[T] A TABLE !!! (Tous sans exeptions ><)

La cafétéria. Le lieu le plus... remplie de cet établissement. Certainement celui où, en ces temps obscure, je me sens le mieux. Le fait qu'il pleuve depuis bientôt 2 jours étaient une surprise désagréable à laquelle personne ne c'était attendu. Enfin, sauf ceux qui peuvent voir l'avenir j'imagine. Alors je me trouvais ici, dans la cafèt'. La pièce circulaire est bondée ce matin, comme toujours. Les cours ne sont pas de mise aujourd'hui, le weekend est là et même pour nous c'est un moment de détente absolu. Les profs, comme les élèves avaient fait la grâce matinée et déjeuné maintenant alors que l'horloge indiquait 10 heures passé. C'était toujours un bonheur de ce trouver entre ces 4 murs. Les sentiments ici étaient changeant et me permettaient d'accroitre mon savoir sur ce sujet. Les relations qui s'instauraient ici étaient parfois inattendus ou révélatrice. Le brouhaha était comme toujours assourdissant. On le confondait presque avec un silence lourd de sous entendus. C'était peut être même le cas. Je regardais les élèves entraient, prendre leur plateau, choisir les mets qu'ils préféraient et s'assoir à une table, souvent entre amis, où ils commençaient des discutions effrénés sur des sujets trop banales. J'étais moi même assis, sur une table dans un coin. J'avais une superbe vue sur toute la salle et observais sans gêne se qui se passait autour. Je ressentais une sorte d'excitation que je n'aurais pas su expliquer. Je me demandais comment la foule d'élèves qui entraient ici n'obstruait pas l'entrée, la salle, les tables. Il y avait toujours de la place pour tous sans que je ne pus comprendre comment. Les gens restaient en général longtemps les jours de pluie, et restaient en groupe, parfois nombreux. Alors je ne comprenais pas comment autant de masse pouvait toujours trouver un moyen d'être assis ensemble sans que pour autant il y est des couillons qui attendent debout que cela ce libère. Étrange. Je ne savais pas exactement combien nous étions, mais certainement beaucoup plus que le nombre présent de chaise. Je regardais moi même ma propre table. Vide. J'avais spécifié à mes amis de seconde année que je ne voulais pas vraiment rester avec eux aujourd'hui non plus. Alors ils m'ont laissé dans toute leur supplime bonté. Je me demandais parfois si je le méritais vraiment... M'enfin.

Les gens rentrait toujours, nombreux, dans une effervescence que je ne m'expliquais pas non plus. Je devais réellement être à l'ouest aujourd'hui pour ne rien piger à ce point. Je regardais alors sans comprendre. Sans même voir. J'étais perdu dans un vide colossale qui occupait mon esprit depuis le matin. Sans que je ne comprenne pourquoi. C'était comme si mon cerveau avait décidé de ne pas fonctionner. Bien. Je n'allais pas m'en plaindre, cela m'évitera les mal de crânes atroces. Mes yeux se posèrent alors sur la file et je compris ce que je faisais la. J'attendais. Je cherchais quelque chose. Quelqu'un. Sans que je ne sache qui. Bref... Je décidais que je le saurais au moment voulu. Je me retournais à mon plateau. Je n'avais touché à rien. Prenant une pomme entre mes doigts je me mis à la croquer...

- Mais si vous avez fini!

- NAN! On a pas fini...

- SI !! VOUS AVEZ FINI >.<

Dans un grognement qui n'était presque pas humains, je m'éloignais de cette table exaspérante. La cafétéria était pleine, débordante de bêtes affamées. Oui, car ce qui était à la base une salle reposante pour manger tranquillement, avec ou sans ses amis, était devenu une réelle jungle, les gens se battant pour aller sur une table libre, les autres ayant fini de manger mais refusant de céder leur place. Pathétique. L'être humain était pathétique. Mais ce qui m'exaspérait encore plus, c'était le fait que je fasse partie de cette race humaine envers qui je ressentais une haine profonde, sans pour autant le montrer à quiconque. Un passé laissait toujours des séquelles, de trop grosses blessures, des cicatrices que je me contentais de dissimuler au lieu de soigner correctement... Mais à quoi bon, après tout, rien de tout ça n'était ici pour me faire du bien, y penser ne faisait que me meurtrir d'avantage, plus que je ne l'étais déjà... Et puis merde, ce n'était pas le moment de penser à tout ça.

Chassant dans un soupir lasse toutes ses pensées qui m'obscurcissaient l'esprit, je tournais en rond dans ce qui semblait être la cafétéria. Bien, il faudrait vraiment que je pense à aller m'inscrire à la cantine, peut être était-ce moins remplit? La torture de tourner en rond au milieu de toutes ses tables dans cette cantine pour trouver un endroit ou... LA BAS! Une table, avec une seule personne. Personne qui semblait seule, un garçon. Fière d'avoir finalement trouvé un endroit ou m'installer, je me dirigeai immédiatement vers lui, toujours mon plateau dans les mains. Il n'y avait rien dessus, une assiette à laquelle je ne toucherai pas, j'avais refusé le fait de prendre une entrée. La seule chose qui m'intéressait, c'était cette boule rouge, grosse, qui roulait sur le plateau. Cette pomme serait mienne, qu'elle le désire ou non...

- Excuse moi, je peux?

Attendant tout de même une réponse de lui, je m'assoyais. Son avis m'était bien égal en fait. Le surplus de population dans cette académie était impressionnant. Autant de personnes possédaient un pouvoir, ou bien n'y avait il que des désignés? Peut être que la plupart n'étaient que de simples mortels dépourvus d'un quelconque don? Dans ce cas, j'étais bornée (ou pas) de chance de ne tomber que sur des personnes possédant des dons plutôt étranges. Je n'étais dans ce pensionnat que depuis une journée, et déjà j'avais trouvé mes repaires. Les seules choses qui me terrifiaient étaient ces couloirs, nombreux, larges, s'entremêlant, qui causeraient à tous les coups ma perte, plusieurs fois durant l'année. Attrapant ma pomme d'une main habituée, ja posai mon coude sur la table et fixai le jeune garçon en face de moi, qui semblait perdu dans ses pensées.

- Te méprends pas, elle reviendra, ta copine.

Comme tous les mecs. Il était tellement facile de lire dans leurs pensées que ça en faisait presque peur. Je n'avais même pas besoin d'un don "liseur de pensées" pour comprendre qu'une fille lui tourmentait l'esprit. Les garçons étaient tous pareil, et c'est surement Alexis qui me l'avait fait comprendre. Non. Je ne voulais pas penser à lui, du moins pas maintenant. Les morts devaient rester à leur place, les tombes étaient silencieuses et parlaient pourtant tellement à travers nos esprits. Cela en était presque terrifiant...

Les yeux de Line s'étaient ouverts sur une fenêtre par laquelle le paysage était devenu quasi invisible tant la pluie était forte. En général, la jeune femme appréciait cet élément naturel qui transformait timidement le monde pour tous ceux qui parvenaient à le voir différemment, mais ce jour-là, cela ne fit que détériorer un peu plus encore son humeur déjà morose. Un nom résonnait dans sa tête, sans cesse, et malgré qu'elle s'efforçât de toutes ses forces de ne pas y songer, elle ne parvenait à se contrôler et l'étau de son coeur se serrait, toujours un peu plus.

