Inspirée Inspirée [PV]

D'accord. Maintenant il sait que ce n'est pas parce qu'il est ici qu'il a le droit de toucher les fesses de n'importe qui. Une main gantée posée sur joue brûlante et de plus douloureuse, Zach ronchonnait tout en regardant le n'importe qui s'éloigner à grands pas. Oui, il aurait du "faire plus ample connaissance" avant de laisser ses envies prendre le dessus. Le couloir était à présent désert, rendant l'atmosphère encore plus lourde qu'elle ne l'était, un pain dans la gueule n'étant toujours très agréable à digérer, même pour un jeune homme d'ordinaire aussi impassible que lui. Une fois que la personne fut une fois pour toute en dehors de sa vue, il osa un sourire frôlant la satisfaction de près avant de se traîner jusqu'au mur le plus proche pour s'y adosser un instant, dans l'espoir de retrouver le plus rapidement possible possession de tous ses sens troublés par un tel coup. D'un coup de langue, il s'aventura à vérifier s'il avait bien toutes ses dents, s'il saignait éventuellement pour pouvoir enfin retirer sa main de sa joue rougie. Il la laissa retomber le long de son corps dans un mouvement lassé, les yeux fixant le sol d'un air pensif. Pensif? Non, il ne pensait à rien, tout compte fait.
Soit, après que son exploit sentimental (ou juste hormonal, ne pas oublier qu'il est encore jeunot et probablement immature malgré son passé) ait fini de lui torturer la joue de douleur, le jeune brun se redressa et plongea ses mains au plus profond de ses poches, nez en l'air alors que ses pieds se décidèrent à l'emmener où ces derniers le désiraient. Au bout de dix minutes de cette marche forcée, une pièce de 20 cents trouvée par terre, et deux ou trois airs chantonnés d'une voix lasse et enrouée, son attention s'arrêta sur la porte d'une salle qui lui semblait plus ou moins intéressante, en tout cas assez pour espérer combler son long après-midi qu'il voyait déjà aussi ennuyant qu'un massacre de patafix avec une carte de crédit. Stoppant alors ses pieds qui commençaient à fatiguer, il entra dans la fameuse salle sans plus de cérémonie. Erf... Elle est pleine cette pièce! Soit, ses yeux vagabondèrent un instant dans l'espoir de trouver un poste de libre, passant rapidement d'une tête apparemment occupée sur son ordinateur à une autre.

Ah, le voilà.

Le seul et unique ordinateur de libre, celui sur lequel il pourra squatter des heures sans se soucier de l'état de ses yeux, sur lequel il pourra espérer faire fuir cet ennui permanent et tellement présent... Vous me demanderez: Que va-t-il faire pendant ces heures à s'en crever les yeux? Euh... Maintenant que vous le dites, c'est une bonne question. J'imagine que glander sur internet est une de ses principales activités prévues par la suite. Non pas qu'il n'ait personne à qui parler, mais c'est juste qu'elles n'en valaient pas la peine. Bon, puisque je dois faire des lignes, je vais faire des lignes. De nouveau portant son petit sourire satisfait, Zachary s'apprêtait alors à se diriger vers l'heureux élu lorsque la désagréable impression de sentir quelque chose vibrer au plus proche de l'entrejambe le prit soudainement, le faisant grimacer. N'ayez crainte, ce n'était que son portable. Ayant encore du mal à se remettre de cette vibration soudaine, le jeune geek plongea une main au plus profond de sa poche, histoire de récupérer le coupable de tant d'agitation. Un sms de sa banque... Il avait beau être on ne sait pas où à l'autre bout du monde, il fallait que sa banque vienne l'emmxrder à cause d'inactivité trop prolongée... ... Non, il n'avait pas à répondre.
Mais... 'Tain, il détourne son attention UNE seconde, et il faut qu'une blondasse vienne lui squatter son PC >>. Non, pas blondasse... Orangeasse... Ouach, ça vole haut. Soit, il fallait qu'une jeune femme aux cheveux oranges vienne s'installer là où il l'avait prévu depuis près de 20 secondes! Que la vie était mal faite... Ca y est, il allait devoir déprimer pour le reste de la journée ou s'amuser avec du sel et un escargot. Non! Il ne se laisserait pas faire. Tout en remettant son portable dans sa poche, d'un pas certain, il se dirigea vers la demoiselle en question, dans l'espoir qu'avec quelques mots, elle lui cède gentiment sa place. Ou pas gentiment, il s'en tapait du moment qu'il ne grillait pas ses heures autre part que sur cet ordinateur précis. Son sien. Soit, passons. L'une de ses mains aux gants de cuir se posa alors sur l'épaule de la squatteuse dans le but d'attirer son attention. Mais qui fut tout aussi vite retirée devant une si soudaine et effrayante réaction qu'était celle de la jeune... Orange?

