Eternal Dreams -Pv Line-

Eternal Dreams

Ni tenant plus, je sortis Line de la salle. Prenant sa main dans la mienne je l'amenais dans les couloirs maintenant désert de la Mystery. Le calme ambiant de la nuit, était pourtant troublée par l'ora d'une sublime émotion. Je savais très exactement où nous allions. J'avais préparé moi même une petite surprise uniquement à but personnelle. Uniquement pour elle. Pour nous. Bien que sur le coup je ne fus pas sur que ce soit utiles, dorénavant plus rien ne pouvait me détourner de mon but. La rendre Heureuse. C'est pourquoi j'avais sorti le grand jeu. J'avais tout prévu pour que cette soirée soit parfaite. J'y avais mis du coeur, tout mon coeur pour être exacte. Je voulais qu'il n'y ai rien à regretter. Arrivé dans un des couloirs plus sombre que les autres, je me mis derrière Line et lui couvrit les yeux de mes deux mains.

- Fais moi confiance...

Était ce ma voix ? Cette octave si grave et empreint de désir. Je ne me reconnaissais pas. Ne savait pas qui j'étais en dehors de son regard. Je la fis avancer. 100 mètres. Au fond du couloir, une fenêtre était ouverte sur les bruits nocturnes. Une chouette ulula. 50 mètres. La lune devait être pleine ce soir, je souris à cette pensée. 20 mètres. Nos pas seuls faisaient échos au chant lugubres des animaux. 10 mètres. Je sentais mon coeur palpitait au même rythme que le sien, en communion totale. 5 mètres. J'étais comme un gamin un matin de Noël: surexcité. 1 mètre. Je l'arrêtais devant une porte à l'aspect extrêmement simple. Le genre de porte que l'on voit partout, blanche, avec une poignée des plus banale. Mais qui recelait bien des secrets...Tout en faisant attention à ce que Line ne voye rien, j'ouvrais la porte. La fit avancer de quelques pas dans la salle. Un parfum de rose embellissait la pièce. Je l'amenais au centre de la pièce et la colla à mon torse, enleva les mains de ses yeux. Avant de lui chuchotait à l'oreille.

- Surprise, Mon Coeur.

C'était un des locaux habituellement vides que personne ne semblent utiliser. Mais c'était mes lieux de prédilection pour passer la nuit. Les éducateurs ne passaient jamais vérifier si il y avait du monde, ou des élèves en proies aux promesses que la nuit leur offrait. J'étais venu m'occuper de la décoration spéciale plus tôt dans la journée. N'avait mis que quelques heures à la mettre en place. Les bougies éclairées la salle d'une lueurs magiques et chaudes. Un lit était placé au centre, avec une couche de roses rouges. D'ailleurs les fleurs étaient omniprésentes dans la pièces. Des bouquets somptueux étaient placés de parte et d'autres des murs qui avaient pris une teinte orangés. Par terre, des tapis colorés rougeâtres et mauves rendait le sol plus doux. Et nous, nous étions la, au centre de cette splendeur.

Alors que Line découvrait les lieux, je la maintins contre moi et mon pencha à son oreille. Commença à baiser sa joue, son cou, son épaule. Son odeur était exquise, je la humais sans retenue, la gardant à jamais dans mes souvenirs. JE fermais les yeux, la laissant m'embellir. Je soulevais ses cheveux, son parfum me rendait ivre. La tête me tourna et mes sens se mirent à me bruler. J'avais envie d'elle, plus que n'importe qu'elles autres. Plus que tout. A jamais. Pour toujours.

- Je t'aime... Je t'aime...

C'était une litanie, une prière. Ma chanson. Pour elle, juste pour elle.

- Accepterais tu que je t'embrasse encore, Princesse ?

