Des moments difficiles [PV Steve]

Il y avait dans l'école, une grande pièce appelée amphithéâtre, où souvent le personnel de l'école venait faire de grandes annonces, parfois aussi des élèves, annonçant des évènements auxquels on pouvait participé. Maryne aimait bien ce lieu, car il y avait rencontré pas mal de gens depuis qu'elle était à la Mystery. Mais c'est surtout ici qu'elle fit une superbe rencontre au début de sa première année. Steve. Un jeune homme plutôt pas mal, mais par lequel, elle n'avait jamais spécialement était attiré physiquement. Bien sûr ils avaient couché ensemble, une fois, une seule. Steve était ce que l'on pourrait appeler son meilleur ami. Il trouvait toujours les mots juste pour la réconforter, elle aimait sa présence protectrice qu'il exerçait sur elle. ELle savait bien que parfois il utilisait son don sur elle, mais il lui demandait toujours d'abord son accord, elle savait bien qu'il s'inquiétait pour elle.

Maryne était là, seule au milieu de tout ces fauteuils maintenant inoccupés. Elle s'était fourrée dans l'un d'entre eux. Les genoux contre son torse, les mains agrippaient à ses chevilles, la tête dans les genoux. Elle aimait bien se retrouver ici toute seule quand il n'y avait personne. Elle pouvait réfléchir dans le calme, sans que personne ne vienne la déranger. Lorsqu'elle posa sa main sur son avant-bras, on put voir un filet rouge couler le long du bras. En regardant de plus près, on s'apercevait que c'était du sang, qui sortait de son avant-bras. Elle passa le doigt dessus, elle ressentit une légère brûlure, elle se sentait comme vidée de tous ses maux. Bien sûr la jeune fille savait bien qu'elle allait devoir recommencer plus tard, mais pour le moment elle se sentait apaisée. ELle ne pouvait pas s'empêcher de penser au jour où elle appuierait plus fort sur la lame. Quelle sensation elle pourrait éprouver, comment elle pourrait se sentir. La demoiselle avait un physique magnifique, malgré toutes ces innombrables blessures qu'elle avait sur les bras. Plusieurs cicatrices en ligne, parsemées ses bras. Seul Steve savait vraiment, les autres devait s'en douter bien sûr, mais jamais elle ne le leur avait confirmé. Elle trouvait toujours des excuses, toutes aussi nulle les une que les autres. Elle repensait à son arrivée ici. Quel soulagement ce fut. Elle avait repris du poids, elle avait des amis, mais elle ne pouvait cesser de s'infliger ces souffrances.

Comme toujours elle avait emporté son appareil photo. ELle l'emportait partout où elle allait. Il lui inspirait tellement de bons souvenirs. Elle se souvenait encore comme si c'était hier du jour où ses parents le lui avaient offert. Il venait tous les deux de rentrer d'un long voyage en Asie et lui avait fait un cadeau. D'habitude elle ne s'accrochait pas beaucoup aux petites babioles qu'ils lui ramenaient, mais là ce fut le coup-de-foudre. Elle passait ses journées à prendre des photos, elles semblaient reflétés ses humeurs. D'ailleurs si l'on comparait les photos d'avant et les photos d'après, on pouvait très bien voir sa détresse et sa tristesse. Elle reporta son attention sur son bras. Le sang ne s'arrêtait pas de couler. Elle avait mal très mal, que ce soit intérieurement ou extérieurement, plus les jours passaient plus elle souffrait. Elle ne put s'empêcher d'attraper dans sa poche la lame de rasoir qu'elle gardait toujours sur elle. Elle la passa délicatement entre ses doigts, elle était tranchante comme une épée. ELle l'appuya sur son bras droit et traça une ligne droite. Immédiatement le sang se mit à couler, elle ferma les yeux et appuya sa tête sur le dossier du fauteuil où elle se trouvait. Elle sortit de son état de transe par le grincement de la grande porte. ELle avait pourtant bien vérifié qu'il n'y avait pas de conférence à cette heure là, pour être sûre de ne pas être dérangée. Mais en voyant le personnage entrait elle ne fut pas très surprise. Ce cher Steve, avait une certaine manie, à toujours savoir où elle était et à quel moment il fallait venir la voir. Parfois elle aurait voulu qu'il ne se soit pas là, elle n'aimait pas quand il la voyait dans cet état là, elle avait un peu honte d'elle, mais il trouvait toujours les mots pour lui faire du bien.

Je ne l'avais pas vue en cours ce matin. Etrangement, cela ne m'étonne guère. Je savais ce qui se passait, aujourd'hui encore. Regardant autour de moi, les regards vides de mes compagnons, je sus qu'aucun d'entre eux ne se preoccupait vraiment de son absence. Sauf moi. Ce qui n'était pas vraiment bizard, j'étais le seul à véritablement la connaître. Le cours s'etirait en longueur, et je me demandais si j'aurai le temps de la rejoindre avant. Mais la chance n'était pas mienne, aparemment. Je gardais les yeux rivaient sur l'horloge au dessus de la porte. J'avais comme l'impression que l'aiguille des secondes faisait expres de ralentir sa course. Je rivais mes yeux sur Jenny, mais elle semblait trop prise par ses rêves pour être en cause dans la lenteur du temps qui s'écoulait. Comme la majorité d'entre, pour ne pas dire tous, Jenny venait en cours uniquement dans le but de rappeler sa presence. Et pour éviter le renvoie. Elle n'avait pas d'excus valable pour ne pas aller en cours, contrairement à Elle. Les profs n'étaient pas des monstres, pas totalement. Ils leur arrivaient de faire preuve de lucidité quant au fait que certain d'entre nous avait des problèmes plus graves que le fait de sécher et de risquer le renvoie. Je soupirais. Il restait 15 minutes, c'était trop. Mon inquiétude grandit. Je sentais que cette fois encore j'arriverai en retard. J'utilisais donc mon don. Le prof se mit soudain a bailler. Se posant sur son bureau, il dit quelques paroles intelligibles et s'endormit. Ce fut facile. La paresse etle manque de sommeil avaient été omniprésent en lui. Je l'avis fat qu'en emplifier les effets. Mes camarades me sourirent de gratitude, avant de sortir en courant de la salle. Je les suivais en silence.

Je sentis alors que c'etait trop tard et m'en mordu les doigts. Soupirant de frustration, je me dirigeais d'un pas lent vers la reserve. J'ouvris la porte d'une salle, cachée dans un couloir sombre, et en sortie le matériel utile. Bande, désinfectant, et une bonne dose de courage. Durant le trajet retour, je tâchais de calmer ma vénéhence. Prenant de longue inspirations, je cherchais sa présence dans la Mystery. Les coulors étaient bondés. Les cris des élèves étaient si nombreux qu'ils devenaient murmures en fond de scène. Les emotions étaient nombreuses mais imparfaite. Sereinete, hilarité, frustration, joie, des sentiments habituelles pour des ados. Mais alors, je sentis autre chose. Une peine, une mélancolie atroce, une solitude recherchée, et une soufrance douloureuse. Je sus instantannement que c'était elle. L'emotion m'indiqua l'amphithéâtre. Ce qui ne m'étonnait guère, j'aurai du y penser plus tôt. J'ouvrais la porte dans un grincement odieux. La salle était vide exeptee une personne. La fille que je recherchais. Je regardait l'immensité de la piece durant un moment. C'était ici qu'un an plus tôt j'avais fit la connaissance de deux filles qui boulverserent ma vie. Lorsque j'étais arrive dans cette école, je n'étais qu'une ombre que la culpabilité avait fait sombrer. Alors je rencontrais Jenny Meyer, qui avait une soif de desir qui n'égalait que le mien. Mais ce jour la, je fus aussi chambouler par le desespoir qui habitait l'une de ces jeune fille. Aujourd'hui encore, je me demande comment elle pouvaitgarder autant d'émotions en elle. Sentiment dévastateurs et meurtriers. Il m'a fallu du temps avant que je ne puise m'approcher d'elle. Mais lorsque je le fis, elle me raconta son histoire, et je l'aide depuis a surmonter sa peine. Je m'approchas d'elle. Je voyais le sang couler de ses bras et mon coeur se serra. Bien que je sache d'où lui venait ce besoin, je n'acceptais pas le fait qu'elle se l'inflige. Je sentis qu'elle ne voulait pas que je la voye ainsi, pourtant ce n'était pas la premier fois. Arrivais a sa hauteur je pris delicatemet son bras et soigna la blessure. J'etais concentré et avec mon don tentais de l'apaiser un peu.

Tu n'es pas venue en cours, Maryne. Je me suis inquiétais...

Et j'avais raison. Je regardais les yeux de mon amie. Elle me considérait comme son meilleur ami et j'essyais de bien tenir le rôle. C'est pourquoi mon inquiétude pour elle etaitparfois démesurée...

QUand Steve arriva, elle s'aperçut qu'il avait pensé à emporter avec lui du désinféctant, des bandages, comme d'habitude il avait pensé à tous. Elle était contente d'avoir pu le rencontrer il y a maintenant deux ans. Au début il était un peu invisible pour elle, mais un jour, ils c'étaient retrouvés tous les deux, ici. Ils c'étaient mis à discuter, comme ça, ils avaient l'impression de se connaître déjà depuis des années. Ce jour-là ils avaient passé la journée ensemble, puis après ils étaient tous les deux repartit un peu chacun de leur côté. QUand ils se voyaient ils se disaient bonjour, échanger quelques formules de politesse et cela se terminait là. Puis une fois elle fit tomber ses livres par terre, bien sûr Steve qui était juste à côté s'empressa d'aller les lui chercher. Elle ne l'avait pas vu et commencer déjà à les ramasser. C'est ce jour-là, à ce moment qu'il s'aperçut des cicatrices sur ses avant-bras. Sur le coup il n'avait rien dit, un peu comme tout le monde en fait, mais elle avait bien vu quand ils c'étaient relevés comment il la regardait, ce regard qu'il lui lançait. Elle le connaissait depuis à peine une semaine, mais avait tellement l'impression de l'avoir toujours connu. Ce soir-là, elle s'était encore isolée toute seule, lui bien sûr l'avait trouvé et était venu la voir. C'est là que tous se passa, ils passèrent la nuit ensemble sur une banquette, elle contre ses bras, lui la réconfortant. Depuis ce soir-là, il connaissait tous d'elle, elle connaissait tous de lui.

