A l'aube pluvieuse... (PV Matthew Price)

L'aube se levait encore. Radieuse luminescence au couleurs dorés, elle nous sortait d'une nuit noire et au léger gout de nostalgie. Je n'ouvrais pas tout de suite les yeux. Comme chaque matins. Ils avaient tous le même gout horriblement acre sur mes lèvres. Je respirais faiblement, comme un dormeur. Ne voulant pas sortir de cette léthargie, qui pourtant ne m'allait pas. Je n'aimais pas mes rêves. Pas en ce moment. J'avais l'impression que le même rêve me hantait chaque soirs, sans que je puisse rien faire contre cette sensation horrible d'être prisonnier d'une sensation qui me rongeait l'âme peu à peu. Ma raison même en pâtissait, et je n'étais pas sure que cela était une bonne chose. Aussi, je refusais chaque soir de m'endormir. Attendant que l'épuisement m'emporte. Et chaque matin, je refusais de revenir à la réalité. Je ne supportais pas d'être comme cela.

A chaque fois, c'était la même chose. Chaque soir le même rêve, cauchemar sans couleur qui me pourchassait. Je n'arrivais jamais à fuir, je ne pouvais courir. J'étais condamner à resté seul, dans cette cours sombre du collège où j'étais avant... avec elle. Elle, toujours elle. Elle ne me laissait pas, jamais. Je ne pouvais la fuir, son souvenir était trop profondément encré en moi. Je la regardais, contemplais son visage aux allures si serein. Calme, elle souriait doucement. Je ne pouvais ne voir qu'elle. Elle était... Tout. Le tout du rêve. Elle en était l'échappatoire. Et je ne voulais pourtant pas partir. Je ne pouvais pas partir. Parce que cela n'avait rien à voir avec un quelconque chemin, ou autre vision du rêve en lui même. C'était ailleurs. C'était réel. Cette fille que j'avais... Détruite. Me poursuivait. Et je savais que c'était juste. Je le subissais. Parce que c'était comme cela que devait être les choses. Il n'y avait pas de formule magique, ni de porte de sortie. Juste une décision. Une seule. Que je ne pouvais prendre.

J'ouvrais les yeux, me retrouvant face au plafond de la chambre du dortoir dans lequel je dormais chaque soir depuis 1 an, et plus. Il me semblait immense, pour la première fois. J'avais l'impression de n'être rien. D'être inférieur, et terriblement humain... Je me relevais doucement. Ma tête me tiraillé. J'avais été forcé d'user de mon don pour tentais d'échapper au rêve. Et toujours cette même fin. Toujours cette même métamorphose en un cauchemar pire encore que la vie elle même. Je me levais et allais m'assoir sur le rebord de la fenêtre. Fixais l'horizon qui s'étendait devant moi. Le soleil n'était pas encore levé, mais une lueur orangé éclairé faiblement le parc et la forêt de Mystery. Je me laissais aller à la contemplation de cette beauté sublime. Mais je la revoyais encore. Mon rêve était encore présent.

Cindy, son nom brisait mon coeur, et saignait mon âme. MA culpabilité prenait des proportions inquiétantes, inhumaines. Je n'étais pas comme les autres. Je connaissais chaque sentiment comme si j'eus était eux. C'était plus qu'un ressenti, c'était avec une vivacité alarmante que je vivais chaque émotions. Et cela parfois était trop pesant. Comme maintenant. Je n'étais pas culpabilisé. J'étais coupable. Et je le sentais avec une ferveur et un désespoir atroce. J'étais la culpabilité même. Et les raisons de cela étaient simples, trop. Une magie, une force que je n'avais pas contrôlée avait détruite cette fille. Que j'avais osé dire aimer. Mais ce n'était pas le cas alors. J'avais joué avec une vie qui n'était pas la mienne. Et en avait fait que selon mon bon vouloir. Maintenant j'étais réellement amoureux. Je vivais ce sentiment que j'avais cru connaitre dans les yeux de cette fille il y a des années, avec une autre. Line. Je baissais la tête. Je n'arrivais pas à la voir. Une boule se forma au niveau de ma gorge. J'avais une envie de la voir qui m'étais presque brulante, je souffrais de son absence. Je voulais voir son sourire, sentir son odeur. Oubliait la souffrance qui risquait de me rendre fou, dans ses bras.