- Euh... Tu... C'est MA place >>

Ne pas se laisser marcher sur les pieds par une fille qui a les cheveux oranges. C'était contre ses principes. Aussi débiles que ces derniers soient, certes, mais c'était des principes inventés sur le moment, fallait pas trop en demander.
Oui, il était chiant. Et il avait prévu de l'être jusqu'à ce qu'elle lâche ce poste précis, sur lequel il avait déjà marqué son nom en lettre d'or.

[Pourrave et ça aide pas à avancer... Courage x)]

- "Qu... TA place?! TU RÊVES, C'LA MIENNE!"

Déconcertant, c'était absolument, déconcertant. Aucun autre mot aurait pu me venir à l'esprit pour décrire le ridicule de cette scène, et l'idiotie de ma réponse. Que pouvais je répondre d'autre ? Haussant un sourcil, fronçant l'autre, je le fixai, un léger sourire imperceptible à une distance supérieur à 30 centimètres, me demandant qui il était et surtout, c'qu'il me voulait. C'n'était pas comme si son nom était écrit sur l'ordinateur, sans quoi je le lui aurai cédé la place comme si de rien n'était. D'ailleurs, un simple s'il te plait, une autre formule pour l'ordinateur, et il l'aurai eu, le pouvoir de pianoter sur le clavier et de caresser la souris. Mais... Sa tête me donnait une seule envie, l'emmerder. Y a des gens comme ça, on les voit, et on peut dire qu'ils ont des têtes à claques, des têtes de prêtres, et bien chez moi, c'était des têtes de chieurs. Et le garçon, qui me regardait avec ses yeux de merle en frit, correspondait tout à fait à cette dernière descriptions. Il semblait faire parti de la catégorie de gens "C'est-moi-avant-tout-alors-tu-me-prends-pour-ce-que-je-ne-suis-pas-et-tu-la-fermes", le style de gens qui font tout pour avoir ce qu'ils veulent, quitte à utiliser la violence. M'enfin, s'il y a bien une chose dont j'étais complètement consciente, c'est que l'habit de faisait pas le moine. Allez... Juste pour qu'il me lache... Mais vraiment juste pour ça, et pour qu'il aille voir ailleurs... Un nano sourire envers sa personne. Non, un micro, milli, un sourire.

" - Mais si t'as quelque chose d'urgent à faire, on peut "PARTAGER", quoi que tu n'as pas l'air de bien connaitre ce mot..."