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Le cœur de Line s'emballait. Plus encore que quand ils avaient été comme isolés à la fête. Cela lui semblait d'ailleurs déjà éloigné, comme si cela s'était passé des siècles auparavant. Seul subsidiait le feu qui l'animait, et détruisait méthodiquement tout ce qui était rationnel en elle. L'obscurité et le silence qui régnaient dans les couloirs ne contrastait guère dans son esprit avec les lumières et l'animation dans lequel elle avait baigné quelques minutes auparavant. Steve était là, toujours, et de ce fait, rien n'avait changé. Il semblait savoir où aller, et elle le suivait, se contentant de ne pas le laisser s'échapper, de rester aussi proche de lui qu'il était permis. Lorsque sa main quitta la sienne, elle voulut la reprendre, mais déjà, sa vision était obscurcie.

- Je.. Bien sûr, chuchota-t-elle, d'une voix inquiète, curieuse, charmée, et charmeuse à la fois.

Elle n'avait jamais aimé être privée de sa vision, et avait toujours évité avec le plus grand des acharnement les jeux dans lesquels, gamine, elle se trouvait amputée de ce sens. Car en lui enlevant, on lui enlevait également une part de sa liberté, on la rendait dépendante de quelque chose ou de quelqu'un. Et avant de connaître Steve, elle aurait affirmé haut et fort que sa liberté était ce qu'il y avait de plus précieux. Pourtant, elle n'esquissa pas un mouvement lorsque doucement, il la dirigea vers un lieu inconnu, et son frisson ne fut pas dû a l'appréhension ou à une quelconque hésitation, mais simplement au désir ardent qui l'étreignait de se retourner pour goûter à nouveau à la douceur de ses lèvres. Elle se retint, il lui semblait que Steve avait préparé tout cela avec la plus grande des applications, et elle ne voulait lui gâcher son plaisir. Le trajet fut relativement court pourtant, lorsqu'ils arrivèrent enfin, il semblait à Line que son cœur lâcherait bientôt tant sa pulsation était rapide.

Steve lui rendit la vision, et elle tressaillit (elle avait perdu le compte des surprises & autres émerveillements en cette soirée plus qu'exceptionnelle, irréelle). Le murmure de Steve embellit encore la pièce qui lui semblait déjà parfaite, comme faite pour eux, pour cette nuit d'éternité. Le parfum floral était omniprésent, et son esprit tourna tandis qu'elle contemplait le lit éclairé de lueurs chaudes. Puis son regard revint à Steve, et elle conclut que rien, strictement rien, ne rivaliserait jamais avec lui. Même pas cette pièce qui semblait tirée du paradis. Elle voulut l'attirer à elle, se rendit compte qu'elle était déjà tout contre lui. Chacun de ses baisers l'emportait, et elle étouffa un soupir. Elle sentit son désir, pareil au sien, dévorant et se pencha vers lui, enfouissant son visage dans son cou.

- Pour toujours mon amour.

Elle ne prit pas la peine de répondre à sa seconde question, qui n'était sans doute que rhétorique, et ses lèvres se collèrent aux siennes, dans un baiser brûlant d'attirance enfin libérée. Ses mains s'égaraient sur son corps, écartant son smoking pour caresser sa peau de marbre.

Je frémis a son contact, les membres en fusion. Le feu qui m'habitait alors n'avait nul égal. Il m'était quasiment impossible de me concentrer sur autre que ses doigts qui caressaient ma peau. Que cette douceur sensationnel imprégnée de passion. Sa bouche était collée a la mienne. Je cherchais désespérément sa peau. Il me paraissait ne sentir une émotion que la ou sa peau frôlait la mienne, sa chaleur incandescente, sa pureté, beautés aveuglante. Je fermais me yeux, me laissant envahir par les sensations du a son touché. Pour lui permettre un meilleur accès je me débarrassais de ma chemise, sans briser notre baiser. Je dus me résigner a la laisser respirer, son souffle tout comme le mien était saccadé. Et je fus étonné de ressentir une telle douleur physique sans sa bouche sur la mienne. Je devenais indépendant à son corps. Et ne savait pas si je devais bien le prendre. En fait non, à sa moment précis je ne pensais rien du tout. En tout les cas, rien de très pertinent, ni de très intéressant. Rien ne l'était comparé à elle.