Mais à une heure aussi matinale, elle devait surement dormir, encore. Je fis glisser mon doigt sur la vitre, ou une buée s'était formée, contraste entre la chaleur de l'intérieur et l'hiver qui régnait au dehors. La vitre était froide. Je frémis. Un peu. Les autres garçons autour de moi dormaient encore, pour la plupart. Je sentais que certain était sur le point de sortir du sommeil à leur tour. Ne m'en inquiétait pas pour autant... Je me forgeais un masque de dureté, cachant la tristesse qui m'avait submergée.

Une nouvelle aube se lève...

Mon murmure résonna dans la pièce, dans un bourdonnement.

C

J

La porte du dortoir s'ouvrit doucement. Le grincement me fit sursauter. A peine. Je ne savais pas si celui qui était rentré l'avait remarqué. Sur qu'il m'avait vu, le contraire aurait été étonnant. J'étais assis sur le rebord de la fenêtre qui était au centre de la pièce. Bien qu'elle fut immense, peut être un peu trop pour un simple dortoir, il était dur de ne pas voir les fenêtre qui donnaient sur l'extérieur. Elle mesurait dans les 4 mètres, peut être plus. N'étaient présentes que dans les château d'Europe. Et j'étais une ombre dans la clarté qu'elle offrait à la pièce. Je soupirai et tenta de me concentrer sur les motivations de l'inconnu. Sortir à une heure aussi matinale n'était pas de coutume chez les élèves. Et encore moins de revenir au dortoir une fois leur balade terminée. La majorité allait dans un endroit plus calme, comme le réfectoire ou la bibliothèque, qui devaient être déserts à cette heure là de la journée. Mais ce n'était pas cela qui me perturbait le plus.

Je n'avais pas perçu le garçon avant qu'il n'entre dans la pièce par surprise. En général, je sentais les oras de toutes les personnes qui m'entouraient. De plus, le fait que tout le monde dormaient encore faisait que je sentais plus spécifiquement les rôdeurs matinaux. Pas qu'ils furent nombreux, mais en général assez facilement repérable. Mais lui pas. Cela me fit frissonner. J'étais pris au dépourvu, et je n'avais aucun moyen, apparent, de pouvoir utiliser mon don sur lui. Je me retournais alors, à moitié, pouvoir ainsi apercevoir le jeune homme d'un coin de l'œil. Il était dans l'ombre, à peine éclairé par les lumière de l'aube. Mais je pouvais voir ses traits, il semblait triste, nostalgique. Le regret se peignait sur son visage. Bien que je n'en comprenais pas la provenance, j'étais heureux de pouvoir les déchiffrer sans mon don. De plus, ce garçon me semblait étrangement familier...

Je tentais de me rappeler où j'avais bien pu déjà le voir. C'était un premier année, sans aucun doutes. Si cela avait été le contraire, son nom se serait affichait dans ma tête en une seconde. Mais non, pas cette fois. Alors, j'en déduisais qu'il s'agissait d'un premier année. Et le regarda avec plus d'insistance, sans pour autant me retourner complètement vers lui. Il était brun, à l'allure plutôt séduisante -j'imagine- le genre de type qui plait aux filles lorsqu'il n'est pas aussi triste. Je repassais mes souvenirs depuis le début de l'année, tentant de me souvenir où je l'avais vu. Lorsque son image de revint. J'eus un sursaut. Il s'appelait Matthew Price. Je me souvenais l'avoir croisé dans la salle de bain des garçons, le soir de cette horrible souvenir. Ce soir là, j'avais rencontré Sidney Bridge pour la première fois, à l'instar de sa cousine plus tôt dans la journée. Sa cousine, qui avait volé mon coeur avec un sourire. La jeune Bridge était rentrée dans la salle de bain, en quête d'amusement. Et elle m'y avait trouvé. Et alors que nous avions commencé une "discussion" Matthew nous avait un peu dérangé.

