Retour au source de ce qui aurait du être... (TOUS !! VIVE LA DEPRIME >< )

[HJ : Bon, y a personne qui se décide ? Alors j'arrive ! (Si tu veux de moi)]


Un pas... Deux pas... Trois pas... 15 pas ! 15 pas pour arriver du pommier au prunier ! Lauryn était seule dans le parc, et elle s'amusait complètement. L'air frais de la fin de la journée lui sait du bien, et elle était contente d'être là. Avec un sourire malicieux envers je ne sais qui, elle exécuta une petite danse, puis elle s'allongea à même le sol, sur l'herbe verte et mouillée, qui avait été foulée par une centaine d'adolescent rien que ce jour-ci. Et elle ne comptait pas pour un mois ! Elle sentait un léger parfum de fleurs et de roses pas très loin, et même l'herbe avait une odeur particulière. Oui, bon, celle du gazon fraîchement coupé, et alors ? Il n'y avait plus d'oiseux qui chantaient, le silence régnait, et elle se sentait bien. Quoi de plus normal ? Soudain, par jeu, elle se releva, et fit comme quand elle avait sept ans : le jeu de l'espionnage. Le jeu consistait juste à faire comme si on était espionné, et avec Lauryn, cela pouvait durer des heures. Au fond d'elle, elle avait gardé son âme d'enfant, et celle ci renaissait toujours en fin de journée, et quand elle était seule. Elle savait que si elle le faisait en plein jour avec du monde autour d'elle, elle se sentirait très gênée et on la prendrait pour une folle. Et on la brûlerai sur un bûcher comme au temps de Jeanne d'Arc ? Pfiouuh !

Lauryn joua pendant quelques minutes, mais elle entendit un bruit qui venait de derrière des arbres et elle s'arrêta net, pétrifiée dans son élan. Elle resta sans bouger quelques secondes, mais le bruit ne refit pas surface. Elle se détendit et reposa un de ses pieds par terre pour se remettre en équilibre. Elle tendit encore l'oreille, mais il n'y avait plus rien. Cependant, elle restait aux aguets. Elle n'osait plus faire de danse ou le de l'espionnage, de peur d'être surprise. Alors, dès que le bruit retentit de nouveau à ses oreilles, elle sursauta. Mais contrairement à ce qu'elle avait pensé au début, les bruits n'étaient pas si terrifiants que ça. On aurait même dit des sanglots. Elle regarda autour d'elle, vit qu'il n'y avait personne, et, à pas feutrés, elle s'approcha de la source du bruit. Elle marchait très doucement, pas à pas, et elle arriva à un épais fourré. Ici, le bruit était nettement plus fort, mais elle ne savait pas encore ce que c'était. Elle respira alors à fond, pour reprendre du courage, et s'élanca derrière le fourré.

Elle tapa contre quelque chose et s'étala alors par terre, dans l'herbe. Elle se releva alors précipitamment pour voir qu'elle était la cause de sa chute, et elle fut surprise de voir un garçon, allongé par terre, les yeux fermés. Véritablement étonné de voir quelqu'un ici, elle s'accroupit à coté de lui. Dans cette position là, il ressemblait à un mort, d'autant plus que Lauryn ne le voyait pas bouger. Et pourtnt quand il avait du recevoir son pied dans son bras, il aurait bien du sentir quelque chose non ? Elle no'sa pas le toucher ni même le secouer. Elle ne savait même pas si elle devait rester ici ni même qui était ce garçon.

- Allo ? Vous m'entendez ? dit-elle assez doucement.

Va pour une peine de coeur alors. Lauryn en avait vécu elle aussi, mais vu le ton qu'il avait prit pour le lui dire, elle prévoyait quelque chose d'un peu plus grave qu'une "peine de coeur ". Un coeur brisé, oui. Mais ce n'était pas ses affaires. Pourtant, il lui avait quand même dit ce qui le tracassait, alors qu'elle était une jeune fille complètement exubérante qu'il connaissait à peine et qui lui déballait des tonnes d'informations sur elle alors qu'il lui avait juste demandé son nom. Est-ce que c'était une marque de confiance alors ? Lauryn se disait, qu'après tout, il n'y avait sûrement pas beaucoup de monde prêt à raconter sa vie à une personne inconnue. Mais après tout ?