C'est comme une somnambule qu'elle descendit les volées de marche qui lui permettraient de sortir de l'institut, et, avec un peu de chance de s'aérer l'esprit. Toutes ses studieuses camarades de dortoir avait quitté leur chambre bien avant elle, et Sidney, la seule avec qui elle aurait aimé parler, demeurait introuvable. Lorsqu'elle arriva devant les lourdes portes en bois et qu'elle les constata fermées, elle vit tous ses espoirs de bonne journée s'envoler.. Le temps ne permettait soit-disant pas de s'échapper de ce qui devenait au fil des jours pour Line une prison dorée. Elle hésita sur la conduite à tenir. Hors de question qu'elle retourne dans son dortoir, lieu d'angoisse et de réflexions horrifiques. Elle fut tentée un moment de chercher son frère et sa cousine mais la Mystery School était bien trop vaste pour qu'elle ait ne serait-ce qu'une chance de les trouver. Sortir en douce lui effleura également l'esprit, pensée alléchante qui la tenta fortement pendant quelques secondes.. Sauf qu'elle ne voyait pas comment faire. Elle se résigna pour finir à se diriger vers la cafétéria, tout en sachant qu'elle serait vite épuisée par le boucan infernal et la constante activité qui y régnait. Impossible d'entrer là sans trouver une foule de gens affamés, énervés, ou simplement stupides. Elle avait cependant l'espoir de trouver James ou Sidney, et c'est ce qui la poussa à franchir le seuil. Quitte à être là, elle attrapa un fruit au passage, puis alla s'attabler à.. Elle cherchait une table du regard sans en découvrir aucune libre. Cet endroit n'était pourtant jamais totalement bondé.. Cet endroit n'ét.. Elle devait pourtant s'avouer que c'était le cas ce jour-là. Son regard se posant sur une table où de nombreuses chaises demeuraient inoccupées, elle s'approcha, l'esprit ailleurs. Tellement ailleurs qu'elle ne remarqua pas l'inmanquable. Lui. Là. Dans un demi-tour qui se voulait maîtrisé mais qui n'était que pataud, elle tenta de s'éloigner sans se faire remarquer. Sa tête percuta une chose dure.. un.. plateau.. dont le contenu s'étala misérablement à terre. Elle leva les yeux pour s'excuser, tout en se maudissant.. Quelle discrétion !

Lauryn sortit du dortoir des filles et descendit les escaliers très vite. Il était plus de dix heures, et il était largement temps d'aller manger. Elle tournait sans cesse dans l'escalier à colimaçon qui rejoignait tous les étages, et finit pas arriver au premier, où elle reprit son souffle. Enfin, elle rit, et se dirigea vers la cafétéria. C'était un endroit très plaisant et beaucoup moins bruyant que le réfectoire, et de plus, les mets y étaient bien plus appétissants. Elle franchit alors la porte, et se dirigea vers le self. Prenant un des beaux plateaux bleus électrique, elle passa en revue toutes les possibilités de choix et se servit. Quittant alors le self, elle jeta un coup d'oeil circulaire à la salle, essayant de voir ou elle pouvait s'asseoir. A vrai dire, toutes les tables étaient remplies. Ce n'était pas ce qui dérangeait Lauryn, mais c'était plutôt de ne pas connaître ceux avec qui elle allait passer son repas, moment fatidique pour bien commencer la journée. Mais, malheureusement, ce n’avait pas l’air d’être son jour. Excédée, elle fit demi-tour brusquement. Mais c’était sans compter le bon nombre d’élèves qui comptait venir manger.

A peine fut t-elle revenue de sa surprise, qu’elle remarqua qu’elle avait percuté quelqu’un et que son plateau s’était retrouvé par terre. Furieuse, elle s’apprêtait à rouspéter sur celui qui avait eu la négligence de se retrouver derrière elle, mais elle réalisa que la jeune femme dans laquelle elle avait foncé avait l’air toute étourdie. Sa colère s’évanouit d’un seul coup, et elle s’approcha de la fille. En fait, celle-ci avait l’air d’être en bonne forme, et, avant qu’elle ne dise quelque chose, Lauryn avait commencé à s’excuser.

- Oh, excusez moi, mademoiselle, je ne vous avais pas vue et je me suis retournée d’un seul bloc… je suis vraiment désolée. Vous n’avez pas mal au moins ?

Elle espérait que se soit le cas. Décidément, elle était vraiment maladroite pour faire mal à tout le monde qu’elle rencontrait. Mais maintenant, elle vit que –presque- tout le monde les regardait. Avec un petit sourire gêné, elle ramassa son plateau et ses couverts qui n’avaient rien de casser, malgré que la nourriture se soit étalée par terre. Elle était bonne pour aller se resservir. Et ramasser tout ça. Avant de repartir, elle s’adressa à la fille :

- Je suis encore une fois désolée. Sachez maintenant que quand vous verrez quelqu’un avec des blessures, vous saurez que mademoiselle Lauryn Vance est passée par là.

C’était tout bonnement vrai. Lauryn repartit vers le self et se resservit pour la deuxième fois. Elle posa alors son plateau sur une table à couverts, et alla s’armer d’ustensiles de ménage. A peine se retourna t-elle qu’elle remarqua que la jeune fille n’avait pas bougé. Elle semblait fixer un point droit devant elle, ou plus précisément une table. Lauryn ne s’intéressa pas aux habitant de ladite table, et partit nettoyer. Elle se rapprocha alors de la fille, se questionnant un peu pourquoi elle se passionnait tant pour une table, mais ne fit aucune allusion. Les activités dans la cafétéria étaient alors reprises. Puis, enfin, elle alla reprendre son plateau. Malheureusement, les tables étaient toujours bondées. Alors, elle avisa la moins remplie. Il y en avait deux. Mais, à la première, il y avait deux adolescents boutonneux qui se lancaient de la purée à la figure. N'éprouvant aucun envie de se faire asperger, elle se dirigea vers la deuxième. Les occupants ne se parlaient peu, même pas du tout. Elle s'assit quand même au bout de la table, d'où elle avait une remarquable vue sur la pièce bondée.

Et le manège à sensations reprit de plus belle. Dés qu'une jeune fille aux cheveux oranges rentra dans la salle tout se bouscula sans que je ne maitrise plus rien. C'était effrayant... Vraiment très effrayant. Tout d'abord il y eu donc la fille. J'étais sur de l'avoir déjà aperçue, en même temps elle pouvait difficilement être discrète. Avec sa façon d'être si Rock'n'roll et décalé. Comment pouvait on ne pas voir une personne telle qu'elle ? Elle était irritée aujourd'hui. Ce devait être net pour tout le monde mais encore plus pour moi car je ressentais sa lassitude et son irritation dans chaque fibre de mon être. Guéri ta douleur avec celle des autres ? En quelques sortes ce devait être mon cas... En tout les cas elle chercha une table du regard avant de se diriger vers la mienne.

- Décidément on ne m'aura rien épargné...

Elle me demanda si elle pouvait s'assoir. J'imaginais assez bien qu'elle n'attendrais pas mon accord pour cela mais j'acquiesçais tout de même d'un hochement de tête. Elle s'assit et posa son plateau devant elle avant de le contempler. Je fis de même. Pendant que je croquais toujours aussi voracement dans ma pomme elle, elle observais la sienne. Seule aliment présent sur son plateau, il faisait peine à voir sur son lit d'essui-tout. M'enfin... Elle ne semblait pas décidée à la manger. Hésitante. Elle me dit alors une chose à laquelle j'étais loin de m'attendre. Je relevais les yeux vers elle. Une soudaine irritation m'envahit et la colère se lut dans mes yeux devenus presque noirs.