C'est pourquoi je la repris le plus vite possible dans mes bras musclé. Alors qu'encore je l'embrassais avec passion, j'enlevais sa robe avec agilité. La fermeture s'ouvrit sous mes doigts et tomba dans un bruit de tissus. Je posais alors mon front sur celui de Line et la regarda avec admiration, vénération. Petit à petit je l'approchais du lit, jusqu'à l'y faire bousculer. Je la fis s'allonger sur le duvet de pétale rouge et l'admira. Me gardant un instant loin de ses lèvres pour admirer son corps plus parfait encore que ce dont je m'attendais. La lumière tamisait de la pièce donnait des reflets dorés à sa peau. Une déesse même n'aurait pu égaler sa beauté. En tout les cas, pas mes yeux. Cette image s'imprima dans mon esprit. Jamais je n'oublierais alors cette instant, où pour la première fois, je tenais dans mes bras un amour fort et unique, éternelle. Elle était mienne. Ou allait le devenir. C'était si impossiblement réelle que je ne gardais pas longtemps cette pensée en tête. Me concentrant sur l'instant présent.

Alors, un sourire en coin, je me repenchais vers elle. L'embrassa d'abord sur ses lèvres douces, gonflées de mes baisers. Descendis sur ses joues rosis. Puis sur son cou que je mordillais, léchais, goutant sa peau sucrée. Je décidais alors que profitais de ce qu'elle pouvait m'offrir pour le moment. Caressa sa peau dénudée, faisant frissonner son corps. Sous mes caresses, je la regardais, retenant chacun de ses réflexes, de ses soupirs. Et cette étincelle dans ses yeux. Dieu... Elle me rendait fou. Non, en réalité c'était déjà trop tard. Je devais être fou pour imaginer qu'elle puisse se donner à moi sans retenu. Mais après tout... Pourquoi pas ? Je couvrit son corps de baisers humides avant de finalement retrouver ses lèvres. Une fois encore.

- J'ai envie de toi, Line... Tellement.

Une envie insatiable, que je ressentais pour la première fois avec une telle passion. Passion... Certainement une des choses qui m'avait le plus manqué dans mes anciennes entreintes. Ces entreintes... Une fille par nuit, une seule et unique fois. Et ces souvenirs s'effaçait. S'éteignaient. Disparaissaient dans une brume épaisses. Laissant place à ce parfum unique, que je pouvais reconnaitre partout maintenant. A ses yeux si profonds et emplis de tendresse, envie, désir... Et un autre sentiment grandissant. Je recouvrais Line de mon corps. La nuit promettait d'être belle...

Line frémit en le sentant frémir. Il lui paraissait qu'ils ne faisaient qu'un, émotionnellement parlant du moins, puisque chaque chose qu'elle ressentait la transcendait, et à chacun de ses regards, il lui semblait que le visage, les yeux de Steve, n'exprimaient qu'une parfaite réplique de ce qui brûlait son corps, et son cœur. Il lui semblait aussi avoir perdu toute capacité à penser, et pourtant, son esprit lui renvoyait sans cesse une image abstraite qui avait le visage du bonheur, et de l'amour. Line tentait cependant de chasser ce magnifique dessin, il l'empêchait de se satisfaire entièrement de Lui, de le dévorer des yeux, et aussi belle soit-elle, une image ne pouvait égaler la magnificence dont il était empreint. Rien ne l'aurait pu. Si Apollon avait été incarné en un humain, nul dut qu'elle était en train de goûter à ses étreintes. Nul doute qu'elle était également la plus chanceuse de toutes, pour que lui, ait envie qu'elle soit sienne, et accepte de lui appartenir.

Steve s'était débarrassé de sa chemise, encombrant vêtement qui les séparait l'un de l'autre, ce qui était intolérable. Etre si beau n'aurait pas davantage du être permis par ailleurs. Son torse semblait avoir été sculpté par le meilleur artisan de tous les temps, et si Dieu existait, il y avait participé, sans aucun doute. Tandis que caressant son corps brûlant, elle perdait pied encore un peu plus, elle lui murmura qu'elle l'aimait, sans être certaine qu'il l'entendrait, compte tenu de la situation. Puis sa robe tomba - elle n'avait pas eu conscience qu'il lui enlevait - et elle oublia tout pour savourer la douceur de cette peau contre la sienne, de ces étreintes si pleines de désir qu'elles en éclipsaient l'amour, pourtant omniprésent. Elles étaient toujours plus sauvages, Line aurait voulu lui dire de l'enlacer plus fort.

