Le don. [Cameron]

Enid Wind était une jeune fille qui n’aimait pas rester à ne rien faire. Et pourtant, là maintenant elle avait un sérieux besoin de s’isoler et de réfléchir sérieusement. Cette nouvelle école, ce nouveau lieu et ce … don. Tout ça était assez perturbant pour la rouquine. Surtout l’histoire du don. Elle était donc à la recherche d’un endroit calme. C’était ce qu’elle désirait le plus à cet instant.
Enid traversa les nombreux couloirs du bâtiment à la recherche de l’endroit désiré. Elle pensait à tout et à n’importe quoi tout en marchant. Regardant ses pieds, sans vraiment faire attention aux alentours. Elle sifflotait, se détendait.

* J’ai un don. Ouais. Un don. *

Ce don, elle ne savait pas l’utiliser, du moins pas comme elle le voudrait réellement. Il fallait qu’elle s’entraîne pour devenir meilleure, encore et encore. De l’orgueil ? Certainement pas. Une simple envie de se découvrir. De découvrir de quoi elle était capable. Jusqu’où elle pouvait jouer avec le feu.
Enid trouva alors une pièce. Simple. Avec quelques chaises. L’endroit ne semblait pas miteux mais presque. La jeune fille ferma la porte derrière elle et observa la salle. Tout à fait ce qu’elle recherchait. Elle s’installa alors sur une chaise et prit son briquet dans sa main. Oui, c’était devenu son objet fétiche, son porte bonheur qui ne le quittait jamais, sans exception.
Elle alluma le briquet, une flamme sortit. Elle passa doucement, le plus doucement possible sa main dessus. Elle resta quelques instants avec le doigt dans la flamme sans quelle ne se brule. C’était presque magique. Le feu ne lui faisait rien. Elle recommença cette expérience plusieurs fois. C’était assez amusant mine de rien.

Elle s’assit en tailleur. Il ne fallait pas simplement se contenter de toucher le feu. Il fallait savoir le manipuler, à sa guise. Cela allait être dur, et il faudrait qu’elle s’entraîne, mais autant commencer maintenant. Elle replaça son doigt sur la flamme et le bougea de droite à gauche, mais un petit peu. Elle tendait le bras, mais rien à faire. La flamme ne bougeait pas tant que ça.
De la concentration.
Mais elle avait peur de trop se concentrer, après elle risquait d’avoir un mal de tête ou autre. Elle recommença. Sans grand succès. Puis tout d’un coup. Des pas s’approchèrent, quelqu’un venait. Enid leva la tête vers la porte, doucement, lança un regard interrogateur. Quelqu’un n’allait pas tarder à entrer dans la pièce.