- Tu m'offre la voyance gratuite... Sympa !

Je ne voulais pas vraiment me montrer désagréable mais c'était plus fort que moi. Sans que je sache pourquoi cette fille me dérangeait et m'attirait en même temps. Elle semblait voir le monde d'une façon si étrange, si différente que toute les autres qu'elle en devenait fascinante. Mais d'un autre coté elle se montrait comme supérieure et agaçante... Mais les filles ne l'étaient elles pas toute au final ? Certainement. Je sentis aussi une vague de tristesse, de nostalgie l'envahir sans que je ne comprenne d'où elle venait. Certainement d'un passé lugubre qu'elle ne tenait pas à réitérer. J'allais lui faire la remarque lorsqu'ELLE entra.

Comment aurais je pu ne pas la voir ? Mon esprit entier était tourné vers elle et fonctionnait comme un radar depuis 2 jours. Maintenant elle était dans mon champs de vision mais elle était en colère, frustrée. Certainement à cause du temps. En tout les cas j'espérais qu'il n'y avait rien de vraiment grave. Je ne pouvais détacher mes yeux d'elle. Comme toujours. Sa beauté me subjugua, m'envahit, me fis perdre la notion de réalité, de temps. Je n'étais plus rien. Ne pensais plus rien. Je n'étais plus qu'à elle. Comme toujours. On reprenait les habitudes assez rapidement. Elle s'empara d'un fruit et chercha une table du regard. Ce fut à ce moment que je me détachais d'elle pour regarder la jeune rousse d'un air choqué...

- Plutôt efficace... J'avoue...

Je ne pus finir ma phrase qu'un bruit mat retentis près de nous. Un plateau était à terre. Quelqu'un était rentré dans Line et le plateau comme son contenu était maintenant étalé sur le sol. Mais ce qui m'étonna fut l'identité de la tierce personne. Lauryn. Je souris en voyant la jeune femme s'excuser mainte fois auprès de Line. La tête dans les nuages... Pourquoi cela ne m'étonnait il pas ? J'avais rencontré cette étudiante la veille et elle m'avait fait bonne impression malgré nos débuts difficile. Il faut dire qu'elle est apparut dans un de mes mauvais moments... Mais je ne la blâmais pas. Elle m'était apparu comme une fille aimante et sereine. Le genre de personne que j'aimais à fréquenter. Sa remarque faite sur elle même me bouleversa quelque peu. Comment pouvait on être aussi radieuse et aussi pessimiste en même temps ? Cela me dépassait. En réalité, tout me dépassait en ce moment. Je remarquais que toute la salle était tourné vers elle et décida d'y remédier.

Me concentrant un peu j'utilisais alors mon don pour la première fois depuis longtemps. Une vagues d'indifférence envahit la salle et les élèves retournèrent à leur discution sans plus s'occuper de nous. Line n'avait pas bouger, elle commençait à m'inquiéter... Lauryn s'assit à notre table sans dire un mot et commença à observer la pièce autour d'elle. Sans plus m'occuper d'elle, je le ferai plus tard, je me levais et m'avança vers Line. Je mis ma main sous son menton pour que son regard croise le mien. Grave erreur mais que je payerais plus tard. Elle n'avais pas bougé. Pas dit un mot. J'étais inquiet. Normal après tout. Je me perdais dans l'immensité de ses yeux et de son regard si magnifique. Je lui souris tendrement et lui parla d'une voix douce et suave, comme toujours pour elle.

- Est ce que ça va, Princesse ?

Réagir. Courage, il fallait réagir, s'excuser aurait été la moindre des choses dans ce genre de situations. Mais rien ne sortait de la chose qui me servait de bouche, les excuses n'avaient jamais été la meilleure des choses que je sache faire. C'était comme si... Rien, en fait. Je n'aimais juste pas m'excuser, et le fait que mes paroles l'aient vexé ne me fit rien de très particulier, ni chaud, ni froid, ni même un coup de vent. Je n'aimais pas qu"on me déteste, mais ma foi, n'était-ce pas les dures réalités de la vie que de vivre sans se soucier des autres? Et bien, c'est du moins le seul moyen que j'avais trouvé pour vivre tranquillement. Chacun ses moyens, comme disait ma merveilleuse tante. Aspirant une bonne bouffée d'air, j'attrapai finalement la pomme qui me narguait seule sur ce plateau blanc et la croquait, grimaçant au gout acide de celle ci. C'est ma seule chose que je me laissais avaler le midi, une pomme. Une chose que je détestais, la plupart du temps comparée au fruit du poison. Le fruit qu'Eve attrapa, le fruit qui tua blanche neige, le fruit qui vu mon passé. Je les mangeais comme pour... pour ne pas oublier les choses que j'aurai pourtant aimé oublier.

Le silence qui s'installa entre mon voisin de table et moi ne me gênait en rien, et ne semblait pas le gêner non plus. Il le brisa d'ailleurs en faisant une remarque qui me surprit de plus belle. Faisant mine de savoir qu'elle arriverait, je lui souris et lui fit un clin d'œil, comme pour lui donner du courage, avant de recroquer dans ce fruit dégueulasse. Je tournai finalement mon regard vers la jeune fille qui occupait toutes les pensées du garçon. Mais ce que je vis fut tout autre: Lauryn fonça dans une fille qui semblait plutôt préoccupée. Arborant un petit sourire, pour la maladresse de Lauryn qui ne m'étonnait pourtant pas, je la regardai aller se chercher un autre plateau et venir s'installer à côté de moi. Ne disant rien, je m'apprêtais à me lever pour aller aider la jeune fille à terre, lorsqu'un sentiment des plus étranges m'étrangla l'esprit et me fit retourner à ma pomme. J'oubliai alors le petit incident qui venait de se passer. Pourquoi? Je n'en savais rien. Levant un sourcil, je suivis du regard le garçon qui était, quelques secondes plus tôt, installé en face de moi pour aller parler à la fille au sol. C'était donc elle? Souriant de ma nouvelle découverte, je croquai souriante dans cette pomme qui ne me hantais plus vraiment l'esprit.

Chantonnant très doucement une musique improvisée sur le moment, je le regardais, surement prendre de ses nouvelles, lui parler. Tout cela me semblait bien intéressant, mais ne me regardait en rien... Ce qui ne m'arrêterait certainement pas pour en découvrir d'avantage! Me tournant vers Lauryn, avalant une fois encore cette bouchée acide du fruit du pêché, je levai un sourcil, plongeant mon regard dans celui d'océan de la blonde.

- Tu les connais?

[Désolée, ça aide pas vraiment à avancer T_T]

La jeune fille en face d'elle, blonde, et très jolie, sembla penser, après une petite hésitation, que cette collision relevait de son entière faute et elle s'en excusa maintes fois. Line aurait voulu protester, il était clair que la maladresse était sienne. Elle aurait également voulu lui dire de la tutoyer. Peut-être l'aider à ramasser ce plateau et tout ce qui s'y trouvait. Elle aurait aimé le faire, certes, mais ne parvenait plus à bouger, ce qui commençait à l'inquiéter sérieusement. Elle leva tant bien que mal un bras pour tenter de se relever mais rien à faire, c'était comme si ses pieds s'étaient enfoncés dans le sol. Elle baissa les yeux et.. Conclut très vite qu'elle n'avait jamais dû quitter son lit et qu'elle était très certainement en train de faire un mauvais rêve. Elle l'aurait aimé mais savait que ce n'était pas le cas, même si ces pieds qui étaient enfoncés dans la pierre ne lui semblaient guère réels.