Il l'emmena vers le lit, elle se laissa faire. Qu'il la dirige ne lui peinait pas, au contraire. Cependant, lorsqu'il s'écarta quelques instants pour l'observer, elle poussa une plainte inaudible. Elle le voulait contre elle, près d'elle, en elle. Une séparation, si courte qu'elle soit, était impossible. Il dut le comprendre puisque le sourire en coin qui ne manquait jamais de la faire frémir, même en d'autres circonstances, revint sur ses lèvres et qu'il reprit ses baisers, son corps écrasant le sien. Des soupirs de plaisir sortaient de ses lèvres tandis qu'il l'explorait de ses caresses. Lorsqu'il revint à ses lèvres, elle bascula, et se retrouva au-dessus de lui, l'embrassant avec toute la passion dévorante qui l'habitait. Ses mains avaient déboutonné la ceinture de son pantalon qui rejoignit sa chemise et sa robe à elle. Il murmura quelque chose qu'elle n'entendit pas.

- Je t'aime, répondit-elle, sachant que quoi qu'il ait dit, cela conviendrait.

Puis son visage quitta le sien tandis que ses mains caressaient son torse, avant de descendre vers son bas ventre, d'y rester. Elle savait qu'il ressentait ce qu'elle ressentait en ce moment, si ce n'est qu'il avait déjà vécu cela des dizaines de fois auparavant - ce qui aurait attisé sa fureur si elle avait été plus consciente - alors que pour elle, il s'agissait de la première expérience. Une première, une éternité, qu'elle ne pourrait oublier.

Les mots n'avaient plus autant d'importance, bien qu'ils fus toujours aussi fabuleux. Ses lèvres ne quittaient plus ma bouche, ses doigts caressaient ma peau, je frémis de bonheur. Le plaisir rendait ma peau brulante, la sienne aussi. La passion nous rendait insatiables, sauvages. Cette passion que je retrouvais. Les préliminaires se terminaient, nos corps étaient maintenant nus l'un contre l'autre. Elle se retrouva sur moi, m'embrassa encore. Mon corps réagit immédiatement à sa douceur, à sa passion, mon désir était fulgurant. Plus que ce dont j'étais habitué, plus qu'il ne l'avait jamais été. Je faisais un effort considérable pour ne pas raccourcir la torture de l'attente, mais elle me mettait à rude épreuve. Dieu... Ce devait être interdit d'être aussi désirable, pure et magnifique. Pure... Elle devait l'être certainement. J'observais son corps nue sous mes mains, sous mon regard d'homme amoureux et assoiffé. Et lorsque l'idée que je pouvais -que je devais- être le premier, traversa mon esprit, deux émotions contradictoires m'envahirent. Tout d'abord il y eu une sorte de joie insensée et égoïste. Savoir qu'elle se donnait à moi pour la première fois, remplit mon cœur d'une fierté misogyne en un sens. Mais comment penser autrement ? C'était même trop parfait pour être vrai. Puis il y eu le doute. Certes, il ne resta pas longtemps dans mon esprit, trop concentré sur le corps de ma Princesse. Mais il fut tout de même présent. Et l'inquiétude prit un moment le pas sur le reste. Ce n'était peut être pas une bonne idée d'aller si vite...

Carpe Diem... Carpe Diem... Carpe Diem... Tu as le droit d'être heureux toi aussi, Steve. Profite du moment présent.