Elle résuma alors qu'il lui avait avoué ce qu'il faisait ici. La moindre des choses était donc de se préparer à la question fatidique qui allait suivre ses propos. Et évidemment, avec la chance qu'elle avait, il la questionna à son tour sur sa présence. Lauryn commença alors à peser le pour ou le contre, sans succès. Elle aimait réfléchir aux réponses qu'elle devait donner. Là, c'était bien sur le cas, et, comme d'habitude, elle ne savait trop que dire. Elle avait vu Steve hésiter aussi, peut-être pas pour les mêmes raisons. Il avait l'air un peu mélancolique et les battements de son coeur n'avaient pas l'air très réguliers. Gêne ? Tristesse ? Désespoir ? Ou les trois à la fois ? Elle se décida quand même à lui répondre, après avoir moindrement réfléchi.

- Et bien... On peut dire que je suis ici à cet instant même... pour me détendre, décompresser, m'amuser, souffler un peu aussi, réfléchir... J'aime le contact avec la nature : les fleurs, les animaux sauvages... En bref quoi. Et l'idéal, c'est quand il y a personne pour vous voir...

Après tout, c'était bien vrai non ? Elle n'avait pas trop dévoilé ce qu'elle avait fait en particulier, ce n'aurait pas non plus été très intéressant pour lui. Elle espérait qu'il ne lui demanderait pas de détails. Enfin... Au fur et à mesure de leur simple conversation, elle se rendait compte qu'elle parlait de plus en plus; presque sur le point d'être bavarde, elle essayait de ne pas trop en faire pour que ça n'ennuie pas le garçon. Elle commençait également à se balancer d'avant en arrière. Cette petite sorte de rituel ne lui arrivait que très rarement, et ça l'apaisait. Elle se demandait quand même également ce qu'ils devaient faire. Tous les deux. Devaient-ils rester ici, dans cette situation là ? Devait elle partir et le laisser tranquille ? Elle ne savait pas trop, à vrai dire, et elle aurait bien aimé rester un peu plus longtemps avec lui. Seulement parce qu'elle avait besoin de compagnie. Seulement amicale, bien entendu. Elle hésitait cependant à se confier. Rien ne la dérangeait plus que ça, mais le fait de ne pas lui avoir dit toute la vérité la gênait un peu. Pourtant, le fait de devoir lui dire les folies qu'elle avait faites ne parvenait pas à sortir. C'était quand même assez contradictoire ... Il ne lui poserait pas la question, non ? Elle tournicotait ses doigts, elle ne savait trop quoi poser comme question sans être trop indiscrète, mais c'était assez difficile.

- Qu'aimes tu dans la vie ? demanda t-elle alors.

C'était une bonne question ça ou pas ? Mm... Moyennement. " Parles moi de toi " n'aurait sûrement pas non plus convenu. Enfin, si il suffisait juste de relancer la conversation, cela pouvait tenir la route. C’était quand même assez difficile de dire quelque chose alors que vous vous retrouvez dans une situation comme celle-ci. Lauryn aimait parler, un peu, mais quand il s’agissait de découvrir de nouvelles personnes, elle avait un peu de mal, bien qu’après, elle était contente des connaissances qu’elle avait faites. Pour la deuxième fois, elle se passa la main dans les cheveux, puis sur l’herbe, tout en continuant à sourire. Et en même temps, elle rêvait un peu. Que ferai t-elle demain ? Rencontrerai t-elle encore Steve ? Se lierai t-elle d’amitié avec d’autres personnes ? Elle avait un an pour apprivoiser le monde, et ça commençait bien…