Avant qu'elle ait pu s'attarder sur cette question pour le moins étonnante, un autre sujet s'imposa à elle, la monopolisant tout entière. Steve.. Steve qui n'aurait pas du être là. Elle n'était pas prête à l'affronter. Pire elle ne voulait pas d'affrontement, et sa seule vision ne la rendait que calme, maître d'elle-même, entière. Sereine. Une sérénité accompagnée d'un autre sentiment, plus profond, plus masqué.. Expectative. Attente d'elle ne savait quoi, mais qui se révélerait importante, elle le devinait. Elle s'obligea à songer à ce qu'elle allait lui dire lorsqu'ils se parleraient. Car évidemment, cela arriverait. Elle ne pouvait espérer qu'il n'ait remarqué une collision à quelques pas à peine de sa table.

Ses pieds toujours encastrés jusqu'aux mollets dans les dalles, elle chercha du regard une probable aide. La fille aux cheveux blonds, qui avait récupéré un nouveau plateau, s'était installée à côté d'une rousse à première vue très extravagante, et ne lui accordait apparemment plus aucune attention. Elle lui avait pourtant paru sympathique au premier abord, et Line se promit de lier connaissance plus tard. D'autant que celle-ci avait du la prendre pour une idiote incapable de faire un geste, sans se douter qu'elle avait des circonstances atténuantes, et de taille. Et d'ailleurs, la plus importante d'entre elles avançait d'une démarche assurée, inimitablement parfaite. Line garda les yeux baissés, tenta de le faire du moins, puisque lorsque Steve posa sa main froide contre son menton, elle ne put s'empêcher de plonger son regard dans l'océan azur, particulièrement foncé ce jour-là, de ses yeux, à lui. Impossible également de ne pas lui rendre ce sourire charmeur.

- Oui, bien sûr, répondit-elle en oubliant les doutes qui l'avaient obsédées les jours précédents. Tu es là.

Aussitôt ces mots prononcés, elle les regretta. Quelle idiote elle était ! Elle savait pourtant qu'elle ne le méritait pas si elle ne parvenait à affronter ses peurs, et qu'elle ne pourrait jamais le déclarer sien puisque si elle le faisait, elle risquerait à chaque instant de le perdre, ce qu'elle ne pourrait supporter. D'un autre côté, l'oublier lui paraissait tout aussi impossible. Ses yeux, désormais teintés de culpabilité et de tristesse, d'indécision aussi, quittèrent les siens et elle choisit de s'éloigner, une nouvelle fois. Elle savait qu'elle le faisait souffrir, comme elle se faisait souffrir elle-même, ne parvenait à supporter ses actes, ne voyant pourtant aucune alternative. Elle engagea un pas, oubliant que ses pieds étaient encastrés dans le sol, et tomba une nouvelle fois à la renverse.

Tandis que ses genoux heurtaient violemment le sol, une vague de douleur lui faisant serrer les dents, elle comprit que la seule explication plus ou moins rationnelle à ce phénomène était que quelqu'un ici possède le don d'immatérialité et qu'elle l'ait volé par mégarde, sous la pression de trop fortes émotions. Elle se souvenait vaguement avoir entendu sa tante parler d'un étudiant possédant ce don, mais comme toujours, impossible de retomber sur le nom de ladite personne.

Elle releva à nouveau les yeux vers Steve, pour lui lancer un piètre sourire, avant de détourner le regard pour ne pas chavirer. Ciel quelle attirance il pouvait exercer sur elle, c'en était presque inhumain. Si elle n'avait pas été ainsi clouée au sol, elle n'aurait pu qu'à grand-peine se retenir de l'enlacer.

Tandis qu’elle prenait les aliments dans son plateau bleu, Lauryn regardait avec attention ce qui se passait autour d’elle. La première chose qu’elle vit fut le garçon qui était assis à coté d’elle il y avait à peine deux minutes, et qui n’était autre que Steve se précipiter sur la fille immobile, au centre de la cafétéria. Ils n’avaient pas l’air de se parler, mais quelque chose dans leurs yeux lui disait qu’ils se retrouvaient après s’être perdus de vue depuis longtemps. Elle les regarda distraitement, se demandant toujours pourquoi la jeune fille ne bougeait pas, puis se tourna vers Malicia qui avait commencé à lui parler. Déposant sur son plateau la grappe de raisin qu’elle s’apprêtait à manger, elle tourna encore une fois la tête vers les deux jeunes gens qui paraissaient seuls au monde. C’était très bizarre de voir que deux personnes se suffisaient à elles mêmes, et qu’elles considéraient que les autres faisait partis d’un autre monde que le leur. Elle répondit alors à la jeune rousse.

- Et bien, oui… Je connais Steve. Je ne l’ai rencontré qu’hier mais je commence à l’apprécier. Quand à celle qui est avec lui, je ne la connais ni d’Eve ni d’Adam.

Elle se remémora ce que lui avait dit le garçon la veille, pris alors un air rêveur et les contempla en souriant. Rien quand les voyant comme ça, ils avaient l’air vachement amoureux l’un de l’autre. Cela lui faisait plaisir de le voir un peu plus heureux. Mais il y avait quelque chose qui clochait : depuis le début, la fille ne bougeait pas, et Lauryn n’en comprenait pas la cause. Assise à sa table, elle n’avait pas en vue tout son corps, alors elle se leva. Et elle vit. Bouche bée devant ce qui se présentait sous ses yeux, elle resta pantoise pendant un instant puis repris ses esprits avant de comprendre que les pieds de l’inconnue avaient disparus, happés par le sol. Elle ne savait pas comment son don s’était propagé jusque dans le corps de la fille, et se demanda ce qu’elle pouvait faire. Il fallait qu’elle la sorte de là, mais elle n’avait pas envie de déranger les deux jeunes gens dans leur période de retrouvailles. Pourtant, il le fallait. Elle contourna la table et s’approcha d’eux, et, manifestement, ils n’avaient pas pris conscience qu’elle se trouvait juste à coté d’eux. Elle s’éclaircit la voix, et osa enfin parler, s’adressant à la fille. Ils se tournèrent alors vers elle.

- Je pense que maintenant que je suis ici, tu arriveras à te libérer du béton où sont coincés tes pieds.

Elle sourit en guise d’excuse, et s’apprêta à repartir. Au dernier moment, elle se retourna, ouvrit la bouche et resta comme ça pendant minimum deux secondes avant de reparler.

- Si je peux me permettre… Vous allez très bien ensemble.

Satisfaite, elle retourna s’asseoir auprès de Malicia et entama sa grappe de raisin et quand elle eut finit de manger le fruit, elle entama son entrée. C’était étrange de manger son dessert en premier, elle le savait, mais elle ne changeait pas pour autant ses habitudes, bien qu’elle aurait peut-être du. Mais Lauryn était comme ça : elle n’en faisait qu’a sa tête. Néanmoins, elle reposa son assiette de carottes, s’arrêta de manger et repoussa son plateau loin devant elle. Elle se surprit à regarder ceux de ses voisins. Celui de Malicia sans traces de nourriture était vide de tout couvert. Celui de Steve par contre, était à demi fini. Il était toujours avec la fille et n’avait pas fini ses assiettes, ce qui était son cas aussi, bien qu’elle était encore présente à la table. Elle se tourna alors vers la rousse, qui contemplait sa pomme sans pour autant la manger.

