[T] L'aube écarlate

Les nuages roulaient dans le vent frais de ce matin d'automne. Les bruissements des feuilles dans l'air se révélait être une douce musique à mes oreilles. Marchais dans le frais cresson, seul le bruits de mes pas se percutait entre les arbres, tel un eccho interminable. Les mains enfoncées dans les poches, j'avancais d'un pas léger et lent. Droit devant moi. Telle un automate. Je ne savais pas où j'allais. Cela n'avait pas vraiment d'importance. Cela n'en avais jamais. Ils finissaient toujours par vous retrouver. Et de toutes manières je n'avais aucunes envie de m'enfuir de mon paradis personnel.

"Mystery School"

Comment dire ? C'était... Fabuleux. Une experience des plus magnifiques de toute ma vie. La plus magique de bien des façon. Je respirais l'air pure de ce lieu féérique. Avalant par de grandes bouffées d'air l'odeur de feuille morte, que j'enregistrais pour toujours. Fermant les yeux je me laissais transporter par cette intense effet de bien être que ma balade me procurait. Autour de moi, la nature semblait s'être endormie. Comme toujours à cette époque. Plus rien ne bougeait comme si la fôrét retenait son souffle. Prête à tout moment pour lacher prise et envoyer des bourrasques énormes et effrayantes. Mais j'était confiant. Elle ne me voulait aucun mal. Elle me connaissait déjà. Et savait pourquoi j'étais ici aujourd'hui.

Les nouveaux venues afflués depuis quelques temps, cela coïncidait avec la "rentrée" des classes. Personnellement je ne voulais pas les voirs, pas maintenant. Je savais que le trop plein de gens, humains ou montres (car c'était bien ce que nous étions), était rarement bon pour moi. Le trop plein de féromones et de téstostérone dans un seul et même lieu rendait les gens agressifs et bagarreurs. Même ici. Et moi les profs savaient que je pouvais empêcher les carnages. La plupart comptaient beaucoup trop sur mon pouvoir pour les protéger d'un quelquonc dérapage. Parce qu'il y avait cela aussi: mon pouvoir.

J'avoue que dans les premiers temps c'était assez effrayant et étrange. Cette manière que j'avais de calmer les gens qui m'entouraient juste par une simple pensée. Une bonne chose ? Peut être, en tout les cas je n'ai eu a m'en plaindre qu'une fois. Mais je préférais ne pas trop y penser. Alors j'avancais le rythme et marchais plus vite.

La journée était maussade, comme d'habitude. Je savais que la plupart des élèves ne devait pas être en cours et que j'avais des chances d'en rencontrer ici même. Je ne l'espérais pas. Je n'avais envie de voir personne aujourd'hui. Comme d'habitude en fait... Parfois j'allucinais de voir à quel point j'étais devenu solitaire malgrès mes capacités. Après tout, avec un pouvoir comme le mien je n'étais pas censer souffrir de la solitude. Et pourtant si. Elle était toujours la celle la, a me suivre et me pourchassais partout où que j'aille. Je n'étais jamais vraiment malheureux qu'elle soit devenue ma plus fidèle compagne. Le mot "seul" semblait avoir été inventé pour moi. Mais parfois j'immaginais pouvoir, une fois juste une fois, tomber sur la bonne personne. Sur ma "Princesse". Je pensais que ce serait plus simple ici, le gouffre entre moi et les autres étant moi grand.

Mais jusqu'a présent rien.

Mais je ne perdais pas espoir et j'attendais encore, un signe, un mot, une silhouette, quelque chose, n'importe quoi pouvant m'informer sur l'indentité de celle que j'attendais.

Je m'approchais d'une clairière. Un signe n'importe quoi... Mais pas aussitôt.

J'avoue que sur le coup je ne savais pas si je devais être ravi ou pas. Mais là dans cette clairière se trouvait, une fille, que je n'avais jamais vu, une nouvelle certainement. Je m'approchais d'elle et alors nos regards se croisèrent...

La tête sur un épais taillis de feuilles qu'elle s'était construite sans perdre de temps, Line observait le ciel. Beaucoup auraient jugé ce passe-temps vide de sens, mais la jeune femme ne se fiait pas aux pensées des autres.. Elle était bien trop différente de tous pour que quoi que ce soit la touche.. Certes, elle écoutait ses amis, ils étaient de bons conseils, mais quiconque tentait de lui voler sa liberté, copain ou pas, se voyait tomber nez à nez avec un mur d'incompréhension et de détermination à ne pas céder.. Qui donc pouvait être suffisamment prétentieux pour dire à untel ce qu'il devait faire, ou à un autre ce qu'il devait dire ? Elle poussa un petit soupir en pensant que certains, de leur plein gré (elle frémit à cette perspective) acceptaient que d'autres leur dicte leur conduite. Son souffle se mêla au vent, poussant une feuille égarée, tombée avant les autres sans doute, et solitaire, tout comme Line.. Quoique non, elle n'était pas solitaire.. Elle aimait presque autant les discussions ou les fêtes avec des connaissances proches (les seules avec qui elle sentait le décalage moins présent) qu'un voyage en elle-même et elle veillait à ce que l'un ne domine pas l'autre. Equilibre. La base de toute chose, et le seul moyen pour une vie d'être heureuse. Du point de vue de la jeune Clark tout au moins.

Une fois n'est pas coutume, elle décida de cesser de penser, et de se laisser emporter par le spectacle fabuleux qui l'entourait. Qui aurait pu préférer un cours - essentiel ? non insignifiant - à cette sensation d'absolue sérénité, de communion parfaite avec ce qui l' entourait. Les feuilles, les arbres, le ciel ombragé, la brise fraîche et douce. La nature, pure, parfaite, immuable.. Elle aurait aimé que rien n'ait changé, se demandait même parfois si le monde ne se serait pas mieux porté sans les hommes. Et le plus souvent, sa réponse n'était pas celle qu'elle attendait. Une nouvelle fois, elle soupira : elle s'était laissée - encore - emporter par ses pensées, ses souvenirs.. Ils étaient incontrôlables, mais quelques fois, elle aurait aimé que tout se taise, histoire de juste savourer le moment présent. Se concentrant sur la douceur des feuilles sous son corps, et de la mélodie du vent à ses oreilles, elle tenta d'occulter tout le reste, fermant les yeux, s'immergeant si totalement dans l'environnement qu'elle en oubliait qui elle était, et ce qu'elle faisait là. Elle ne savait qu'une chose : elle n'aurait voulu être nulle part ailleurs.

Lorsqu'elle se sentit vide, lorsqu'elle ne sut plus ce qui bruissait, ce qui bougeait, ce qui volait au rythme du vent.. Lorsque ce dernier fut devenu une évidence, elle se rassit, une paix grandiose l'ayant envahie. Il était rare que son esprit soit si pur, et elle en profita pour réfléchir aux derniers jours.

