PARTY : Première soirée

Alors qu'il entamait son second verre, une jeune fille s'approcha de lui. Jenny Meyer. Jesse avait vu son dossier et savait qu'elle était du genre allumeuse. Il acquiesça seulement à sa demande. Il n'avait pas envie spécialement d'une compagnie si désinvolte, mais ce soir il n'avait pas la force de rentrer en conflit avec qui que ce soit. Alors qu'il allait entamer la conversation avec la jeune élève, Sidney arriva à son coté. Belle comme jamais, elle arborait une robe qui mettait son corps en valeur. Elle était exquise. Mais c'était toujours une élève. Pourquoi fallait il que les choses soient si compliquées ? Jesse se demanda par ailleurs ce qu'elle faisait ici, et chercha Ethan du regard. Comme il ne le trouvait pas, et puisque la jeune fille s'assit à coté de lui, il rapporta son attention sur son hôtesse. Elle lui enleva le verre des mains, il fit une moue adorable. Ses pensées par contre étaient confuses. Qu'est ce qu'elle faisait ici ? Qu'est ce qu'elle lui voulait ? Et bien c'est elle qui organise cette gentille soirée, c'est pourquoi elle est présente. Et elle est venu... Jouer les anges gardiens. Il la regarda, moqueur.

- Ça ira, ce n'est que mon deuxième verre et je tiens l'alcool Miss Bridge. Et les élèves n'ont besoin de personne pour commencer à boire.

Alors, il comprit qu'elle avait cherché un prétexte pour être seul avec lui. Son coeur sembla s'arrêter pour redémarrer de plus belle, à un rythme effréné. Il la regarda avec admiration. La musique était étrange, se mêlant au chuchotements autour d'eux. Mais bizarrement, il n'avait aucun mal à l'entendre même avec tout se chahut. Elle lui demanda comment il allait.

- Bien. Cette soirée est sublime. Je vous félicite de votre savoir faire.

Il n'était pas à l'aise, parce qu'il appréciait sa compagnie. Il chercha alors quoi dire pour ne pas qu'elle parte tout de suite. Pour qu'elle reste. Il ne pouvait pas la garder indifiniment. Mais un moins un bon moment.

- Je t'offres un verre ? De l'eau peut être...?

Puisque la consommation d'alcool semblait tant l'inquiéter.

Sidney écoutait les pensées de Jesse... Des compliments, des compliments, ... Si elle n'était pas une jeune fille qui savait maîtriser sa joie, elle serait en train de sautiller dans tous les sens comme une gamine de douze ans lorsqu'elle reçoit un bisou sur la joue d'un garçon qu'elle aime bien, elle contenait son bonheur, mais son sourire disparut un court instant lorsque Jesse pensa à la même chose qu'elle. Pourquoi était-ce aussi compliquer ? Un élève et un éducateur. Pourtant Sidney brûlait de désir et d'envie de se rapprocher de Jesse, d'aller plus loin que leurs rôles dans cette école, elle aurait tellement bien voulu qu'ils puissent faire comme si ce n'était ni un adulte ni un éducateur. Elle soupira mais se reprit rapidement, se rappelant qui était devant elle en train de l'observer dans sa robe blanche qui lui allait si bien... Sidney acquiesça les paroles de son interlocuteur. Il avait raison...

- Je suis désolée, je n'avais pas à vous dire cela. Après tout... C'est vous l'adulte et moi la jeune.

Pourquoi est-ce qu'elle avait lâché cette dernière phrase ?! Sur le coup, elle s'en voulait. L'adulte et la jeune ? A quoi bon dire cela, si ce n'est qu'elle pouvait le rendre plus distant... Stupide. Elle se maudit intérieurement puis accueillit le nouveau compliment de Jesse.

- Merci. J'ai toujours eu un talent dans ce genre de domaine... Organiser des soirées, monter sur scène, ... Je suis une fille qui ose, c'est tout.

Elle entendit à nouveau ses pensées et tressaillit. Il ne faisait pas ressentir à Sidney ce qu'il ressentait, il restait distant avec ses mots, mais à la fois, il sous-entendait son désir qu'elle reste auprès de lui. D'ailleurs, les paroles qui suivirent affirmèrent la conclusion qu'elle venait de se faire.

- Avec joie... Mais pas de l'eau. Je préfère un petit verre de champagne. Je ne risque rien avec cela.

Sidney resta bien assise, s'accoudant au bar et regardant Jesse avec ses grands yeux, le fixant, espérant quand même pas le gêner.

- Je suis contente que vous soyez venu, M. Smith. Et je suis désolée pour ce qui s'est passé tout à l'heure... Désolée d'avoir été désagréable...

Désagréable ? L'avait-elle été ? Après tout, elle trouvait qu'elle s'était montrée gentille et obéissante avec lui, excepté à la fin où elle s'était sérieusement énervée quand il avait caché ses pensées et qu'elle avait perdu le fil de la situation.

- Autrement, si je suis pas trop indiscrète, en dehors de votre poste d'éducateur, vous faites autre chose ? Vous n'avez pas de passions, une femme pour vous ? Vous comptez rester éducateur comme ça longtemps sans profiter un maximum de votre vie ?

Sidney se montrait indiscrète mais elle ne pouvait s'empêcher de poser la question. Après tout, elle trouvait qu'il fallait profiter de la vie, essayer de nouvelles choses, voyager, faire de nouvelles expériences, trouver l'homme de sa vie, ... Il est vrai qu'il fallait également travailler mais en vérité, elle se voyait mal comme éducatrice, comme professeur, comme politicienne ou quoi que ce soit d'autres... Elle voulait être libre de faire ce qu'elle voulait. Mais dans ce monde, ce n'était pas permis malheureusement. Et pendant ce temps, elle oubliait complètement Line et Steve en train de faire joujou tous les deux...

Lauryn était arrivée à la fête après le solo d’une jeune brune. Maintenant, elle était accoudée au bar, enfilant verre sur verre… de jus d’orange, évidemment ! Les yeux rivés sur la piste de danse, elle regardait un a un tous les danseurs sans s’arrêter sur quelqu’un de précis puis détourna la tête pour lorgner le verre qu’elle avait à la main. Il faisait bon dans la salle et elle ne s’ennuyait pas trop pour l’instant. Du coin de l’œil, elle aperçut plusieurs couples qui s’éloignaient de la musique pour se faufiler dans les coins sombres pour enfin s’éclipser définitivement de la salle. Se mettant à sourire, Lauryn finit cul sec le contenu de son verre, puis le reposa et en commanda un autre, tentant tant bien que mal d’éviter l’appel désespéré que lui faisait la bouteille de champagne. Pendant un instant, elle tourna la tête dans tous les sens espérant reconnaître quelqu’un mais peine perdue. Enfin, elle chercha un garçon potable dans la salle. Non, décidément, elle ne voulait pas finir la soirée seule… Sans avoir rencontré quelqu’un évidemment. Si elle avait été une de ses poupées Barbie comme par exemple une grande brune en tenue relativement courte là-bas, on aurait pu qualifier le pauvre garçon de « proie », mais ce n’était pas vraiment ce que la jeune blonde cherchait. Elle s’arrêta un moment sur un homme, au fond de la salle qui ne paraissait pas trop mal. Mais quand elle le vit darder son regard sur la jeune femme à tenue sexy, elle se dit qu’elle n’avait aucune chance. Comme par désespoir, elle reprit du jus d’orange. Mais qui pourrait l'inviter, bon sang ?!

Cela faisait depuis un bon moment que la fête battait son plein mais elle n’avait pas encore bougé. Elle hésitait à aller se déhancher seule sur la piste de danse car s’aurait été une façon de dire « regarder moi, je suis attirante », bien qu’elle ne soit pas assez extravertie pour tenter une chose pareille. Quoique… ce n’était pas ce qu’elle voulait ? Non. Elle hésitait également à aller inviter une des jeunes demoiselles qui se trouvaient plus loin au bar, mais elle ne voulait pas faire savoir qu’elle se rabattait sur elle car elle faisait tapisserie depuis un bon bout de temps. Elle laissa finalement tomber et resta assise. Lentement, elle regarda qui était ses compagnons de bar et aperçut la chanteuse qui discutait avec ferveur avec un homme qui paraissait manifestement plus âgé qu’elle. Un éducateur ? Sûrement, même si elle avait de mal à l’idée qu’un éducateur et une élève puissent faire ami-ami mais elle ne dit rien. Néanmoins, quand la chanson suivante passa, plus rythmée, elle se mit à battre la mesure avec son pied et à faire voler ses cheveux, mouvement digne d’une marque de shampooing.