- Alors, quoi de beau depuis la dernière fois ? Lui demanda Lauryn innocemment en pianotant de ses doigts manucurés la surface de la table.

Je ne devais pas avoir bien entendu. J'avais l'impression de sortir d'un long sommeil et de revoir la lumière après ce qui m'avait semblait une éternité. Mais ses mots, ainsi prononcé, résonnaient maintenant dans ma tête dans un eccho affolant d'une joie vivifiante. Je n'osais y croire. Même le son de sa voix était irréelle à cette instant. Je ne voyais plus que son doux visage. Je me focalisais sur ses joues rosies et ses yeux. Une gêne s'empara de son être, j'y fis à peine attention. Je ne pouvais décrocher mon visage d'elle. Je n'entendais rien, ne voyais rien. J'étais perdu dans un tourbillon de sensation plus contradictoire les uns que les autres. Tout d'abord lorsque la joie m'avait envahit un sourire était apparut, mais devant la soudaine gêne et l'hésitation apparente de Line, mon visage avait pris un masque pensif mais serein. Alors elle tenta de se lever et sans que je comprenne comment elle tomba. Je me précipitais directement à elle. Et la regardais affolé. Ses pieds avaient disparus. Oula ! C'était assez inquiétant il faut l'avouer. J'allais lui demander le comment du pourquoi lorsque Lauryn apparu et la libéra. Je compris alors. Lauryn devait être immatérielle. J'avais entendu parler d'elle sans pour autant savoir directement de qui il s'agissait. Mais son don était connu et dans un instant de panique Line avait du l'octroyer. Alors je me demandais si j'avais été lié à cette panique. Je ne l'espérais pas. Mais je ne pouvais pas non plus oublier cette hypothèse.

Mon sourire avait maintenant totalement disparu et je ne savais plus vraiment ce que je devais faire. Lauryn reparla. Je n'avais pas remarqué qu'elle était restée. Lorsque les mots sortirent de sa bouche je la foudroyais du regard. Mais elle était déjà retourné auprès de la jeune rousse. Elle semblait se connaitre. Bien. Pourtant j'étais heureux qu'elle l'eut dit. J'aimais l'idée que cela pouvait être vrai. Le fait que malgré tout Line soit faite pour mes bras. Mon estomac se noua. Je ne pouvais laissé paraitre mon mal. Elle voulait du temps. J'essayais de rester focalisé sur cette seule pensée. Mais c'était compliqué. Surtout parce qu'elle était à proximité. Bien. Je l'aidais à se relever et en fit de même. La prenant ainsi par la main. Son contact m'électrisa. Une boule m'enserra la gorge et une fois debout je la lâchais et tenta de reprendre mon souffle. Je baissais la tête et ferma les yeux. Soupirant plusieurs fois, je ne relevais le regard vers elle que longtemps après. Même ainsi elle était trop près. J'étais capable de l'enserrais dans l'étau de mes bras, de l'embrasser, de ne plus jamais la laisser partir... Mais je ne devais pas y penser. Je devais dire quelque chose avant qu'elle ne parte. Vite.

- Line...

Un mal de tête me pris soudain. Mauvais signe. Très mauvais signe. Je remarquais à peine qu'une bagarre avait éclaté dans le fond de la salle. Une autre fille devint hystérique et jeta son plateau à terre. Je vis le monde tournoyer autour de moi. Je ne pouvais rien faire. Mon pouvoir me transperça l'échine. Je suffoquais. Me concentrer. Me concentrer. Je devais les faire sortir de ma tête. Mais je ne pouvais pas le faire. Je n'y arrivais pas encore. Mettant ma main sur mon crâne je tentais d'atténuer la douleur. Mais rien ne pouvait y faire. Un brouhaha incessant se fit entendre. Je ne contrôlais rien. Mais je devais garder l'esprit le plus net possible. Mais le temps, comme toujours lorsqu'il était mauvais, faisait monter la pression et les élèves ne se contrôlaient pas toujours. De plus la foule n'était jamais une bonne idée pour moi. Pourquoi est ce que j'étais venu ici déjà ? Pour éviter ma solitude. Pourquoi j'étais seul constamment ? Pour éviter de perdre le contrôle. Ouais, ce devait être cela. Et comme j'avais été déconnecté j'avais oublié mes principes. ABRUTIS ! Je ne vis alors plus qu'une seule solution.

- Il faut que je sorte d'ici...

Le monde commença à tanguer horriblement.

Un réveil comme les autres pour notre chère Sidney Bridge. Lever avant les autres, petit jogging dans les bois en tenue de cuir, petit déjeuner bien consistant pour pouvoir garder l'énergie et à la fois prudent pour garder une bonne ligne et sa fine musculature venant de ses exercices quotidiens du matin, puis séchage de cours. Mais revenons à ce petit-déjeuner... Après avoir pris sa douche, Sidney avait soigneusement choisi ses vêtements : un simple jeans moulant, une pull à gros col mauve, bottes brunes à talons.
Elle avait choisi la simplicité pour cette journée peu agréable vu la pluie qui ne cessait de tomber depuis les derniers jours. Temps insupportable. La seule chose drôle dans cette histoire, c'était les filles : " Oh mes cheveux !". Sidney n'avait pas à se soucier de ses cheveux, elle les laissait croller de nature la plupart du temps, donc mouillé ou pas, de grosses boucles continuaient de retomber sur ses épaules et de continuer dans une danse folle dans son dos. C'est donc après s'être habillée, qu'elle descendit les nombreuses marches du bâtiment pour aller vers la cafétéria même si elle avait toujours du mal à contrôler son pouvoir qui se déclenchait automatique. Mais les pensées de la jeune Bridge étaient bien trop occupée pour laisser les pensées des autres l'envahir...

Une expression vaguement distraite sur son visage, elle se dirigea vers la table avec un grand sourire mais fut arrêtée dans son élan, par... Steve. Il tanguait, pire qu'un alcoolique mais son expression blanchâtre indiqua clairement que ce dernier n'était pas sujet à quelconque alcool ou drogue.
Elle se précipita à son secours lorsqu'elle crut le voir plonger vers le sol, son corps ne le supportant certainement plus. Sidney arriva à le retenir malgré le poids de ce jeune homme. Après tout, ses heures d'entraînements physiques l'aidait. La jeune Bridge se demanda ce qu'il se passait.

- Steve ?! Que t'arrive-t-il ? Steve !

Il ne répondait pas. Elle décida de pénétrer dans son esprit pour mieux comprendre la complexité de la situation. Après cinq secondes, elle revint à la réalité. Sidney jeta un bref coup d'oeil aux autres mais il était tout d'abord important de transporter Steve hors de cette pièce. Bandant ses muscles et faisant son possible pour supporter le jeune homme, celui-ci était à moitié encore conscient, donc elle ne portait pas entièrement. L'emportant en dehors de la cafétéria, Sidney l'aida à s'adosser contre un mur en dehors de cette pièce bondée d'élèves. S'accroupissant devant lui, la jeune Bridge posa une main rassurante sur celle de Steve, le considérant comme son nouvel ami.