Les rencontres faites avaient été riches, et variées. Pas toutes bonnes, mais pour la plupart pas mauvaises et pour de rares autres, vraiment extraordinaires. Son esprit se tourna à ce moment vers Ashley, timide pleine de courage qu'elle avait l'impression de toujours avoir connue. Découverte en forme de point d'exclamation, dans laquelle aucun doute n'avait percé. Chassant cette dernière de ses pensées, elle s'auto-analysa et découvrit qu'en fin de compte, la déception régnait sur une partie de son coeur. Elle en avait eu beaucoup mais elle en attendait.. Plus. Sans savoir précisément ce que c'était. Des pas la tirèrent de ses réflexions. Certes, ils n'étaient pas vraiment bruyants, au contraire, mais Line, en même temps que son goût pour le silence, avait développé une ouïe fine, et elle n'avait pas de mal à percevoir un son qui troublait une harmonie..

Elle releva la tête, ses cheveux bruns virevoltant autour de son visage surpris, sans qu'elle paraisse s'en rendre compte. L'inconnu qui venait d'apparaître avait l'air de frustration des chercheurs qui ne se sont pas encore trouvés. Sans vraiment y penser, toujours à moitié immergée dans son univers, elle lui lança, d'une voix quelque peu distraite :

- Salut ! Nouveau ?

Puis, elle réintégra le monde réel et découvrit pour de bon celui qui lui faisait face. Des mèches cuivrées encadrait un visage pâle, aux traits fins, bien dessinés, et il avait l'air plutôt grand.. Pour autant que Line pusse en juger, depuis sa position assise. Elle le fixa, son visage tardant à s'illuminer.. Quelque chose était fascinant chez le jeune homme, sans qu'elle puisse déterminer quoi.. Une sorte de confiance en lui, de sûreté, peut-être d'aura. Elle secoua la tête, d'un geste qui se voulait définitif - elle aurait tout le temps d'y penser plus tard - et son habituel sourire en coin prit sa place.

J'observais la jeune fille en face de moi avec une curiosité non contenu. J'étais... fasciné par la maniere dont cette incconue semblait si parfaitement calme et sereine. Comme elle ressortait si bien dans ce paysage de roman à l'eau de rose. Dans une clairière, au milieu d'une fôrét inquiétante, reposait, dans l'herbe, une jeune femme étonnamment belle. En tout les cas elle l'était de mon point de vue. Je laissais mon regard observer sa peau fine, presque translucide, qui paraissait sintiller aux faibles lueures de cette journée. Je fus alors transpercait par la beauté de ses yeux verts. Comment un regard pouvait-il être aussi profond et empreint de sensations ? J'étais perdu.

Alors elle me posa une question et sa voix résonna dans ma tête. Je mis un certain temps avant de comprendre ce qu'elle m'avait demandé. Durant ce moment j'eus l'impression que son attitude changea, comme si elle reprenait pied, revenant à la réalité. Elle m'observait et un sourir en coin se dessiné sur ses lèvres. Je le lui rendis. Mes lèvres aussi formèrent un sourir charmeur, que je ne réservais qu'a ces créatures de rêves qu'étaient les femmes.

Je me sentais trop grand par rapport à elle. Le fait qu'elle soit assise et moi debout me dérangeait. J'avais l'impression de me montrer grossierement supèrieur. Alors je décidais de m'approcher et de m'assoir en tailleur face à elle. Lui souriant je me décidais enfin à répondre à se question.

- Désolé mais non, Princesse, Je suis ici depuis plus d'un an... Toi par contre j'imagine que tu dois l'être, sinon je t'aurais déjà remarqué ?

Je la regardais sous tout les angles. Je ne savais pas d'où me venait cette curiosité exaspérante. Mais je décidais que pour le moment que je chercherais pas à comprendre. Les cheveux de la jeune femme flottait doucement au vent et une flagrance merveilleuse chatouilla mes narines. Un parfum de fleurs. Fabuleux. Le vent soufflait sagement, aussi le temps n'était si trop chaud, ni trop froid, ni même trop humide. Il faisait bon... Ca changeait de d'habitude. J'ai la sale impression qu'il y a toujours quelque chose qui cloche dans cette endroit. Mais pas aujourd'hui. Pas maintenant.

Alors je me souvins que je ne m'étais pas présenté. QUel imbécile ! Je manquais a tout mes devoirs ces derniers temps, c'était énervant. Je me demandais pourquoi ma mémoire et ma facon d'etre changeait autant. Je devais etre plus nerveux que jamais. Le fais que de nouvelles personnes arrivent a l'école m'inquiétait. Je m'étais habitué a chaque visage que j'avais croisé cet derniere année. Je m'étais protégé dans une bulle de sécurité. Mais fine, trop fine. Et aujourd'hui je devais me reconstruire une carapace avant de ne craquer et de recréer le chaos a cause de mon "don spécial".

Mais je ne devais pas penser a cela. Je remarquais que mes sourcils étaient froncés, mes yeux noirs et la jeune fille en face de moi, interrogative. Je retrouvais mon attitude normal et lui fis un sourir d'excuse.

- Excuse moi. Je manque à tous mes devoirs ces derniers temps. Je m'appel Steve, Down Steve. A qui ais-je l'honneur ?

Line tentait tant bien que mal de détacher son regard du nouvel arrivant, pour ne pas le gêner, ce qui, en fait, lui paraissait presque impossible au vu de l'assurance affichée. Elle ne savait d'ailleurs d'où lui venait cette impression d'assurance.. Peut-être un maintien, une force dans sa manière de garder la tête haute, fière, ou une étincelle dans le regard peut-être. Une sûreté de plaire, s'il le voulait, de contrôler la situation. Toutes les situations. Et Line qui ne parvenait à s'en détacher, ce qui l'ennuyait au plus haut point : quelle idiote elle faisait.

Son regard vert s'envola vers le ciel, elle réécouta le vent, pendant quelques instants, et retrouva la sérénité qu'elle avait perdue un peu plus tôt. Son sourire avait quitté son visage mais ses yeux continuaient de pétiller d'un joli éclat. Elle se sentait étonnamment mal à l'aise, sensation qui lui était étrangère tant elle se souciait peu de ce qu'elle inspirait à autrui. Elle se força à gommer ce sentiment qui n'avait pas lieu d'être, et comprit ce qui la gênait. Pas la présence de l'inconnu, pour troublante qu'elle soit, mais ce sentiment de parfait bien-être, qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant, même lorsqu'elle était vraiment heureuse. Il lui semblait même.. artificiel, et elle ne parvenait pas à le savourer. Elle jeta une nouvelle œillade au jeune homme face à elle, se demandant s'il avait un quelconque rapport avec cette étonnante découverte. Il la fixait, un sourire charmeur sur les lèvres, et elle nota une fois de plus qu'il était très séduisant. Puis il s'approcha, et s'assit en face d'elle, près, presque trop puisqu'ils ne se connaissaient que depuis une poignée de secondes, et la jeune femme se figea, seuls ses yeux le dévisageant, une flamme verte mi-ironique, mi-séductrice y brillant. Elle dut se concentrer pour saisir ses paroles.

- Mh.. Toi aussi ? Il me semble que les gens les plus intéressants que j'ai rencontrés ici, pour le moment, y ont déjà passé quelques temps, confia-t-elle à mi-voix. Quoi qu'il en soit, oui je suis nouvelle, de quelques jours en tout cas. Je suis arrivée un peu avant les autres.. Assez de temps pour me rendre compte que les cours étaient tacitement facultatifs et bien moins attractifs qu'on le croit.