Il s'approcha d'elle et lui attrapa le bras délicatement. Il se moquait toujours d'elle parce qu'elle était très fine, elle n'avait quasiment que la peau sur les os. ALors que lui il avait des mains d'hommes, grandes, fortes, douces et tellement apaisantes. Elle semblait toute petite et frêle par rapport à lui. Elle souriait, elle souriait toujours, elle essayait de se cacher derrière se sourire, pour paraître heureuse. En fait elle n'aimait pas trop quand les gens prenaient soin d'elle. Elle avait un peu l'impression qu'elle les dérangeait. Une fois qu'il eut fini de la désinfecter il lui déposa un petit pansement sur la plaie. Tout à coup elle sentait comme apaisée, elle savait bien que Stev n'y était pas pour rien. Elle n'aimait pas tellement ce sentiment, elle n'y était pas habituée et puis quand même elle avait déjà été heureuse et ce que rependait en elle Steve, semblait si diffèrent de ce dont elle pouvait se souvenir. Bien sûr il faisait ça pour son bien, elle le savait.

-De toute façon tu t'inquiètes toujours Steve.

Elle lui adressa un petit sourire, elle avait une tête de gosse malgré son âge. Elle posa délicatement sa petite main sur ça joue gauche et déposa un léger baiser sur celle de droite. Elle lui souffla un mot à l'oreille.

-Merci.

Puis elle se leva comme si de rien n'était. Ca y est, elle avait enfoui sa douleur quelque part au fond d'elle. ELle n'aimait pas trop s'éterniser sur ce genre de sujets qui pouvaient la concerner, elle se sentait vraiment mal. ELle préféra changer de sujet tout de suite avant que Steve ne rentre dans le sujet.

-Bon et sinon vous avez fait quoi pendant le cours ?

* Genre la question qui tue quoi... *

Je me concentrais sur ses bras. Ses bras, si frêles... Tout comme le reste de son corps d'ailleurs. Maryne était une fille très mignonne, mais qui cachait des blessures horriblement douloureuses. J'avais partagé sa peine durant des jours et en était marqué à vie. Je savais que je me souviendrais toujours du jour où elle m'avait tout dit. J'avouais que mon intérêt pour elle, au départ, était parfaitement égoïste. J'avais fait un pari avec Jenny Meyer, dés le début de l'année. C'était à celui qui s'envoyait le plus de personne en une année. J'étais alors beaucoup plus hésitant qu'elle. Aussi, j'avais eu du mal à attendre un cotât suffisant pour la rattraper. J'avais tout simplement joué l'indifférence. Alors, je devins le "jeune homme mystérieux". Dés lors ma réputation se fit d'elle même. Je n'avais pas besoin de m'inventer des histoires, les autres le faisaient pour moi. J'étais un dieu du sexe, au sens le plus littéral du termes. Mes exploits -vrais ou non- étaient connu de tous. Et beaucoup de filles cherchèrent alors à m'avoir à elle. Maintenant que j'y repensais, je n'avais été à personne cette dernière année. Je n'avais aimé personne, comme j'aimais maintenant. D'ailleurs l'amour que je ressentais aujourd'hui ne se voyait que dans les films ou les romans. C'était irréelle. Enfin, durant l'année précédente, j'avais couché avec toutes les filles de ma classe. Pour certaine ce fut facile, elles se jetaient sur moi. Mais pour d'autre je dus faire preuve de plus de ruse. Comme avec Miss Wight. Le jour où je l'avais trouvé ici, dans l'amphithéâtre, avait été du au hasard. Nous avions beaucoup parlé d'elle ce jour la, je m'étais surtout concentré sur sa façon de penser. Elle avait un esprit très pessimiste alors, et je sentais que contrôlais ses émotions m'aurais quasiment tué d'épuisement. A partir de là, nous avons eu une relation très courtoise. Un peu trop à mon goût. Elle était devenue ma cible, et je me demandais si aujourd'hui elle avait conscience de cela. Notre amitié avait pour origine un pari minable sur mon désir. C'est alors qu'un jour je trouvais le moment propice pour l'avoir. Elle était seule à la bibliothèque. J'y étais avec Jen' et je l'avais observé dans chacun de ses mouvements. Lorsque ses livres étaient tombés, je m'étais précipité pour l'aider. Alors je les avais vu pour la première fois. Ces marques qui zébraient son bras de tout son long. Je n'avais rien dit, avait instantanément compris d'où ils venaient. Plus tard, elle me confirma mon hypothèse, lors d'une nuit simple, basée sous le signe des confidences. J'avais couché avec elle peu de temps après, mais cela sans pour autant l'utiliser. La nuit que nous avions partagé avec était une des plus douce que j'avais connu. C'était étrange aujourd'hui encore de s'en rappeler. Depuis, je prenais soin de Maryne aussi bien que je le pouvais. Je posais un pansement sur ses blessures.

Garde le cette fois. Les marques seront moins visibles.

Je lui souris lorsqu'elle m'embrassa et me remercia. Même si elle n'aimait pas que je la voye dans cette état, le fait que je m'occupais d'elle pouvait parfois lui plaire. Tout du moins, je ne pouvais rien y faire, et elle n'avait pas la force d'aller contre mes décisions. Ou sinon, je l'obligerai, elle le savait. Autant dans certains cas '"normaux" je lui demandais avant d'utiliser mon don sur elle. Autant lorsque sa vie était en jeu, ou sa santé, son bien être, je l'utilisais instantanément. Qu'elle le veuille ou non. Je lui murmura à l'oreille.

Je t'en pris, c'est normal.

J'embrassais sa joue, avant qu'elle ne parte. Je m'assis alors, lasse. Elle ne voulait pas en parler, je le savais. Mais je me demandais tout de même pourquoi elle continuait à s'infliger cela. Pourquoi aujourd'hui. Sa mélancolie était elle trop pesante. C'était horrible, pour moi, que de me dire que je ne pourrai jamais lui faire ressentir le bonheur qu'elle avait connu il y des années. A sa question je ris. Non, elle ne voulait absolument pas aborder le sujet.

Et bien... Le prof a parler d'on ne sait quoi. Jenny s'est endormie en cours, Brad s'est envoyé des mots avec Kim. Et plusieurs garçons ont décidé de ce faire un barbecue dans les jours prochains. QUant au prof, j'ai fini par l'endormir pour venir ici.

Je la foudroyais alors du regard, sans pouvoir aller contre ma colère soudaine.

Et toi, qu'est ce que tu faisais dans cette salle vide ?

Il semblait tellement obnubilé par ses bras. Après tous elle avait l'habitude, elle était un mystère pour tellement de personnes. Les gens n'arrivaient jamais à la cerné, savoir quel son ses véritables sentiments, elle pouvait être un jour tout à fait gentille - enfin sans plus, elle semblait toujours hors de protée - ou bien parfois ressentir une indifférence totale envers les autres. Mais avec Steve elle ne pouvait pas être comme cela, elle ne pouvait jamais lui mentir, pourtant elle ne s'en privait pas pour autant. En fait elle ne savait même pas pourquoi il l'avait abordé ce jour-là. En fait elle s'en fichait un peu. Sur le moment, vraiment il était un garçon comme les autres, elle se disait que cela en était encore un de ceux là, qui voulaient coucher avec elle. En effet elle avait plutôt une bonne réputation à ce niveau-là, elle avait elle-même eu plusieurs aventures avec d'autres élèves que l'établissement, mais jamais rien de très spécial. Elle avait pu vite se rendre compte qu'ici c'était un peu les feux de l'amour. Tout le monde couche avec tout le monde, - sauf certains pommé comme on en trouve toujours, qui seront puceau jusqu'à leur mort - tout le monde fait la gueule à tout le monde et tout le monde et balances des trucs dans le dos des autres. Bizarrement elle, à par le fait de coucher avec les autres elle ne faisait rien des deux autres critère de routine de l'école. Maryne parait plutôt inaccessible aux premiers abords. Elle a tendance à être très franche et à dire ce qu'elle pense, de manière subtile certes, mais souvent méchante. Elle se montre souvent méchante quand quelqu'un la colle à longueur de journée pour être son ami ou faire connaissance, fille ou mec, les gens comme cela elle ne les supporte pas une seconde. Bien sûr quand elle apprécie quelqu'un, elle ne le montre pas forcement très bien, n'étant pas toujours alaise avec les sentiments, mais tout de même les gens s'en rendent compte, vu la différence qu'il y a avec quelqu'un qu'elle aime et quelqu'un qu'elle n'aime pas. Peut-être que les évènements de son passé qui lui font se comporter comme ça, mais malgré tout et malgré elle, elle a acquis une popularité plutôt élevée. On pourrait dire qu'elle a des relations avec des gens de toutes les années et même au sein du personnel. En fait elle a plutôt tendance à très bien s'entendre avec les adultes, qui souvent la trouve très mature et intéressante. Steve lui déposa un pansement sur ses deux plaies. Comme d'habitude il lui conseilla de ne pas les enlever, prétextant qu'on verrait moins ses cicatrices, mais elle savait que dès qu'elle arrivera dans sa chambre elle s'empresserait de les décoller. Pour elle ils étaient insupportables, comme s'ils empêchaient sa douleur de s'évader, de sortir de son corps. Cette sensation qu'elle ressentait jours après jours, à laquelle elle n'avait jamais pu s'habituer et qu'elle essayait toujours de dissimuler sous sa fausse bonne humeur qui plaisait à plus d'un. En guise de réponse elle lui adressa un petit sourire, faisant ressortir ses pommettes.

Lorsqu'il lui expliqua rapidement le cours qu'il avait passé, elle comprit bien qu'il sentait qu'elle essayait de changer de sujet, comme d'habitude. Elle redoutait la question qu'il allait surement lui poser et qu'il ne pouvait pas s'empêcher de sortir à chaque fois. Au moment où il lui raconta l'épisode de l'endormissement du prof, elle sourit. Ce comportement ne l'étonnait pas, elle le connaissait plutôt bien maintenant. Surement pas autant que Line, mais quand même. En parlant de cette jeune fille, elle n'avait encore jamais eu l'occasion de lui parler et se posait beaucoup de questions à son sujet. Elle avait pu l'apercevoir une ou deux fois dans les couloirs, mais sans plus. Vu tout le bien que Steve disait d'elle, elle semblait tellement intéressante. Il faudrait vraiment qu'un jour elles aient l'occasion de discuter toutes les deux, bien sûr elle réfléchirait à tout cela plus tard. D'ailleurs elle fut bien sortit de ses pensées par la question à laquelle elle s'attendait de toute manière. Elle hésita, elle voulait lui mentir mais n'aimait pas cela, mais elle ne voulait pas non plus lui montrer à quel point elle peut-être vulnérable. Elle se sentait tellement honteuse que l'on s'occupe d'elle. Certaines personnes doivent surement avoir beaucoup plus besoin d'aide qu'elle.Mais non à chaque fois l'attention lui était reportée, sans savoir pourquoi elle ne cessait de captiver les regards des gens et leur sympathie, qui, soit dit en passant n'était pas souvent réciproque. Elle regarda ses mains et s'aperçut qu'elle tenait encore la lame couverte de sang qu'elle tenait toujours. Elle hésita à la cacher... Après un petit temps de réflexion elle essaya le plus discrètement possible d'étendre son bras pour le cachait sous le siège qui était à côté. Elle aborda de nouveau un rictus indéchiffrable et commença à construire son mensonge. Pour des gens normaux elle excellait dans le domaine du mensonge, mais avec Steve c'était autre chose. C'était certain qu'il allait s'en apercevoir, mais après tous c'était au-dessus de ses forces d'avouer ce qu'elle faisait. En fait même à lui elle ne le lui avait pas dit directement. ELle le lui avait fait comprendre, deviner, mais jamais elle n'avait pu l'avouer.