Alors je profitais. Je repris le dessus, la balança sous moi. J'aimais avoir le contrôle, mais avec elle j'aimais aussi que les rôles soient inversés. Mais pas cette fois, ce soir je voulais avoir le premier mot. Mes caresses prirent en intensité, le feu qui me consumait devenait presque intolérable, cuisant, douloureux. Jamais je n'avais eu envie de quelqu'un ainsi, et j'imaginais sans peine qu'elle serait la seule à me mettre dans un tel état. J'étais alors à mon avantage. Mes lèvres retrouvèrent le chemin de son cou, nos corps étaient déjà en sueur, et la soirée ne faisait que commencer. Elle m'avait fait sentir des choses que je n'aurais même pas imaginer réel. J'étais sur de connaitre son corps par coeur maintenant. Mes mains allaient et venaient en tout sens. Mes lèvres les suivaient. Je ne voyais plus qu'Elle. Dans mes bras, cette image valait tout une vie d'amour. Cette image que j'avais d'elle, valait tout au monde, sauf Line elle même -comme bien entendu. Et elle allait être mienne.

Je cessais de la contempler de tout part pour revenir à hauteur de ses yeux. J'étais ravi que dans ses émotions il n'y est aucune onces d'hésitation. Elle était même impatiente en un sens. Alors je me déplaçais afin que mon bassin soit près du sien. Je gardais mes yeux rivés dans les siens dans une communion incroyable. Ma respiration était roc, pas tout à fait saccadée. Pas encore. Alors je m'approchais, et les yeux dans les siens, j'entrais en elle dans un mouvement sur mais fluide et empreint de douceur. Elle venait de perdre sa virginité dans mes bras. Elle était mienne.

- Je t'aime, pour toujours...

Mon coeur explosa d'amour, de joie, de passion.

Comment décrire un feu ? Comment décrire l'Amour qui cause ce feu ? Comment décrire la passion qui vous étreint lorsque vous vous trouvez au plus proche de l'être aimé ? Tout ce que Line vivait était indescriptible, et elle ne s'y essayait pas, cependant, elle ne pouvait que constater que, aussitôt le contact rompu entre leurs deux corps, il lui semblait qu'un manque s'installait. Que n'avoir pas ce poids de lui sous elle, ou sur elle, n'était pas naturel, qu'il lui manquait une part d'elle-même. Elle n'avait donc de cesse d'entremêler leurs deux corps volcaniques, tout aussi avides l'un que l'autre. Etrange de penser qu'il s'agissait de sa première expérience, et qu'elle savait que sur ce point, elle se montrerait éternellement insatisfaite. Alors qu'ils n'en étaient qu'aux préliminaires, elle ne saisissait pas comment la routine pourrait envelopper ce qu'ils vivaient, comment le quotidien pouvait en atténuer l'éclat, la saveur.

Ses mains caressaient toujours son corps, et elle ne pouvait imaginer plus grand plaisir. Elle en aurait sans doute rougi si le feu qui l'habitait ne brûlait pas toute gêne, toute timidité, pour la laisser simplement avide de lui. Insatiable aussi. Un instant les mains de Steve se firent hésitantes et elle ne sut que penser.. un incroyable effroi l'envahit quand elle pressentit l'inacceptable, mais les émotions qui peuplaient son corps étaient trop intenses pour laisser un territoire à une toute autre sensation, et sa peur disparut aussi vite qu'elle était venue, se fondant dans une brume de tout ce qui n'était pas Steve, opaque, mais inintéressante, futile même. Aucune trace d'hésitation ne salissait l'esprit de Line. Elle avait renoncé à penser, sans vraiment y réfléchir, se demandait si c'était véritablement une décision ou simplement une conséquence logique à l'alchimie qui la liait à l'homme dont le corps se pressait contre le sien.

Puis, tout à coup, l'atmosphère ambiante se modifia, presque imperceptiblement, mais clairement pour la jeune femme qui en avait fait son univers, qui avait oublié son passé, son futur, pour s'immerger entièrement en elle, pour savourer le présent irréaliste qu'Il lui offrait. L'atmosphère, donc, s'était modifiée, comme si le plaisir tirait à sa fin. Elle comprit pourtant confusément que ce n'était pas une fin mais un nouveau commencement, une suite logique, l'aboutissement parfait.

