins en moins certaine...

Elle entendit, sentit pour Steve qu'ils étaient d'accords avec son idée, et l'étau l'enserrant se défit encore un peu davantage. Désormais, ce calvaire n'était plus qu'une question de secondes : quoi qu'il en soit, une fois qu'elle connaîtrait la vérité - étonnamment, elle la devinait moins mauvaise que ce qu'elle avait présagé au tout début -, elle demanderait à ceux qui se tenaient derrière elle de la laisser seule. Elle avait à la fois besoin de sommeil et de calme, pour réfléchir. Sans s'en rendre vraiment compte, elle croisa ses doigts et un sourire en quoi naquit sur son visage, incontrôlable. Le premier depuis l'Action qui avait failli lui coûter un ami, et un probable-amant.. Qui risquait toujours de les lui coûter d'ailleurs, car Line avait beau être plus optimiste qu'un peu plus tôt, elle n'était pas débarrassée de ses craintes.

Elle se retourna pour pénétrer dans leur esprit, et constata que Sidney s'était rapprochée. Le contact des mains de celle-ci sur ses poignets lui tira un frisson, mais elle ne fit aucune remarque, trop soulagée par le marché qui lui assurait la paix, sinon l'absence de souffrance. Le lien entre les esprits des deux cousines était fort, très fort, et Line sentit un nouveau pouvoir battre en elle sans un remous, aussi facilement que si ça n'avait été qu'un rêve, ou un cauchemar, selon ce que ce don allait lui apporter.

Elle ferma les yeux pour s'immerger entièrement dans la mémoire de sa cousine. Steve. Envie de s'amuser débordante. Drague directe, provocatrice. Oubli. Jeu dangereux mais ô combien excitant. Dérapage. Baiser, comme un coup de poing pour Line. Retour à la réalité, dans le souvenir comme pour la jeune femme. Ils lui avait menti, ils s'étaient embrassés ! Ils avaient menti, ils s'étaient séduits ! Ils avaient menti, ils l'avaient oubliée ! Ils avaient dit vrai, ils ne l'avaient pas trahie.

Déjà, c'étaient au tour des souvenirs de Steve de la submerger. La même scène, sous un angle différent.. Qui ne la touchèrent pas vraiment car la première pensée qu'elle reçut de lui était la vision qu'il avait d'elle. Douce, fragile - elle devait le détromper, nota-t-elle dans un coin de sa mémoire -, belle et.. infiniment séduisante. Elle lut les pensées qu'il avait pour elle et à partir de ce moment, tout lui parut sans importance. La même scène sous un angle différent. Un angle sous lequel son ombre était présente partout, et la culpabilité de Steve aussi.

- Vous m'aviez menti.. Je.., bégaya-t-elle, avant de reprendre, plus sûre d'elle et de son choix, mais je vous comprends.. Ou je le pourrai. Peut-être. Plus tard ! Et j'aimerais que vous me laissiez. Promettez-moi, tous les deux, de ne pas vous inquiéter.. Je.. J'y arriverai, je crois

Elle savait qu'ils la comprenaient, malgré qu'elle tusse l'essentiel. Une alchimie si parfaite ne se détruit pas en un baiser. Et pourtant, cela était passer à un cheveu.. Et même alors qu'elle était sûre qu'elle ne devait pas s'en souvenir, cela flottait dans un coin de son esprit, sans doute ineffaçable, et une part d'elle refusait de se donner entièrement à l'un et à l'autre : une part de sa confiance avait disparu, emportant sans doute ce qui lui restait d'insouciance et de naïveté. Levant les yeux vers ses deux compagnons de nuit, elle leur adressa un sourire. Piteux certes, mais amical dans l'idée. N'était-ce pas après tout cela seul qui comptait ?