-J'attendais la prochaine conférence, elle devait être à 15 heures, mais il est bien plus tard, ils ont dû la déplacer, j'irais voir ça tout à l'heure.

Elle baisa ses yeux et se cacha sous sa chevelure noire. Bien sûr elle n'était pas très fière d'elle. D'habitude le mensonge ne lui causait absolument aucun remord, mais lui mentir à lui, c'était bien plus dur.

-Et toi ?

*Désolée, je ne peux pas encore faire ça...*

Je l'observais en silence scannant ses émotions. Changeante, elle semblait prise dans des réflexions diverses et variées. Je ne pouvais deviner ce a quoi elle pensait, mais elle me parassait si vivante dans ces moments la. Elle m'inquietait parfois. Depuis presque' deux ans je tentais de l'apprendre. Elle était compliques a déchiffrer. Pour les autres en encore plus que pour moi. Souvent, elle etait perçut comme une fille froide, indifférente, ne se souciant que de ses propres intérêtS. Ou alors, comme quelqu'un de mesquin. Ce que j'avais comprsi d'elle, aujourd'hui me paraissait satisfesant. C'était une fille qui avait deux mesures, pour commencer. Au premier regard, elle semble être confiante, sûre d'elle. Avec une force d'esprit étonnant, etourdissant. Elle se montrait indépendante, aimait donner l'impression qu'elle n'avait besoin de personne d'autre qu'elle. C'est pourquoi, elle n'aimait pas que je m'occupe de ses blessures. Elle avait par contre, la sale manie de ne pas être très clair dans ses jugements. Il était dure de comprendre si elle aimait ou détestait qulelqu'un. Certes, avec le temps tout devenait plus clair. Comme je l'ai dis plus haut, c'est une fille mesquine. Elle ne dira pas "je te déteste" en face. Elle le fera comprendre par des sous entendus ironique et satirique. C'était une partie de son caractère que personne n'aimait beaucoup, mais j'y voyais la une marque d'intelligence, et de son esprit critique. Elle savait jongler avec les mots, je devais admettre au moins cela. Mais ce n'était que la surface.

Il y avait cela aussi, le fait qu'elle joue un double rôle. La fille heureuse et le martyre. Sous son sourire presque trop parfait, se cachait une souffrance attroce, incommensurable. Le genre de souffrance qui vous dechire les entrailles, chose qu'elle siffligeait physiquement. Une peine qui marque comme un fer rouge. Eternelle, influent, indescriptible. Presque ireel. Comment? Parfois la douleur est tel qu'elle devient sourde. Elle est le font de scène des émotions qui dechainent leur fureur. Elle est constamment présente. Du matin au réveil, jusque dans les cauchemars qui rythment la nuit. On ne peut pas la combattre. Elle ne émut être irradiquee. Je l'avait compri; et j'espérais que Maryne ferait de même. Elle devait s'avoué vaincue. Elle devait prendre conscience que cette douleur sera sienne pour le reste de sa vie. Alors elle pourra enfin avancer. Elle pourra l'accepter et vivre. Je ne lui demandais rien d'autre je voulais qu'elle vive. Elle meritait tant d'être heureuse. Mais apparemment ce n'était pas pour aujourd'hui. Je le compri. Et lui offrir juste un sourirz triste.

Elle me demanda ce que je faisais ici. Je pouvais lui dire la vérité. Contrairement a elle. Elle m'avait menti, évidemment je le savais. Les émotions qui accompagnaient le mensonges etaient toujours les même. La honte, l'inquiétude et le remords. Remords bien présent chez Maryne. Je décidais de la soulageait de ses regerets. Elle ne débat pas s'en vouloir de me mentir. Je la comprenait. Aussi je récupérais mon sourire et lui repondis d'une voix joyeuse.

-Et bien, je venais voir si on déjeunait ensemble ce midi? Avec Line peut être...

Apres tout les sdeux jeunes filles ne s'étaient pas encore rencontrées...

Quand elle le regardait dans les yeux, elle pouvait voir qu'il était en train de l'analyser. Elle avait l'habitude qu'il fasse cela, il ne pouvait s'empêcher de tous comprendre. Peut-être qu'en fait il avait été attiré par le fait qu'elle, il ne puisse pas vraiment la comprendre, ni l'analyser si facilement. Bien-sûr il y arrivait toujours, plus ou moins bien, mais pouvait quand même s'approprier un ou deux sentiments en elle. Elle était tellement changeante, comme si elle était à elle-même deux personnes différentes. On ne pouvait jamais savoir ce qu'elle pense vraiment ne ne ressent. Certes cela énervait beaucoup de monde, mais lui il avait plutôt l'air fasciné par cela. En fait beaucoup de monde ici semblait l'être, dommage qu'elle ne les apréçit pas tous. D'ailleurs en parlant des autres, elle avait beaucoup de mal à s'intégrer à eux. Pas qu'elle soit asociale, mais elle ne supportait pas tous ces flots de parole qu'ils déblatéraient toujours, tellement de salive gâchée pour ci-peut. Ce n'est pas non plus qu'elle n'aime pas parler, mais plutôt qu'elle ne comprenait pas souvent l'intérêt des paroles des autres. Et oui elle était très compliquée et difficile.

Maintenant elle avait un peu trop l'impression qu'ils parlaient d'elle et elle n'aimait pas vraiment ça. C'est vrai ça, il lui posait toujours des questions des questions aux quelles il l'obligeait toujours à répondre. D'habitude elle n'était si facile à convaincre, mais avec lui c'était autre chose... Par contre, quand elle, elle lui posait des questions sur lui, il avait la fâcheuse tendance à répondre soit à côté ou changer de sujet. Plus elle y pensait, plus elle se rendait compte qu'en fait il connaissait tous d'elle et qu'elle, elle ne savait en fait pas tellement plus de choses que les autres, mais quand même ses connaissances étaient plutôt restreintes. En fin de compte elle n'aimait pas vraiment ça. Elle n'aimait pas que les gens voient qu'elle leurs attachait beaucoup d'affection, elle avait toujours peur que cela ne soit pas réciproque, alors autant ne rien montrer à personne. Mais là, avec lui elle ne pouvait s'en empêcher, peut-être qu'il lui rappelait un ami d'enfance, elle se savait plus trop, elle avait préféré oublier cette vie. D'ailleurs elle était plutôt douée pour effacer certains souvenirs de sa mémoire. La réponse qu'il lui offrit à se question la déçut quelque peu. Elle s'attendait à autre chose, mais elle était quand même contente de pouvoir enfin rencontrer cette fille.

-Bien-sûr, mais à une condition... Tu ne m'as pas encore tous dévoilé sur toi, j'aimerais encore te poser quelques questions, comme la dernière fois...

Là pour une fois elle ne pourrait pas anticiper sa réponse. ELle ne savait pas du tous s'il verrait d'un bon oeil une soirée comme celle là. Elle passa une main douce dans les cheveux de Steve. Elle aimait bien faire cela et avait pris l'habitude de le faire quand ils étaient tous les deux. Tous chez lui la fascinait, attirait son regard. Elle sentait comme une envie de vraiment sentir qu'ils n'étaient pas irréel. Et en plus de cela il ne voulait rien lui dire de lui. Ahh vraiment elle était plus qu'agacée par cela, se sentir si facile d'entrée comme cela elle ne le supportait pas. En attendant qu'il ne lui réponde, elle ne put s'empêcher de bouger un peu de ce fauteuil, elle appuya sa main contre l'appuie coude et essaya de se lever debout sur le fauteuil rouge. Bien sûr en quelques secondes elle perdit l'équilibre et s'écroula sur l'appuie coude de gauche en faisait attention de ne pas tomber sur Steve, ce qui arriva quand même. ELle éclata de rire, un peu forcé certes, mais un minimum naturel.

Ma réponse l'a déçu, je le sais, pourtant je ne comprend pas pourquoi. C'était horrible. Elle pouvait être aussi transparente que compliquée. Je la connaissais mieux que quiconque dans cette école, c'était déjà cela de gagné. Pourtant, alors que je pensais l'avoir déchiffrée, entièrement, parfaitement, elle continuait à m'étonnait, à ma surprendre. Comme maintenant. Bien qu'elle ne le voyait pas -peut être- elle était une des filles les plus fascinantes, étonnantes, uniques, que j'ai pu rencontrer. Heureusement, je l'avais remarqué. Mais cette fois, sa réaction me frustra. Je me rembrunis quelque peu. Et à sa condition, je perdis totalement mon sourire. Je soupirais, et détourna le regard vers le sol. Je fermais les yeux, me pinçais l'arrête du nez, et tenta de mettre de l'ordre dans mes idées.

J'avais toujours été réticent à l'idée de dévoiler mon passé. Même si Maryne m'avait dévoilé le sien, j'avais plutôt était doué pour éviter le sujet, lorsque j'en étais le centre. Je ne voulais pas me montrer tel que j'étais, tel que je pouvais être. Même pas devant Maryne, ni devant Line d'ailleurs, je voulais garder le secret. Parce que c'était bien cela, un secret. Personne ne savait ce qu'il s'était réellement passé. Personne ne savait comment j'avais appris à maitriser mon don. Personne ne savait pourquoi j'avais une image aussi péjorative de notre condition. Des monstres. Je me voyais ainsi comme un monstre. Peut être pas les autres. Mais moi, oui. J'avais appris beaucoup de mes congénères cet dernière année. Je connaissais l'histoire de quasiment tous ceux qui avaient croisé ma route. J'avais deviné les blessures qu'ils cachaient sous leur sourires. Comme je connaissais Maryne. Pourtant aucun ne me connaissait. La question maintenant était : est ce que j'étais près à me montrer ? Je n'étais pas comme eux, c'était cela qui m'effrayais. Certes, mes parents étaient en vie, ensemble, et fou amoureux. On pourrait croire que j'avais une vie de rêve. C'était l'illusion que nous voulions donner. Pour cacher ce que j'étais capable de faire, grâce à mon don. Pour cacher que, contrairement à ceux qui avaient subis et soufferts, j'avais joué de mon pouvoir. A des jeux dangereux et malsains. J'avais peur alors, que Maryne - en l'occurrence- ne me rejette. Mais en y réfléchissant, je lui devais d'être sincère avec elle, comme elle l'avait été avec moi.