Plus fort que moi... C'était partit d'une bonne intention, vraiment, j'voulais juste lui dire qu'on pourrait très bien faire style 10 minutes chacun notre tour, ou bien s'il avait juste besoin d'aller chercher des informations... Ben nan, il avait fallu que je sois désagréable. Pour changer. Oui, en plus, ce n'est même pas ironique. Moi qui suis habituellement agréable envers les nouvelles connaissances, bien qu'elles me trouvent généralement trop décalée pour elles, j'avais pour habitude d'être "gentille". Mais là, avec lui, ce devait être sa tête qui me revenait pas enfin quelque chose bloquait et faisait que... il avait fallu que je rajoute un reproche, un truc qui se voulait provocateur, comme si mes cheveux ne l'étaient pas assez, bien que la provocation restait une chose que j'aimais... Pliant ma bouche pour la mettre sur la gauche, la tête très légèrement baissé et les yeux plongés dans les siens, il me regardait de haut, si bien que je lui rendais, bien que ce soit de plus bas. Prenant un sourire narcissique, mon regard se posa sur son corps. Ce n'était pas par envie, juste pour le faire... pour l'emmerder quoi. Quoi que la vue n'était pas désagréable, mais je vous passerai des détails, gardant ce petit plaisir à mes yeux. Mes yeux descendaient, remontaient, descendaient un peu plus bas que précédemment, remontaient, redescendaient et là... Ils se bloquèrent. Arf... Il fallait une anomalie à tout, apparemment... Quoi qu'une anomalie n'est peut être pas le mot qui convenait à sa...

- "Braguette..."



Arf... Double Arff, j'avais pensé trop fort. Peut être que le laisser se balader la braguette ouverte aurait été suffisamment humiliant pour le jeune homme afin que je puisse me satisfaire pleinement de ma "vengeance" qui n'avait en fait ni queue ni tête, puisque je n'avais pas à me venger de quoi que ce soit en fait, mais une fois encore, c'était plus fort que moi. Tellement de choses étaient plus fortes que moi, c'en devenait presque honteux. Quoi que j'étais la seule à me rendre compte de ce genre de chose, alors c'était pas très gênant. Levant cette fois ci mon visage vers le garçon, me tournant sur la chaise immobile, appuyant l'un de mes bras sur le dossier, penchant ma tête sur la gauche pour mieux le voir, je plissai les yeux, une lueur érudite présente dans ses derniers.

- "Et toi, c'est quoi ton "don" ?"



La confirmation que plusieurs élèves de cette académie avaient des pouvoirs me trottait toujours dans la tête, et peut être serait celui qui pourrait y répondre. Y passer par 4 chemins ne mènerait à rien, autant directement lui demander, s'il comprenait, c'est qu'il en possédait un , sinon, tant pis pour lui, et pour elle qui se sentirait seule dans cette académie. Arrêtant de me noyer dans son regard lançant des flammes, je pointai brusquement du menton la chaise libre à côté de moi, lui proposant clairement de me rejoindre, autant sur l'ordinateur de la salle que dans une conversation qui pouvait très bien nous concerner autant lui que moi. Il n'en restais plus qu'à lui de tout décider...

[Mouais, p'tit poste, très inspirée comme tu peux le voir T_T et entre ** c'est les pensées hein XD]

Il n'avait eu le temps de répondre à sa proposition de "partager" -qui était, soit dit en passant, on ne peut plus débile-, que sa fierté s'écroula en même temps que son ego qui se foutait de sa gueule royalement. Trahi par soi-même. Cela devait être le comble de sa connerie. D'un côté, il l'avait cherché. Non ce n'était pas sa place, non il n'avait pas à rabaisser cette jeune femme pour sa répartie aussi pourrie que la sienne. Elle avait juste eu "le courage" de le rembarrer à un des points stratégique le plus dérangeant et douloureux chez les hommes. Oui, la braguette. Qui ne s'était jamais retrouvé braguette ouverte à se balader innocemment dans les couloirs du collège, lycée ou université? Euh... Lui. En tout cas, pas encore ici. Il fallait bien inaugurer l'évènement. Le poitrine gonflée par la fierté s'affaissa, mais il ne lâcha pas la chieuse des yeux, bien que son regard se soit... Vidé de fierté. En fait, il avait plus de fierté du tout, elle avait vraiment frappé où ça faisait mal. C'est donc dans un air peu digne, sûr de n'avoir plus rien à perdre, qu'il ferma la braguette fautive en question, le regard ailleurs. Lorsque les yeux de la jeune femme aux cheveux oranges étaient passés sur son corps, il n'avait bronché, peut-être légèrement froncé les sourcils... Être regardé ne le dérangeait pas, mais pas quand l'insistance du regard s'en mêlait. Et puis, il la sentait pas... Et il avait eu raison.