Le regard de Sidney se tourna tout d'abord vers Steve, montrant lui-même sa version. Mentalement, elle soutenait sa cousine dans ce voyage spirituel, tout en observant les souvenirs du jeune homme aux côtés de la jeune Clark. La mémoire du jeune homme exposait d'une autre manière les évènements, sous un autre angle, mais pendant toutes les images, on sentait la présence d'une autre personne, Line. Elle occupait les pensées de ce perosnnage pendant les souvenirs... Après que les images finirent de défiler, leurs esprits se détachèrent et se retirèrent de Steve. Sidney se tourna vers ce dernier et fit un petit signe de tête affirmatif comme pour le rassurer de la situation, puis elle repivota vers sa cousine, une mine sereine sur le visage, l'observant attentivement.Line semblait réfléchir, et comme à son habitude : analyser la situation. Sidney la laissa faire en silence, elle savait que sa décision viendrait assez rapidement. Patiente, la réponse finit par fuser, calme, l'once de haine disparue, à nouveau le soulagement.

Sidney acquiesca d'un signe de tête puis s'avanca à nouveau vers elle. elle fit un geste tout à fait par preuve d'affection. Ses doigts frôlèrent sa joue puis elle lui fit une belle petite bise sur l'autre joue pour ensuite reculer, se retrouvant rapidement à côté de ce cher Steve.
Avant de tourner les talons et aller dans son dortoir, elle ouvrit à nouveau son esprit et alla dans celui de sa cousine, lui transmettant une pensée.

** Inutile de m'excuser à nouveau, cela t'énerverait encore plus... Mais je tiens à te dire que je serais toujours là pour toi. Si tu veux me parler demain, si tu me cherches, je serais dans les bois en train de m'entraîner. Je t'aime Line **

Pendant cet instant, elle fixait sa cousine pour après se tourna vers la porte, s'arrêtant devant Steve et lui jetant un petit sourire intimidé et rassurant.

- Pardonne-moi la manière dont je me suis comportée ce soir. J'espère ne pas avoir donner trop mauvaise impression... Ce qui est sûr, c'est que c'était une drôle de rencontre.

Elle haussa les épaules, son humour et son ironie revenant peu à peu, redonnant des couleurs joyeuses à son visage. Certes, elle n'oubliait pas tout ce qui venait de se passer, mais elle savait que ca allait s'améliorer, qu'elle retrouverait Line Clark, c'est pour cela que son sourire était revenu se mettre sur son visage. En tendant la main vers Steve, elle prononca un mot en guise de question.

- Amis ?

[[Désolé pour ce petit post ><]]

Une vague de soulagement deferla en moi et avacua tout autres sentiments. Je me détendis d'un coup en entendant la voix si calme et douce de Line. Si rassurante en un sens car elle nous donnait l'espoir dont nous avions besoin. Sidney réagit bien avant moi, j'étais si soulagé que j'en oubliais pourquoi j'étais la. Je ne voyais qu'elle et mon coeur battait si fort dans ma poitrine qu'il auraii bu s'envoler. J'en étais persuadé. J'étais heureux, enfin... Sindey alla vers sa cousine et lui parla. J'entendais les mots, ne les comprenaient pas, plus. C'était si agréable que de ce sentir largué dans des moments pareil... -__- vraiment ! Elle vint alors vers moi et je retins mon souffle, redescendant sur terre. Elle me tendis la main. Amis ? Je la pris alors et lui fit un sourir en coin ainsi qu'un clin d'oeil.

- Je pense que tu vas avoir besoin de moi pour quelques... Conseils.

Je la laissais partir ensuite et me retrouva seul avec mon ange de lumière. Je m'approchais de Line, la distance qu'elle avait mise entre nous était en train de me rendre dingue. Alors tout simplement je m'approchais d'elle. Je levais ma main vers son magnifique visage et efflera sa peau, le contour de ses lèvres, la douceur de ses joues. Mes yeux ne quittaient pas les siens. Je la retrouvais, la Line de ce matin, celle qui faisait vibrer mes sens et chanter mon âme.

- Tu as tout le temps qu'il te faut, Princesse...