Finalement, après réflexion, Lauryn posa son verre, se leva puis se dirigea vers la piste de danse, au même moment ou la musique changeait encore une fois. Elle commença à danser seule, timidement au début, puis avec plus d’envie. Et non ! Elle n’avait pas touché à l’alcool. Pas pour l’instant. Pendant qu’elle dansait, elle vit que l’homme qu’elle avait repéré tout à l’heure la dévisageait. Il devait la trouver sûrement très délurée, mais elle s’en fichait. Elle avait décidé que cette soirée serait une des meilleures qu’elle passerait et elle n’avait aucune envie qu’un homme la casse, d’autant plus qu’elle savait repousser les avances d’un individu de la gent masculine quand celui-ci s’escrimait avec ferveur avec l’envie de l’avoir pour lui tout seul. Elle continua donc sans aucune gêne sur la musique endiablée qui faisait battre ses oreilles, tout en remarquant que tous les couples de la fête étaient partis.

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Quand enfin la musique s’arrêta pour passer sur une mélodie française douce, elle finit de danser elle aussi, puis se dirigea plus loin dans la salle, sans passer par le bar. Elle s’avança vers une corbeille de fruits et en tira une pomme. Dévisageant le rouge intense du fruit, elle se mit à penser à son passé. La pomme était l’aliment préféré du garçon qu’elle avait aimé jadis et qui l’avait quitté sans lui dire pourquoi. C’était à cause de lui qu’elle avait découvert son don. Elle s’en souvenait. « Je n'avais qu'elle sur terre, et sans elle ma vie entière… Je sais bien que le bonheur n'existe pas » disait la chanson. Et oui, il fallait vraiment qu’elle fasse une croix dessus ; mais c’est très difficile quand c’est quelqu’un que vous avez aimé du plus profond de vous-même. Cependant, elle croqua avidement dans la pomme puis la jeta. Pour finir, elle se précipita vers le bar, commandant enfin une bonne coupe de champagne. Elle espérait que quelqu’un viendrait l’inviter à danser, rien qu’une petite minute, mais qui aurait envie d’une jeune fille qui se déhanchait avec fureur sur une piste de danse, buvait des jus d’oranges à la pelle, et qui de plus avait l’air d’avoir une furieuse envie de pleurer ?http://www.deezer.com/track/204

Le sourire d'Ethan ne quittait pas son visage : certes, il n'avait pas du batailler pour séduire cette jeune femme, ce qui le frustrait quelque peu, il aimait la difficulté, car elle s'accompagnait toujours d'une victoire plus savoureuse, mais avec elle, il était certain que la nuit serait longue, et agréable. Du coin de l'œil, il reluqua ses formes avantageuses, avant de revenir vriller son regard dans le sien lorsqu'elle lui répondit. Il nota qu'elle veillait à garder un minimum de distance, et cela le satisfit : ainsi, le jeu ne serait pas si simple que cela ?

- Tout le plaisir est pour moi, demoiselle. Mais appelez-moi Ethan, je vous en prie, souffla-t-il dans un murmure.

La rose avait l'air de lui plaire, il était rare que cela ne fût pas le cas, et parmi toutes ses conquêtes, il n'en avait rencontré qu'une qui ne les appréciait pas. Sa mâchoire se crispa à ce souvenir, trop imperceptiblement cependant pour que sa cible le remarque. Son sourire s'éclipsa, il avait beaucoup de mal à le maintenir plus longtemps que quelques secondes. Cette contraction des lèvres lui semblait si.. désagréable. La jeune femme se présenta, et un rictus amusé assombrit son visage.

- Ainsi, c'est vous la mystérieuse rebelle pour laquelle Eleanor m'a donné conseils et directives dignes de militaires. Je vous imaginais moins séduisante, Sidney.

Dans sa bouche, le prénom sonnait comme une caresse. Il se réjouit, comme il l'avait fait à de maintes reprises auparavant, d'avoir une mémoire phénoménale. Comment aurait-il pu rester crédible s'il avait oublié le nom de ses conquêtes d'un soir ? Son rictus amusé ne quittait pas ses traits. Cependant, il se transforma rapidement en un sourire crispé. Sidney Bridge était en train de prendre la poudre d'escampette. Et comme excuse, elle n'avait trouvé qu'un piètre "Je dois m'occuper de mes invités". Il se força à rester calme, et forma un petit sourire à l'intention de l'élève.

- Bien sûr, je comprends. J'en serais enchanté.

Il la suivit des yeux tandis qu'elle se dirigeait vers le bar, et sentit la fureur monter en lui quand il comprit pourquoi elle l'avait quitté. Pour qui. Jesse. Depuis quand ce BCBG qui ne voulait surtout pas enfreindre les règles avait-il envahi son terrain ? Quoi qu'il en soit, il aurait une petite discussion avec lui, histoire de lui faire comprendre que ce petit jeu n'était pour lui pas sans risque. Il se dit qu'après tout, c'était sans doute mieux ainsi. Détruire une idylle naissante était amusant et Sidney n'était pas la seule jolie fille de la soirée. Loin de là. Son regard tomba sur une blonde qui virevoltait seule au milieu de la piste. Elle avait l'allure d'une fantasque, à se démener ainsi, et pourtant, elle aussi était tout à fait charmante. Diamétralement opposée, mais tout aussi attirante. Il attendit que le morceau soit fini, et qu'elle ait réinvesti un coin sombre, pour s'approcher d'elle.

- Vous avez l'air bien seule, et bien triste, puis-je vous offrir un verre.. et ma compagnie ? questionna-t-il, faussement hésitant.

La jalousie, un vilain défaut pour certains, une véritable arme pour d'autres ....
Le fait de devoir dévoiler au monde le fait que l'on ressent ce sentiment nous emplis de colère et de honte que l'on ne sait plus quoi faire et dont la seul solution qui nous reste et de trouver refuge , ailleurs , loin de tout contact pour nous permettre de tout lâcher sans que qui compte ne sache ce que l'on a fait ni pourquoi ... Après tout pourquoi ne pas jouer avec cette jalousie quand celle-ci nous est profitable ?

J'avais deviné que la petite Sydney avait un faible pour cette éducateur , Jesse Smith comme me l'avait si bien dit Steve ; je n'aurais pourtant pas crus que c'était à ce point là , Cette gamine était vraiment accro et c'est pourquoi quand celui-ci avait mis un pas à sa fête , elle en était devenu gaga mais malheureusement pour elle c'est dans l'alcool qui la préférait noyer son chagrin car la jolie Barbie s'occupait à présent d'un autre éducateur ....

Malgré cela je ne pensais pas qu'elle viendrait jusqu'à me bousculée pour pouvoir lui parler mais en y repensant c'est vrai que c'est typique de la fille amoureuse et ce comportement laissait indifférent Jesse qui noyé dans l'alcool commençait sérieusement à laisser douter sur sa capacité à analyser ce qui se passait autour de lui ....

Elle me parla du nouvelle éducateur et l'associer à mes besoins execifs, j'aurais pu lui lancé mon verre de champagne mais je préférais qu'elle garde sa belle robe pour s'y moucher quand elle découvrira de quoi je suis capable quand je veux vraiment quelque chose ; et ce cher Mr. Smith serait ma proie, après tout il était éducateur et pas totalement conscient de tout ce qui se passer alors pourquoi ne pas en profiter ....

- Désolé Ma chère mais je te l'empreinte, j'ai quelque petite chose à montrer à ce beau jeune homme ....