Maryne joua les équilibriste et évidemment, elle tomba lamentablement. Elle explosa de rire, et je fis de même. Lorsque, enfin calmée elle reprit son sérieux, je scrutais la profondeur de ses yeux.

Bien... Je t'en pris, pose les tes questions.

Je la regardais, avec toute la sincérité du monde.

Le temps passait vite, très vite. ELle ne savait même pas quelle heure il était, elle n'avait pas faim et ne voulait pas quitter cet endroit. Ici, elle se sentait bien, malgré que la présence De Steve ne la chamboule un peu comme d'habitude, elle n'en faisait rien paraître. Vide la salle semblait tellement grande et elle se sentait tellement seule et minuscule. Sous ses airs de grande gamine, elle était en fait calme et posée. Certains pourraient croire qu'elle fait tout le temps la folle, ou bien qu'elle parle sans cesse. Mais en fait elle n'était qu'une partie qu'elle-même qu'avec les gens qu'elle considérait comme ses amis et qui, n'était pas nombreux. Depuis qu'elle avait été contrainte d'aller vivre chez cette femme, elle n'avait plus jamais été elle-même avec personne. Elle avait comme l'impression que les gens ne seraient pas autant attirés vers elle, s'ils voyaient la manière dont elle se comporte, froide mais sympathique, calme mais folle, ... Elle n'était jamais la même, ce qui en dérouterait plus d'un et les ferait lâché prise au bout d"un certain temps. Après tous c'était normal, se faire bien expliqué le dégout que l'on ressent avers eux et le lendemain s'excuser et être plus protectrice que jamais, il fallait suivre pour tenir... De tout cela elle en avait conscience et ne voulait pas faire subir cela aux autres.

Elle voyait bien sûr son visage, que sa question le tracassait réellement. Elle commença à se demander si elle avait eu raison de lui demander ça. Sa curiosité était trop grande pour résister, mais peut-être que s'il ne lui avait jamais raconté tous ça, c'était tous simplement qu'il avait peur. Steve avoir peur, c'est sur lorsqu'on pouvait l'apercevoir, on s'imagine tout de suite le genre de gas qui n'a jamais peur de rien et qui s'assume complètement, lui ainsi que son passé. EN fait Steve lui il n'était pas vraiment comme ça, ce n'était surement qu'une façade. Bien sûr elle ne faisait que des suppositions, d'ailleurs elle en avait marre de supposé sur des choses sur lui à longueur de temps, elle voulait en être sûre. Savoir qu'il ne lui cachait rien, elle se sentirait surement mieux avec lui. Elle aussi lui avait cachée quelques petites, choses, mais de toute façon il les devinerait quand il en sera temps. Ce qu'elle regrettait, c'est qu'il ne se mette en colère. ELle n'aimait pas quand il était dans cet état, ce n'est pas tellement qu'il se met à crier, mais on sentait chez lui se sentiments monter, bouillir. Rien que d'y penser elle frissonna quelque peu.

Ils rigolèrent un moment tous les deux, puis Steve répondit à sa question ? Elle était plutôt contente en l'entendant dire oui. Il ne semblait pas très motivé pour ces confidences, mais elle s'aperçut bien qu'il fasse des efforts, ce qui lui fit énormément plaisir. Elle appuya son bras sur son épaule et ne put s'empêcher de plonger ses yeux dans les siens quand il l'a regarda.

-Je veux tous simplement tous savoir. Pas de question juste toi qui raconte et moi qui t'écoute. Mais, ne te sens pas obligé de le faire, je sais comme c'est dur et je ne veux pas te forcer.

ELle lui sourit, cette fois sincèrement ou presque. Elle passa encore une fois la main dans ces cheveux, elle essayait de faire en sorte qu'il se détende un peu. Lui avait son don, mais elle elle faisait ce qu'elle pouvait pour le rendre alaise. Elle se rapprocha de lui et lui chuchota à l'oreille.

-Mais attention si tu te lances, je veux tous, absolument tous savoir. ALors fait attention avant de commencer.

Elle lui lança un sourire plein de malice et s'approcha de lui en s'appuyant contre son torse. Etant plus petite que lui, elle avait la tête sur son coeur et adorait entendre ces battements incessants.

Tout savoir ? Absolument tout ? Savait elle réellement ce qu'elle me demandait ? Savait elle réellement ce qu'elle était sur le point de découvrir. Est ce qu'elle pourra le supporter. Je me sentais alors, soudainement, très ignorant. Le fait de ne pas savoir, de ne pas comprendre, était deux choses que je ne supportais pas. Mon pouvoir me permettait beaucoup de chose, comme savoir ce que les gens ressentaient et mieux comprendre leur manière d'être. Mais malheureusement, je ne les comprenais pas totalement. Il y avait toujours une part d'ombre, quelque chose qui m'était caché. Et de plus en plus, je voulais être capable de découvrir ce que c'était. A cette instant, j'aurai tout donné pour avoir le don de voyance -par exemple - pour être sur que je ne regretterai pas ma décision. J'aurai voulu savoir où tout cela me menait. Si au final, cela finissait bien. Pouvoir m'y préparer. Ce dont je manquais cruellement à cet instant, c'était de confiance. J'avais besoin de cette confiance que je m'efforçais d'afficher constamment, mais qui n'était qu'une façade. Comme toute personne de ce monde, je me cachais derrière des rambardes. Des émotions qui faisaient en général, que l'homme était fort. L'assurance, la confiance, l'arrogance. Mais au final, je n'étais pas vraiment comme cela. Au contraire. J'étais quelqu'un de triste, de colérique, de honteusement téméraire et intrépide. Je refusais l'échec, et c'est cela qui faisait que par certain points, je m'effrayais. Je n'étais pas sur, je n'étais pas confiant, je n'était peu être qu'arrogant au final. Alors, oui, j'étais très réticent. Même la douce voix de mon amie n'arrivait pas à m'aider à me calmer. Je la regardais, incertain. Je me montrais rarement ainsi. Faible. Je ne pouvais me montrer ainsi, pas si je voulais garder ma réputation. Et cette réputation faisait de moi ce que je voulais être. Je devais être quelqu'un de fort. Pas ce garçon si stupide que j'étais. Si insouciant, qui à une époque avait cru que tout cela n'était qu'un jeu. Et qui avait lamentablement et perversement jouer avec une vie. Qui n'était pas la sienne.

Penser en de tel mots fit instantanément remonter de ma mémoire, ces souvenirs que je croyais enfuie à jamais dans les méandres de mon passé. Des images affluèrent dans mon esprit, avec une vivacité effarantes. Des images que j'aurais voulu oublier à jamais. Mais la vie n'était jamais simple. Et je la savais Sadique. La vie aimait à faire souffrir ceux qui l'a contempler. Et elle n'était pas gentille, belle, rose. Elle n'était pas non plus noire et blanche comme j'aimais à le croire. La vie était faite de toutes couleurs, fades, entremêlées dans un mélange informe et abstraire. De médiocre apparence. Elle était presque répugnante et pourtant elle avait un attrait absurde pour les humains. La curiosité. Le suspense qui se répandait partout. Savoir ce qu'il va se passait. Tenter de deviner comment notre vie va tourner. Et en général, regrettait d'être soumis au hasard et aussi faiblards et curieux. C'est ainsi que je voyais la vie. Et comme tout être inférieur qui se respectent, je voulais connaitre la suite. Mais cette fois, c'est de mon passé dont il était sujet. Et cela, je ne voulais pas en parler. Pas tant que cela. Surtout que je ne savais par où commencer. Je ne voulais pas que Maryne parte en courant au loup. Comme ce pourrait être le cas. Alors je la fixais, de cette air d'enfant solitaire et perdu.

Maryne je...

Je baissais la tête.

Je ne peux pas... J'ai besoin que tu m'aide. Que tu me dises ce que tu veux réellement savoir. Je ne peux pas tout de dévoiler comme cela... Je ne sais pas même par où commencer.

J'étais pire que perdu, je ne savais pas ce qu'elle voulait de moi. Je ne savais pas si elle comprenait... Elle ne pouvait pas comprendre. Je ne m'étais jamais dévoilé. Je n'avais jamais parlé de mon histoire à voix haute. Jamais... Jamais. Parce que j'avais promis à mes parents de ne jamais le faire. Pourtant j'étais sur le point de briser cette promesse. Et je savais qu'à l'issue de cette conversation quelque chose en moi changerai... Manquait plus qu'à découvrir quoi.

Pose moi une question. N'importe quoi. J'y répondrais sincèrement. S'il te plait...

C'était la première fois qu'elle le voyait si désemparé. Il était toujours si sur de lui, maître de ses émotions, elle était étonnée par se changement soudain de comportement. PLus le temps passait plus elle se demandait si elle avait eu raison de poser cette question. Le mettre si mal alaise n'était pas son but, mais sa curiosité l'emportait toujours. Elle ne savait pas par où commencer, elle avait tellement de choses à lui demander. Elle ne voulait pas non plus lui forcer la main, en fait au vu de sa réaction, elle avait peur de ce qu'il allait lui révéler. SOn passé était il si horrible. De toute évidence, lui aussi se cachait sous un masque, mais il ne vivait pas ça de la même façon qu'elle. Lui il se contentait de ne rien dire, de ne rien laisser paraître. Pour la première fois, elle avait vraiment l'impression d'être devant Steve et non pas ce rôle qu'il joue à longueur de journée. Des frissons la parcoururent, elle avait peur et était anxieuse, mais cela ne comptait pas elle voulait savoir. Elle essayait de le réconforter du mieux qu'elle puisse avec ses propres moyens. Elle passa un bras autour de sa taille et sourit une nouvelle fois. A présent il bégayait, il ne semblait plus savoir quoi dire ni que faire. Pour la première fois il semblait fragile, faible, sensible et faible. Elle pouvait voir tout ça dans son regard. Enfin elle se sentait utile à ces côtés, elle comprit qu'il avait confiance en elle, s'il osait baisait son masque devant-elle et que quoi qu'il lui dise elle resterait toujours près de lui.Elle n'avait plus le droit de l'abandonner maintenant et c'est à ce moment-là qu'elle aurait aimé pouvoir lire dans ses pensées. Savoir ce qu'il pense vraiment, en fait elle en avait marre de supposer à longueur de journée. ET non pas sur Steve, mais sur tous les autres. Le destin est vraiment bizarre, il suffit d'une décision, d'une pensée pour tout chambouler. Peut-être qu'elle avait posée la question de trop. Mais qu'importe, elle s'était jurée qu'elle ne le laisserait pas, alors qu'il soit un monstre ou je ne sais quoi, il pourra toujours compter sur elle.