Lauryn le regarda partir avec surprise. Elle ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part, si bien qu’elle cru avoir dit quelque chose de mal. Mais elle eut beau réviser toute la situation, elle ne savait pas trop ce qui avait déclanché l’impression de mal-être qui l’avait prit. Un peu perdue par ce changement de situation, elle ne savait trop que faire. Elle décida pourtant de ne pas bouger, peut-être qu’il reviendrait et lui donnerai une explication. A moins qu’il fallait qu’elle rentre parce qu’il n’y avait pas d’espoir. Mais elle n’aimait pas baisser les bras pour si peux, et resta donc assise par terre. Sa passion pour les fleurs la prit d’un coup, et elle en cueillit une, l’effeuilla. Les pétales rose clair de la plante détonnaient sur le gazon, et l’harmonie des couleurs la faisait penser à autre chose, de plus gai. Elle fit de même avec deux autres fleurs, et en même temps, elle attendait. Il n’y avait aucun bruit qui pouvait la déranger, même les oiseux ne chantaient pas. La seule chose qu’elle entendait ou même qu’elle voyait, c’était une mouche voler. L’animal se posait sur chaque fleur qu’il rencontrait, puis vint se poser sur sa jambe de Lauryn qui la contemplait, sans bouger pour ne pas lui faire peur.

C’est à cet instant que Steve revint. Elle se leva précipitamment, et la mouche s’envola. Elle était désolée si elle lui avait fait de la peine, même si elle ne savait pas ce qui l’avait causée. Elle vit alors ses mains ensanglantés, et en fut très étonnée, presque choquée. Elle avait un peu honte de savoir que c’était un peu à cause d’elle qu’il s’était infligé ça. Il devait avoir de belles mains pourtant. Elle n’avait pas vu ce qu’il avait fait tout le temps qu’il était parti. Mais apparemment, il s’était fait plus mal qu’autre chose. Ca avait l’air tout de même grave. Elle se promit alors de bien réfléchir avant de poser une question qui ferait du tort à quelqu’un. Il lui retourna alors la même question qu’elle lui avait posé peu de temps avant. Elle remua alors ses pensées pour voir ce qu’elle aimait vraiment, ce qui l’attirait. Il y avait beaucoup de mots qui se bousculaient dans sa tête, en passant de ceux sans importance à ceux essentiels dans sa vie. Puis enfin, elle répondit.

- Et bien… J’aime… la nature, par exemple ; les fleurs, l’herbe. Les animaux insolites également, comme les mouches ou les abeilles. Et puis, j’aime les personnes qui m’apprécient et qui me sont d’un grand secours quand j’ai besoin d’elles. J’aime mes amis, bien entendu, mais aussi faire de nouvelles rencontres… Beaucoup de choses, à vrai dire, tellement qu’il faudrait les écrire sur un papier.

Elle se tut. Oui, il y avait dans son univers d’autres choses qui lui plaisaient mais qu’elle n’osait avouer. Tout le monde avait un jardin secret, et Lauryn se taisait souvent quand il s’agissait de parler de ses goûts. Elle ajouta alors en baissant les yeux.

- Je suis désolée de t’avoir posé cette question. A l’avenir, je ne te questionnerai pas sur des choses aussi futiles et qui peuvent te blesser.

Une promesse était une promesse, et elle comptait bien la tenir. A peine se disait-elle ça, qu’une question lui roda alors à l’esprit. Mais elle ne dit rien. Elle pouvait encore lui faire de la peine, et elle n’en avait aucune envie. Ils restèrent alors dans un silence un peu gêné, et Lauryn garda sa tête baissée, contemplant ses pieds. Finalement, elle espérait bien que Steve lui pardonna, et même lui poser à son tour une question. Il était vrai qu’elle n’était pas si douée que ça pour parler et aborder des sujets convenant, et elle laissait faire les autres à sa place; peut-être pouvaient-ils combler le silence ? Elle avait beau dire qu’elle s’améliorerait de plus en plus, mais c’était resté toujours tendu avec la nouvelle personne qu’elle rencontrait. On n’avait pas encore cerné son caractère, on ne savait pas si elle aimait parler ou non, mais on s’en rendait compte bien vite, et cela changeait. Là, elle ne connaissait pas encore bien Steve, et si elle disait encore quelque chose qui ne fallait pas, elle s’en voudrait à mort de l’avoir blessé, surtout qu’il avait déjà l’air assez malheureux comme ça.