C'est pendant ce changement infime que Steve la bascula à nouveau sous lui, sans qu'elle tente de résister. Elle préférait qu'il en soit ainsi, en réalité. Car elle savait, sentait, que d'une part, Steve en avait envie, ce qui était un argument irréfutable, et d'autre part que leur cela ne pouvait en être autrement. Difficile, une fois de plus, d'exprimer l'indescriptible. Il n'y eut pas davantage de mots pour ce qui l'étreint ensuite. L'apothéose de cette soirée sans aucun doute, et peut-être même d'eux-deux.. Une nouvelle route, sur un nouveau chemin. Tandis que leurs corps s'unissait, qu'il entrait en elle, et que leurs regards exprimaient bien des choses que nulle parole n'aurait su transcrire, elle se sentit chavirer, s'envoler. Une fois de plus, mais cette fois, il ne s'agissait pas d'une simple ballade, plutôt d'un aller direct vers le paradis, en quelque sorte. Et si elle n'avait pas déjà été folle - de lui - elle en aurait perdu la raison.

Elle était perdue dans un océan de bonheur, bonheur attisé encore par ce qu'elle lisait dans les yeux de Steve. Jamais, dans ses rêves, même les plus fous, elle n'aurait imaginé pareille perfection. Eternite. Et Absolu.

J'avais toujours pensé que le temps était une science intouchable, qu'on ne pouvait pas l'empêcher de s'écouler. Que quoi que l'on fasse les heures seraient toujours des heures, et le temps ne s'arrêtait ou n'accélérait jamais en fonction de nos envie - à nous pauvres mortelles. Je vivais avec cette certitude chaque jour, et en général j'appréciais cela. Mais pas aujourd'hui. Ce soir pour la première fois je n'étais plus aussi sure de moi. Parce que plus rien n'avait d'importance, et le temps ne s'écoulait pas -il était suspendu. J'avais comme l'impression de vivre des instants éternelles qui ne finiront jamais. D'une, parce que le sentiment d'amour absolue que je ressentais ne cesserait jamais de faire battre mon coeur. De deux, parce que ce sentiment était réciproque. Une fois que je fus encré dans sa chaleur, le temps s'arrêta pour de bon, et je n'entendais plus que la mélodie de nos deux coeurs battant à un rythme fou. Je commençais à reprendre vie, tout d'abord tendrement.

Mais très vite, ce ne fut plus suffisant. Le feu reprit de plus belle après que j'eus cru qu'il s'était tari un temps soit peu -mais non, il n'en était rien. Les caresses reprirent de plus belles, et se firent plus sure et insistantes. Ma bouche retrouva le chemin de son cou, et je me grisais de le douceur de sa peau et au parfum sucrée qui en émanée. Nos ébats -jusque la plutôt doux- prirent en intensité. Je me fis plus sauvage, le feu qui me consumait était vivifiant. Le rythme devins vite frénétique, et mon souffle éradique. Je n'avais connu de moment plus érotique avant cela, et pourtant j'étais une sorte d'expert en la matière. Mais rien n'avait cette saveur si passionnelle, sauvage, nouvelle. C'était bleu, rose, rouge, orange, éblouissant. J'étais sur à cette instant, que ma vie reprenait de son attirance, si Line était à mes cotés. J'avais taché de vivre au jour le jour. Maintenant, je m'imaginais un futur où je serai meilleur et avec elle. J'étais heureux et vivant, dans ses bras. Comme jamais je ne l'avais été.

Impétueux et insatiable aussi. Le temps s'écoulait, je ne m'en préoccupais pas -n'y fit même pas attention en fait. Le désir qui montait en moi était la seul chose qui comptait. Nos membres étaient entremêlés. Chaque partie de mon corps qui touchait le sien semblait s'enflammer. Le brasier que nous étions gagné en couleur et en intensité. C'était... C'était... Tout bonnement indescriptible. Le rythme était soutenue, réfréné, passionnel, continuant à monter encore et encore. Jusqu'à ce que nous atteignîmes le summum du plaisir charnel.