- Chut, calme toi.

Elle chuchotait presque. Elle plaça délicatement un doigt sur sa bouche et plongea ses yeux bleus dans les siens. Elle comprit que de raconter son histoire devait être déjà très difficile pour lui, il avait besoin d'être guidé. Elle réfléchit un instant et commença à penser que la cause de son malheur devait venir de son don, comme la plupart des personnes étant présente dans cet établissement.

- Raconte moi, comment as-tu découvert que tu avais un don ?

ELle enleva son doigt de sa bouche et s'éloigna un peu de lui pour ne pas qu'il est peut-être l'impression d'être trop étouffé. Une excitation se mit à l'envahir, elle voulait savoir, elle allait savoir. En se concentrant sur ce sentiment qu'elle était entrain de ressentir. Peut-être pas de la peur en fin de compte, mais plutôt de l'excitation, de la curiosité et puis elle ne voyait pas comment elle pourrait un jour, avoir peur de lui. Il paraissait si tendre et dur à la fois. Mais si tout cela n'était aussi qu'un masque, plus la discutions avancée, plus elle se demandait s'il n'avait pas été lui-même durant tous ce temps. Il fallait qu'elle arrête de réfléchir, il fallait qu'elle écoute maintenant, qu'elle se contente d'écouter ses réponses et de poser les bonnes questions, rien de plus.

Je pensais soudain, sans aucune raisons particulière, que si quelqu'un rentrait dans cette salle et nous surprenait, il aurait du mal a ne pas croire que nous étions un couple. Pourtant ce n'était pas le cas. Étrangement, la proximité de Maryne, ma chère Maryne, ne me dérangeait pas. Elle était au contraire, très appréciable. Elle était sur moi, la tête sur mon coeur. Écoutant calmement le tintamarre que créait ce dernier. J'avais du mal a le calmer. Et évidemment, Maryne s'aperçut que je n'étais pas dans mon état normal. Elle se releva. Alors j'aurai voulu, a l'instar d'elle même, qu'elle ne m'eut jamais vu dans un tel état. Je ne voulais pas que quiconque s'occupe de moi. Je ne voulais ni compassion, ni pitié. Je voulais qu'elle me haïsse. C'était cela. Je ne voulais en aucun cas qu'elle prenne ma défense. Je voulais, hypocritement, l'effrayer. Je voulais que mon histoire lui montre a quel point j'étais mauvais. Que j'avais raison de croire que j'étais un monstre. Une désignation qu'elle n'aimait pas que j'utilise a l'instar des autres. Elle me demanda de me calmer. Je me plongeai alors dans la profondeur de son regard pure. Elle avait tant souffert. Je ne méritais pas qu'elle me
considère comme son meilleur ami. Je ne méritais pas son affection, ni son regard si tendre et rassurant. Je ne plongeais pas dans ses émotions, qui a l'instant même, m'effrayaient. Pas qu'ils furent réellement monstrueux. Mais je n'aimais pas ce qu'elle ressentait. Elle appréhendait évidemment. Mais derrière cela se cachait une curiosité sincère et une monstrueuse excitation quant a ce qui allait suivre. Elle me posa alors un doigt sur les lèvres. Je la regardais d'un air interrogatif. Enfin... Elle me posa une question. Comment avais je découvert mon don ? Évidemment, je m'y étais préparé. La généralité des élèves de cette établissement, avaient découvert leur pouvoir suite a des expériences troublantes et intéressantes. Pour moi, c'était la partie la moins rocambolesque de l'histoire.

Mon don...

Comment lui expliquer cela d'une manière compréhensible? Peut être en commençant par le début.

Je l'ai depuis toujours. Mes parents en étaient dotés eux aussi. Ma mère peut te séduire en un regard. Mon père est doué du même pouvoir que moi.

Je repensais alors a mes parents. Je les aimais a un point inimaginables. Quand je pensais a tous ce que je leur ai fait vivre, sans vraiment trop le vouloir, j'avais honte. Affreusement honte, parce que eux, n'avaient jamais cessé de m'aimer. Je ne le méritais pas. Ils avaient fait énormément de choix difficiles afin de me préserver. Et je ne me rappelais pas les avoir remercies comme il le fallait. J'étais un fils indigne. Je l'avais toujours été.

Lorsque j'étais petit, toute personne présentes dans la même pièce que moi était sereine. Tous, sans exceptions, ressentais un calme infini en ma présence. Mes parents ont d'abord cru que c'était "l'effet bébé", mais lorsqu'ils ont pris conscience que cela continuait encore après mes 4 ans, ils ont compris...

Ce que j'étais. Je me rappelais nostalgiquement, presque avec mélancolie, de cette période d'innocence. De ce temps ou je n'avais aucune idée de ce qu'il se cachait derrière l'aspect serein de mes confrères. Alors que mes seuls préoccupations étaient de savoir avec qui j'allais être amis a l'école. Je me rappelais ce goût de liberté qui me suivait partout. L'ignorance...

C'est le jour de mes 5 ans que mes parents m'ont tout expliqué. Je revois encore ma mère... Elle était si douce, si calme et pourtant hésitante lorsqu'elle m'avait expliqué. J'avais certaine "facultés" comme eux. Plus précisément comme mon père.

Chose dont j'aurai du être fier...

Je pouvais alors avoir un contrôle, important, sur les sentiments des gens qui m'entouraient. Ma mère a utilisé le mot qui causa ma perte. Contrôle...

Le contrôle que je pouvais avoir sur les humains m'était insupportable. A partir de cet instant j'avais compris que tout mes amis d'enfance n'étaient que des pantins. S'ils m'appréciaient c'était parce que je les y obligeais. J'avais alors eu l'impression certaine d'être un imposteur. J'avais cru a l'époque que sans mon don je n'étais personne, que je n'avais aucune personnalité. Que les gens ne pouvaient m'aimer sans un coup de main surnaturel. J'étais un menteur. J'étais un contrôleur. J'étais un marionnettiste.

Je suis un monstre... C'est la première chose que je me suis dis.

Ma voix étais douce, un murmure incertain. Un chuchotis dans l'immense salle vide ou nous nous trouvions. Je voulais continuer. Je voulais tout lui dire. Je sentais que je le pouvais. La curiosité de Maryne ne me semblait pas malsaine mais sincère. Le fait qu'elle s'intéressait a moi me paraissait étrange. Durant des année j'avais tenté de me montrer normal. C'était stupide mais je cachais le fait que j'avais un secret. Mais alors que maintenant les mots se bousculaient dans ma gorge, alors que j'étais sur le point de tout dévoiler, je n'arrivais plus a parler. Tout se bloquer. Je regardais dans le regard de ma meilleur amie, recherchant une aide, un encouragement. J'espérais qu'elle comprenne, et qu'elle m'offre encore -peut être- la douce caresse de ses mains dans mes cheveux. Ou alors une de ses entreintes si réconfortantes. C'était étrange... Durant longtemps je m'étais occupé des autres avec mon don, tentant de me racheter comme je le pouvais. Mais Maryne, elle, n'avait pas ce don, pourtant elle s'occupait de moi par quelques occasions. Sans que je ne lui demande. Maintenant j'en avais réellement besoin, et si elle me l'accordais alors j'étais sur que je ne pourrais plus m'en passer.

Il semblait s'interroger, on aurait dit qu'il se posait toutes sortes de questions dans sa tête. Il semblait dubitatif. Il semblait avoir peur, ou plutôt on aurait dit qu'il avait honte de lui. Elle n'était pas sûre d'elle et avait bien du mal à imaginer Steve hésitant et honteux. De toute évidence il essayait de cacher tout ça, mais elle voyait bien qu'il y avait quelque chose. En tous cas elle était bien tombée avec sa question. C'était ça, il se voyait comme un monstre. Elle comprenait ce sentiment, elle aussi l'avait ressentit, quand elle était rejetée par tous son entourage après la mort de ses parents. Et je vous laisse imaginer ce qu'il en fut quand elle découvrit qu'elle pouvait être invisible. Elle a même essayé de se tuer une fois, ayant trop honte de ce qu'elle était, elle pensait être une erreur, qu'il ne fallait pas qu'elle soit là. Mais en entrant dans cette école, elle changea quelques peu de mentalité. Bien sûr elle était toujours mal dans sa peau, mais elle voyait bien que certains étaient comme elle, qu'elle n'était pas la seule à être bizarre. ENfin il commença, elle écoutait attentivement. Elle savait quoi dire, mais était pour temps si hésitant dans ces paroles. Comme s'il avait peur de ma réaction. Quand il eut fini, elle ne comprit pas tous de suite, pourquoi il pouvait se considérer comme un monstre. Il n'avait fait qu'être humain rien de plus, il en est de la nature humaine de vouloir être intégré dans son environnement, de vouloir avoir des amis, une bande... En plus à son âge, il ne pouvait pas vraiment contrôler son don, c'était plutôt son subconscient. Enfin elle comprit. Il avait dû se sentir tellement différent. Bien sûr tout le monde veut être différent des autres, se faire remarquer, mais à un certain point ça devient dérangeant pour soi-même et pour les autres. Il était jeune, il ne savait pas ce qu'il était vraiment, à cet âge apprendre ça comme ça, alors je ne vous parle pas de la crise d'ado qui vient couronner le tout. Elle était persuadée qu'il n'y était pour rien et puis même au pire des cas elle ne pouvait pas ça monstrueux d'utiliser son don de cette manière. Ils sont encore jeunes, tellement de choses à découvrir, il ne faut pas 'arrêter au premier obstacle que l'on rencontre, ni aux premières impressions que les autres ou nous-même se font de nous. Elle se contenta de lui exposer rapidement son point de vue, sachant qu'il pourrait surement détecte tout cela dans ses émotions qu'elle ressentait à présent comme de l'empathie envers lui.