Un simple bonjour, un simple regard vers moi. Mais j'avais tout de même senti qu'il ne m'appréciait guère. Pourtant, je n'avais pas compris les raisons de cette animosité. Et aujourd'hui elles m'étaient encore cachées. Ainsi, il s'agissait du jeune homme qui stoppait tout les dons autour de lui. On m'en avait parlé, à plusieurs reprises. Mais le voir, le sentir par moi même était plus déroutant. Mais il m'apparaissait tout de même comme facile à comprendre. Tout du moins, il montrait ses émotions de tel sorte que je le comprenais. Je décidais que je devais comprendre d'où venait le problème du personnage à mon écart. Pourquoi il ne me détestait...

Je me retournais alors complètement vers lui. Sans pour autant descendre de mon perchoir.

Matthew Price... Tu es bien matinal dit moi...

J'avais murmuré les mots, doucement mais de manière compréhensible. Ils avaient à peine surpassé les ronflements des dormeurs, mais n'étaient pas assez bruyant pour les réveiller. Je savais juste que l'étudiant m'avait entendu.

J

S

- Eh bah toi aussi...Down Steve..

C

P

Je m'approchais de lui, dans un élan presque instinctif. J'avais un besoin étrange de le voir. Vraiment. Peut être ce besoin venait du fait que je ne pouvais ressentir les émotions qui le faisait respirer. J'arrivais devant lui, le dominant de toute ma taille. Je ne voulais pourtant pas que cette attitude soit prise comme un provocation. Je n'étais pas vraiment d'humeur à me battre ce matin. Sauf s'il on me donne une bonne raison pour sortir les poings. Il avait un regard fixe, un visage dénué de toute émotions, indéchiffrable. Tout du moins, il semblait qu'il ne devait pas l'être. Mais je connaissais les gens, mieux que quiconque. Je le regardais, il ne semblait pas près à reprendre la parole, pourtant, il prononça mon nom. Répondant ainsi à ma remarque. Je souris doucement. Avec une sorte de fierté. Quoi que, ce n'était peut être pas tout à fait cela. Peut être plus le fait que j'étais plutôt flatté qu'il connaisse mon nom, ma personne. Ce qu'il voulait dire que... il y avait une raison à cela.

Je ne savais pas, et cette ignorance me pesait plus que je ne pourrait le dire avec des mots. Comme toujours d'ailleurs. J'avais une envie presque obsessionnel de savoir ce qui me reliait à ce personnage. Que pouvais-je bien avoir en commun avec ce garçon à l'apparence si calme et associable? De plus un premier année. Je ne lui avait rien fait que je n'eus décidé de faire en avance.Compté que je lui ai fait quelque chose de mal. Car, si cela avait été en bien, nous ne nous regarderions certainement pas avec une animosité pareil. La tension entre nous était palpable, et j'étais le seul des deux à ne pas comprendre d'où elle venait. Il me dominait sur ce point, et j'essayais de percer ses barrières. Il était protégé par son don, de tel sortes que le mien était inutile. Mais cela pouvait aussi me permettre de repousser les limites de mes connaissances, acquis grâce à ce que j'étais. Les sentiments humains, et la manière qu'avait les gens de les contrôler, de les cacher, de les vivre...

Je regardais Matthew, dont le visage s'était fermé. Le mien aussi d'ailleurs, seul une petite étincelle de surprise, d'incompréhension brillait dans mon regard. Je ne savais pas si le jeune homme était capable de le voir. La plupart des gens ne comprenait pas cela. Il n'avais pas la capacité de comprendre les rictus, les regards et les sourires avec précision. Ils ne connaissaient pas tout les sous entendu que pouvaient avoir ce genre d'expression. Tout du moins, pas avec autant de certitude que moi. Aussi, durant toutes ces années, j'avais appris à reconnaitre les signes, même sans utiliser mon pouvoir. Les gens n'aimaient pas que je me montre trop sur de moi. Mais je ne pouvais m'empêcher de me montrer confiant, trop peut être. Et je devinais que Matthew était le genre de personne qui se cachait derrière de faux semblants.