Alors, les émotions qui s'en suivirent furent presque trop violente pour moi. Je tachais de garder les yeux dans les siens, pour m'assurer qu'elle ne regrettait pas -ce qui était le cas- et je lui souris, toujours aussi charmeur. Mais mes forces m'abandonnèrent trop vite à mon goût et lorsque le plaisir qui nous avait entrain se dissipa un peu, je me détachais d'Elle. En ressentit une souffrance fulgurante. Mais je la repris vite dans mes bras, et me coucha à coté d'Elle. Mes bras autour de son corps, je la maintenais tout contre moi, refusant de la laisser partir. J'étais épuisé, je n'avais que rarement ressentit pareil émotions et j'étais éreinté. C'est pourquoi l'arrêt fut presque brutal, mais j'étais sur de m'en remettre vite. Près à reprendre là ou nous en étions restait. Si elle était d'attaque, bien sur. Je ne voulais fermé les yeux maintenant, pas avant d'être rassuré sur son cas.

- Alors Princesse ? Tu t'en remets ?

Ma voix était un murmure taquin aux tonalités joyeuses. JE ne pus résistais à l'envie d'elle qui me repris comme si rien ne c'était passé. J'étais effaré de me voir aussi obsédé, déjà, de son corps et ses entraintes. Alors, pour me calmer quelque peu, je lui embrassais le cou -la partie de son corps que j'appréciais le plus, après ses yeux et ses lèvres.

- Je t'aime tant... et plus encore !

Ils étaient comme seuls sur terre. Le tapis de roses qu'il avait soigneusement préparé pour eux, pour cette nuit inoubliable, s'était largement éparpillé, et les bougies, déjà, se faisaient plus tamisées, mais aucun des deux ne s'en souciaient. A vrai dire, ils ne le remarquaient pas. Line était tout absorbée par la découverte de ces nouvelles sensations, plus fortes que tout ce qu'elle avait expérimenté auparavant. Le rythme saccadé de leurs unions s'accordaient à leur respirations haletantes, et la jeune femme, lorsqu'elle tentait de penser à autre chose qu'à Lui, à son corps dans le sien, se retrouvait confrontée à un mur : il lui était impossible de se délivrer du charme qu'il lui avait lancé. Tout d'ailleurs dans leur relation paraissait magique, et elle n'aurait jamais cru qu'une telle chose puisse arriver.. C'était sans doute pourquoi désormais elle était, si faible, si étonnée de cette féérie qui entourait sa vie à présent. Même le temps paraissait bouleversé par cet amour irrésistible.

Tantôt, il s'accélérait, filait comme le vent, et il lui semblait qu'elle n'avait pas le temps de savourer chaque moment comme elle l'aurait dû, et tantôt il ralentissait, se figeait, même, et elle avait l'impression que jamais elle ne quitterait le bonheur absolu dans lequel elle baignait. Cette nuit-là, ces deux phases s'étaient accélérées, et là, il lui semblait que le temps s'était totalement arrêté, ou plutôt, qu'ils vivraient cela ensemble pour toujours tandis que tous les autres resteraient immobilisés, attendant la fin de leurs unions, une fin qui n'arriverait sans aucun doute jamais.

Une fois de plus l'atmosphère se transforma imperceptiblement, et alors que jusque-là, tout avait été douceur et tendresse, l'une et l'autre s'effacèrent doucement pour laisser place à une sauvagerie étrange, qui permit à Line d'extérioriser toute cette attraction qu'elle éprouvait pour lui. Elle respirait son odeur, s'emplissait de lui, et savourait sa peau. Une fois de plus, elle tenta d'imaginer quelque chose de comparable à cela, et une fois de plus, elle échoua. Et puis tout s'accéléra, encore, et encore, et elle atteignit.. l'inexplicable. Ils retombèrent tous deux, quelques minutes après, à contre-cœur, et elle l'aurait ramené à elle s'il n'était pas de lui-même. Tandis que leurs corps se retrouvaient, avec une parfaite évidence, elle posa sa tête sur son torse, traçant du doigt quelques figures géométriques inconnues, l'embrassant doucement. Il murmura, et elle releva la tête pour ficher son regard dans le sien.