- Tu n'es pas un monstre Steve, j'en suis persuadée, tu ne peux pas, pas après tout ce que tu m'as aidée à surmonter. Tu n'as fait qu'être humain tu sais, tout le monde aurait fait de même à ta place et puis tu étais si petit, je suis sûre que tu en faisais même pas ça de ton plein gré.

Il avait besoin d'être rassuré, elle le prit dans ses bras et le serra contre elle.

- De toute façon tu ne seras jamais un monstre à mes yeux, jamais. Alors, je ne veux plus attendre ce mot sortir de ta bouche pour parler de toi de cette manière. Tu m'entends ? Plus jamais.

Elle tenait à présent ses bras fermement le regardant dans les yeux. ELle en dégageait une expression sincère, ces mots qui sortaient de sa bouche, ils la blessaient et le blessaient lui aussi. Elle sentait qu'il devait avoir de nouveau besoin d'^^etre guidé. Elle se replaça contre lui, en fait elle se sentait mieux comme ça, à entendre les battements de son coeur contre sa joue. Elle attrapa sa main et la serra fort.

- ET ensuite ? Que c'est-il passé après ?

Je la regardais, la passait au peigne fin. Je n'aimais pas faire cela, encore moins avec elle. Elle m'était si difficile à percer. Je m'en voulais presque de vouloir la comprendre totalement. Mais à cette instant, j'avais besoin de savoir, j'avais besoin qu'elle me déteste. Certes, pour le moment je ne lui avais donné aucune raisons pour ce fait. Mais dans quelques minutes, si j'arrivais à en parler clairement. Et comme évidemment, elle ne me voyait pas ce que je voulais dire. Elle ne comprenait pas ce mot de 'monstre" que je me bornais à utiliser quelque fois. La encore. Elle ne pouvait pour le moment pas savoir. Mais après... Soudain j'eus envie que cette instant ne soit jamais venue. Évidemment, depuis plusieurs mois, je m'étais attendu à ce qu'elle me demande plus de précisions sur moi. J'avais eu peur que cette instant vienne, priant pour qu'il n'apparaisse jamais. Peut être même, avais je eu envie que Maryne s'attache à quelqu'un d'autre afin d'éviter toute possibilité de me dévoiler. Mais mes prières furent veine. Et me voila donc, avec ma honte et mes remords. Décuplés par le fait que ma meilleure amie tentait d'apaiser un dégout de moi pourtant bien mérité. Elle me prit dans ses bras. Je sentis son corps si chaud, si doux, contre le mien. Son âme si meurtrie, contre mon coeur si ignoble. Lorsqu'elle me demanda de ne jamais plus parler de nous ainsi, je ne bougeais pas. Je ne pouvais faire une promesse qui sera certainement briser bientôt. Je la regardais, alors. Juste me plongeais dans son regard. Elle semblait avoir été blessée elle aussi, par ma désignation. Pourtant je ne l'entrais pas dans cette catégorie. Juste moi. Juste moi, pour ce que j'avais fait. Elle me demanda ce qu'il s'était passé après...

Après, je me suis enfermé dans le mutisme, durant 2 ans.

Je me rappelais de cette période avec une douloureuse peine. J'avais alors refusais de parler à mes parents, parce que j'avais peur de ce qu'ils me répondraient. Je ne voulais pas qu'ils me rassurent et dans ma tête de gamin de 6 ans, il était claire que si je ne leur parlais pas, ne leur posais aucunes questions, ils n'auraient aucune raisons de me donner des réponses dont je ne voulais pas. J'avais refusé leur douceur, leur élans d'amour. J'avais été ignobles avec eux. Les ignorants durant 2 ans. 2 longues années. Aujourd'hui, je repensais encore que j'avais les parents les plus extraordinaires du monde. Je me souvenais aussi que c'est durant cette période que j'avais découvert la seconde partie de mon don. J'avais senti la peine de mes parents, leur peur que je ne reprenne jamais goût à la vie.

Je ne parlais qu'en cours, lorsqu'on me l'obligeais. Mais jamais à mes parents. Et j'ai coupé les ponts avec le peu d'amis que j'avais préservé.

Je m'étais en réalité enfermé dans une boule de dégout. Personne n'avais l'envie de m'approcher. Parce que je ne le voulais pas. Maintenant je le comprenais, mais à l'époque aussi j'avais utilisé mon pouvoir sans le vouloir réellement. Cependant, cela m'avait éviter de me retrouvais à m'inquiéter inutilement du fait que mes amis ne m'appréciaient que parce que je les y obligeais. En y repensant, c'était si innocent comme manière de faire. Maryne avait raison, à l'époque je n'avais aucune raison de me considérer comme un monstre. Mais ma différence était un fardeau, déjà à l'époque je l'avais compris. Malheureusement, je l'avais oublié très vite. Lorsque j'avais gouté au pouvoir.

Voyant que je sombrais dans une sorte de déprime, mon père a décidé qu'il devait m'aider. Il m'a enfermé dans une salle d'entrainement. Il m'a appris à maitriser mon don, durant je ne sais combien de temps. Des mois ? Des années ? Je ne sais pas. Mais je travaillais dur. Très dur. J'ai vite appris à contrôler la colère et la peine, le calme. Après il m'a appris la tentation, la fascination... Le désir, l'envie. Ce sont des sentiments plus dures à contrôler. Mais j'ai réussi à passer l'obstacle.

J'avais travaillé plus que dure. J'avais bossé sans cesse durant longtemps. Mon père était aussi perfectionniste que moi, et ma mère nous apportait de quoi ne pas mourir de faim. J'avais enchainé nuits blanches sur nuits blanches. Étais tombé dans les pommes je ne sais combien de fois. Mais à chaque fois je me relevais. Je travaillais jusqu'à l'épuisement, et lorsque je me sentais reprendre de la vie, je recommençais. Mon père disait que j'étais doué. Il avait raison. Un peu trop.

Durant cette période j'ai appris ce qu'étais le pouvoir. J'y est gouté et je suis devenu comme un drogué bourré de cocaïne. Lorsque mes parents ont cru que c'était le bon moment, que j'étais prés, il m'ont renvoyé dans le monde humain... C'est à partir de la que tout à dérapé.

J'avais les yeux dans le vague, revoyant toutes mon enfance sous mon regard vide de toutes émotions. Ils avaient cru que je pourrais m'en sortir. Certes, je n'avais plus peur d'attirer les gens, les obliger. J'avais compris que je ne pouvais rien faire contre ce pouvoir. Et j'avais compris aussi que je pouvais l'utiliser comme bon me semblait.

Tu es sure de vouloir connaitre la suite ?

Le temps passait et il continuait à me dévoiler son passé. Le temps passait, je n'avais pas de montres sur moi, mais il devait être dans les 18, 19 heures surement. Je jetais rapidement un petit coup d'oeil vers les grandes fenêtres qui avaient été percé un peu partout dans les murs de la salle. La nuit était tombée, il devait donc être assez tard. ET puis peu importe l'heure, j'aurais pu passer des heures, des jours et des nuits à l'entendre parler de lui. D'habitude c'était plutôt moi qui parlait, bien que je ne sois pas très bavarde, je trouvais toujours quelque chose à lui raconter. Lui il se contentait de sourire, d'acquiescer et de rire. Je ne pense pas que ce soit parce qu'il s'ennuie avec moi, sinon nous ne serions pas là tous les deux, non en fait je ne savais pas pourquoi il ne parlait jamais. Alors là, pour une fois j'en profitais d'entendre sa voix grave.

J'écoutais attentivement ce qu'il me racontait. J'étais captivée par son histoire, cela me rappelait les soirs quand j'étais petite, où ma mère me raconter de belles histoires avant de m'endormir, enfin d'habitude c'était plutôt la nourrice, mais peu importe je la considérais comme ma deuxième mère. Je m'endormais toujours en faisant de beaux rêves. J'adorais les histoires de monstre ou de méchant, j'aimais bien aussi les histoires de princesse, mais j'adorais toujours les moments où les méchants gagnent. Steve continuait son histoire, avec toujours autant d'hésitation dans la voix. J'étais bien là contre son coeur à entendre ses battements. Je sentais qu'il essayait de se calmer, mais son rythme cardiaque le trahissait. Il commençait à me faire appréhender la suite.

Je fus étonnée, que l'on puisse vouloir à ce point arriver si vite à contrôler un don. C'est sur certains en on des meilleurs que d'autres, moi par exemple, à quoi peut bien me servir le mien, à par pour faire des conneries ou espionner les gens... C'est sur j'aurais bien aimé avoir un don comme lui, mais je me rendais compte que cela ne semblait pas si facile que cela en fin de compte. Il me demanda alors si je voulais connaître la suite, mais bien sûr que je veux connaitre la suite. Il semblait obstiné à me faire peur, je ne savais pas pourquoi j'avais l'impression qu'il cherchait à me décourager d'entendre le reste. Mais à ce point-là, je ne pouvais pas m'arrêter. Je n'avais pas peur, j'avais eu assez peur de moi dans la vie pour avoir peur des autres.

- Mais bien sûr que je veux entendre la suite. Tu ne crois pas quand même que je vais céder si facilement ?

Je levais le menton pour lui sourire. J'étais confiante, dans ses bras j'avais l'impression que rien ne pourrait m'arriver, c'était le grand-frère que j'aurais voulu avoir, l'aide dont j'aurais eu besoin dans ma vie. Maintenant je l'avais, je ne comptais pas le laisser m'échapper comme ça. Je m'attardais sur ses yeux, ils me faisaient toujours aussi peur, mais me fascinaient toujours autant. Il ne semblait pas en colère comme j'avais eu peur qu'il le soit. Il ne semblait pas surpris, il avait retrouvé son calme aussi vite qu'il l'avait perdu tout à l'heure. Je me dégageais de son regard et me remis à contempler les rangées de siège rouges qui s'étendaient devant moi, attendant la suite de son histoire.

