Eleen Owens, et oui ...

Partie RPG : Quand on est une personne comme moi, une fille belle, intéligente et surtout une fille qui possède un don, on veut se prouver qu'on existe. Se le prouver mais aussi le prouver aux autres... Et en ce moment même, j'avais envie de me prouver que je n'étais pas enchainée à une quelconque Loi que mon cerveau ne connaîtrait mais qui éxisterait au plus profond de la Vie. Aussi, par ce temps clair et ensoleillé, je pensais défier ce qui pouvait contrôler ce que nous sommes, nous les humains. Et j'avais envie de me sentir particulièrement libre, là, tout de suite. Mais je ne pouvais pas me permettre de faire ce que je pensais car je me trouvais actuellement dans l'établissement qui m'abrite depuis peu. La Mystery School... Un nom mistérieux pour une école tout aussi mystérieuse, quoi de plus normal. Je me sentais à l'aise en ces lieux mais là, je me sentais oppressée, comprimée, j'étouffais et je devais sortir. Maintenant. C'est ce que je fîs d'ailleurs... Sans m'en rendre compte, mes pas obéissaient à l'ordre silencieux de ma tête et me guidaient vers l'extérieur, où je pourrai respirer un air frai. Quand enfin, je foulais l'herbe verte, un poids s'envola, soulageant à l'occasion ma conscience, et pour ne pas retrouver un autre poids, j'avançais sans regarder où j'allais, vite, de plus en plus vite, toujours plus vite... Jusqu'au point où j'atteinds ce que j'appelle la vitesse éclair. Grâce à mon don, je me déplaçai sans qu'on me vois. Autour de moi, je voyais le paysage défiler à une vitesse halucinante, il ne restait plus de ce dernier que quelques traits de couleur. Le vent sifflait à mes oreilles, comme s'il désaprouvais ce que j'étais en train de faire. Mais à force, j'en avais l'habitude. Au bout d'un certain temps, je sentis ma réserve d'énergie se vider peu à peu. Je savais ce que cela signifiait : si je continuais à courir à cette vitesse, un de mes fameux et célèbres évanouissements viendrais à ma rencontre et m'enlèveraient à cet état... Mais j'avais envie de me prouver que je pouvais faire plus, je voulais dépasser mes limites. Aussi, je ne me préoccupais pas de cette petite alarme sonnant dans ma tête, m'avertissant que je risquais gros si je continuais à jouer l'imbécile. Je m'en fichais, je voulais continuer à courir, ne plus rien sentir d'autre que les lanières du vent foutant mon visage, que l'herbe tentant de ralentir mes pas... Et je réussis finalement. J'avais dépassé la limite de mes capacitées, mais je m'éfondrais aussitôt, sombrant dans les ténèbres de mon esprit. Je savais que je n'aurais pas dû aller aussi loin, mais au moins, je m'étais prouvée que j'éxistais et que je n'étais pas soumise à toutes les lois présentes dans ce monde. Ca peut paraitre étrange, puérile voire incompréhensible pour certaines personnes, mais il en est ainsi. Je finirai certes à l'infirmerie ou, plus sûrement à l'hopital car je n'avais plus d'énergie pour l'instant, mais au moins, cette expérience en vallait le coup.