Il avait un peu l’air piteux, comme ça, quand il s’avança vers elle. Il n’avait pas l’air si touché que ça par ses propos, et cela la soulagea. Au contraire, elle l’entendit dire qu’elle n’y était pour rien. Ca, par contre, Lauryn ne savait pas si c’était si vrai que ça. Mais elle s’y accrochait et ne répondit pas. Comme elle lui souriait, elle lui sourit aussi. Pas un sourire de contentement, mais plutôt un sourire timide. Et puis, pourquoi lui souriait il ? A le voir comme ça, au premier abord, il avait surtout l’air d’un homme meurtris par le chagrin. Par son chagrin d’amour apparemment. Lauryn avait de la peine pour lui, elle comprenait très bien ce qu’il ressentait, car elle en avait vécu elle aussi, tout le monde en avait eu, mais il avait l’air si désorienté qu’elle croyait bien que tout cela était plus qu’il n’en laissait paraître. Le fait qu’il se blesse les mains après qu’elle lui ait demandé « Qu’aime tu dans la vie ? » n’était pas si innocent que ça. Plus elle se disait ça, plus elle voyait qu’en fait, elle ne comprenait pas du tout. Peut-être parce qu’elle n’avait pas encore trouvé celui qui lui fallait ?

C'était comme qui dirait, une question piège. Une question à double sens, lourde de sous-entendus, et Lauryn la prit un peu comme un pic. Il l’avait pourtant posée sur un ton aimable, chaleureux, même si elle y décelait comme une pointe d’arrogance. Mais après tout, peut-être se trompait-elle, alors elle essaya de ne pas y prêter attention. Elle le regardait baisser la tête, faire des tours sur lui-même, essayait de penser à ce qu’elle pouvait dire sans toutefois savoir ce qui serait bon à avouer ou pas. La vérité était telle qu’elle avait toujours essayé de l’imaginer ; le premier jour avait était décisif pour elle, mais avoir appris par une tierce personne que tous les élèves de cette prestigieuse académie avaient un don propre à eux-mêmes l’avait laissée un peu perplexe sur le coup. En réalité, elle ne savait trop pourquoi Steve lui avait posé cette question. Que voulait-il savoir ? Quel était le but d’une telle demande ? Devait-elle vraiment savoir tout ce qu’elle savait ? Une fois de plus, elle était perdue, hantée par l’idée d’avoir été manipulée et choisie pour cette chose exceptionnelle qui l’ ‘‘habitait’’. Enfin, elle osa ouvrir la bouche et répondre, avec hésitation, mais sans empressement, en pesant ses mots.

- A vrai dire je… je connais peut-être trop de choses sur ces élèves… J’ai de plaisir à être ici, mais des fois, moi-même, je me pose des questions…

Lauryn ne savait pas si elle pouvait avouer tout ce qu’elle savait à propos de l’école et des autres, un peu comme si c’était un sujet tabou, mais qui avait l’air pourtant si simple. Et pourtant, elle présumait que le garçon savait tout ce qui se tramait autour d’eux, mais l’idée de se découvrir et de faire voir qui elle était vraiment ne l’effleurait pas. Au contraire, après avoir passé du temps ici, elle se rendait compte qu’elle se donnait presque une mauvaise image d’elle-même. Et, en réalité, elle ne se voyait pas comme une personne craintive, timide et peu sûre d’elle, mais plutôt le contraire. C’était en fait un sentiment assez étrange. Trop étrange pour être avoué à quelqu’un qui n’était pas encore proche d’elle.

- Je pourrais te poser la même question… dit-elle en croisant les bras et en fermant les yeux.

Fallait il vraiment lui demander ça ? A vrai dire, pour Lauryn, c’était important de savoir ce que LUI il savait, si c’était vrai ce qu’on lui avait dit. Et après mures réflexions, elle se disait qu’il pouvait lui parler en toute confiance. Pourquoi faire ce qu’il avait fait ? Elle ne voulait pas lâcher l’affaire, mais elle en était obligée : elle s’aventurai sur un terrain glissant. Puis, elle le regarda dans les yeux. Elle ne savait trop ce qu’il ressentait à cet instant présent, elle ne tenait pas à le savoir. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il lui répondre avec franchise.