Elle me montra la même curiosité qu'au début. Elle semblait se bercer par mes mots comme une enfant par un conte. Elle semblait en apprécier la tournure. Elle était bizard. Je n'y pouvais rien. J'avais beau l'avoir mise en garde à plusieurs reprises elle n'en avait pas fait cas. Elle était collée contre moi, telle un petit chat, et elle observais la nuit qui était maintenant tombée. Le temps avait passé, mais cette fois, c'était sur mes confidences que les heures avaient coulé. Sans que l'on ne puisse rien y faire, le temps suivait son cours, inlassablement. A cette instant j'aurai voulu qu'il s'arrête. Même qu'il fasse marché arrière. Que tout recommence et que je garde mon secret. Mais cela était impossible. Je n'avais malheureusement pas ce pouvoir. Et celui que je possédait était bien pire. J'imaginais sans peine le fait que beaucoup aimerait avoir mon don. Pour pouvoir aider des amis, pour avoir la fille de ses reves ou je ne sais quoi d'autre. Mais ils ignoraient tout. Ils ne comprendraient certainement jamais pourquoi j'étais si réticent a l'idée d'utiliser mon don. Pourquoi j'aurai voulu ne jamais en être doté. Un seul mot pouvait l'expliquer: pouvoir. Je ne parle pas du sens littéral du terme mais de son sens métaphorique. Le fait d'avoir le controle absolu. Le fait de ne plus être soumis a aucunes règles a par les siennes. Le fait d'être au dessus de tout. Le fait d'avoir le Pouvoir. Ce cela que permet mon don. Et c'est cela que je détestais. Je pensais ironiquement que j'étais bien plus effrayé que Maryne. Cette fille avait un instinct de préservation completement inexistant. En état elle concsiente? Je ne le savais pas et me rassurais en me disant qu'elle ne risquait rien maintenant. Parce que j'avais le controle sur moi même.

-Bien. Donc tout bascula lorsque je remis les pieds dans le monde humain. Le collège...

Ce jour ou j'avais insisté auprès de mes parents pour me rendre seul dans ce nouveau monde. J'avais marché longtemps, sur le quivive. J'étais comme un faon entouré de lion. Sauf que dans la réalité c'etait l'inverse. J'avais attendu de craquer, et me rendis compte que je me controlais avec succès. La fierté l'avait alors emporté ainsi que l'assurance. Alors j'étais arrivé au College. Mon regard etait fixe, vide, a des années lumière de la ou je me trouvais dans un passé lugubre.

- Je l'ai renvontrée des le premier jour. Elle m'était apparut dans une lumière vive et angélique. J'avais cru a un rêve. Je suis tombé amoureux d'elle au premier regard...

Je la voyais encore, m'apparaissant comme le jour. Belle avec sescheveux d'or et son regard vif, émeraude. Avec sa pureté et son innocence. Cindy... Je revoyais son visage la premier fois ou je l'avais decouverte. Son sourire angélique, rassurant. Ses joués qui s'étaient colorés d'un doux rose lorsque je l'avais observée avec insistance. Et sa voix. Si mélodieuse. Je l'entendais encore me souhaiter la bienvenu. Cindy. Si vivante alors...[/b]

- J'ai voulu cette fille des lors que je l'avais vue. Je voulais qu'elle soit mienne, qu'elle m'aime comme je pensais l'aimer. Mais elle se méfiait. Comme tout les autres...

[i] Je me souvenais le sentiment d'injustice profonde qui m'avait attaqué. Alors qu'elle ne m'approchait pas, je la surveillais de loin. Elle était appréciée surtout des garçons. Lorsque la jalousie m'avait rendu quasiment fou, j'avais mis mon plan en action.

- J'avais le pouvoir et j'avais appris a l'utiliser. Ce que j'ai fait... Sur elle. Ma voix n'était que murmure de peineJ'ai fait en sorte qu'elle ne voye que moi. La fascination, l'adoration furent mettre du jeu durant quelques mois. Elle ne voyais que moi. Tel que je l'avais alors voulu. Mais ce n'était pas assez. Très vite je voulu savoir si je pouvais faire plus. Aussi c'est le devoument que je lui inspirais. Elle était mon esclave... Et j'adorais mon rôle de maître. Je faisait d'elle se que bon me semblait. Elle n'était plu qu'un jouet pour moi. Elle n'était même plus humaine.Le dégoût tintait dans ma voix.Je passais mes desirs pervers sur elle. J'ai violée cette fille. Sans qu'elle ne puisse rien faire. Parce que je lui refusais le droit d'être elle même. Je la voulais tel que je le souhaitais. Je la faisais rire, pleurer, dormir, celon mon bon vouloir. Mais je perdais le controle...

J'etais totalement boulverser. Revoir ses images me chamboulais. J'attendais alors l feu vert de Maryne pour continuer...

J'avoue que je ne m'attendais pas à ça. Le début était plutôt banal, mais là les proportions de ce qu'il racontait devenait de plus en plus grande. Je ne pouvais pas dire que j'étais effrayée, je ne pouvais, vu comme je le connaissais cela m'était impossible. Mais des doutes commencèrent à planer dans ma tête. Je me demandais alors s'il n'avait pas lui-même utilisé ce don sur moi. En fait peut-être que si j'avais un ami si proche pour la première fois, c'est parce que je ne suis qu'un pion au milieu d'un gigantesque jeu d'échec où lui se trouve être le roi. Je ne savais pas comment réagir. Ce n'était pas la peur qui m'envahissait, mais plutôt le doute. Vraiment je me posais des questions, que je n'allais pas tarder à poser, mais plus tard, ce n'était pas le moment. Le pire c'est que j'étais en train de me demander si je n'avais pas fait la même chose avec tel don. Steve a hérité là d'un énorme fardeau. Il l'a appris bien trop tôt, à un âge où il n'était pas près pour ça. Ses parents n'ont pas non plus très bien géré la situation.

L'ambiance de la pièce semblait s'être refroidie, peut-être la nuit qui venait de tomber, ou juste une impression que j'avais. Je cachais mon visage derrière mes cheveux en baissant la tête. Je ne voulais qu'il voit sur mon visage des expressions que je ne ressentais pas, mais que je ne pouvais m'empêcher d'exprimer. J'avais peur à présent, non pas de lui, mais de mal réagir à son histoire. Normalement je devrais avoir peur, lui dire d'arrêter que cela me suffisait, que je ne voulais plus jamais le voir et qu'il s'éloigne de moi. Mais je n'en avais pas envie, je voulais comprendre. Et même s'il n'y avait pas d'explication plausible, je ne pouvais pas. Je n'arrivais plus à expliquer ce que je ressentais. Tous ces sentiments mélangée ensemble, quelle étranges sensations. Il devait continuer à me raconter son histoire, je voulais en connaître plus.

Malgré ces révélations, il semblait tout aussi bouleversé que moi. Je voyais bien qu'il eut changé entre temps, qu'il n'était pas resté le même. Pour lui il était toujours ce monstre qui avait fait ça. MAis ce n'était pas lui, c'était un gamin, qui venait de sortir de je ne sais combien d'année d'enfermement à un entraînement acharné. Vraiment dans l'histoire les seuls monstre qu'il y aurait pua voir et encore ce n'est pas leurs fautes, ce sont ses parents. Comment un père qui aime son enfant peut-il lui faire subir ça ? Et puis il faut être complètement idiot ou alors aveugle pour laisser son enfant sortir tous seul aller affronter le monde extérieur, après un traumatisme pareil... Non vraiment y en a je vous jure. ALors je m'arrêtais de penser. Je devenais méchante et déplacée envers ses parents qu'il aimait tant. Je pouvais me moquer de tout le monde, mais pas d'eux. Une situation pareille ne devait pas être facile à gérer.

Je ne pouvais me cacher indéfiniment sous ma masse de cheveux noir. Par réflex, je ne pus m'empêcher de le prendre dans mes bras. Je le serrais de toutes mes forces, j'avais les yeux fermé je n'osais pas regarder en face, par la fenêtre la nuit noire me faisait peur. Je restais dans cette position pendant plusieurs minutes, j'avais besoin de sentir sa présence, à lui, à Steve, celui que je connaissais, pas celui dont il était en train de me conté l'histoire. Quand je desserrais mon étreinte, je m'excusais en baissant les yeux et reprit ma position initiale.

- Je... je... désolée. Euh oui vas-y continue je t'en pris.

Je ne savais pas quoi, mais quelque chose aller changer entre nous après cette soirée. Sûr que je n'allais pas m'éloigner de lui, mais je ferais surement en sorte de ne moins paraître à l'abandon. Je n'avais pas le droit de me faire chouchouter par lui tandis qu'il a vécu bien pire que moi. Il fallait que j'arrête de passer avant les autres.

Mon souffle était étatique, réponses aux souffrances qui asseyaient mon être, risquant de me rendre fou. Je n'espérais nulle compassion, nulle pitié. Je voulais de la haine, envers moi. Je voulais que les gens haïssent ce que j'étais, ce que j'avais fait. Qu'il haïssent l'abruti qui avait rendue une fille folle de lui, part pur égoïsme, part folie. Ce que j'avais pris pour de l'amour n'était rien d'autre qu'une horrible envie qui m'avait rongé. Un désir de pouvoir, un besoin de destruction, de voir mes limites aux détriments de ceux qui m'entouraient. J'étais une ordure. Contrairement a ce que j'aimais faire croire depuis que j'étais ici, je n'étais pas un héros. Je n'étais pas un gentil. Je n'étais pas un garçon aimable et serviable. Je devais être une des pire ordures que le monde avait porté. J'étais me méchant fans cette histoire et j'en avais conscience. Je connaissais mon pouvoir, j'en connaissais les conséquences et j'en vais joué. Pour le plaisir de me montrer que j'en étais capable. Pour me persuader que jetés meilleur, qu'eux. Meilleur... J'étais égocentrique, voulais que tout tourne autour de ma personne. Je voulais être le roi, être adulé. Et mon pouvoir me le permettait, pourrait encore me le permettre aujourd'hui. J'avouais, j'étais vantard, victime de mon orgueil. Aujourd'hui encore j' ignorais jusqu'où irait mon pouvoir si je l'utilisait comme avant. Combien de personne pourraient être sous mon contrôle, pour combien de temps ? En serais je encore capable... Certainement pas. Pas après...

Les émotions de ma Maryne étaient changeante, toutes tournées vers une colère, une incompréhension profonde, sincère. Et toujours cette curiosité mordante. Il y avait encore des zones d'ombres. Que j'éclairerais plus tard, si elle le désirais. Paradoxalement, je me sentais allégé d'un poids énorme. Enfin je me sentais moins seul, enfermé dans un lourd secret. Un passé qui me hantait plus qu'il ne le faudrait. Une histoire qui me paraissait improbablement être la mienne. J'avais du ma a croire que j'avais pu être aussi joueur et cruel. Surtout que maintenant je comprenais mieux les sentiments, réels, que j'avais eu pour Cindy. Sentiments qui n'avaient rien a voir avec ceux qui aujourd'hui faisaient battre mon cœur. Je comprenais et les remords n'en étaient que plus tordant. Alors, je savais qu'une peur atroce n'habitais, je ne voulais retomber dans ce manège de mensonges et de tromperies. Pas alors que j'avais découvert l'un des plus pure et plus fascinant des sentiments. Alors que j'aimais, vraiment, profondément. De tout mon être, mon âme, mon coeur... Je refusais que n'importe quel don ce mettent en travers de cela. J'étais pétrifié, apeuré, faible. Line me rendait faible, mais je ne pouvais lui montrer. Je devais garder cela pour moi...