Son sourire, à mesure qu'elle parlait, réapparaissait : il était rare qu'il reste longtemps absent du visage de la jeune femme. Elle nota que celui de l'inconnu avait disparu, tandis qu'un air de frustration se formait, que son poing se serrait autour de son genou, et qu'un tic nerveux commençait à agiter sa mâchoire carrée. Son regard se faisait absent, et Line lui le regarda, interrogative, dévorée par la curiosité - décidément, ce jeune homme était drôlement étonnant - mais ne se permit pas de l'interrompre dans ses réflexions qui semblaient prenantes. Après quelques instants, cependant, et de lui-même, il parut se reprendre et son visage reprit son apparence première. Tandis qu'elle se questionnait sur son identité, comme s'il avait deviné ce à quoi elle pensait, il se présenta.

- Line, Line Clark, ravie de faire ta connaissance ! Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un en vérité.. Tu as décidé toi aussi de faire impasse sur les cours à ce que je constate.

Elle grava son prénom. Elle avait d'habitude une mémoire pitoyable en ce qui concernait les noms mais cette fois, était presque persuadée qu'elle ne l'oublierait pas. Trop déroutant, trop étonnant, même dans ce contexte où elle s'attendait à tout, trop de petits détails sur lesquels elle ne parvenait pas à mettre le doigt, trop de sentiments étranges, qui n'avaient pas lieu d'être. Trop de trop.

Je la regardais, fasciné. Comment une fille pouvait-elle sourire aussi longtemps ? Mystère... Mais cela me plaisait, c'était nouveau et agréable. (^^). Line... Line Clark. Ok c'est noté. Pas que j'ai une mémoire phénoménale mais son nom j'étais sur de le retenir. Je le devais. Ce sera plus simple pour la retrouver après. Après tout sa présence ne pouvait que me faire du bien. Cela aussi m'étonnait. Elle était calme, sereine, loin de la peur et du stresse que ressentaient les autres élèves de cette école. Je remarquais alors que mon mal de crane habituel avait disparu.

Ouf...

Pour une fois je pouvais avoir les idées clairs. FABULEUX. Pourquoi n'avais-je pas été en présence de cette princesse plus tôt ? A croire que le destin aimait vraiment me faire souffrir. Mais il se rattrapait bien. Cool. J'étais heureux. Moi qui m'étais réveillé avec l'impression que cette journée serait comme les autres... J'étais agréablement surpris. Mon sourire charmeur ne semblait plus ne vouloir quitter mon visage. Celui de Line non plus. BIen.

- Disons qu'après un an dans cette école j'ai appris plusieurs excuses valables pour ne pas aller en cours...

Bon il est vrai que la principale était que je supportais pas les profs, et encore moins mes camarades. Le stresse, la colère, le trop plein de phéromones faisaient que mon pouvoir était inutile et encombrant. Et devenait plus chiant qu'autre chose. J'étais incapable de me concentrer, d'être actif, de suivre ce qu'il se passait en cours. Alors je n'y allais plus. Comme cela j'évitais les maux de tête et les remarques désagréables et sans intérêts des profs. Ceux la je ne pouvais plus me les voir en peinture. Ils pensaient toujours tout savoir mieux que tout le monde. En réalité ils étaient effrayés a l'idée qu'un élève est un pouvoir plus fort que le leur. Alors ils comptaient sur moi pour calmer les esprits. Mais je ne le voulais pas. Ça me saoulait. J'avais bien mieux à faire. Et aujourd'hui c'était plus que vrai.

Dire que j'ai failli rater cette rencontre... Ça aurait été trop bête.

J'observais Line. Sa façon de se tenir, de regarder le ciel, de rêvasser, de penser. Elle me lança un regard interrogateur. Cela faisait plusieurs minutes que le silence régnait. Elle était plus inquiète je le sentais...

- Je me demande... Quel genre de pouvoir une fille comme toi peut bien avoir ?

Celui de nous faire perdre toute notion du temps avec un seul regard par exemple...

Les joues de Line avaient pris une jolie teinte abricot rosé, que quiconque aurait facilement pu assimiler à un rougissement si ce n'est que la jeune femme ne rougissait jamais, étonnamment. Certes, le feu ardent de la timidité la brûlait parfois, bien que cela restât rare, très rare, mais jamais ses joues ne se coloraient.. Ne s'étaient colorées en réalité.

Ignorant tout de cette réalité, elle continua de regarder alentour, quelques secondes, entres deux longues observations de Steve. Celui-ci ne prenait même pas la peine de masquer la façon qu'il avait de la fixer, et une nouvelle fois, elle sentit le trouble s'agiter en elle, se rendant compte qu'elle était trop bien, que c'était surnaturel que de ne ressentir aucune gêne, juste un bien-être total.

Malgré ses résolutions, elle ne pouvait s'empêcher de se questionner sur le jeune homme se tenant face à elle. Qui était-il réellement ? quel pouvoir cachait-il ? - elle le devinait particulier - quel étaient ses pensées ? Elle le détailla, encore, mais cette fois, elle ne se contenta pas de son visage de marbre, de ses yeux bleu foncé aux reflets mouvants, prenants. Ses vêtements, à la fois apprêtés et simples, signe d'un goût indéniable, n'offraient aucune autre information que celle que son corps tout entier clamait : il était plutôt sportif, et particulièrement bien entretenu, son sweat noir et son jean ne parvenant pas à masquer sa musculature déliée.

Devinant par une posture qui lui était particulière, un changement infime, et pourtant immanquable, dans son sourire charmeur, elle redressa la tête, et plongea véritablement ses yeux dans les siens, pour la première fois sans doute. Ce qu'elle y découvrit retourna son estomac, réduisant ses pensées au rang de brume. Elle l'avait deviné, sans vraiment s'en persuader, et voilà que les saphirs qui lui servaient de yeux lançaient un appel que nul n'aurait pu ignorer. La confiance en soi brute, une sorte de dégoût pour soi-même, de mal-être, mais aussi de force. La force de celui qui a vécu trop de choses, mais qui les as surmontées.. Jamais avec facilité, souvent dans la tourmente, mais toujours avec efficacité. Elle se força à détourner le regard, et se contenta d'acquiescer avec un sourire à ses dernières phrases, dont elle n'avait saisi un mot. Il n'eut pas l'air de le remarquer, à nouveau pris par ses pensées, et elle étouffa sans peine le petit soupir de soulagement qu'elle sentait poindre.

Puisqu'il ne lui accordait plus son attention pour le moment, et n'ayant guère envie de retenter l'exercice ardu qu'était de plonger son regard dans le sien, elle le leva vers le ciel, et reprit un petit jeu qui lui était familier : associer nuages et images. Elle y excellait, difficilement battable dans le domaine de l'imagination. Après quelques minutes de rêveries, son esprit revint à Steve, et elle se demanda pourquoi il était si silencieux, sans vouloir le lui montrer. Il dut pourtant le sentir puisqu'il reprit la parole.

- Je peux posséder ceux d'autrui, pour une durée limitée, et si ils me permettent l'accès à leur esprit, ou que je m'y introduis de force, ce qui se révèle assez compliqué, répondit-elle, son sourire toujours aux lèvres. Je devine le tien particulièrement spécial.. va savoir pourquoi. Je me trompe ?