Aussi, je m'adossais contre à coté du lit où il était assis. Je le fixais avant de lacher un soupir lasse. Mon murmure s'éleva encore dans la chambre. Mais cette fois, c'est le sarcasme qui se laissait entendre.

Quel SURPRISE ! Matthew Price, tu cache tes sentiments derrière un masque froid et distant.

A l'instar de quasiment tout les gens qui m'entouraient. Parce qu'ils avaient peur d'être découverts. C'était ainsi, une sorte de manière de se protéger de moi. Mais Matthew avait au moins la chance d'échapper à mon contrôle. Mais pas à ma perspicacité, malheureusement pour lui.

Mais je sais que tu ne m'aime pas. Peut être plus que cela. Je suis curieux de connaitre les raisons à cela...

L

- Down, ne me juge pas ! Tu ne me connais pas !

I

- A vrais dire je ne sais pas trop ! Et j'ai pas besoin de le savoir, il y a des gens a qui il te suffit de parler une seul fois pour les apprécier et d'autre c'est le contraire, c'est ce qui c'est passé ..

J

Il était calmes, trop calme pour que cela ne cache pas quelque chose plus sombre. Je regardais le mystérieux personnage qu'était Matthew, avec une sorte d'indifférence faussée. Je tentais de cacher ma curiosité sous un masque froid, distant, indifférent. Un masque que j'arborais de moins en moins souvent et général seulement avec mes ennemis proprement dit. En gros, que peu de personne avait le droit à cette spécialité. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que je ne pouvais être proche amicalement de ce personnage. Peut être parce que même si je ne pouvais utiliser mon don sur lui, je recevais tout de même les vagues d'animosité qu'il envoyait dans ma direction. Je n'y étais pas insensible. Pas que cela ne me chagrine, je n'en avais rien à faire. Mais la curiosité, toujours elle, me titillait les méninges à un tel point que je sentais la frustration m'accabler. Surtout que je ne pourrais l'obliger à me révéler les faits. Ce qui était encore un désavantage pour moi. Et je ne le supportais pas. Il avait beaucoup trop d'avance sur moi et ne semblait pas près à m'enlever de cette ignorance qui me torturait. Sa voix, qui tenta de me contredire, me glaça le sang un instant, avant qu'il ne reparte à une allure folle dans mes veines. Je ne répondis pas, ne tenta pas de prendre ma défense. Ce qui était une première.

Son excuse quant à sa haine envers moi, me laissa septique. Elle n'était pas vraiment suffisante de mon point de vue. Après tout, la seule chose que j'ai pu dire au jeune homme est un simple bonsoir. Et la seul fois que je l'avais vu j'étais complètement indifférent à ce qui m'entourait. Donc, je n'avais pas été vraiment méchant, haineux. Mais en même temps je n'avais pas été d'une courtoisie à toute épreuve. Cela dit, je doutais que lui en fasse cas. Il ne devait pas vraiment s'attendre à ce que les gens s'inclinent sur son passage. Chose que je ne ferai certainement jamais d'ailleurs. En tout les cas, bien qu'il est dite sur un ton qui n'était censé ne laisser aucun doute sur sa sincérité, je n'y crus pas. Il y avait quelque chose d'autre. Et je voulais à tout prix savoir ce que c'était. Au risque de faire une crise de colère, d'hystérie, ou de réveiller tout le dortoir. Tant que je découvrais ce qu'il se cachait derrière ce masque fermé.

Tu es peut être un bon menteur, mais ton excuse ne tiens pas la route...