J'entrainais à présent Jesse sur la piste et nous commencions à nous serrer l'un à l'autre ... la soirée était plutôt appréciable finalement

[ une petite préférence pour que Jesse réponde après moi ... Mercii ^^ ]

Jesse reçu les excuses de Sidney avait une sorte de respect qui était de coutume lorsque les gens nous parlait. En réalité, il sentait déjà sa tête bourdonner et ses pensées devenir flous, n'en laissa rien paraitre. Sidney parlait beaucoup, fort pour qu'il puisse l'entendre et un mal de crâne commença à pointer le bout de son nez. Il réussit tout de même à comprendre ce qu'elle racontait, elle le remercia d'être présent, il acquiesça simplement, le sourire aimable au lèvre. Puis s'en suivi une foule de question, qu'il tenta de déchiffrer, en vain... Avant même qu'il n'est pu comprendre ou il en était la jeune élève qu'il avait reconnu comme étant Jenny Meyer, s'empara de son bras et le jeta littéralement sur la piste de danse. Elle frotta son corps à celui de l'éducateur. Qui restait coincé sur la piste durant un instant sans bouger. Pourtant, bientôt, certaine de ses capacités lui revinrent. Et il commença à onduler au rythme de la musique. Elle était langoureuse, sensuelle. Je genre de musique qui servait au couple à se rapprocher. Et Jesse se dit qu'ils n'avaient rien d'un couple, loin de la. Et se demanda ce qu'il faisait la... Mais le corps si doux et sexy de la jeune élève lui firent perdre le file de ses pensées. Il se perdit dans les yeux langoureux et enflammé de la jeune femme. Ne la vit pas elle, mais Sidney. Elle lui parlait, il ne comprenait rien. Le mirage ne s'évapora pas. Il voyait les cheveux bruns de la fille d'Eleanor, là où il savait qu'il y avait l'allumeuse de Mystery... Le mal de tête ne partait pas. La danse continuait. La tête lui tournait. Et cette danse, ce corps contre le sien... Ce visage si angélique. Ce corps si affriolant. Ses yeux sublime.... et ses lèvres, qu'il embrassa dans une action soudaine. Le baiser vint sans prévenir... Et ne dura pas longtemps, bien qu'il fut savoureux en un sens. Jesse s'écarta soudainement -tout aussi rapidement qu'il avait embrassé Jenny- et se recula de plusieurs pas. Il avait les yeux écarquillé.

- Qu'est ce que... Qu'est ce que...

Les personnes n'étaient plus que des ombres, l'alcool prenait le pas sur son esprit. Il ne savait plus ou il était. Qui il était. Il savait juste qu'il venait de faire une grosse bêtise...

- Oh MOn Dieu... Qu'est ce que j'ai fais ?

Le désir , l'envie qui nous pousse à agir envers des personnes que l'on aime ou tout simplement que l'on aimerait se faire , le désir de découvrir le corps de l'autre mis à nu , l'idée qui effleure ton esprit et qui te transporte dans un état second , le fait de sentir l'autre contre toi durant un instant , durant cet instant , l'instant où tu ne vois que cette personne , peut importe les gens qu'il y a autour vous n'êtes que deux , un mur vous protègent , vous encerclent de manière à savourer cet instant plus longtemps , le fait de découvrir l'autre comme on ne l'avait jamais vu et ceci provoque une excitation tel que l'on ne contrôle plus ses gestes , les déplacés se succèdent laissant peu à peu place à tout autre choses , le désir nous emplis d'une telle alchimie avec son partenaire que rien n'y personne ne peut vous déstabiliser , vous êtes maître de votre destin .... MAis faut- il toujours laisser le désir nous posséder ?

Jesse et moi étions sur la piste , au départ distant il commença à rentrer dans la chanson permettant ainsi à nos corps de se frôler , de se toucher , comme si nous ne faisions qu'un , certes je le sentais distant , mais après tout peu importe, le fait de passer un bon moment permettrait de me changer les idées , de sentir l'espace d'une nuit le corps d'un homme sur le mien , et c'est cet homme je voulais que cela soit , même s’il n'était pas le plus beau , il était de très bon choix et j'en étais sur, je m'amuserai beaucoup avec lui ....
Je sentis nos tête se frôlait, ses mains caressant mon visage, je sentais son odeur comme si elle était mienne et ne pus m'empêcher de la respirer encore et encore, un jeu de séduction s'emparait de nous sous les feux des projecteurs de cette soirée, je sentais en moi l'envie de tout abandonner et de m'enfuir avec cet homme juste pour cette nuit et de ne revenir qu'au petit matin ....

Ses mains caressaient les miennes , je sentais son visage se rapprochait dangereusement vers le mien et ce qui devait arriver arriva , ses lèvres se posèrent sur les miennes laissant place à un baiser tendre et fougueux à la fois , je ne pus faire autre choses que de le suivre et c'est ainsi que nous fîmes cela durant de longues minutes , mais soudain il eut comme une poussée de lucidité qui le fit stopper etil se demandait à présent ce qu'il se passait , pourquoi nous étions ici .... Je lui faisait face et pris son visage entre mes mains ....

- Tu ne fais rien de mal Jesse, laisse toi aller ,après tout ,ce n'est qu'un jeu et demain matin tout rentrera dans l'ordre, laisse agir le désir sur toi ne le repousses pas ....

Je ne finis pas ma phrase décidant sur un coup de tête de lui rendre son baiser ...

La colère emplissait la tête de Sidney tandis qu'elle voyait Jenny danser avec Jesse, mai scela ne fut rien lorsqu'elle vit qu'ils échangèrent un baiser, juste devant son nez. Elle sentit son visage brûler, une haine incontrôlable l'ébranlait. Elle se serait cru capable de casser un verre sur la tête de sa rivale, et Jesse, elle n'avait qu'une seule envie : ne plus voir son visage et son corps irrésistibles. Elle se sentit stupide d'avoir pu croire qu'il avait réellement des pensées pour elle, Sidney ne put s'empêcher de laisser échapper un gémissement, puis de serrer son verre de toute ses forces. Le verre n'étant pas résistant, il se brisa sous ses doigts, entamant sa peau, mais ne lui tirant pas de grimace, sa haine prenant trop de place pour qu'elle puisse encore ressentir de la douleur physique. Oh, de la douleur mentale, ca, elle en ressentait. Elle haissait Jenny Meyer pour lui avoir fait un coup pareil, et encore plus Jesse pour avoir jouer avec elle. Comment avait-elle pu se laisser manipuler ?! Sidney se leva d'un bond et s'éloigna de cette scène affreuse, le baiser de Jenny et Jesse ne cessant d'envahir sa tête, son coeur au bord des lèvres, ayant de nausées fortes tel elle se sentait trahie, souillée et... Seule. Steve et Line passant la soirée parfaite. Jenny et Jesse passant la soirée parfaite. Tout le monde... Sauf elle, qui avait organisé cette soirée. Sidney sentit des larmes de rage et de tristesse au bord de ses yeux, elle tenta de les essayer mais elle tremblait, si énervée. Elle alla se mettre dans les coulisses de la scène afin de se calmer, ne se sentant plus, ayant l'impression que son coeur allait exploser.

- Pourquoi ?

Pourquoi Jesse Smith avait-il fait cela ? Pourquoi avoir jouer avec elle ? Généralement, un homme joue, la chauffe, sort avec puis la jette. Mais là, il avait à peine jouer avec.

Jenny ré-embrassa Jesse, mais il l'écarta sans réfléchir. Ses lèvres lui semblaient lui bruler, la honte pris le pas sur l'alcool et lui permit de reprendre quelque peu ses esprits. Et alors sa réaction fut étrange. En temps normal il aurait hurler pour s'être laisser prendre dans les filets d'une élève -surtout aussi facilement. Il aurait du partir de cette soirée qui partait véritablement "en live". Ou alors il aurait pris son rôle d'éducateur dans les extrêmes de la profession et aurait fermé les portes de cette soirée. Mais il ne fit rien de tout cela. Il prit les jambes à son cou pour se retourner vers le bar. Mais Elle n'était plus là. Évidemment, elle avait du les voir. La honte qu'il ressentit se changea en colère. Contre lui, Contre Jenny et aussi contre Sidney. Pas que tout cela soit de sa faute, mais il s'en voulait affreusement d'être tombé sous son charme. Il était trop impressionnable ses derniers temps. Il devait se ressaisir. Il partie alors à sa recherche. Pas qu'il ne comprit pourquoi, mais il avait besoin de la voir. De se rassurer. Peut être lui pardonnerait il. Pourquoi ? Il ne lui avait pas promis le mariage. Il ne lui devait rien. Mais une part en lui -son coeur- lui assurait qu'il devait la revoir. Encaisser sa haine envers sa trahison. Et reprendre tout depuis le début. Reprendre quoi ? Quelle trahison ? Pourquoi pensait il à elle avec des mots pareils ? Pourquoi parlait il d'elle comme si ils étaient... Ensemble ?

Il n'eut pas le temps de trouver la réponse. Il venait de voir sa silhouette partir dans les coulisses. Sans réfléchir, il la suivit. Elle devait comprendre -même si lui ne comprenait pas. Elle devait lui pardonner -même s'il ne se pardonnerait jamais un tel écart de conduite. Elle devait l'apprécier -comme lui l'appréciait. C'était étrange, insolite, et surtout interdit. Mais les règles sont faites pour être enfreintes. Celle qui interdisait les éducateurs d'avoir une relation avec les élèves ne fera pas exception à la règle. Lorsqu'il arriva à son niveau, la haine était palpable autour d'elle. Sans comprendre son geste il la prit dans ses bras. Certainement allait il le regretter, mais il s'en voulait à un point incroyable. Les larmes de honte roulèrent sur ses joues.