Puis les paroles de son interlocuteur se frayèrent un passage jusqu'à sa conscience et elle sentit l'un de ses sourcils se hausser ironiquement. Si elle ne parvenait pas à démêler le flux tumultueux de ses véritables sentiments en présence de Steve, elle avait plus encore du mal à le cerner. Don juan aux multiples conquêtes ? Solitaire égaré ? Dragueur volage ? Chercheur perdu ? Or elle voyait dans l'une de ses expressions le moyen idéal de le jauger, d'une certaine façon, de tenter de percer sa carapace.

- Une fille comme moi ? Qu'entends-tu par là ?, questionna-t-elle, mi-figue, mi-raisin, avec une moue indéchiffrable.

Posséder le pouvoir des autres ? Interessant. C'est moins intimidant que sa faculté de me faire perdre toutes pensées logiques de mon cerveau mais cela l'était tout de même. Elle me dit que mon pouvoir devait être spécial. Mais n'insistait pas... Je baissais la tête et mon doux rire se fit entendre. Un pouvoir spécial ? Parfois effreyant même. Je pouvais pousser quelqu'un au suicide. J'en étais persuadé. Ce serait facile. Le sentiment de désespoir était l'un des plus simple à faire ressentir. Ca, et l'énervement, la peine, la douleur, souffrance éternel... Celui que je ne voulais plus jouer était pourtant celui qui m'effréyais le plus. Moi même.

Le sentiment d'amour.

Si simple, et si déroutant. Si envoutant, cruel, destructeur. Toujours le regard viré sur le sol je pensais, essayant de me rappellais d'ou me venait cette haine de l'amour. Pourquoi je refusais de jouer avec ce sentiment, même avec mes pires ennemies (bien qu'ils n'étaient plus très nombreux). Peut être par peur de l'inconnu. Je pensais pourtant avoir déjà aimé. Cindy, la jolie blonde, ma première princesse, restera a tout jamais dans ma mémoire. Mais comme le souvenir d'une periode éphémere. Je l'oublirais un jour, pour ne penser plus qu'au visage d'une autre. Une jolie fille, dont les cheveux bruns se refletaient au soleil, flottant au vent, se mélant au doux parfums des fleurs d'automne. Envoutante... Je relevait enfin les yeux vers Line.

Sa question m'avait prise au dépourvu. Qu'elle genre de fille ? Etait-elle idiote ? Ou peut être taquine... Cela me plaisait. Je sentais qu'elle paraissait un peu mal à l'aise et pourtant extremement sereine. Je la regardais un sourcil levait, dans une stature d'attente, d'étonnement et de moquerie. Mon sourir réaparut et je la couvait a présent d'un regard doux et flatteur. Que pouvait elle bien penser de moi avec une question pareil ? J'étais persuadé que ce n'était pas la réponse en elle même qu'elle attendais mais ce qui se cacherait derriere. J'avais suffisamment observer les gens autour de moi pour savoir comment cela marchait. Elle voulait certainement savoir ce que MOI j'étais. Cette pensée me fit rire, et me mis l'eau à la bouche.

- Disons que j'ai rarement rencontré de filles capable d'autant de sereineté et qui sache passait autant de temps sans parler...

Ce n'était pas faux. Les filles ici, représentaient pour moi de véritable moulins a paroles. Parfois je me demandais même comment elle pouvait encore respirer. Elles pouvaient parler des heures entre elles de choses sans concistances et dont tout le monde se fou royalement. Elles ne parlaient même pas du temps qui faisait mais de choses telle que leur maquillage, le nouveau jean à la mode, ou le superbe garçon qui soit disant était toujours en train de les "mater". Foutaise ! Quel genre de type pourrait etre assez fou pour être subjugué par des créatures pareil ?... La réponse était limbide. Moi certainement. Car bien que cela me saoulait au plus haut point, j'étais en même temps omnibulé par tous ce qui touchait à la gente féminine. Les femmes... De telle déésses. Je n'étais pas un coureur, ni un Don Juan. Je n'avait pas de grand harems, et ne sortais pas avec tous ce qui bougeait. J'aimais prendre mon temps, être sur, aimer... Le coup de foudre était la chose à laquel je tenais le plus. Si je tombait amoureux au premier regard, je fonçais. Alors plus rien ne pouvait me séparer de ma douce, même pas elle même. Je n'hésiterais pas utiliser mon pouvoir si cela pouvait m'aider dans la conquete d'un coeur que je chérirais. Mais j'étais effréyais. Voila tout le problème en résolue.

Je me dis alors que la fille en face de moi était certainement une de celle qui m'avait le plus intriguée et subjuquée. En si peu de temps. C'était nouveau et agréable d'être en ca compagnie. J'étais heureux d'avoir séché les cours et d'avoir décider le mauvais temps au confort de ma chambre. Pour une fois j'avais pris une bonne décision...

- C'est étrange... J'ai l'impression que tu es à la fois heureuse... Et mal à l'aise. Si c'est moi qui te rend ainsi j'en suis désolé...

J'étais alors douloureusement tenté d'utiliser mon pouvoir pour qu'elle soit totalement bien en ma présence. Je ne savais pas d'ou me venait cette soudaine envie. Mais je ne voulais pas qu'elle se doute de quelque chose si soudain tout ses muscles se décontractaient et que son esprit s'embrume sous la force de mon don. Je décidais alors de la mettre tout simplement au courant de ce que j'étais.

- Mon Don consiste à décider des sentiments des autres. Je peux pousser quelqu'un à pleurer, à rire, à se sentir à l'aise, à être heureux... Mais aussi je peux mettre en colêre ou faire désespérer. Dit comme cela c'est un pouvoir assez banale, mais il échappe parfois a mon contrôle, bien que celui ci soit presque parfait, et les conséquences peuvent en être désastreuses... Je connais ce pouvoir depuis longtemps, alors je le contrôle et l'utilise mieu que n'importe quel élève de cette école !

Et j'en étais fier !

Line, pour une fois, était très impatiente que la conversation se poursuive. Certes d'ordinaire elle affirmait que les silences en disaient autant, sinon plus long, que les mots, mais cette fois, et avec Steve, indéchiffrable, comme interlocuteur, elle avait hâte. Soif de posséder de nouvelles données, de nouveaux élément, qui ne feraient que la rendrait qu'encore davantage assoiffée. Elle envoya spirituellement un clin d'oeil aux écureuils qui, pour sûr, devait l'observer, quelque part, et se moqua d'elle-même et de son imagination débordante.

Puis elle se concentra - à nouveau - sur Steve, sans pouvoir se contrôler. A son grand désespoir, son regard était comme aimanté, revenant sans cesse à lui. Les yeux de ce dernier étaient voilés, un peu nostalgiques peut-être, revivant sans aucun doute des événements passés que la jeune fille, malheureusement ignorait, mais étaient dépourvus de la force aimantée, presque envoûtante, dont, un peu plus tôt, ils avaient été habités. A cet instant, elle aurait aimé que sa cousine, Sidney, précisément celle qui pouvait lire les pensées d'autrui, se trouve à proximité, et elle avait presque honte de cette envie. Qui aurait-elle été pour s'immiscer dans l'esprit d'autrui, aussi passionnant soit-il ? Qui aurait voulu, sciemment, détruire les défenses si difficilement érigées, et savoir ce que l'autre voulait garder secret ? Elle avait peur de ce qu'induisaient ces questions et c'est avec soulagement qu'elle accueillit la réponse de Steve, d'autant qu'elle n'avait pas perdu de vue son but : le comprendre.