J'avais les yeux dans le vague, même si ils semblaient être fixé sur la silhouette de Matthew. Je ne le voyais pas. Je me concentrais sur sa respiration, écoutant chaque inspiration et expiration, tentant de deviner les battements de son coeur et chaque changement de rythme. Après tout si je ne pouvais sentir ses émotions, je pouvais tenter de les deviner. Mais il était bon menteur, je devais l'avouer. Mais j'étais aussi un joueur sur ce terrain. Me cacher des autres, ne pas leur dévoiler mes faiblesses et mes baisses de morale, était un exercice que je pratiquais depuis longtemps déjà. Ainsi, j'avais réussi durant un an à cacher mon passé à ma meilleure amie, la fille qui pourtant était le plus proche de moi. J'avais réussi à me montrer comme un homme insensible et fiévreux de désirs insatisfaits devant Jenny, sans pour autant montrer ce que cela cachait réellement. Je ne me dévoilais rarement sous mon vrai jour. Mentant soit pas le biais des émotions, soi grâce à mon pouvoir contrôleur. Bien, que je n'eus jamais besoin de le faire avec Line par exemple. Parce que je me refusais de lui mentir, pas à elle. J'avais trop peur de la perdre pour oser jouer avec elle ainsi. Je repris soudain mes esprits, refusant de penser à de telle choses. C'était horrible. Je ne devait pas être un monstre, ni reperdre le peu de contrôle que je gardais sur moi, encore moins avec elle. Bref... Je regardais réellement Matthew. Et insista peut être un peu trop lourdement, mais peut être que cette fois il m'avouera tout...

Tu ne vas tout de même pas m'obliger à deviner...

J

- Down je ne t'aime pas, un point c'est tous, je n'est pas a me justifié au prés de toi !

J

- Je ne comprends pas pourquoi tu veux tant le savoir! Ça ne changeras rien que tu le sache de toute façon, et puis c'est pas comme si tu tenais a moi ou quoi que ce sois, alors que je ne t'aime pas ne devrais te posé aucun problème..

Je regardais Matthew avec une sorte d'impatience que je ressentais que trop bien. Je ne savais pas pourquoi il refusait de me révéler les véritables raisons de sa véhémence à mon écart. Je me mordis la langue pour ne pas me mettre à hurler de frustration. Je Haïssais ce mec, c'était atroce. Je détestais sa manière de faire, et de se montrer trop peu humain. Plusieurs garçons se réveillaient, nous saluaient, et partaient pour la salle de bain. Plusieurs d'entre eux vinrent même me serrer la main en guise de 'Bonjour". Je leur souris simplement, et les regardait partir, comme blasé par ces habitudes que je trouvais inutiles. A mon humble avis, je ne devrais pas être obligé de saluer des gars que je ne voulais pas voir. Je me dis alors que peut être il était l'heure pour moi de sortir de sa chambre afin de surveiller l'arrivée de certaines filles, que je souhaitais voir depuis mon rêveil. Mais avant, je voulais pousser Price à bout pour avoir ma réponse. Je cherchais comment le convaincre de me révéler son secret. Ne supportant pas son manque de sang froid lorsqu'il me parlait, ce qui différé pourtant avec son attitude général. Je soupirais de lassitude. Et dénoua la tension que j'avais dans ma nuque en la massant avec ma main gauche.

Sa deuxième réplique me fit sourire. Il venait d'avouer, peut être sans l'avoir remarqué, qu'il y avait effectivement une raison à sa haine à mon égard. J'aimais à savoir. Ce qui me permettait de me rassurer sur le fait que je n'utilisais pas les autres pour qu'ils m'apprécient. C'était égoïste et je l'assumais tout à fait. Mais les personnes que je considérais comme ennemis avaient une raison pour avoir gagné se rang. Je pensais immédiatement à Drew. Je connaissais les raisons de sa haine, bien que le mot soit un euphémisme à ce niveau la, et je savais que je le méritais amplement. Mais en ce qui concernait Matthew... Je le regardais avec plus de sérieux cette fois, laissant de coté ma moquerie et la provocation...

Tu viens de m'avouer qu'il y a bien des raisons pour que tu ne m'aime pas. Je ne t'ai jamais parlé Matthew, aussi ce n'est pas une raison directe qui a engendré ta haine à mon écart... Et tu veux que je trouve tout seul en plus...