- Pardonne moi.

Sa voix avait perdue de son assurance. Ses yeux étaient exorbités. Sa bouche pâteuse. Et surtout, il était complètement perdu...

Alors qu'elle tremblait de toutes ses forces, Sidney entendit une personne entrant dans les coulisses. Elle eut envie d'ouvrir la bouche et de dire "Allez-vous en !" mais lorqu'elle leva les yeux afin de regarder qui était cette personne, son visage s'assombrit de plus belle, et ses larmes coulèrent à flot. Avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, ses bras l'entourèrent et elle fut étonnée pendant un court instant. Cependant, sa colère revint aussi vite qu'elle avait disparue, ses larmes reprenant leur cours... Pardonne-moi... Comment osait-il dire cela après ce qu'il venait de faire. Là, sa rage epxlosa d'un coups. Elle posa ses mains sur le torse de Jesse afin de le repousser même si elle savait qu'il était bien plus fort qu'elle.

- Comment peux-tu ?! Comment oses-tu seulement ?! Je n'ai cessé de penser à toi depuis que je t'ai vue, tes pensées ne sont pas contradictoire à cette situation ! Je ne pensais qu'à toi, je ne voyais que toi, et cela même si on vient de se rencontrer ! Et après, je finis par avoir des doutes à cause de ton rôle puis... Avec cette fille ! Après toute ton histoire d'éducateur ! Comment as-tu osé me manipuler, jouer avec moi... Et surtout...

Elle avait crié pendant tout le début mais vers la fin, sa voix sembla s'éteindre tandis qu'elle continuait à essayer d'échapper à son étreinte.

- Pourquoi ?

Ses larmes reprirent encore plus fort sur ce dernier mot. Elle se sentait blessée. Oui, elle venait de le rencontrer. Non, ce n'était pas une amourette. Oui, elle était déjà dingue de lui. Non, ca ne passerait pas. Sidney sentait les mots se bousculer dans sa tête mais elle ne pouvait s'empêcher d'être touchée par l'air et les larmes de Jesse, mais elle ne pouvai tpas non plus se résigner à le pardonner maintenant.

- Serais-tu comme certains hommes ? Tu choisis une victime puis tu t'amuses à lui faire du mal et à ensuite revenir ?

Sidney eut un bref sanglot, après lequel elle se reprit.

Elle tenta de le repousser, cela n'étonna pas Jesse. Il savait que les choses n'étaient pas simples, qu'elles ne le seraient jamais si il la voulait elle. Pourquoi est ce que... les choses qu'elle lui dit le mirent dans un état pareil ? Pourquoi est ce que soudainement son coeur se mit à battre plus fort ? Pourquoi est ce qu'un sourire stupide tenta de se frayer un chemin sur ses lèvres ? Chose qu'il ne fit pas. Sourire maintenant l'aurait d'autant plus énervée. Elle pensait à lui, de manière obsessionnel, et qu'il trouvait bizarrement extrêmement romantique. Elle pensait à lui, comme lui avait pensé à elle. C'était incroyable de voir que ces choses la ne se contrôlaient réellement pas. Le coup de foudre ? Était ce ainsi que l'on décrivait une telle réaction ? Elle le repoussa plus fort, il s'écarta à contre coeur. La regarda. Elle lui était précieuse, même s'il ne pouvait se l'expliquer. Mais il ne voulait pas qu'elle ai une mauvaise image de lui. Alors il la regardait, impuissant face à sa colère. Il en était responsable, il l'assumait, mais en souffrait. Autant d'émotion en une fois était intolérable, mais il l'assumait. Il le devait.

- Je suis le genre d'homme qui est totalement perdu lorsque les choses ne sont plus sous son contrôle...

Il prit plusieurs inspiration, se pinça l'arrête du nez et ferma les yeux brièvement.

- Je suis dans le même état que toi... A cela près que maintenant je suis bourré.

Les effets néfastes de l'alcool commençaient à se dissiper grâce à son pouvoir. DIeu merci...

-... Je ne sais pas pourquoi j'ai embrassé cette fille, Jenny Meyer, cette garce. Mais sache que je ne pensais pas à elle. Les effets de l'alcool que j'avais ingugité étaient trop... réaliste, sa dernière phrase fut dite dans un souffle. Je croyais être avec toi...

Est-ce que quelqu’un avait entendu ce qu’elle avait dit avant qu’elle ne soit rejointe par l’homme qu’elle avait convoité tout a l’heure ? Car il lui semblait que ce n’était pas de lui-même qu’il était venu. Mais ce n’était qu’une impression. A vrai dire, Lauryn était flattée qu’il l’ait remarqué dans toute la foule de filles qui se trouvaient dans la pièce. Elle était contente aussi, mais ça elle ne le montrait pas. Et en tout cas, il avait bien supposé qu’elle était triste, donc il l’avait regardée plus en détail. Il lui proposa un verre. Elle en avait déjà bu plein, et elle tenait encore la coupe de champagne dans sa main droite mais elle hocha quand même la tête timidement, sans proférer une parole. Elle aurait bien voulu lui dire que ce n’était pas la peine, qu’elle n’avait besoin de rien mais c’était comme si ces paroles étaient restées coincées dans sa gorge. Puis, elle essaya enfin de paraître naturelle, plus extrovertie et lui sourit. Pas un sourire aguicheur, mais plutôt un qui sonnait comme un « Merci d’être venu me voir et de m’avoir parlé ». De plus près, il semblait un peu plus âgé qu’elle mais ça ne la gênait pas tellement finalement. Elle ne se détendit que plus tard, un deuxième vers dans l’autre main. Lentement, elle reposa celui plein de champagne sur le comptoir. L’autre, remplie d’un fon de cidre –elle n’avait pas voulu une autre boisson plus alcoolisée. Elle se prépara à la boire quand elle réalisa qu’elle n’avait pas encore adressé une parole à son interlocuteur. Comme elle était plus à l’aise à présent, elle le remercia avec ardeur. Puis, lui jetant un regard sous ses longs cils maquillés, elle s’adossa au bar.

- Et bien… Mr… Êtes-vous simplement venu pour me tenir compagnie ?

C’était une question un peu bizarre, non ? Pourtant Lauryn était satisfaite de l’avoir posée, comme ça, ils mettraient les points sur les i dès le début de la conversation. Si il lui disait bien évidemment la vérité. Mais elle ne savait pas trop non plus si elle voulait le savoir tout de suite. Elle tenait surtout à s’amuser un peu avant de repartir. En le quittant des yeux, elle aperçut un énorme gâteau rose installé sur un buffet un peu plus loin, et elle se dit que l’organisatrice de cette fête avait dû se surpasser. Elle prit une gorgée de sa boisson puis revint à l’homme qui continuait de la regarder. Ce n’était pas poli de penser un gâteau alors qu’ils étaient tous les deux, bien qu’elle ne le connaisse pas encore bien. D’un seul coup d’œil de ses yeux bleu azur, elle le détailla de pied en cap : cheveux bruns foncés, yeux d’une couleur assez bizarre, qui tirait entre le bleu et le vert, corpulence moyenne. Assez classe quoi.

- Je m’appelle Lauryn. Et vous vous devez être… Non, je ne peux pas savoir. Mais, cela vous gênerait t-il de danser une petite minute avec moi ? Vous pourriez me raconter qui vus êtes plus en détail.

Sans trop attendre sa réponse, elle l’entraîna sur la piste de danse, veillant bien à ne pas refaire comme la chanson précédente. Il n’avait cependant pas beaucoup l’air de quelqu’un qui aime danser et elle n’insista pas trop. Elle cherchait juste à s’amuser, pas à embêter ceux qui venaient vers elle. Enfin, elle jeta un coup d’œil circulaire à la salle. Il n’y avait plus grand monde qui dansait, beaucoup de jeunes se trouvaient au bar, et un couple s’embrassait sur la piste. Lauryn ne voulait pas se faire passer pour une adolescente en mal d’amour, mais la vue de tous ces hommes et ces femmes lui tiraillait le cœur, au point qu’elle voulait de plus en plus trouver quelqu’un qui comblerait son vide. Et peut-être qu’il se trouvait juste devant elle. Mais ça, elle n’en était pas sûre. Rien qu’en regardant le physique du brun, elle présumait que ce devait être un dragueur né, même si elle espérait qu’il n’en était rien. Et seul le destin pourrait le lui dire… Et lui.