Les paroles du jeune homme ne nécessitaient aucun commentaire, sinon déplacé et elle se contenta donc de ficher son regard dans le sien, avec un véritable sourire, moins dans les lèvres que dans l'éclat des yeux, moins lumineux, mais plus profond. Cette fois, bien que le jeune homme la regardât lui aussi pour de bon, elle se maîtrisa, sans pouvoir cependant maîtriser un petit tremblement dans sa main gauche. Sans paraître éprouver aucune gêne - Line se demanda brièvement s'il connaissait ce sentiment - il reprit la parole, et cette fois, la jeune femme lui répondit, d'une voix toujours assez basse, comme pour ne pas briser la petite bulle dans laquelle elle sentait qu'ils s'immergeaient, au fur et à mesure.

- Tu décris mes sentiments avant que moi-même j'arrive à les analyser.. J'ignore si c'est ta présence qui provoque cet effet, mais ne t'inquiète pas, je suis plus solide qu'il n'y parait.

Elle finit par détourner la tête, et une nouvelle fois, l'envie lancinante de connaître les pensées du jeune homme l'envahit, impossible à refouler. Comment pouvait-il à ce point la comprendre ? Pourtant, elle devait concéder à elle-même que ce n'était pas cette interrogation sans réponse qui l'obnubilait, mais bien les sentiments de Steve. Ressentait-il le même trouble qu'elle ? Cette sensation qu'il s'agissait là d'une rencontre hors du commun, et pleine d'avenir ? Avait-il du mal à faire le tri ? Que disaient ses sens à propos d'elle ? Son sourire redevint naturel, et elle choisit une fois de plus de reporter à plus tard toutes ces questions - en se doutant que ce "plus tard" se présenterait quelques secondes après.. Dans le meilleur des cas.

L'annonce de Steve la bouleversa. Il la fixait, tout entier empreint de sincérité, attendant sans doute sa réaction. Sauf qu'elle n'avait plus qu'une envie : partir. Et si tous ce qu'elle ressentait, en cet instant-même, n'était que mensonge ? Si ces choses absolues, formidablement neuves, mais aussi infiniment effrayantes, qui se pressaient dans son cœur, n'était qu'illusoires, produits du bon vouloir de celui qui lui faisait face ? Elle se leva, tout en douceur, mais pleine d'une détermination sans faille.

- Est-ce que tu l'as fait ?, demanda-t-elle, d'une voix cassée, faite d'espoir et de craintes.

Elle était prête à s'en aller s'il l'avait trompée depuis le début, mais n'était pas certaine d'y parvenir. Car une force la poussait à se rasseoir, juste face à lui, à continuer à lui sourire, à le séduire, à le connaître. Elle se força à rester immobile, en suspens.

Je fus heureux de constater que Line était étonné par la manière si spéctaculaire que j'avais de déchiffer ses émotions. Des années d'entrainement intensif furent exgigés pour un pareil résultat. Des années... Douleur, colère, pleure, rire. J'aimais voir comment les gens réagissaient. Comment ils ressentaient chaque instant, chaque moment, chaque détail de leur vie. Tous de façon si différente et déroutante. Toute avec la même envie de continuer à apprendre encore et encore. Ils étaient toujours émerveillé lorsqu'ils ressentaient une nouvelle chose. L'espèce humaine était si diversifiée et si facile à déchiffrer. Mes camarades monstrer eux, ressentaient des choses spécial et innimaginnables. Ils ne percevaient pas les choses de la même manière que les humains. C'était difficile à décrire. Mais je le percevais. Le ressentait dans chaque fibre de mon ètre.

Je remarquais aussi un changemment dans le comportement de la jeune fille en face de moi. Elle semblait... Comment dire... Incertaine. Comme si elle ne savait pas vraiment ce qu'elle devait penser. Ce demandait-elle se à quoi moi je pensais ? Je ris à cette idée car mes pensées à moi étaient confuses dès l'instant où je me plongeais dans la profondeur des ses pupilles émeraudes. Subjugué. Mais tout partie en vrille dès lors que je lui avoua qu'elle était mon don.

Je n'avais pas prévu une telle réaction. Ses émotions disparurent presque instantanemment et je sentis une peur éffarante que je ne comprenais pas. Pourquoi réagissait-elle ainsi ? Qu'avais je fais ? Sa question me pris au dépourvu. Mais je souris, comme si j'avais compris d'où venait la faille et que j'avais la solution... Elle se releva alors et je fis de même. Dieu si un regard pouvait tuer... Je pris doucement son poigné et me mis à le caresser en cercle. Un sourir charmeur sur les lèvres je lui répondis d'une voix douce et pénetrante.

- Je ne crois pas avoir besoin d'utiliser mon don sur toi, Princesse. Rassure toi, je n'ai rien fait. Quoi que tu ressente en ce moment même tout est vrai...

Je me voulais rassurant, refusant qu'elle s'en aille ainsi. Je pensais avoir gagné la guerre, mais ce n'était qu'une simple bataille. Ce n'était même pas un combat. Juste une rencontre innatendu dans une prairie verdoyante. Rien de plus. Une simple rencontre. Je comprenais la réaction de Line, mais je ne voulais pas qu'elle me prenne pour un menteur. Pas elle. Etrangement je ressentais une sorte de... Je ne savais pas comment le dire. J'appréciais énormemment cette jeune femme qui m'étais étrangere. En tout cas presque totalement. C'était même plus que cela. Mais je ne voulais pas mettre un mot, non plutot je n'arrivais pas a mettre un mot sur cette sensation. La confusion devait ce lire dans mes yeux. Je ne fis rien pour empécher le trouble de m'envahir. Je regardais encore et toujours ma "princesse". J'étais sur que je pourrais rêver d'elle cette nuit. Dans tous les détails. Ses yeux emeraudes et profonds. Ce visage si doux et lumineux. Ses cheveux longs et flottant au gré du vent. Et cette bouche... Dieu cette bouche si fine et si... Désirable...

Je me repris. Détournant enfin mon visage. Je remarquais alors que la distance entre nous avait casiment disparu. Je me sentis mal. Tres mal. Je n'arrivais plus a comprendre ce qu'elle ressentait, tant j'étais moi même perdu dans les tréfond des sentiments.

-... Mais il y a certainement certaine choses que tu aimerai savoir, Line, Ta curiosité doit être a rude épreuve. Je me trompe ?