Bon, oublions tout ce qu'elle a dit auparavant, passons l'éponge, mais ne nous voilons pas la face pour autant. Ses yeux retombèrent donc sur les cheveux pétants et provocateurs, puis de nouveau dans les yeux intéressants de leur porteuse. Une fois de plus, il n'eut le temps de dire un mot qu'elle avait enchainé... Ses mots étaient directs. Ah, pour ça, elle ne tournait autour du pot. Et tant mieux, Zach appréciait la franchise et non pas les jeunes filles rougissantes alors qu'elles essayaient de lui parler. C'est vrai que, elle avait beau le rabaisser sans arrêt -alors que sa répartie lui avait apparue très peu développée à la première impression-, il allait bien finir par l'apprécier, un caractère comme le sien ne se trouvant chez n'importe qui. Et puis, elle était dans les premières à lui ôté aussi rapidement sa fierté -bien que sa braguette y ait mis du sien aussi-.
Soit, nous nous éloignons de sa question, et surtout, le temps courrait, le rendant encore plus stupide qu'il n'en avait l'air sur l'instant. C'est donc sans hésiter qu'il répondit à son invitation, choppant la chaise qu'elle pointait du menton, l'installer dos à l'écran pour enfin s'asseoir dessus, jambes de chaque côté de dossier, le menton casé dans ses bras croisés en appui sur le dossier. Ses yeux étaient toujours posés sur la jeune femme -dont il ignorait toujours le nom- jusqu'à ce qu'ils changent de point d'attache pour se trainer avec difficultés sur l'écran lumineux. En effet, il avait du la déranger. Au point où il en est, il n'en avait plus rien à faire... La curiosité le mena même un peu plus loin: avec un semblant d' "excuse moi" grognant, les yeux toujours rivés sur l'écran, il se pencha pour attraper la souris du côté opposé du clavier et ouvrir par un clic la page Deezer réduite. Chose faite, la main lâcha la souris pour attraper l'écouteur que l'inconnue avait ôté de son oreille pour l'écouter et lui parler, et le mettre dans sa propre oreille, la plus éloignée de Malicia -cette dernière étant à sa droite-. Oui, il aimait cette musique pourquoi s'en priver? Elle lui avait proposé de partager, il n'allait pas s'en priver.

Bon. C'était quoi la question déjà?

Dans un mouvement las, les yeux dans posés dessus, il enleva son gant de cuir droit, comme naturellement alors que d'habitude, il ne les ôtait que pour dormir ou se laver pour ensuite le glisser dans la poche de son pantalon. Après avoir refermé puis rouvert sa main, comme pour vérifier que ses muscles étaient toujours utilisables, il la tendit, paume vers le ciel, vers la jeune femme.

- Très bien, à condition que tu me dises le tien et que tu me donnes le droit de l'utiliser sur toi.

Quelles conditions... Mon dieu... Moi qui te croyait intelligent, comme je t'avais formé, créé, de mes propres mains... Tu déçois beaucoup papa... -papa est en l'occurrence le narrateur-.
Soit. Non, il n'était pas aussi débile, bien évidemment qu'elle ne serait pas assez bête pour l'y autoriser ou encore pour le laisser tester sur elle. Mais il fallait qu'il réagisse comme ça, le fait qu'elle veuille tellement le savoir titillant ses sens de chieur. De toutes façons, il ne dirait rien jusqu'à ce qu'elle "tâte" par elle-même. Qu'il sache le sien n'a pas vraiment d'importance, à vrai dire, qu'elle en ait un ou non, il n'en avait absolument rien à faire, et comme lui-même était spécial, ça ne l'étonnerait pas que presque tout le monde dans le coin le soit autant que lui. Et puis... User ainsi de son venin lui procurait toujours un sentiment d'extase, autant en profiter, même s'il ne savait encore tout à fait le contrôler, à vrai dire...

[C'est petit, désolé >>]