La voix de Jesse l'apaisait doucement, ses mots semblaient la caresser tandis qu'elle s'entourait de ses propres bras, comme si elle essayait de contenir sa rage et sa tristesse. Ses larmes séchèrent peu à peu car Sidney commençait à reprendre une certaine sérénité, cette attitude lui faisant penser à sa cousine Line, celle-ci toujours calme et posée tandis que Sidney avait tendance à être surexcitée et à parler sans cesse. La jeune Bridge se colla à nouveau contre le mur, évitant de regarder l'homme qui se tenait devant elle, s'expliquant. Mais ce fut ses derniers mots qui provoquèrent comme une flèche dans son cœur. "Je croyais être avec toi...". Il ne le pensait quand même pas ?! Intriguée, Sidney leva la tête vers lui, enfonçant ses yeux bruns dans les siens, sondant son esprit grâce à son don, l'ayant une nouvelle fois oublié dernièrement à cause des événements. Elle chercha à savoir si il disait la vérité... Ses pensées la touchèrent à nouveau tandis qu'elle se demandait si elle pouvait faire confiance au contenu d'un cerveau ? Après tout, il savait son don et pouvait très bien manipuler ses pensées afin que Sidney croit ce qu'il voulait qu'elle croit. Elle dégurgita un bon coup en devinant une chose... Jesse Smith ne lui mentirait pas. Tous deux avaient subit ce qu'on appelait le coup de foudre, c'était certainement la chose qui ne pouvait arriver qu'une fois dans votre vie tellement c'est fort, cependant, Sidney était encore fort jeune mais elle était déjà en train de le vivre, et Jesse, lui assez âgé pour le vivre. Sidney soupira un bref instant, à la fois parce qu'elle avait retrouvé son calme et aussi parce qu'elle était soulagée. Néanmoins, l'image de Jenny continuait d'envahir son esprit, celle-ci lui ricanant au nez avec cette phrase aux lèvres "Bien fait pour toi ! La meilleure a gagné...". Sa gorge se noua à nouveau mais le regard de Jesse fit fondre rapidement ce malaise.
La jeune Bridge fit un pas vers lui, hésita un court instant puis se ramena contre son torse, humant son parfum, ayant toujours adoré l'odeur des hommes, celle de Jesse étant particulièrement délicieuse. Sidney attendit qu'il réagit, espèrant qu'il savait qu'elle lui donnait une chance de se faire pardonner. Heureusement que la jeune Bridge n'était pas très susceptible, par contre, une qu'elle ne raterait pas, ce serait Jenny Meyer. Maudit soit elle... Sidney voulut lui demander de retourner boire un verre, mais avant cela, elle avait envie qu'elle le serre dans ses bras, au contraire de trois ou quatre minutes auparavant. Comment aurait-elle pu ne pas lui pardonner aussi rapidement ? Comment aurait-elle pu alors qu'elle avait ce qu'elle désirait ? Jesse avait mis cela sur le compte de l'alcool mais elle ne pouvait s'empêcher de le comprendre et de fermer à moitié les yeux sur ce qui venait de se passer.

La jeune fille face à lui l'intriguait, en quelque sorte. Il avait passé des années à affiner ses techniques de séduction, ses pièges, mais pour cela, il lui était nécessaire de comprendre les proies, les femmes. Et il tirait un certain orgueil, se serait vanté s'il avait eu quelqu'un auprès de qui le faire, de sa maîtrise, dans cet art aussi. En y réfléchissant bien, il était passé maître dans tous les domaines concernant de près ou de loin la gente féminine. Cela était nécessaire. Il ne pouvait se permettre de se passer de cette unique distraction.. Il verrouilla une fois de plus ses pensées, et se demanda un instant si la compagnie de la blonde lui était vraiment favorable, voilà deux fois en quelques minutes qu'il perdait le contrôle de son esprit, alors qu'il avait appris à ne penser à rien, la plupart du temps, et encore moins à l'époque où il était.. humain. Faible et vulnérable s'entend.

La jeune fille face à lui, donc, était étrange, elle ne ressemblait à aucune autre qu'il avait pu rencontrer auparavant. Certes, il y avait des ressemblances, il y en avait toujours : une sorte de façade fausse, mais facilement déchiffrable, une timidité, pour la plupart, qu'elles tentaient toujours de masquer, et de la fragilité. Le sourire qui éclaira son visage, pour le moins charmant, interrompit le fil de ses réflexions, et le rassura sur son choix. Fragile peut-être, mais néanmoins terriblement attirante.

Un mouvement attira son attention près du bar et il constata que Sidney, seule - ainsi, son collègue l'avait abandonnée - trépignait, fixant d'un regard meurtrier un couple enlacé au milieu de la piste. Plissant les yeux, il découvrit l'identité des deux danseurs. La beauté brune provocante qu'il avait déjà remarquée, et qui apparemment, avait déjà pas mal d'expérience derrière elle. Il en aurait même été admiratif si lui-même n'en savait pas bien davantage sur les ficelles du Jeu ultime. Jesse, contre elle, semblait complètement perdu, et Ethan se dit qu'il ne méritait pas pareille créature s'il ne savait en profiter. Leurs baisers furent moins osés qu'ils auraient dû, et Ethan leva les yeux au ciel. Quel gâchis. N'empêche qu'il n'oublierait pas cette nuit, et qu'il ne laisserait jamais oublier ses déboires à Jesse Smith. Finalement, la tentatrice était plus douée, plus intéressante que ce à quoi il se serait attendu.

La voix de la jeune femme près de lui capta son attention, et il s'approcha pour entendre ses paroles. Puis, la musique étant trop fort pour qu'elle entende le murmure de sa voix, il se pencha vers son oreille.

- Entre autres ma foi... Mais vous tenir compagnie est déjà en soi un plaisir indicible. Je ne me risquerais pas encore à espérer davantage.

Ethan s'éloigna un peu afin de lui adresser un léger sourire, qu'il se força à rendre un peu hésitant. Il avait comme l'impression que c'était l'attitude à adopter avec elle. Comme toujours, son regard était perçant, il la fixait droit dans les yeux sans paraître en éprouver aucune gêne. En réalité, il ne pensait même pas que ce pusse être malpoli. Le regard de sa future conquête s'égara sur le gâteau, et il eut un rictus amusé. Si elle était gourmande, elle serait servie, pensa-t-il perversement. Puis après lui avoir révélé son identité, elle l'entraîna sur la piste, et il se laissa faire doucement. Il acceptait de perdre le contrôle quelques instants si cela lui permettait d'atteindre son objectif. Elle redevint cependant hésitante, et il prit les devants, l'attirant à lui, tout en veillant à ne pas être trop brutal. Sans suivre le rythme de la chanson, il la fit tourner un instant, respirant l'odeur fruitée de son parfum.

- Lauryn, lâcha-t-il dans un souffle à son oreille, comme si les mots étaient des caresses. Beau prénom. Je me nomme Ethan, Ethan Wade.

Le corps de Sidney vint de poster contre le sien. Il fut un instant ébahit. Surprit de cette soudaine spontanéité. Il n'avait pas prévu que la bataille serait si vite gagné, qu'elle le pardonnerait aussi vite. Car c'était bien cela n'est ce pas ? Elle le pardonnait. En tout les cas c'est ce que tentait de se persuadé Jesse. Aussi à cette instant, alors qu'elle se colla contre son torse et huma son odeur boisée, il sentit que ce pouvait être possible enfin de compte. Après tout pourquoi pas. N'était il jamais arrivé auparavant qu'un élève et un éducateur se laissent aller à ce genre de relation -que pas mal ici considérerait de malsaine. Après tout, c'était hors de notre contrôle. Les sentiments... N'est ce pas. EN est il d'une homme qui serait capable d'aller à l'encontre de ce qu'il ressent. EN tout les cas, si c'était possible, Jesse Smith n'était pas cet homme. C'est pourquoi il enroula ses bras autour du corps de SIdney. Leur entreinte fut alors plus proche qu'elle n'aurait du l'être. Mais l'éducateur décida que pour une fois, il pouvait se comporter comme un homme. Un simple homme qui vient de découvrir une nouvelle raison de vivre et qui est décidé à ne pas la laisser s'échapper ou d'abandonner. Oui, Jesse était maintenant quasiment certain qu'il pourrait se battre pour Sidney Bridge. Pour pouvoir la garder à ses cotés, pour qu'elle soit à lui.

- Nous y arriverons...