Steve se leva après Line, d'un bond souple et assuré, sans paraître le moins du monde embarrassé par son regard qui se voulait pourtant noir. Elle se demanda brièvement, encore, - ses pensées étaient assez répétitives en ce qui concernait le jeune homme - si elle parviendrait un jour à lui tirer une telle émotion et cela l'amena tout naturellement à le questionner sur l'existence de ce jour postérieur.. Car s'il l'avait manipulée, elle savait qu'elle serait intransigeante : elle mettrait autant de distance que possible entre lui et elle. Elle refusait que quiconque lui enlève sa liberté, alors si Steve, pour séduisant qu'il soit, tentait de s'approprier ses sentiments, il allait être servi.

Elle oublia pourtant ses résolutions tandis qu'une décharge électrique parcourait son bras, du poignet à l'épaule. Le premier contact physique entre eux deux. Qui ne pouvait faire que des étincelles au vu de leur relation si étonnante alors que si récente. Sans pouvoir s'en empêcher, elle replongea son regard dans le sien, et peu à peu oublia la raison de ses inquiétudes, perdit le fil de ses réflexions, plongea dans l'incohérent, peut-être dans le féérique aussi. Elle entendit à peine ses paroles de négation. Ses yeux avaient parlé, et ce qu'ils avaient raconté était à la fois rassurant, empli de vérité et.. indescriptible tant ses iris étaient devenus doux tout à coup. Et ce sourire charmeur, encore. Comment était-il possible d'être si séduisant ? Elle comprit en se posant cette question que c'était là la véritable raison de sa petite folie toute récente : elle ne comprenait plus les sentiments qui l'agitaient. Réduite au rang de simple oiseau dans l'orage. Spectatrice dans la tempête.

Une fois de plus, elle détourna les yeux, quelques instants, le temps de retrouver ses esprits avant d'être de nouveau happée par l'océan tumultueux, dangereux et fascinant qu'était le regard de Steve. Les doigts de celui-ci dessinaient des cercles de feu sur son poignet, et elle avait l'étrange impression que son coeur avait cessé de battre.. A moins qu'il ait perdu toute notion de réalisme et qu'il se soit emballé comme nul ne l'aurait jugé possible.

Sans l'avoir vraiment décidé, elle approcha son visage de celui de Steve. Elle voulait de la proximité, ses lèvres à l'apparence si dure la fascinaient presque davantage que son regard envoûtant, et cette mâchoire carrée était comme une invite au toucher. Etrangement, le jeune homme en face d'elle avait eu le même mouvement, instinctif, et lorsqu'ils se rendirent compte, au même instant, de cette alarmante proximité, pour la première fois, sa carapace d'assurance parut se fissurer.

- Non, tu as raison.. Mais je ne pense pas que tu voudras répondre à mes questions, ou même qu'elles soient décemment posables, répondit-elle ironiquement à la question de Steve, son ton étant redevenu doux et feutré.

Les mots étaient idéaux pour désolennelliser le moment, mais elle ignorait ce qu'elle préférait. La main de Steve enserrait toujours son poignet, et, sans y penser, elle contracta sa main pour faire atterrir celle du jeune homme dans la sienne. Elle la relâcha très vite, non sans l'avoir caressée. Une caresse en forme de promesse. Elle releva la tête, tout en évitant le regard de Steve, remit une mèche qui s'était échappée en place et perdit son sourire pour une moue qui lui était propre, à la fois joueuse et séductrice. Toutes ces actions avaient pour seul but commun de faire passer le temps, de faire durer le plaisir. Un plaisir nouveau pour la jeune femme car si Steve avait l'air d'avoir déjà vécu similaire expérience, elle, n'avait jamais vraiment touché aux jeux amoureux. Bien sûr, elle avait eu quelques histoires de-ci et de-là. Parfois tumultueuses, souvent brèves mais toujours dénuées de magie. Bref, ce n'était pas de l'amour, et la jeune femme était certaine de n'avoir jamais ressenti un sentiment s'en approchant.. En avait été certaine du moins, car à cet instant, son estomac papillonnant et ses sens déboussolés, elle n'en était plus si certaine.

Je la regardais avec douceur. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille. Je comprenais pourtant son inquiétude et si elle décidais de partir je ne l'empêcherais pas. Mais j'osais espérer. Elle enserra ma main avant de la lacher. Son contacte me foudroya. Sa caresse secoua mon corps de miliers de frissons qui finirent par atteindre mon coeur. Elle me sourit et je me perdis dans la contemplation de sa beauté.

Nous étions là, tous les deux. Etranger, et pourtant j'avais l'impression de la connaitre depuis toujours. Sa beauté, sa féminité me faisait perdre toute connexion avec le monde réel. J'étais dans mon monde. Avec mes rêves, mes envies. Avec mes espérances et mes ambitions. Avec elle... Line. Je faisais une véritable fixation sur cette fille. Elle devenait une obsession. Douce et tentante. Mais je ne m'en voulais pas, n'importe qu'elle etre un minimum censé ferait de même face à une telle créature. Une déesse de l'innocence et du désir. Je buvais sa lumière qui réchauffer mon être, mon âme, mon coeur. Ses yeux pétillants d'une étincelle malicieuse. Et son sourire séducteur qui me faisait fondre. Belle comme l'aube écarlate d'un matin d'automne. Elle était un astre parmis les êtoiles. Elle était la lune de ma nuit. Belle... Line...

Je dus rester longtemps ainsi, subjugué. Mais lorsque je repris conscience de la situation je fus plus qu'heureux. Je me réjouïs. Je baissais les yeux et observa les lèvres de la jeune fille. Je les devinais fruitées et innoubliables. Comme elle. Je voulais sentire la douceur de leur caresse, la chaleur de leur entreinte. M'épanouir a leur contacts. Chérir cette femme, ma "princesse". Mais j'avais peur que de tel révélations maintenant ne l'effraie. Peur qu'elle ne croit pas à cette réalité. Peur que tout cela ne venait que de mon pouvoir, puisque je pouvais faire d'elle tout ce dont j'avais envie. Mais je ne voulais pas jouer. Cette fois je voulais être plus qu'honnête. Je la voulais elle, elle seule. Avec sa manière de penser, sa facon de sourire, d'être heureuse. J'avais peur qu'elle ne me repousse. Pourtant je ne sentais aucun mauvais sentiments provenir de Line. J'en ressentais un, certe, mais je n'osais le désigner.

Alors je lui tendis simplement la main. Si elle la prenait c'est qu'elle voulait rester. Sinon il lui suffisait de partir en courant. Je ne la retiendrais pas, mais ferait certainement toute en oeuvre pour la revoir. Juste pour m'abreuver de sa beauté. Comme une eau de jouvance, elle me promettait un bonheur infini. Je le devinais, aimais a y croire.

- Et si je te dis que je repondrais à toutes tes questions quelle qu'elles soient en toute sincérité. Accepteras tu de rester ?

J'avoue j'étais aussi plus que curieux de comprendre comment elle me voyait. Etait elle inquiete ? Pensait elle que j'étais un vil profiteur comme la majorité des filles de cette école ? Je ne la comprenais pas. Comment pouvait on constamment prendre les choses du bons cotés ? Etre aussi optimisme dépassait l'entendement. Je voulais comprendre. J'étais curieux. Je voulais la connaitre par coeur. Je voulais faire ce qu'elle voulait avant même qu'elle ne pense en avoir besoin ou envie. Je voulais être la pour elle. Si elle le voulais bien...