- Eh... Stevy... Tu nous quittes déjà ? Voilà que j'arrive et tu pars tout de suite. Tu ne dois vraiment pas m'aimer.

Une esquisse de sourire se dessina sur ses lèvres mais elle reprit rapidement son sérieux.

- Je comprends ce que tu ressens même si tu es là depuis plus longtemps que moi. Nos pouvoirs sont incontrôlables. Le mien me dévaste, il est en train de me ronger même si les signes extérieurs ne sont pas évident. Je finis par croire que bientôt, je vais mourir tellement il me détruit. J'aimerais toi pouvoir le contrôler.

La jeune femme posa ses fesses sur le carrelage froid du couloir et attendit, laissant sa main sur le bras de Steve, le laissant se remettre de ce qui venait de se passer. Sidney se doutait que d'un moment à l'autre, une personne viendrait. Sa cousine ? Espérons-le.

- T'imagine que c'est une fille qui vient de t'aider ? Faudra bien un jour que tu arrives à te débrouiller sans moi...

Cela faisait à peine quelques jours qu'ils se connaissaient mais Sidney se comportait amicalement avec lui, montrant une certaine tendresse pour ce nouveau personnage qui était fou de sa cousine, Line.

J'avoue qu'entendre sa voix à ELLE me perturba quelque peu. Mais vraiment un peu. Les faits que je ne sentais plus rien, à force de sentir trop de choses était troublant à un point extrême et inimaginable. La foule dense autour de moi ne représentait que le cauchemar réel que me faisait vivre ma situation. Je n'avais pas l'habitude. J'avais depuis toujours, était un solitaire. Parce que aussi loin que je me souvienne j'ai toujours su ce que j'étais. Mes parents l'avait su avant moi. C'était une affaire de famille. Je me demandais si la directrice avait été en cours avec mon père ? Peut être qu'ils... Aïe ! Pourquoi fallait il que les sentiments soient aussi violents ces temps ci. Je ne savais pas si c'était ceux de toute la salle d'ailleurs. Certain devaient ne rien ressentir d'aussi lourd. Ce n'était peut être qu'ELLE et moi. Non, certainement pas. Pourquoi cela m'aurait il pris d'un coup alors. Je sentis Sidney me soutenir et m'aider à partir. Je n'étais pas très galant sur ce coup, je pris alors sur ma douleur et l'aida. Mais ma tête tournait tant que j'aurais été incapable de voir clair à cette instant. J'entendis dans le flou de mes pensées oppressées, que Sidney essayait de me dire quelque chose. Je ne compris pas. Mais son humeur, joyeuse et sereine, me rendait déjà les idées plus clairs. Alors lorsque nous arrivions enfin en dehors de la pièce, je repris contenance. M'adossant au mur je me laissais tomber jusqu'au sol et repris une respiration mesuré. Bien... Maintenant j'étais enfin capable d'entendre ce que la mignonnette avait à me dire.

Elle comprenait. Évidemment, j'imaginais aisément que son pouvoir devait être lourd à porter. Mais je savais aussi que je n'étais pas comparable face à elle. Ressentir les sentiments et être constamment à plusieurs dans sa tête n'était vraiment pas des choses que je souhaiterais même à mon pire ennemi. C'était un fardeau trop lourd à porter. Une chose pourtant que j'avais appris à maitriser avec le temps, mais qui parfois comme aujourd'hui, sortait de mon contrôle. Après tout je n'étais qu'humain.

- Jamais je ne pourrais vivre sans toi Sidney !! Tu devrais le savoir, nous sommes si complémentaires tout les deux, tu survivrais pas plus de 2 jours loin de mon corps d'athlète !!

Finalement, malgré nos différent, je ressentais une véritable amitié naitre entre la cousine de ma douce et moi. Sidney était vraiment quelqu'un d'adorable. Mais peut être un peu trop sur d'elle parfois. Cependant je comprenais pourquoi elle agissait ainsi. J'avais repris totalement le contrôle de moi même et voyait clair. Je ne me relevais pas pourtant. Pas l'envie. Et puis j'étais bien ici, loin du bruit assourdissant de la cafèt. J'avais vraiment été idiot de m'engouffrer la dedans. Je sentais alors que Sidney était de bien meilleur humeur que la dernière fois où je l'avais vu. Cela titilla ma curiosité de mâle.

- Alors dis moi Ma Belle. Tout vas bien au pays de barbie ?

Je trouvais que ce surnom lui allait vraiment, très, très bien. Surtout parce qu'elle ne l'aimait pas.

Line se releva aussitôt que Lauryn lui eut permis de se délivrer. Elle fit un pas en arrière, ne put s'éloigner davantage en voyant l'étincelle de désespoir dans le regard de Steve. Comment s'autorisait-elle à lui faire ça ? Il n'avait pas dérapé, ou si peu, ils se connaissaient depuis quelques jours à peine, étaient épris l'un de l'autre comme elle ne l'aurait jugé possible avant, et elle ne parvenait pourtant pas à dire ce que son coeur clamait. Par peur. Elle se maudissait, c'était aussi simple que ça.

Elle était comme coupée du monde, et les piaillements des élèves alentour lui semblaient des murmures. Futiles. Le murmure de Steve, lui, parut, au contraire, comme un cri. Empreint d'une force inconnue jusqu'alors, faite de renoncement, et d'espoir. Elle voulut faire un pas vers lui, fit le choix de lui dire ce pourquoi elle lui imposait cette attente, ce pourquoi cela ne marcherait pas entre eux deux. Mais avant qu'elle ait pu tenir cette bonne résolution, les traits du jeune homme se tordirent, tout comme son estomac à elle.

- Steve.. Que..

Déjà il avait fait mine de s'en aller et la jeune femme lui attrapa le bras, sans qu'il semble le remarquer. Il devait s'éloigner apparemment, et Line se reculas d'un pas, hésitant entre le suivre pour s'assurer que tout irait ou le laisser s'échapper seul.. Son inquiétude relevait peut-être de la simple exagération, mais il avait l'air tellement.. vulnérable.

Elle accueillit l'arrivée de sa cousine avec soulagement. Celle-ci comprendrait sans doute ce qu'il se passait, et pourrait résoudre le problème. Sidney ne lui prêta aucune attention, mais Line n'en avait que faire, sa seule préoccupation étant de savoir ce qui provoquait ces sentiments en Steve. La jeune femme n'eut pas l'air de pouvoir faire quelque chose pour lui, se contentant d'un "Je comprends" qui, étonamment, parut agir comme un antidote sur Steve, qui reprit avec elle une joyeuse joute orale. Line comprit avec effarement qu'elle avait été totalement stupide de croire qu'il existait autre chose entre eux qu'une sorte de défi, et une amitié en devenir. Un léger sourire naquit sur ses lèvres, tandis qu'elle prenait conscience de leur perfection et de la chance qu'elle avait de les avoir. Elle s'approcha d'eux.

- Arrêtez donc de vous chamailler comme des gamins, lança-t-elle d'une voix joueuse, avec une expression qui démentait ses paroles.

Elle fit un petit clin d'oeil à Steve. Un clin d'oeil en forme d'espoir qui lui promettait une explication, vraie et définitive, qui leur permettrait, peut-être de bâtir quelque chose tous les deux. Son sourire disparut, mais persista dans ses yeux. Elle fixa ses deux compagnons avec une certitude. Elle avait retrouvé l'harmonie.