Je cherchais ce qui pouvait bien faire qu'il ne m'aime pas, alors que je ne lui avais rien fait, tout du moins pas directement. Je réfléchis quelques instants. Me demandant ce qui me rapprochait d'un élève tel que lui. C'était un premier année, donc mes amis de secondes ne lui avaient rien fait non plus puisqu'ils en avaient rien à faire de lui. Suivant cette logique, s'il ne m'aime pas ce serait parce que...

Cela à un lien avec les cousines Bridge et Clark n'est ce pas ?

J'espérais juste que soit plus avec la première que la seconde...

J

E

- Sidney et Line ? non, pourquoi ? Je l'est connais peut toutes les deux, aussi peut que je te connais toi!

J

Je regardais, et tentais de déchiffrer chacune de ses réactions. Bien que cela fut difficile au vu de son don si particulier. Alors, je me référais à ce qu'il se passait autour. Plusieurs gars de premières années passèrent prêt de nous alors que Matthew répondait à ma remarque. L'un deux, s'arrêta, presque imperceptiblement, et sembla des plus étonné. Je me concentrais sur lui, vrillant mes yeux sur son allure. Il était encore ensommeillé, mais semblait tout de même alerte. Je ne savais pas qui c'était mais apparemment la réplique du jeune homme l'avait surpris énormément. Je ne pouvais déchiffrer ses pensés, mais je sus avec une certitude affligeante, que j'avais mis les pieds dans le plat. Je savais alors que cela avait un rapport avec elles. Et comment cela aurait il pu en être autrement. Je n'étais pas assez proche des autres pour que Matthew eut remarqué que j'en connaissais pas mal. En réalité, le fait que je passe la majorité de mon temps avec Line dans les couloirs, ou les différentes pièces de l'école, dans des postures pas toujours très catholiques, n'aurait pu échapper à personne.

A cette pensés, une sorte de boule me serra le coeur. Et un colère étrange s'éleva en moi. Je ne savais pas si j'avais deviné juste, et je ne voulais pas partir dans de fausse accusation. Aussi je décidais de voir par un détour si mes réflexions étaient fondées.

Contrairement à ce que tu pourrais penser, je ne me fiche pas que tu me déteste ou pas. Enfin, si, mais les raisons ne me sont pas indifférent.

Il était vrai que le fait que pas mal de personne dans cette école me haïssent me laisser de marbre, parce que je connaissais toutes les raisons de ces sentiments. Grâce à mon don, je pouvais déterminé si c'était de la jalousie, de l'envie, de la peine ou encore autre chose, comme avec Drew, dans ce cas la c'était des circonstances beaucoup plus affligeantes.

Je trouve ton don fascinant, mais extrêmement frustrant. Si tu avait été un autre, je n'aurais pas eu besoin de te questionner pour connaitre les raisons de notre situation...

Je décidais qu'il était peut être temps de trop parler, quitte à dire des choses fausses, et effrayantes, même pour moi.

Tu sais, grâce à mon don, je peux me jouer des gens qui m'entoure, sans que eux même ne s'en rendent compte. Aussi, il est dure de déterminer parce exemple si je ne contrôle pas Line, pour qu'elle soit folle de moi, ou pour qu'elle accepte aussi vite de coucher avec moi... Qui sait peut être qu'elle n'est qu'un vulgaire jouet entre mes mains agiles ?

Je regardais Matthew avec des yeux qui en disait long sur l'agilité de mes mains. Je pouvais jouer facilement à cela, au mec pervers et sur de lui. Tellement, que parfois j'avais l'impression que cette partie la de ma personnalité était trop présente. Maintenant, je me demandais comment Matthew pouvait bien réagir, à de tel vulgarités...

J

- Arrête de dire NOTRE situation on dirais que tu parle d'un couple..

M

- Down ta vie sexuel et sentimentale ne m'intéresse pas et ne me concerne pas, si tu te joue d'une jeune femme c'est avec ta conscience que tu auras a faire, pas avec moi ! Mais il faut dire que je t'avais surestimé je me disais que peut êtres comme le disais certains , que tu était quelqu'un de bien, finalement j'en doute, mais comme je te l'est déjà dis ça ne me concerne pas c'est entre elle et toi, je ne vois même pas pourquoi tu m'en parle..