(Hors jeu: On m'a dit que tu étais dégouté parce que je ne t'avais pas répondu hier... :'( Je m'en excuse !!! )

Ceux avec qui Line était sortie auparavant défilèrent dans les pensées de Line, très incongrus en ce moment mais elle se rendit compte avec satisfaction que tous leurs visages étaient flous. Presque tous du moins. Le dernier était symbole d'une autre époque, alors qu'elle était bien différente et elle le chassa de son esprit, veillant à ne pas laisser la gêne s'installer afin que Steve ne la perçoive pas, et ne se pose pas de questions, tout en sachant qu'il y avait peu de probabilités qu'elle y parvienne. En effet, elle avait l'impression que rien ne lui échappait, et à vrai dire, cela ne lui plaisait guère parce qu'il avait de fait un net avantage sur elle, qui ignorait tout, ou presque de ses pensées et de ses sentiments. Dieu, qu'il était difficile à déchiffrer !

Faisant mine d'observer la nature autour d'eux, qui aurait effectivement mérité une grande attention tant elle était belle, elle le regarda discrètement. Elle eut l'impression qu'il la fixait sans vraiment la voir et sa moue fut remplacée par son sourire. Elle ne pouvait le retenir longtemps en sa présence, et cela lui semblait le plus éloquent des signes. Ses yeux s'étaient presque imperceptiblement fermés, mais l'attraction qu'ils exerçaient sur la jeune femme ne s'en était pas amoindrie, bien au contraire. Ce regard foncé était comme un gouffre captivant, une porte vers un univers d'infini, d'absolu, de perfection et pourtant, cette fois, elle s'en était détachée sans mal, car l'attirance vibrait dans tout son être. Beaucoup trop d'émotions pour qu'elle restent enfermées en elle. Elle s'approcha, doucement, mais les paroles de Steve l'interrompirent et son bras retomba.

- Je dois t'avouer que, réponses ou pas, je serais restée, répondit-elle en le fixant, un sourire dans les yeux. Cependant puisque tu le proposes..

Elle se tut et baissa la tête, histoire de ne pas gaspiller le don précieux qu'il venait de lui faire. Connaître certaines facettes de sa vérité à lui, la seule qui importait réellement à la jeune femme à cet instant. Elle avait diverses interrogations, tenait à ne pas paraître obsédée, riait intérieurement en se disant que c'était peut-être précisément le but recherché par Steve. Enrageant de ne pas connaître son caractère par coeur, alors que ses traits, ses expressions, eux, l'étaient déjà, connus, peut-être, mais par coeur, sans aucun doute. Elle fit le tri entre désirs et envies.

- As-tu déjà utilisé ton don pour.. ce genre de choses ? Que penses-tu, maintenant ? Et qui es-tu, en vérité ?

Elle avait eu en tête de ne poser qu'une unique interrogation, mais sa bouche ouverte, ce souhait fut oublié. Elle releva les yeux, et constata la main de Steve tendue, comme une invite. Elle la prit tout en douceur, s'en servit pour s'approcher de lui, puis tout s'accéléra tandis qu'elle perdait le contrôle. Sans rien gérer, elle s'approcha, bien plus près que précédemment et sa main s'enroula sur son épaule, effleurant son torse figé. La distance entre leur visage était quasi inexistante, bien qu'il soit un peu plus grand qu'elle. Ses lèvres lui lançaient un appel impérieux, son coeur s'emballa, encore un peu plus et...

... Je pris ses lèvres dans un baiser envoutant. Tout d'abord douces, mes lèvres découvrirent les siennes dans une lenteur lascinante. Leur goût était bien mieu que ce dont je m'attendais. Elles étaient fruitées, douce, hésitante... Je découvrais leur magnificience et leur perfection. Mes mains se déplacèrent jusqu'au hanche de la jeune fille et la plaquèrent contre mon torse musclé et dure. La sensation de l'avoir contre moi était exquise. Fantastique. Unique. Je ne me lasserais jamais de telle instants. Je quittais ses lèvres un instant pour qu'elle puisse respirer avant de les réattaquer avec plus de force. La passion déchirait mes membres et enveloppait mon ame. Quand est ce qu'un baiser m'avait emporté de cette facon ? Jamais... Mes mains se baladaient dans son dos et je la sentais frémir dans mes bras. Un sourire se dessina sur mes lèvres toujours soudées au siennes. Mais si je voulais qu'elle réalise je devais la laisser respirer et éviter qu'elle ne s'évanouïsse par manque d'oxygène.

Je relacha ses lèvres a contre coeur, mais la garda contre moi. Mon front était posé sur le sien. Mes yeux étaient fermés, et mon souffle roc. Mais je réussi à me rapeller ce qu'elle m'avait demandée avant... Je lui répondis alors, ma voix était volouté, douce, caressante et frémissant d'un plaisir mal contenu.

- Très sincerement, Princesse, tout ce qui n'est pas toi m'indiffère à l'heure qu'il est... Mes pensées t'appartienne...

Je ne savais plus ou j'étais. Ce que j'étais venu y faire. Je ne savais plus comment était ma vie il y a 2 heures. Je me rapellais à peine de mon nom, et encore... J'étais totalement fou et dépassé par les evenements. Mais je devais me contenir et éviter d'exploser sous la pression de cette joie éxubérante. Une folie pure et pourtant destructrice. J'étais le mieu placé pour le savoir. Les sentiments qui se laissaient paraitre avec ce genre de relation étaient extravagant et horriblement dangereux. J'avais deja assez perdu a cause de cela. Pourtant c'était un jeu auquel je ne pouvais céssé de jouer. Le jeux des sentiments auquel les deux adversaires, au final, étaient perdant...

- Quand a qui je suis. Je pense que comme nous tous je me pose la question. Mais au moins j'ai la certitude de faire partie des monstres...

Je n'étais rien d'autre que cela. Un monstre. Peut être pouvais je aussi me considérer comme un mâle, mais cela n'aurait pas beaucoup informé la jeune femme qui devait l'avoir remarqué. Par contre je refusais me montrer comme un héro, un prince charmant ou même comme un homme. Je n'étais rien de tout cela. Je ne courrais pas après la gloire et les filles étaient assez derriere moi sans que je sois derriere elles aussi. Et je pouvais difficilement me présenter comme "humain". Je ne l'étais pas. J'avais fait tellement de choses avec mon pouvoir que je ne pouvais retrouver la pars d'humanité qui m'aurait rendu totalement homme. Je ne savais pas comment l'expliquer. Mais lorsque l'ignorance disparaissait alors une partie de l'humanité aussi. Enfin c'est ainsi que je voyais les choses. Si on n'était pas normal, nous n'étions pas un homme. Et je n'étais pas normal. Donc je n'étais pas un homme... Par contre je commencais a avoir mal a la tête...

Je mis plus de temps a répondre à sa premiere question. Je ne voulais pas l'effrayer. Je ne savais pas ce que je serais capable de lui dire. Ni si je devais le lui dire. Mais j'avais promis d'être sincère et honnete et je tiendrais parole. Au moins cette fois... Je soupirais alors lourdement me donnant un courage que j'étais loin de ressentir. Lorsque je parlais ma voix n'était qu'un murmure que Line seule pouvait entendre étant contre moi. Mes yeux étaient lointain et nostalgique. Vers une époque que je préférais mettre de coté...