Je ne me suis jamais sentie aussi bien mon amour.

Elle se sentit à nouveau frémir en entendant sa voix, en regardant son visage. Son bonheur absolu, qui ressemblait tellement au mien, sculptait ses traits, les rendant encore plus magnifiques que d'habitude. Elle lui adressa un demi-sourire, définitivement lumineux, totalement heureux.

Je me perdis un instant dans la magnificence de son regard étincelant. Me penchant encore vers elle, j'embrassais ses lèvres avec une douceur inégalable. La passion et le désir m'enflammèrent une seconde fois, mais dans un autre registre. Plus affectueux et merveilleusement heureux. Je me laissais aller à la contemplé, encore et encore, jamais je ne serais rassasiée de cette beauté si pure. Je lui souris, doucement, rêveusement, et lui embrassa le front.

- Dors mon Amour, nous aurons encore bien des nuits comme celle ci.

Le temps reprit son cours. Je regardais par la seule fenêtre présente dans la pièce. La nuit était déjà bien avancée. Tout était noir d'encre, les ombres étaient à peine visible dans la grandeur nocturne. Mais cela laissait place à une nuée d'étoiles superbes. Quoi que, leur beauté enchanteresse, n'égalaient pas la beauté de Line. Rien ne le pouvait. J'étais aveuglé sans elle, elle représentait tout ce qu'il y avait de beau dans ce monde pourtant si effroyable. Étrangement la vie elle même reprenait tout son attrait maintenant que Line était dans mes bras. Elle était ma vie. ET comment cela aurait il pu en être autrement ? Depuis que j'avais croisé son regard dans cette clairière verdoyante, tout avait basculé dans un tourbillon d'émotions sans fin. Et ce n'était pas fini. Je me refusais à croire que cela puisse cesser un jour. Rien n'avait plus la même saveur. De mon envie de vivre, au gout de mes anciennes conquêtes. Elles n'étaient plus rien d'ailleurs, un brouillard épais dans mes souvenirs,effacé par cet instant d'indescriptible bonheur.

Alors que je cogitais depuis déjà un moment, je me rendis compte du bien être dans lequel j'étais. Plusieurs des bougies s'étaient éteintes maintenant, le temps avait tout de même suivi son cours. Je retins un rire lorsque je remarquais que cela m'étonnais. Comment aurais je pu imaginer, pauvre fou que je suis, que le temps aurait pu s'arrêter pour nous ? Après tout pourquoi pas. Mais cela ne signifiait seulement que dans quelques heures -moins que je ne l'avais prévu- il faudrait partir, et se préparer pour attaquer une nouvelle journée entre ces 4 murs. Peut être irais je en cours tout à l'heure, ou m'entrainer plutôt. Ces derniers temps mon don me faisait défauts et me filait des mal de crânes atroces. J'avais du mal à ne pas tomber dans les pommes à chaque instants passés avec ma Belle. Il fallait donc que je continu à avancer dans mes limites, voir jusqu'où je pouvais aller. Mais cela serait pour demain.

Alors que mes pensées voletaient en tout sens, mes yeux se fermaient petit à petit. Mais je ne voulais pas dormir. Je luttais contre le sommeil. Le corps de Line contre le mien, sa chaleur m'enveloppant dans une douce léthargie ne m'aidait pas à gagner cette bataille. Alors, dans un ultime instant de lucidité, je me dis que nous aurons encore des tas de nuits comme celle ci... Et plus encore. Maintenant que plus rien ne me retenait, que je pouvais être à elle -rien qu'à elle- alors je pouvais faire cette promesse. Et pouvais aussi la tenir. C'est ainsi -un sourire sur les lèvres, la conscience en paix, mon âme soeur dans les bras, son coeur battant au même rythme que le mien- que je glissais dans l'inconscience. Je devinais encore et toujours cette fabuleuse soirée.

Dans un rêve écarlate et éternel.

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