Ne vous est il jamais arrivé de vous sentir tellement bien que vous en oubliez de respirer ? De penser ? Ou même de vivre ? N'avez vous jamais rêvé d'arrêter le temps sur un instant, précis, parfait. Immortelle. Je me suis toujours demandais à quoi devais ressembler ce genre d'instant. Et j'avoue que j'imaginais tout sauf cela. J'aurai plutôt penser à un moment haut en découverte de sensations nouvelles. A une intimité recherché. A une instant où j'aurais été compris, aimé, ou encore au coeur d'une merveilleuse sensation. Mais pourtant, à cette instant j'aurais tout fait pour que le temps s'arrête. Pour ainsi dire, ce moment n'avait rien d'extraordinaire. Nous étions tout trois, Sidney, Line et moi, dans le couloir. Seulement tous les trois. J'avais quitté le réfectoire à cause d'un horrible mal de crâne qui m'avait presque déconnecté de la vie réel. Une chose qui m'arrivait rarement. Mais qui pouvait s'avérer dangereuse. Pourtant je ne voulais, ne pouvais pas y penser maintenant. Pas alors qu'elle me souriait. Pas alors qu'elle me redonnait cette espoir dont j'avais tant besoin depuis que j'avais faillit la perdre. Je ne pouvais pas d'écrire cette sensation. Pas même avec les mots tel que "merveilleux", "fantastique", ou "magique". C'était au delà de ça. Ce n'était peut être même pas réel. Peut être que j'étais au beau milieu d'un de ces rêves effroyablement réaliste auquel j'avais droit depuis quelque temps. Mais alors dans ce cas, les sensations physique étaient plus que troublantes. Non, je ne rêvais pas.... Et la joie qui émanait d'elle n'était pas fictive non plus. J'en ressentit un bonheur incomparable. A cette instant j'aurais été capable de tout. Je ne voulais que me lever, la serrer dans mes bras, et la noyer de baisers enflammés. Pourquoi je en le faisais pas ? Aucune idée. Sidney n'était certainement pas un problème à ma soudaine pudeur. Elle ne le sera jamais. Alors pourquoi ? Pourquoi mes membres refusaient de bouger, ma tête de penser rationnellement, ou encore ma bouche de s'ouvrir pour parler. Peut être le contre coup de ma perte de contrôle. Oui, ce devait être cela.

J'étais toujours assis contre le mur, et contemplait les deux jeunes femmes au dessus de moi. L'une plus que l'autre, je l'avoue, mais que pouvais je bien y faire ? Comment résister à tant de beauté et de joie. J'avais l'impression que Line avait enfin trouver les réponses qu'elle cherchait. Mettrait elle bientôt fin à mon attente ? Je l'espérais ardemment. Mais je ne voulais pas le moins du monde brusquer les choses. Toutes les pièces du puzzles qu'était ma vie, commençaient à peine à s'assembler avec une acidité épatante. Si j'accélérais les choses, tout risquait de s'effilocher. De s'effriter, de se détruire. Je ne le voulais absolument pas. J'attendais alors, que mon coeur batte à un rythme un peu plus soft. Les sensations étrangères disparurent peu à peu. Et je savais que les deux filles en face de moi y étaient pour beaucoup.

- Bravo les filles ! Je crois que je n'ai jamais connu de gens aussi sereines et heureuses que vous... Ca fait du bien.

Je tournais alors toute mon attention sur Line. J'étais parti en plein milieu de notre conversation, elle n'avait pas du comprendre pourquoi. Et ce qui c'était passé avec Sidney n'avait pas du la mettre sur la voie. Je devais donc tout lui expliquer. Mais comment utiliser les bons mots ? Alors que ce que j'avais ressentit, le souvenir disparaissait, remplaçait par le pétillement dans ses yeux. Je me perdais. J'étais perdu depuis longtemps même. Je ne devais plus être grand chose. Pas sans elle. Ressentait elle la même chose. Certainement pas. Ou peut être que... Si cela n'avait pas été le cas, comment expliquer la magie de notre rencontre. La manière dont nous nous ajustions si parfaitement l'un à l'autre. Ce n'était pas de l'amour. C'était plus, bien plus que cela. Tout du moins de mon coté. Même ce que j'avais vécu avec Cindy n'avait rien à voir avec ce bouleversement des sens et de la réalité. Tout ce que j'étais, tout mes souvenirs avec d'autres, tout les visages, les sourires, les rires, tout s'effaçait pour qu'il ne reste qu'elle. Je devais être aux portes de la folie du bonheur. J'étais un fou, amoureux jusqu'au plus profond de l'être, de l'âme et du coeur... J'étais à elle. Rien qu'à elle. Mais pour l'heure je lui devais quelques explications...

- Line, Princesse, excuse moi. Mon pouvoir s'est emballé, j'ai du sortir avant que les choses ne dégénèrent trop... J'avais oublié que les foules étaient rarement bonnes pour moi. J'espère que tu ne l'as pas pris mal...

Line était comme déconnectée.. Seul son regard papillonnait encore.. Souvent du côté du regard de Steve, encore plus régulièrement vers ses lèvres qui paraissaient de pierre mais qu'elle savait.. Elle refusait d'y penser.. Pas encore, ou elle allait chavirer. Elle se déconnecta de ses deux compagnons, chantonnant, tout bas, un morceau qu'elle ne se rappelait pas avoir jamais entendue et qui, pourtant, lui occupait l'esprit..

" Emmène moi là bas, donne-moi la main que je ne la prenne pas. Ecorche mes ailes. Envole moi "

Encore et encore, cette chanson telle une prière. En fait, peut-être en était-ce une, car elle s'accordait parfaitement à ses pensées en cet instant, et à tous ceux qui l'avaient précédé depuis quelques jours.

"Serre-moi.. Jusqu'à étouffer de toi."

Elle ignorait si ses deux amis l'entendaient, tant elle était désormais entraînée par ce rythme décalé, par ces paroles qui semblaient avoir été façonnée pour elle. Elle n'avait plus conscience de l'endroit où elle se trouvait, de qui était avec elle, rêvant d'une autre scène, ailleurs, avec les mêmes personnages, mais tout autre. Après quelques minutes, elle finit pourtant par relever la tête, les joues brûlantes et les yeux étincelant. Apparemment, Sidney comme Steve avaient tout deux été eux-mêmes emportés par leur pensées, qu'elle aurait aimé pouvoir lire, et la conversation n'avait guère avancé. Elle rendit son regard dévorant au jeune homme et comprit ce à quoi il pensait comme s'il avait été un livre ouvert.. Eux deux, l'étrangeté de ce qui les liait, l'irrationnel, le parfait, l'incompréhensible, l'immuable. Ce ne pouvait être de l'amour, cela devait être bien davantage. Un feu intense qui, depuis toujours, couvait, mais n'avait éclos qu'à ce moment précis, car cela devait être ainsi, et qui désormais, détruisait tout sur son passage. Voilà ce qui la fascinait, et qu'elle lisait en retour dans le regard de celui qu'elle savait désormais aimer sans mesure aucune.

- J'avais compris qu'il devait s'agir d'un.. truc comme ça, sourit-elle en l'entendant crever le silence qui, petit à petit, s'imposait. Ne t'inquiète pas j'ai juste.. eu peur.. que ce soit plus grave s'entend.