Une prière, une promesse, une certitude. De ces lèvres sortait la seul vérité dont il avait besoin. La seule chose qui lui ferait abandonner le combat qu'il avait décidé de mener est le but de ce combat elle même. Si la jeune élève ne voulait finalement pas de lui -ce dont il doutait- il arrêterait. Quitterait l'école et ne l'importunerait plus. C'était étrange de voir qu'en si peu de temps elle avait pris une place disproportionnée dans son existence. Il n'aimait en général pas ce compliquer la vie. Peut être était ce une épreuve pour qu'il revoie ses priorités. Pour qu'il finisse par comprendre qu'il n'y avait pas que des mauvaises choses dans ce monde. Et que cette école ne serait pas un refuge éternel, que même entre ses murs il pouvait souffrir. Que rien n'était acquis aussi. Car jusqu'à présent il avait été persuadé qu'il ne manquait de rien, et surtout pas d'une femme à ses cotés. Il s'était lourdement trompé. Et maintenant ? Que lui restait il à faire ? Pour le moment, il décida qu'il pouvait juste se posait, ne plus penser à rien, et savourer l'instant présent.

Carpe Diem...

Alors qu'elle sentait les bras de Jesse qui l'entouraient, lui donnant cette agréable sensation d'être en sécurité et que rien ne pouvait l'arriver là où elle se trouvait. Sidney accueillit l'étonnement de Jesse avec une petite mimique amusée. En effet, il était surpris de voir que la jeune femme s'abandonnait à lui si rapidement après ce qui venait de se passer... Sidney écouta attentivement ses pensées, celles-ci faisant battre son coeur encore plus vite, il lui semblait résonner dans sa poitrine. Sidney entendit les paroles et Jesse et une fois de plus, eut l'impression de posséder des ailes... Elle se sentait réjouie, heureuse, elle avait envie de sourire bêtement, mais surtout, d'embrasser Jesse. Ses lèvres qui l'appellaient, son corps et son visage, Sidney ne pouvait s'empêcher de ressentir la sensation de fondre en y pensant. Les pensées suivantes de l'éducateur lui parvinrent une nouvelle fois, parlant des solutions pour son avenir avec la jeune Bridge... Sidney s'écarta de lui un instant pour le regarder droit dans les yeux. Il se voyait déjà avec elle ? Elle le regarda avec étonnement puis ce qui suivit arriva par pur instinct...
Sidney saisit son visage entre ses deux mains pour après se dresser sur la pointe des pieds, pas aussi grande que lui malgré ses talons, approcha son visage du sien, ses lèvres à quelques centimètres des siennes, respirant son haleine fraîche, sa bouche entrouverte, Sidney fit courir un doigt sur son menton, laissant Jesse dans l'attente puis posa ses lèvres sur les siennes, au début doux mais après devenant plus passioné, montrant le désir ardent qui la possédait depuis qu'elle l'avait apercu. La jeune Bridge continua de l'embrasser et tandis que sa main restait sur sa joue, l'autre était sur sa nuque, son corps se serrant contre lui, dans l'attente d'une réponse, espèrant qu'il ne la repousserait pas. Dès qu'elle l'avait vu, elle avait attendu ce moment.
Le coup de foudre.
Une chose extrêmement compliqué et à la fois simple. Vous ne vous sentez plus, vous ne comprenez pas ce qui se passe, vous savez que cette personne est devenue cruciale pour vous, il n'y a certainement qu'une seule chose que vous désire : être avec cette personne. Que se passerait-il si Jesse la repoussait, ne voulait pas d'elle ? Déchirement...

Jesse se perdit dans la profondeur du regard de la jolie brune qu'il tenait dans les bras. Il refusait de la nommer telle qu'elle était au niveau social de l'école, cela le stoppait net, et il voulut que ce moment continu. Sans qu'il puisse comprendre pourquoi, il ne voulait pas partir, il refusait l'idée de s'éloigner d'elle -pour le moment. Alors, lorsqu'il vit cette lueur de détermination dans les yeux de Sidney, il ne recula pas. Lorsqu'elle prit son visage entre ses mains si douces, son coeur eu un raté, mais il ne bougea pas. Il était pétrifié, en attente. Une attente qui ne dura pas d'ailleurs, déjà les lèvres de la jeune femme était sur les siennes, dans un baiser hésitant. Mais très vite cela devint passionné, et Jesse ne put faire autrement que répondre à cette caresse. Il l'avait souhaité, il l'avait voulu. Et maintenant qu'il l'avait, il savait que plus rien ne serait aussi simple. Qu'il devra bientôt se battre pour une chose qu'il avait pensé ne jamais avoir besoin. Quelqu'un a aimer.

Jamais au grand, jamais, Jesse n'avait ressenti cette envie d'appartenir à quelqu'un. De se pavaner sous un regard si doux et remplie de tendresses. De se laissait aller dans la quiétude d'un instant unique, ou d'embraser ses sens avec un simple baiser. Comme maintenant. Non, jamais Jesse n'avait eu le besoin d'éprouver un quelqu'onc sentiment d'amour. Car c'était bien cela n'est ce pas ? De l'amour. Le coup de foudre, il n'y avait pas réellement cru, et soudain il pensa ironiquement que c'était le genre de chose auquel on croyait lorsque l'on le vivait. SInon, ce n'était que la représentation utopique d'une envie commune à tous. Trouver son âme soeur en partageant un simple regard. Rien d'autre, qu'un simple regard. Ou alors un mot. Une voix, une caresse. Comment expliquer cette sensation si étrange et soudaine ? Qui tiraille l'âme, le coeur, le corps. On ne le pouvait pas... Jusqu'à ce que la réalité revienne au galop.

Soudain, sans prévenir, Jesse se dégagea de Sidney, dans un geste brusque. Comment être sur et certain que c'était de l'amour, lorsqu'on ne connaissait pas ce que c'était ? Comment être sur que ce n'était pas une erreur ? COmment pouvait il croire que la femme de sa vie est une élève ? Une élève... Comment a-t-il pu être aussi facilement berné ? C'était le fantasme de toutes les élèves n'est ce pas. Mettre un éducateur dans leur lit, sur leur tableau de chasse. Après tout, elles étaient toutes capables de faire jouer leur charmes pour obtenir ce qu'elle convoite. Et puis, devenir la petite amie d'un éducateur ouvrait des portes à tant de possibilités. Alors, soudain, lorsqu'il réalisa qu'il ne s'agissait pas de Jesse et Sidney mais d'un éducateur et d'une élève, une relation impossible et malsaine, le visage de Jesse se durcit. A l'instar de l'élève plus tôt, il la fouroya d'un regard blessé. Comment être sur qu'elle ne l'utilisait pas pour arriver à ses fins quelqu'elles soient.

- Qu'est ce que tu veux de moi ?

Sidney se sentait enflammée par un feu, celui du désir, de l'amour, de la soif d'avoir Jesse, ... Elle sentait que son cœur tambourinait dans sa poitrine tandis que ses lèvres se joignaient à celles de l'éducateur dans une union parfaite. Mais tout cela s'évapora en un instant, Sidney se retrouva poussée brutalement contre le mur, néanmoins, elle ne laissa pas échapper un petit gémissement de douleur comme une faible fillette, plutôt un hoquet de surprise face à ce changement de situation. Ses yeux chocolats fixèrent Jesse avec une lueur d'incrédulité, cherchant à comprendre, à savoir pourquoi il la repoussait ainsi... Pendant un instant, elle sentit la déception et le désespoir qui l'atteignait mais ses pensées lui parvinrent et elle essaya de se détendre afin que la situation entre eux deux soit bien claire. Sidney resta bien contre le mur, ne voulant pas se faire passer pour la grosse allumeuse qui jouait de son charme pour l'avoir à elle. La jeune Bridge respira profondément avant de se lancer...

- Ce que je veux de toi ? A vrai dire, je ne veux rien de toi, je ne t'oblige à rien même si j'en désire pas moins. En réalité, Jesse Smith, dès que je t'ai vu, je ne me suis plus sentie.

Elle avait commencé sur le ton poli mais se rendit vite compte qu'elle était trop en alerte pour pouvoir continuer, Sidney enfonça ses yeux dans les siens, brillants de déception, elle se mit à parler d'une voix qui se brisait.

- Jesse ! Pourquoi venir me rechercher dans ces coulisses puis réagir ainsi ?! Je suis désolée de compliquer tant les choses, désolée de n'être qu'une élève, désolée d'être tant attirée par toi et de ressentir déjà de l'amour à ton égard ! Si tu savais... Je ne pense qu'à toi depuis notre rencontre, je ne vois que toi ! Et je sais que j'ai l'apparence d'une grosse allumeuse qui ne cherche que à mettre des adultes dans son lit mais...