Lauryn réprima un frisson quand elle vit l’homme arriver en haut du mur. Elle recula d’un pas, fixant tout a tour Steve et l’inconnu, et fut véritablement soulagé quand celui-ci lâcha prise et tomba à terre. Elle se mordit la lèvre, comprenant que c’était du sérieux tout ce qui se passait entre les quatre murs de cette école, resta figée un moment puis fit soudainement demi-tour. Elle n’avait pas envie de faire face à ce qu’elle devait affronter, et, pour la deuxième fois depuis qu’elle était à l’école, elle se dit que cette établissement ne pouvait rien pour elle, qu’un don était un don et que l’on ne pouvait s’en séparer, seulement le maîtriser. Bigre, que c’était compliqué à assumer ! Fatiguée, elle avançait en regardant ses pieds, la tête basse. Elle avait envie d’être seule, et ne tenait pas non plus à ce que Steve la rejoigne, mais il ne pouvait lire dans ses pensées, alors elle se posta au milieu du parc, et lança, tout en restant dans la même position :

- Je veux tout savoir… Tu me le diras… Je vais revenir dans un instant…

Lauryn ne savait pas si ce qu’elle disait était la vérité. Elle continua à marcher comme si de rien n’était et revins s’asseoir à l’endroit même où ils s’étaient rencontrés. Pas que ce ne soit un endroit spécial. En fait elle ne savait pas pourquoi. Enfin, elle releva la tête, contempla les arbres qui se trouvaient devant elle, soupira, puis s’allongea à même le sol, les bras derrière la tête et se mit à réfléchir. On la prenait pour une petite créature fragile, qui ployait comme un roseau à la moindre complication, et se qui venait de se passer juste avant ne pouvait que le confirmer pour Steve. Elle fuyait, et ce ne pouvait rester comme tel. Puis, après avoir mûrement potassé toutes les solutions à prendre, elle intima par la pensée à Steve de la rejoindre immédiatement. Ce ne pouvait servir à grand-chose, se dit-elle, alors, en essayant de prendre une voix claire, elle se prépara à lui dire de vive voix ce qu’elle attendait de lui.

- Tu peux venir, si tu veux maintenant…

Elle se redressa sur un coude et en l’attendant, passa sa main sur l’herbe. Celle-ci était un peu couchée, aplatie et cela ne la rendait que plus douce. Lauryn soupira, prit une bouffée d’air, compta quelque chose dans sa tête et se remit debout. Elle essaya d’épousseter sa jupe et son t-shirt pleins d’herbe quand enfin il arriva. Enfin, ça c’est ce qu’elle attendait qu’il fasse, mais il n’en fut rien. Elle se dirigea donc vers le mur de séparation où l’individu était monté, le regarda en penchant la tête vers la droite. Ce mur qui les séparaient eux, et les gens normaux. Non, pas normaux, elle ne pouvait se résoudre à les appeler comme cela, elle ne se sentait pas si anormale que ça en fait, bien que la présence d’un don dans se corps en se moment même était assez étrange. Elle le sentait bouillonner en elle, l’idée de pouvoir traverser se mur qui les entouraient lui passait à l’esprit ne lui passait pas souvent. Elle se tourna alors vers Steve et s’accrocha à son bras.

- Quittons cet endroit… supplia t-elle sans lui expliquer la raison.

Il ne devait pas s’étonner, c’était comme ça. Cette situation la rendait plutôt mal a l’aise et elle préférait ne plus avoir ce mur dans son champ de vision, sinon elle ne pourrait s’empêcher de mettre un main dans se mur et de le passer pour affronter les dangers du dehors, peut-être même l’inconnu qui avait osé venir jusqu'à la Mystery. Elle ne voulait pas savoir ce qui se passerait s’il était encore là. Peut-être même attendait-il qu’ils partent pour remonter au mur, mais elle n’en était pas sûre. C’est pour ça qu’elle tenait tant à s’éloigner. Mais pour l'instant, elle tenait à ce qu'il lui réponde avec franchise a toute les questions qui allaient traverser ses lèvres, de même pour ce qu'elle lui avait demandé auparavant, avant de s'éloigner.