Sa voix s'était voulue légère, sans rapport avec ses propos, mais ses yeux eux, s'étaient fait plus grave, avaient parlé. Après un court instant qui lui donna le tournis tant il était empreint de vérité, d'un lâcher-prise effrayant, elle reprit contenance et son sourire en coin ironique revint.

- Ca vous dirait qu'on brave cette stupide interdiction et qu'on aille faire un tour dehors ? Cette pluie ne m'impressionne guère vous savez.. En plus elle te permettra de t'éloigner de cette agitation Steve.

Elle n'avait aucune inquiétude concernant la réponse de ses deux amis, aussi n'attendit-elle pas qu'ils aient approuvé pour attraper la main de Steve d'un geste rapide, et pour s'éloigner encore un peu plus de ce lieu maudit qu'était le réfectoire. Les doigts du jeune homme autour des siens étaient comme des flammes brûlantes.

L'amour... Un sentiment exceptionnel que chacun d'entre nous recherchons. Parfois on pourrait même croire que nous sommes tous conçus pour une seule action : trouver son compagnon ou sa compagne. Garçon ou fille, dès l'adolescence, nous commencions à rechercher notre complémentaire, celui ou celle qui fera battre notre cœur, qui nous rendra heureux. Tous rêvons de vivre un jour l'amour... Devant Sidney Bridge, se trouvait la naissance d'un amour. Il serait certainement fidèle, solide, fort, en connaissant sa cousine Line Clark, il n'y avait quasiment aucun doute, et en ayant découvert Steve Down deux nuits auparavant, elle savait que la relation serait fabuleuse. En les voyant, Sidney se mit à rêver. tout l'échange se faisait par les expressions qui s'affichaient sur leur visage et dans leur yeux. La jeune Bridge pouvant lire les pensées, elle entendait l'explosion des sentiments, si fort qu'elle se mettait à les ressentir, à les comprendre, à être émue. C'est pour cela que lors de l'échange muet des deux jeunes gens, elle se tut, se fondant dans le décor et l'ombre, ses pensées mêlées à celles de ses deux interlocuteurs. L'amour... La chose la plus belle qui existe.
Elle avait voulu répondre à Steve lorsqu'il lui avait demandé de ses nouvelles mais elle s'était tut à l'arrivée de sa cousine. Elle avait voulu répondre : "la poupée barbie a rencontré un sexy Ken !". Elle était sûre que cela aurait intrigué son nouvel ami qui semblait être du genre à bien vouloir être son confident. Mais Line était arrivée, et elle ne se serait pas permis de couper leur moment intime avec ses histoires. Oui, en effet, un Ken... Jesse Smith. Un homme, un vrai aux yeux de Sidney... C'est vrai qu'elle avait tendance à être attirée par tous les mecs sexy de cet établissement, mais là, c'était pas la même chose. Genre la décharge électrique qu'elle avait jamais eu. Elle s'en était sentie toute perturbée. Mais évidemment, il avait fallu qu'elle flashe sur un éducateur ! Logiquement, une relation entre élève et éducateur est interdite, mais Sidney avait pris la décision de fermer les yeux une fois de plus sur ce règlement, cette fois-ci, c'était la chose dont elle ne pouvait s'empêcher. Elle savait que ce ne serait pas aussi facile que d'attirer un étudiant, mais elle ne pouvait ignorer toute cette histoire.
Sidney revint à la réalité en attendant la proposition de sa cousine. Un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu'elle ne se lève d'un bond, ayant remarqué que Steve se tenait très bien maintenant. Il est vrai qu'elle aurait du les laisser rien qu'eux deux mais elle ne pouvait s'empêcher d'aller les suivre, après tout Line leur avait proposé à tous les deux. Sa cousine ayant retrouvé sa sereinité, son calme, sa gentillesse... Ca faisait du bien de se retrouver. Sidney courut après eux en criant.

- Eh ! Attendez-moi !

Je crois que à partir de maintenant, le ciel pourrait tomber sur notre tête. Le soleil explosait de mille feux. Ou les étoiles mourir dans l'obscure nuit. J'aurai été le dernier au courant. Je n'aurai rien remarquer d'autre, qu'ELLE. Que cette étincelle dans ses yeux. Que ce doux sourire sur ses lèvres. Elle semblait perdue dans ses pensées. Et je ne fis rien pour la déranger. Je la contemplait, en profitait pour me lever et reprendre équilibre. Lorsque je fus sur de tenir sur mes jambes, je m'approchais d'elle. Mais avec la présence de Sidney, je ne pouvais décemment pas la prendre et l'enlever pour l'amener avec moi, je ne sais où. Remarque, j'aurais bien trouver un coin au calme, pour nous deux. MAis non... Pas maintenant. Elle m'avait donné l'espoir, l'amour dont j'avais si désespérément besoin depuis des années. JE pourrais attendre quelques heures de plus, qu'elle soit prête à entendre ce que j'avais à lui dire. COmbien elle était parfaite à mes yeux. COmbien je l'avais attendu pour au final avoir faillit la perdre en quelques secondes. Combien je voulais la voir sourire, rire, être heureuse. Avec moi. COmbien je rêvais de l'avoir dans mes bras. Heureuse, pour moi. Avec moi. Elle était en moi, s'insinuant au plus profond de mon être, laissant une marque indélébile et coloré. COmbien j'étais à elle, rien qu'à elle. Pour l'éternité et même plus, si elle me le demandait. J'étais capable de tout pour elle. Si elle me le demandais. Finalement, si les étoiles venaient à disparaitre, ce serait certainement de ma faute...

Voila que je devenais l'un de ses garçon au romantisme trop cru et féérique. Impossible et presque grotesque. M'enfin... Je trouverai bien un moyen de me faire pardonner. Je fus sorti de mes réfléxions par la réponses de Line. Elle s'inquiétait pour moi. Elle avait eu peur que ce soit "pire". Je refusais d'imaginer ce qu'elle avait pu penser. Maintenant, je devais la rassurer. La faire sourire. Je ne voulais pas qu'elle est peur. QU'elle soit inquiète. Ni pour moi, ni pour personne. AU non, je ne voulais pas qu'elle pense à d'autre, comme elle pense à moi. Je ne voulais pas qu'elle regarde les autres avec ses yeux si profond et parfait. JE voulais qu'elle ne soit qu'à moi. J'étais égoïste, je le savais. Je n'aimais pas cela d'habitude. MAis je refusais imaginer qu'elle puisse être à un autre. Je voulais la prendre dans le creux de mes bras et la protéger du monde extérieur. Mais elle ne m'en laissa pas l'occasion. Me prenant par la main elle parti à toute allure vers la sortie. Je ne sentais rien d'autre que la chaleur de son contact. Sidney nous suivait de près.

JE les faisais ralentir et les amena dans une série de couloirs noires, étroits et de plus en plus désert. Avant qu'elles ne s'inquiètent je m'adressais à elles.

- La sortie principale est toujours surveillée... Par contre, je connais une personne qui pourrait nous permettre de nous échapper par derrière.

Après avoir adressé un clin d'oeil à Line, je m'engouffrais dans une petite salle, que personne n'aurait remarqué. S'il ne savait pas qu'elle existait. Dedans, une vieille dame. Une amie de ma mère. Un éducateur de l'époque où mes parents foulait le sol de cette école. Elle me connaissait. Connaissait mes parents. Et bien évidemment, connaissait mon pouvoir. Ainsi elle ne me dit rien, et nous ouvrit la porte sans aucune protestations. Reprenant la main de Line, je sortie.

[TO be continued...]

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