La jeune femme fit plusieurs pas vers lui pour se retrouver à nouveau juste devant lui, la tête levée vers son visage, sa main saisissant la sienne comme si elle voulait le garder auprès de lui, qu'il ne parte pas.

- Je ne suis pas de ces filles. Jesse, j'ai le coup de foudre pour toi.

Il n'arrivait plus à avoir une pensée cohérente. Toutes les barrières qu'il avait forgé autour de lui s'effondraient au fur et à mesure que ses mots s'envolaient vers lui. Il ne savait plus qui il était. Ce qu'il était. Ce qu'il devait croire, ou même si il pouvait y avoir une vérité sous ses mots si pures à entendre. Il n'arrivait pas à lui en vouloir, pourtant il essayait de toutes ses forces. Ce pourrait être tellement plus simple s'il était capable de la détester, de la haïr. S'il pouvait être un de ces types sans coeurs et sans règles qui sautent sur tout ce qui passe sans se préoccuper des conséquences. S'il pouvait être libre, totalement. Si il n'avait pas ce principe de toujours obéir aux règles. Il avait l'impression que c'était une punition. Pourquoi ? Peut être parce qu'il ne profitait pas assez de la vie que l'on lui offrait. Peut être parce qu'il se préoccupait plus des autres que de lui, parce qu'il était ce que les gens lui demandait d'être. Parce qu'il pensait n'avoir besoin de rien d'autre. Alors il lui avait envoyé cette fille. Ironie de la chose, les filles étaient toujours à un moment ou un autre, un obstacle. Elles représentaient un choix, un dilemme. Alors, deux choix s'offraient à Jesse. Accepter ses sentiments, et perdre toutes certitudes, sauf celle de l'aimer. Ou alors la laisser partir, et souffrir, mais garder un certain équilibre qui pourrait le faire tenir jusqu'à la fin de sa vie sans trop d'encombres. Sans coeur. S'il décidait de la laisser partir, s'il décidait qu'ils ne pouvaient être ensembles, et qu'il valait mieux qu'elle cherche un mec de son âge, c'est lui qui ne se relèverait pas. Rien que le fait de l'imaginer dans les bras d'un autre lui donnait la nausé. Non, il ne pouvait l'accepter. Alors son choix était déjà fait. Il le fut des lors qu'il avait croisé son regard la première fois, et qu'elle tomba sous son charme. Il ne savait pas ce qu'elle lui trouvait. Ne voulait pas vraiment savoir en fait. Pas encore. Il y avait une dernière chose qui faisait obstacle. La confiance.

- Cela ne sera pas facile, Sidney. Tu devrais peut être ne pas trop t'accrocher.

Parce que je ne pouvais avoir confiance en elle aussi facilement. Parce que je n'étais pas de ce genre à se jeter corps et âme dans une relation qui débutait par un simple coup de foudre. Partagé certes, mais tout de même rapide, trop rapide. C'était une chose que l'on ne contrôlait pas, et il détestait cela. Il aimait comprendre ce qu'il se passait et avait peur de ce qui échappait à son contrôle. C'était le lot de toutes personnes vivantes. Mais lui, il ne pouvait y arriver ainsi. Il faudrait du temps. Et même alors, il aurait toujours un doute. Bien que Sidney lui ai affirmé... L'aimer. Etait ce réellement le mot qu'elle avait prononcé. Je m'en souvenais alors, en pris seulement confiance maintenant. Ses mots tournaient en boucle dans ma tête, je tentais de leur donner un sens. Avait elle réellement avouée être déjà amoureuse de moi ? Etait ce possible seulement ? Je ne savais pas. AUtre chose, je ne savais pas si je ressentais la même chose. Mes sentiments étaient trop changeant pour que je puisse les comprendre. Alors je restais juste la, à la dévisageait, tentant de comprendre. La seule chose qui me retenait de la prendre dans mes bras, encore, était ce manque évident de confiance en elle....

Le doute et la crainte se bousculaient en Jesse Smith, tout cela se répercutant en Sidney, comme d'habitude à l'écoute. Il avait peur de Sidney d'un certain côté, c'est vrai que pour lui, ca ne devait pas être facile de se fier ainsi à elle, quand même fort jeune par rapport à lui, déjà un adulte mais qui n'avait pas encore trouver son âme soeur. Sidney avait envie de le rassurer, de le réconforter néanmoins, elle craignait que l'homme qui se tenait face à elle ne le rejette alors elle garda ses distances. Alors qu'elle continuait de connaître les pensées de son interlocuteur, Sidney se rendit soudainement compte d'une chose lorsque sa vue se brouilla légérement : elle n'avait cessé d'utiliser son don. Cela lui étant fortement déconseillée, elle se souvint une nouvelle fois des paroles de sa mère, Eleanor : "Sidney ! Tu vas finir par te blesser ! Ton esprit ne peut résister à de tels efforts ! Tu finiras par le torturer et après, on sera obligé de te soigner... Tu ne te rends pas compte de l'étendue d'un don ! Ils sont si puissants, tous. Et toi, tu l'utilises à tort et à travers ! Sidney, par pitié, vas aux cours et essaye d'apprendre à le contrôler !". Comme d'habitude, tout s'était fini en dispute et la jeune Bridge avait quitté sa mère dans un brusque élan de haine.
Son don... Sidney sentit la nausée qui lui montait à la gorge, son coeur tambourinant dans sa tête comme un éco, son teint devenant livide, elle sentit le sol tourner sous ses pieds, les paroles de Jesse lui semblant lointaine ainsi que ses pensées qui ne cessaient de l'envahir. Des mots semblaient résonner plus fort que d'autres... Confiance. Amoureuse. Rapide. Coup de foudre. Possible. La même chose. Ils tournoyaient dans sa tête incontrôlable.
Sidney avait toujours la main de Jesse dans la sienne, sa prise s'affaiblit, ses forces la quittant tandis qu'elles lâchaient ses paroles dans un souffle.

- La confiance viendra avec... Le temps.

Pourquoi avait-elle abusé ainsi ? Jamais elle n'avait fait attention à son exagéraiton à ce propos, elle en ressentait parfois les conséquences, mais cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait de crise à cause de son don, et c'est à ce moment précis que sa crise se manifesta. Ce moment où Jesse était à ses côtés, réfléchissant pour leur relation et elle, voilà qu'elle était au bord de l'évanouissement, elle ne se sentait plus, elle faisait de son mieux pour continuer à rester sur ses jambes mais c'était trop difficile... Sidney sentait que un voile noir l'enveloppait, sans qu'elle puisse l'empêcher. Elle tangua, continua de murmurer des paroles incompréhensibles à Jesse.

- On y arrivera... Ne perds pas espoir... Je te promets de pas te faire du mal... Je suis si désolée de...

Sidney ne termina pas sa phrase, trop mal pour qu'elle continue.

C’était une sensation très étrange de se retrouver dans les bras de quelqu’un que l’on connaissait à peine. Lauryn l’éprouvait peut-être à se moment là, mais cela ne la dérangeait pas. Certes, le jeune homme n’était pas son idéal, mais il ne s’agissait que d’une soirée, et elle n’en éprouvait aucun remords. Elle se laissa aller, tournoya avec lui, s’accrochait comme elle pouvait, mais ne se sentait pas très à l’aise. Par-dessus son épaule, elle jeta un coup d’œil circulaire à la salle, sans rien voir, les yeux brouillés. La jeune fille revint pourtant au moment présent : il ne fallait pas qu’elle gâche cette soirée à cause de son romantisme aigu. Elle sourit pour se réconforter. Et enfin, elle posa son regard sur un couple à l’autre bout de la salle qui se regardait les yeux dans les yeux. Même d’où elle était, Lauryn voyait des étincelles dans leurs regards, et sans trop savoir pourquoi, elle était contente pour eux. Lentement, elle se détacha d’Ethan, lui-même la regardant dans les yeux. Il y avait dans son regard, quelque chose de persuasif, d’envoûtant et même de mystérieux. Lauryn les fixa pendant un petit moment, puis se détourna. Soudainement, mais avec une infinie douceur, elle posa sa main sur son visage. Le contact du froid de ses doigts sur sa peau chaude la fit frissonner et elle la retira, se secouant la tête en espérant ne pas avoir précipité les choses. Peut-être n’était t-elle pas faite pour l’amour qu’on lui offrait. Et sa seule solution était la fuite.