- Et j'ai déjà utilisé ce pouvoir sur une fille pour qu'elle tombe amoureuse de moi... Il y a longtemps. Et depuis que j'ai vu ce que j'avais... Causé. Je n'ai jamais recommencé... Et je ne pense pas le refaire a des fins personnels, du moi pas du coté sentimental... Mon pouvoir est trop dangereux pour que je me mette a jouer les cupidons, et je l'ai bien compris... Même si pour cela il a fallut que je joue le rôle du méchant de l'histoire et que je perde toute raison de vivre durant plusieurs années...

Plus précisémment jusqu'a ce qu'il y a un an, je rentre dans cette école...

Elle avait perdu la tête, sombré dans un rêve qui n'avait rien de commun, que même elle aurait eu du mal à imaginer tant il était parfait. Plus rien n'avait d'importance en réalité, et pour la première fois depuis trop longtemps, elle ne pensait plus. Ses bras n'avaient pas bougé, tandis que ceux de Steve la plaquaient contre lui dans une étreinte savamment tendre et violente à la fois. Ses lèvres avaient cherché celles de Steve quelques instants, comme si la jeune femme était surprise de ce baiser qu'elle avait pourtant recherché avec un désir grandissant. Puis, plus rien d'autre n'avait compté que ce corps se pressant contre le sien, et de ce baiser voluptueux qui n'aurait jamais du s'arrêter. Elle n'avait plus conscience de rien, sinon que de Lui. Quelle chose aurait pu rivaliser avec un sentiment de cette force ? Une voix en sourdine lui soufflait qu'elle ne le connaissait pas, qu'elle ne savait rien de lui. Mais bien trop faible pour contrer l'attirance qui pulsait dans son corps tout entier, trop faible même pour que la jeune femme le remarque, emportée par un tourbillon dont Steve était le centre, l'origine, le but. Le tout. Leurs lèvres se séparèrent pour mieux se retrouver, à peine le temps d'une inspiration. Quelle importance cela avait-il après tout ? Respirer n'était qu'un futile besoin. Pourtant Steve interrompit une nouvelle fois leur baiser, sans pour autant s'éloigner. La jeune fille dut contrôler la pulsion qui la poussait vers lui, et leurs souffles s'entremêlèrent. Elle comprit à quoi était due cette pause lorsqu'il répondit aux questions qu'elle avait posées quelques minutes plus tôt. Dans une autre vie. Tout à coup, elles lui paraissaient insignifiantes, et, refusant de rompre le charme, la magie qui l'habitaient tout entière, elle garda les yeux fermés. Sa main droite se posa sur le cœur de Steve et un léger sourire se dessina sur son visage exalté en le sentant battre lui aussi à mille à l'heure. Sa réponse ne nécessitait aucune réplique et elle se contenta d'un souffle léger qui en disait bien plus long que des mots. Elle sentait confusément qu'il tentait de rester un tant soit peu distant, qu'il refusait de se laisser aller totalement, de perdre le contrôle de la situation, et elle choisit de le titiller, enfouissant son visage dans son cou, l'embrassant du bout des lèvres. Les phrases qui suivirent l'arrêtèrent net. Comment pouvait -il dire de telles choses, les envisager ? Elle voulut l'interrompre, le détromper, trouver de contre-arguments qui l'auraient convaincu, mais déjà, il avait l'air lointain, comme hésitant, parti dans une époque obscure qui ne devait pas être des plus heureuses. Elle retint ses propres mots pour écouter les siens, teintés de nostalgie, peut-être de regret. Elle sentait sans le savoir qu'elle ne pouvait commenter cette vérité qu'il venait de lui offrir, et elle ne se le permit pas, pourtant, elle se devait d'intervenir sur les propos qu'il avait tenus un peu plus tôt. Elle ouvrit les yeux, pour les plonger dans les siens.

- Steve, tu n'es pas un monstre ! Quelles que soient tes erreurs passées, tu peux changer, devenir qui tu désires, réparer. Et ton don n'est pas.. Tu dois choisir quoi en faire mais..

Elle avait affirmé cette évidence avec toute la force dont elle était capable. Elle rageait de ne pas parvenir à en dire plus, à le mettre face à sa folie de croire cela. Voyant qu'il s'apprêtait à rétorquer, à contester peut-être, elle posa un doigt sur sa bouche et tenta de lui faire passer le message à la seule force de son regard. Elle se retrouva pourtant piégée dans le sien et ses lèvres s'approchèrent à nouveau des siennes, s'entrouvrirent,..

Comment résister a tant de douceur ? Elle m'était ma détermination à rude épreuve. Et il m'en fallait pour ne pas l'aimer là, tout de suite. L'avoir dans toute sa magnificience et sa beauté. Je l'embrassais encore une fois, alors qu'elle était en train d'essayait de trouver les mots pour me contre dire. Mais elle ne le pouvait pas. J'étais encré dans mon idéologie de ma monstruosité. Un diable dans le corps d'un ange. En quelques sortes. Mais comment pouvait elle le comprendre ? Et comment moi je pourrait la blesser en refusant de la croire ? Je voulais tellement être mieu que ce que j'étais. Pour elle. Pour que pour toujours elle me regarde avec cette étincelle fantastique qui se reflétait dans ses yeux émeraude. Une lueure couleur de miel qui faisait penser a un soleil d'été. Chaleureux, magnifique, époustouflant.

Ce devait être cela le paradis, si il en avait un. Une princesse, un pauvre fou et un paysage de rêve. Mes lèvres n'arrivaient à quitter les siennes seulement pour respirer. Mais je n'avais pas la force ni la volonté de briser notre entreinte. J'étais trop bien, trop heureux. Sa main posée sur ma poitrine, sur mon coeur, me chamboulait. Nos coeurs battaient à l'unisson, nos corps s'entremelaient dans une entreinte parfaite. Et nos regards n'arétaient pas de se croiser. Jamais au grand jamais je ne pourrais oublier ces quelques instants de bonheur parfait. Et j'espérais qu'elle non plus. Ce pouvait être vu comme égoïste, mais je la voulais à moi seul, je voulais être le seul à avoir droit à ce sourir rayonnant et à ses lèvres si douce. Mais je ne pouvais empécher un oiseau de voler. Au moins je me rassurais en me disant qu'elle avait été mienne durant de court instants. Bien...

Un coup de tonnerre retentis, je quittais subitement ses lèvres. Quand est ce que le temps était il devenu si maussade ? Je n'en savais rien, je ne savais pas même l'heure qu'il était. Mais une chose était sur, notre moment était fini. Si nous restions la nous nous prendrions la pluie fine et pénétrante, nous retrouverions au lit avec de la fièvre. Tres peu pour moi. Alors je fis la seule chose juste qui me venait a l'esprit.

- Je crois qu'il faudra repousser l'interrogatoire, Princesse. Le temps est plutôt maussade nous ferions mieu de rentrer...

Je n'espérais qu'une chose. La revoir. Je mis ma main autour de sa taille et l'entraina vers l'immense batisse qui tenait lieu de "chez nous". La pluie commença alors à tomber...