Je ne pus alors résister, nos visages étaient trop proches l'un de l'autre. Je me penchais vers elle et embrassa la commissure de ses lèvres si douce. Un baiser, un simple touché, déferlant de promesse et d'attende. Il ne tenait qu'a elle de le prendre au passage. Mais j'attendrais pour elle. Parce que je savais que maintenant il n'y avait que pour elle que je vivais. Que pour ce sourir et cette étincelle dans son regard. Juste pour son amour...

Je t'aime tellement Line, si seulement j'étais capable de te le dire, me pardonneras tu completement pour te laissais aller a notre bonheur ?

Je n'étais sur que d'une chose alors...

- Je t'attendrais jusqu'a la fin des temps... Je ne suis qu'a toi et toi seule...

Line attendait avec impatience la fin de cette journée, longue longue journées, emplies d'émotions plus différentes les unes que les autres. Cela la déroutait d'ailleurs énormément, et elle se sentait comme perdue, ce qui ne lui plaisait guère. Elle envisagea de bouquiner quelques heures lorsque ses amis seraient partis de cette merveilleuse pièce - lire était toujours un excellent moyen pour elle de réorganiser ses pensées et ses récentes expériences - mais ses yeux se fermaient par eux-mêmes et elle repoussa cette pensée pour répondre au sourire de sa cousine. Désormais, elle se sentait presque aussi coupable de sa réaction que colérique un peu plus tôt. Elle se rasséréné pourtant en se disant qu'elle ne pouvait pas deviner ce qui s'était réellement passé, et, d'autre part, sentait qu'elle ne leur avait pas encore réellement pardonné, qu'elle n'y parviendrait peut-être jamais.

Merci cousine, répondit-elle silencieusement à sa cousine, je t'y retrouverai peut-être.. Moi.. Moi aussi je t'aime.. Evidemment !

Sa moue devint narquoise en assistant à l'échange entre S&S, pour masquer un tout autre sentiment qu'elle refusait de s'avouer, qu'elle refuserait toujours car c'était aussi irrationnel qu'injustifié. Mais personne n'était parfait, et Line détourna le regard. Quoi qu'il se soit passé, elle était heureuse que ces deux-là puissent être désormais amis.. Elle le devait du moins. Ces pensées sans importance furent balayées par le retour de Steve auprès d'elle. Comment aurait-elle pu se passer de ce regard, de ce sourire ? Elle l'ignorait et était heureuse de savoir que la question ne se poserait pas. Elle aurait rembarré quiconque en cet instant lui aurait signalé que elle vivait sans lui, sans ce bonheur, depuis sa naissance. Elle attendait, voilà tout. Et ses yeux plongés dans ceux de Steve, elle eut la certitude d'avoir trouvé. Parfaite réponse à son désir, les lèvres de ce dernier effleurèrent les siennes, provoquant une foule de sensations, dont la plus forte surpassait toutes les autres, et était totalement, définitivement inattendue.

Alors qu'elle avait désiré ce baiser, cette caresse plutôt, tout à coup, elle aurait voulu qu'il n'ait pas eu lieu. Elle ne put masquer son léger mouvement de recul, et s'en voulut aussitôt. Alors qu'elle avait retrouvé la plus magnifique des choses en croyant l'avoir perdue, elle n'avait qu'une crainte : qu'elle disparaisse à nouveau, et cette crainte lui faisait mal, sans qu'aucun plaisir ne puisse le compenser. Elle était inapte à se détacher de Lui, et incapable de l'aimer pleinement. Elle se dit que cela était sans doute dû à la fatigue, aux émotions mêlées, aux rebondissements, et qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Et encore moins de l'inquiéter lui. Elle déposa un léger baiser sur sa joue, s'excusa d'un piètre sourire, et s'éloigna..

- ..besoin de temps, murmura-t-elle inaudiblement en passant la porte massive

Le retour à son dortoir fut rapide, elle ne pensait à rien, laissant ses jambes la porter, espérant s'endormir au plus vite, sans avoir pu songer à tout ça à nouveau ce qui, inéluctablement, l'aurait troublée plus encore. Elle devinait d'ores et déjà que ses rêves seraient peuplés d'un jeune homme infiniment séduisant..