C’était peu être trop précipité, mais elle partit quand même, laissant son compagnon seul sur la piste. La jeune blonde se précipita dans un coin éloigné, sombre. Elle ne voulait pas être seule, mais elle ne voulait pas être accompagnée non plus. C’était sûrement un cruel dilemme mais elle faisait comme si elle ne voulait pas s’en occuper. Des couples se forment, d’autres se défont. Des gens aiment, d’autres détestent. La joie pouvait disparaître, la peur pouvait apparaître comme ça. Des gens se relèvent, d’autres tombent. Et Lauryn était sûrement dans ce cas là, bien qu’elle souhaitait se relever et prouver qu’elle n’était pas ce qu’elle montrait. Pour l’instant, évidemment pas. Réussirait-elle à le faire seule ? Où aurait-elle besoin de quelqu’un ? Et de qui ?

Après réflexion, elle prit son courage à deux mains, et revint vers la piste de danse, espérant le revoir encore une fois. Malheureusement, elle ne le vit pas. Il devait sûrement être parti chercher quelqu’un d’autre avec qui passer sa soirée, préférant celles qui n’avaient peur de rien, les farouches. Lauryn, elle, elle était triste, frêle. Oh, non, la jeune fille ne pouvait pas… Elle tourna la tête vers le couple qu’elle avait aperçut tout à l’heure. Ils se trouvaient dans la même position, les yeux dans les yeux, et parlaient avec ferveur. Néanmoins, à un moment, le garçon repoussa la fille. Comme un siège état libre près d’elle, elle s’assit, fixant ses doigts qu’elle tortilla entre eux. La tête baissée, elle ne pouvait voir se qui se passait devant elle, ce qui lui permettrait d’être surprise quand elle relèverai les yeux. Lentement, elle croisa ses jambes sous la chaise, puis réfléchit. Ce n’était pas son passe temps favori, mais ces temps-ci, elle passait beaucoup de temps à se triturer la tête en essayant de répondre aux questions qu’elle se posait. C’était difficile, mais elle savait qu’elle survivrait. Elle releva sa main, retroussa la manche de sa robe et contempla son bras mis à nu. Elle le caressa doucement de ses longs doigts, puis remit une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille.

* Faut-il toujours obéir à ce que nous dit notre cœur ? *

Lauryn passa son doigt sur sa joue pour enlever la larme humide sous son index. Oh oui, ce n’était pas facile d’avouer que l’on a peur. Une main alors se posa sur son épaule, mais elle ne releva tout de même pas la tête. Celui qui s’était approché d(elle se lasserai au bout d’un moment, sauf si il l’aidait à se relever.

Jesse ne savait pas si il avait choisi les bons mots. Non, il ne voulait pas que tout parte en vrille, il ne voulait pas perdre son boulot, et il ne voulait pas non plus blesser Sidney. Le problème, c'est que de ces trois options, il ne savait pas laquelle il redoutait le plus. Il observait la jeune élève, et son coeur fit un bond dans sa poitrine. Il l'ignora, mais n'arrivait pas à arrêter les battements de sa vie, qui se faisaient de plus en plus frénétique. Il ne pouvait rien y faire. C'est alors que SIdney changea d'attitude. Instantanément, Jesse se fit moins troublée pour devenir inquiet. La jeune femme était pâle, elle n'allait pas bien du tout. Ses paroles semblaient sortir difficilement de sa bouche. Jesse resta figé un instant, sans savoir s'il devait intervenir, l'aider, ou pas. Alors, il prit conscience qu'elle tentait de le rassurer. Elle répondait a ses interrogations. Aux pensées qu'il avait eu quelques instant plus tôt. Il l'écoutait, tenter de déchiffrer ses paroles. Mais elle était trop faible, et il se trouvait très égoïste de la laisser dans cette état. Il s'approcha d'elle, sans hésitation, et la soutins. Alors, elle ne finit pas sa phrase, et bien qu'il aurait voulu savoir de quoi elle s'excusait, il ne lui demanda pas. Il ne voulait pas la pousser plus loin dans ses limites. Pas de doutes quand au fait que c'était le don de la jeune fille qui l'avait affaiblie. Jesse ne savait pas ce qu'elle valait, ni jusqu'où elle pouvait aller. Mais apparemment, cette fois, elle avait atteint ses limites. Il la prit dans ses bras et embrassa son front.

- Accroches toi, Sidney, ca va aller.

Il partie à travers la salle. Elle était mal en point, et il pensait qu'elle pouvait tomber dans les pommes d'une minutes à l'autre. Il courut alors. Il passa entre les élèves, qui se retournaient sur son passage. Il les trouvait trop curieux à son gout. Il les foudroyait du regard lorsqu'ils s'approchaient pour voir ce qu'il se passait. En général, face à l'éducateur, ils arrêtaient net, et retournaient à leur occupations. Aussi, plusieurs d'entre eux retourna sur la piste. Il s'approcha du bar et demanda un verre d'eau et la glace au barman. Ce dernier offrit de l'aider en les lui apportant au dehors. Jesse acquiesça simplement. Il se dirigea alors vers la sortie. Lorsqu'il fut hors de la salle, il se rendit compte que son souffle était roc, fort. La musique était moins assourdissante, et il pouvait entendre les respirations de SIdney. Il la déposa contre le mur et lui tendis le verre d'eau avant de passer de la glace sur son front. Il se tourna vers le barman.

- Merci beaucoup... Tu peux y retourner maintenant.

Et il partit. Jesse tourna toute son attention sur la jeune fille. Il caressa sa joue, et souris tristement. Il allait la faire souffrir. Il le savait. Et cela l'effrayait. Mais pour le moment, il sentait qu'il devait s'occuper d'elle. Il lui murmura alors d'un ton caressant :

- Sidney, tu m'entends ? COmment tu te sens ?

Tout ce qui arriva par la suite semblait flou, comme irréel. Sidney hésitait même à savoir si cela s'était vraiment passé. Jesse l'avait-il vraiment pris dans ses bras et déposer un tendre baiser sur son front ? L'avait-il réellement porté jusque dehors afin de prendre soin d'elle ? En fait, si c'était un rêve, c'était un beau. Que pouvait-elle désirer de plus que Jesse qui prend soin d'elle ? Sidney cessa de réfléchir, trop affaiblie pour le faire, n'entendant plus rien des pensées de celui qu'elle désirait tant. Le verre d'eau lui fit du bien, la rafraîchissant et lui donnant une sorte de claque, le voile noir qui la recouvrait s'en alla, les nausées s'apaisèrent, et le maux de tête s'arrêta pour laisser place aux battements de son cœur, toujours aussi fort face à l'homme qui lui faisait face. Lorsqu'il lui caressa la joue, elle se sentit encore mieux, son visage reprenant des couleurs, elle répondit à son sourire mais ne put s'empêcher de remarquer que le sien semblait triste. Pourquoi ? Pour une fois, elle devrait arrêter de jouer aux liseuses de pensées et deviner seule. En fait, ce n'était guère difficile, il devait craindre la relation qui allait les lier. Enfin, si une relation allait exister... Sidney l'espérait de tout cœur, déjà attachée à ce charmant personnage qui n'avait pas hésiter à l'aider pendant son bref malaise. Ses dernières paroles la firent sourire de plus belle, mais ses paupières semblaient si lourdes, cette crise la laissait affaiblie, comme à chaque fois, elle avait exagéré cette fois-ci, bien trop et pour une fois, la jeune Bridge en était parfaitement consciente. Elle s'en voulut d'être allée aussi loin...

- Je t'entends... Mais dire que je suis en pleine forme serait un mensonge.

Sidney enfonça ses yeux dans les siens, comme elle avait tendance à le faire, mais elle ne put s'empêcher d'admirer sa beauté et ce qu'il venait de faire ne faisait que le rendre plus parfait. Elle aurait voulu se mettre contre lui, sentir son parfum boisé et ses bras qui l'entourait, mais comment aurait-elle pu oser ? Ne sachant quoi dire, elle décida de dire le seul mot cohérent pour le moment présent.

- Merci.

Néanmoins, elle sentait l'insatisfaction la joindre, ayant envie de lui parler, de savoir si il était toujours en désaccord avec eux. Sidney se sentait déchirée de ne pas connaître la suite des événements, comment résister à ses sentiments depuis leur rencontre ? Elle avait envie de lui en parler mais se retint, muette, trop faible pour parler longtemps et toujours aussi reconnaissante, elle ne voulait pas le mettre une fois de plus dans l'embarras. Les glaçons demeuraient sur son front, vraie source de fraîcheur... Il était si doux avec elle, avec une affection qui la touchait profondément. Maintenant, l'envie de se faire pardonner arriva...

- Je suis désolée. Je ne contrôle pas mon pouvoir et je n'aurais pas su m'empêcher de t'écouter...