J

Je soupire face à la réaction si peu surprenante de Matthew. Je me sentais soudain lasse et blasé. Alors qu'il regardait par la fenêtre, le soleil éclairant maintenant la chambre de sa lueur doré, je me détourne vers mon lit, qui n'était pas si loin du sien finalement. Je n'aimais décidément pas du tout ce personnage, et pas forcément pour les raisons qu'il pourrai croire. Je voulais comprendre, un peu ce qu'il pouvait ressentir, si comptait qu'il était assez normal pour être victime d'une quelconque émotion. A le voir ainsi, je me demandais si cet être était réellement vivant, au final. Je savais pas mal de chose sur son compte, tout du moins les informations de bases. Le fait qu'il soit l'héritié d'une fortune indescement énorme, n'était un secret pour personne. Pourtant, lui semblait ne pas aimer vivre finalement. Je ne pouvais supporter cela. Quoi que ce type est pu vivre, et je me doutais qu'il avait connu pas mal de chose dans sa vie, je ne supportais pas qu'il se montre si peu reconnaissant à la vie qui lui était offerte. Il faisait autant d'histoire pour une simple info, jouant au plus fort avec moi. Je me fichais, finalement, qu'il me le révèle maintenant ou pas. De tout manière il me suffirait de demander quelques précisions à ma chère et tendre. L'envie que j'avais de voir son visage ce faisait d'ailleurs de plus en plus ressentir, surtout après les mots que je venais d'avoir à son sujet. D'affreux mensonges, qui ne faisaient que refléter l'image imparfaite de la peur qui me rongeait dés que j'étais prês d'elle. Mais je survivrais, je vivrais, pour elle. Pour nous.

Je sentis aussi que le moment était venu d'aller la rejoindre, elle. Ma mauvais humeur commençait à enfler dans ma poitrine et si je m'écoutais, je mettrais un poing dans la tête de cette individu si peu normal. Je ne savais pas si ce masque froid m'était réservé, ou si il était le lot de tout ceux qui l'avait rencontré mais je ne pouvais supporter de le voir.

Je voulais juste m'assurer que tu étais bien quelqu'un de... Vivant. Mais j'avoue que tu me déçois, tu n'en a d'ailleurs rien à cirer.

Je me séparais du mur sur lequel j'étais adossé depuis le début de notre entrevu, et partie vers mon lit sur lequel je pris un t-shirt noir qui m'allait comme un gant. Je changeais aussi mon pantalon en jogging pour un jean noir, qui scultait mes jambes. J'étais beau, je le savais. Peut être pas aux yeux de tous, mais quel importance. Je m'en fichais. Je pris un sweet beige, que je comptais mettre sur les épaules d'une certaine Wigh, qui avait trop tendence à oublier la température plutôt hivernal. Je ne me coiffais pas, je n'en avais pas besoin. Mes cheveux décoiffés ainsi me donnait un air de mauvais garçon. De plus si je croisais MAryne, ils seraient applatis en moins de deux. M'enfin. Je ne pris rien pour écrire, décidant que je ferais mieux de rester en présence de personne capable de réfréner mes envie meurtrières, et partie. Avant de passer la porte, je m'arrêtais encore à hauteur de Price, et le lorgna d'un air indifférent, à son instar.

Regarde toi, Price, qu'est ce qui te rend si peu humain ? Qu'est ce qui fait que tu te refuse à faire sortir les sentiments qui font que ta vie pourrait devenir un peu plus passionnantes. Je me fiche que tu apprécie Line ou Sidney, ou même que tu en sois tombé amoureux.

Ce qui était tout de même une possibilité à laquelle je préférais ne pas penser...

Mais je ne te laisserai pas rester aussi peu humain. C'est un crime contre la vie, et ca je ne le tolèrerai pas longtemps... Même venant de toi.

Je voulais voir sa dernière réaction avant de quitter cette pièce pour la journée...

L

J

- Je suis humain Down et j'aime la vie crois moi, je ne le montre pas c'est tous..

J

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