Lorsque Maryne sembla résolue a entendre la suite, je continuais d'une voix plus soutenue, profonde, roc.

Mon père a compris ce qu'il se passait. Il a brisé la supériorité que j'exerçais sur elle. Mais c'était trop tard. Son esprit était mien, il était dépendant a mon don. ..

Je me rappelais le masque de parfaite incompréhension qu'elle avait adopté lorsqu'elle fut de nouveau seule avec elle même et sa vie. Lorsqu'elle fut libre, enfin. C'était comme si elle découvrait le monde qui l'entourait. Elle avait, suite a cela, totalement disparue. Plus aucune trace d'elle a l'école, chez elle, dans la ville... Rien. C'était comme si elle n'avait jamais existé. Je n'ai jamais su ce qui était arrivé. Mais je savais que ce n'était pas une coïncidence. Mon père était allé parler avec les parents de la fille, le lendemain ils étaient partis. Je ne sais pas de que mon père lui a offert, lui a raconté. Mais ce que je sais c'est que j'ai subi les conséquences de cet acte.

A partir de la, je suis devenu froid et distant avec les hommes. Bien évidemment j'étais perçu comme mystérieux et sexy par les filles qui m'entouraient. Lorsque mon esprit fut parfaitement a sa place, je me suis mis a baiser toutes celle qui le voulait. C'est ainsi que je suis arrivé ici, dans cette état d'esprit. Tu connais déjà la suite n'est ce pas ? Du sexe, de la sèche, et quelques amitiés...

Je devais aller plus loin. J'avais besoin de lui dire... Que mon tournant n'était pas terminé.

Mais maintenant il y a Line. Et je suis terrifié a l'idée que je puisse lui faire la même chose qu'à...

Même si j'arrivais a le penser, j'avais du mal a prononcer son prénom.

Je ne sais pas si je serai capable de la protéger de moi très longtemps...

QUi aurait cru qu'une seule question pourrait engendrer tant de souffrance. Non vraiment je ne le regrettais pas. J'étais certes très surprise par son histoire, mais quand même contente de connaître la vérité. De toute manières j'aurais bien été au courant un jour ou l'autre et il valait mieux que ce soit de cette façon. Maintenant je ressentais de la peur, pas contre lui, mais pour lui. Je savais très bien que faire remonté ses souvenirs à la surface, comme ça, les évoquer avec quelqu'un alors qu'on essaye de les cacher, c'est dur. Il allait surement y penser dans les jours à venir, s'il n'est pas contre j'essayerais d'être peut-être un peu plus avec lui. C'est vrai qu'on était très proche, mais pas souvent ensemble, moi solitaire, lui avec Line. Ils ne trouvaient jamais un moment pour se voir. D'ailleurs en parlant de Line, elle n'avait pas oublié cette proposition qu'il lui avait faite, mais bon ce n'était certainement pas le moment. Il continuait son histoire, pendant que j'écoutais, m'efforçant déjà de chercher une réponse à tout ça.

ENfin son père avait compris, mais trop tard, de toute façon on se rend toujours compte de tous trop tard... Bien sûr que la jeune fille avait dû être plus que chamboulée par se retours à la vie normale. Mais même si on m'avait exposé des arguments plus plausibles les uns que les autres, pour lui en vouloir, ou bien même pour le détester, je n'aurais pas pu. Je ne savais pas expliquer pourquoi, mais je ne pouvais pas. Je n'avais même pas peur de lui, j'étais en fait plutôt touchée par ce qu'il racontait, sa vie, je connaissais enfin la raison de son comportement. J'étais toute contente, comme une gamine qui vient juste de trouver l'endroit où sa mère cache les bonbons. J'avais plutôt honte de moi à ces pensées, j'étais vraiment restée gamine dans ma tête, n'ayant peur de rien, sauf du noir. D'ailleurs en regardant la nuit noire par la fenêtre et les arbres bougeaient dans tous les sens, poussés par le vent, je ne pus m'empêcher de me serrer un peu plus contre Steve. Une phrase sortit de mes lèvres comme ça.

-Bah... moi je dois faire partie de la partie sexe et de quelques amitiés.

Je lui souris en passant la main dans ses cheveux, faudrait que je pense à lui demander la marque de son shampoing. Là je m'étonnais moi-même, il venait de me raconter une histoire qui devrait me bouleverser au plus au point, mais moi je me pose les questions les plus futiles qu'il soit... Mais bon, je replongeais maintenant mon regard dans la grande fenêtre noire, j'étais absorbée par la nuit, même si je n'y voyais rien, j'étais admirative.

Enfin il se mit à parler de Line. Il avait peur de commettre les mêmes erreurs. Moi de mon côté, j'étais persuadée qu'il ne pourrait pas. Vraiment je ne sais pas comment l'expliquer, mais je savais qu'il l'aimait vraiment sa Line, comme il n'avait jamais aimé. Dans quel état il était quand ils sont eus leur petite période de crise... J'avais de la peine pour lui rien que d'y repenser. Je ne préférais rien dire à ce sujet. Il savait très bien ce que je pensais sur ce point de vue là et je n'avais pas envie de me disputer avec lui maintenant.

Je commençais à me poser une question. Et s'il avait utilisé se don sur moi ? S'il avait fait tout ça, juste en ayant une simple emprise sur moi. Je ne pouvais pas m'en rendre compte. Il fallait que je lui pose la question, mais j'avais peur qu'il ne le prenne mal. J'étais juste curieuse une fois de plus, peut-être une fois de trop... Mais les mots sortirent tous seul de ma bouche.

- ET sur moi ? Tu l'as déjà utilisé ce don ?

J'avais dit ça sur un ton enfantin, exactement comme si je demandais à ma mère comment on fait les bébés ? Je détournais le regard de la fenêtre et le posa sur lui.

J'avais termine de raconter mon histoire. L'histoire de ma vie, ce que j'avais vécu. 17 années de mystères et de mensonges. De duperies, de trahisons. Mais qu'est ce que cela représentait au final? Ce n'était que le début de ma vie. J'avais le temps de changer, j'en avais l'ambition. J'avais le besoin irrésistible de me sentir utilie pour les autres. Je devais me prouver que je pouvais etre quelqu'un mme sans un coup de pouce mystique. Que j'avais gardé un minimum d'humanité. Car c'était cela qui me mnquait le plus, une impression de vitalité. Je voulais encore rire de blague idiote, pleurer par compassion, et aimer a en mourir. Je voulais me sentir homme. Et je ne voulais surtout pas empiéter sur la vie des autres. J'en voulais des choses certes, mais je n'étais pas assez exigent avec moi même. J'avais finalement accepte mon don et les responsabilités qui en découlaient. Je n'avais pas vraiment le choix d'ailleurs. Alors j'optimisais. Cherchant de bonne raisons ppour changer. Mais que pouvais je ggner a être meilleur?

Je trouvais la réponse a mon interrogation dans la réaction de ma meilleure amie. J'avais réussi et me sentais plus léger, mais pour elle je ne savais pas vraiment ce que cela représentait. Elle était troublée surtout. Ses émotions se mélangeaient pour ne représenter qu'une vague de sentiments imperceptible. Je tentais d'en briser la consistance. Elle était animée par une peur etrange. Elle n'était pas tourner contre moi, me comme je l'aurais cru ou l'aurai voulu. Non, c'était d'ailleurs plus de l'inquiétude que de la peur. Elle ne devait pas avoir tout suivi ou alors si mais elle ne prit pas la nouvelle comme je l'aurai cru. J'étais aparemment en présence d'une personne completement "a l'ouest". Maryne était etrange dans sa manière de penser, de prendre des décisions ou d'accepter le monde qui l'entourait. Elle avait confiance en moi, reellement, totalement. C'était presque effrayant. Elle passa une main dans mes cheveux, et se simple geste m'apaisa, comme si je fus un enfant. Me sortant ainsi du cauchemar ou j'allais m'enfermer. Je compri alors que la présence de Maryne allait mettre indispensable dans les prochains jours. En lui racontant mon histoire je m'étais rendu vulnérable devant elle. Faisant tomber un masque de dureté que j'avais mis longtemps a tisser. Pourtant il était tombe en quelque minutes avec une simple question. Une chose anodine, normale, simple... Et u me retrouvais nu et sans protection. Je devais reprendre mon rôle, mais il me faudra du temps. Et contre le monde exterieur, seule celle qui savait pouvait m'aider. Je me sentis honteux de lui mettre cela sur les épaules. Elle qui avait déjà temps souffert. Je devenais un fardeau dont elle n'avait pas besoin.

Elle me posa alors une question. Une de celles dont je m'étais attendue. Normale d'ailiers en de tel circonstances. Line m'avait posé la même lors de notre rencontre. Elle aussi avait été effrayée par mon don, avait compri les conséquences plus vite que je ne l'avais fait. Elle avait eu peu que ses sentiments ne soient qu'une tromperie, une manipulation de me part. Mais il n'en était rien. Alors lorsque cette me question franchit les levres de mon amie, je souris, pour la première fois depuis plusieurs heures. Je ne repondis pas tout de suite, embrassa d'abord le dessus de la tête de Maryne, un geste que je ne faisais que rarement, mais dont j'appréciais la simplicité. L'odeur florale et legere me chatouillia les narines. J'aimais son parfum.

Et bien... Je l'utilise parfois pour te calmer afin de pouvoir te soigner tranquilement. Mais sinon je te demande toujours la permission avant. Ou sinon, je ne l'ai jamais utilisée pour que tu m'apprecie, si cetait cela ta question.

Je me sentais d'humeur pour répondre a ses interogations.

D'autres questions ?

Maintenant que le plus gros me semblait avoir été dit, Steve me donnait l'impression d'être soulagé de son fardeau. Je comprenais très bien cette sensation de dévoiler quelque chose qu'on c'est efforcé de cacher. On se sentait mieux et peut-être plus alaise avec ceux qui savaient. Enfin pour moi, j'étais tellement bizarre, que j'avais tendance à arrêter de me comparer aux autres ou j'aurais déjà atterrir dans un hôpital psychiatrique. Je me rendis compte que pour les jours suivants, il faudrait surement que je sois là pour lui au coup où quelque chose n'irait pas. En fait cette idée ne me déplaisait pas du tous. J'avais envie pour une fois d'échanger nos rôles. C'est vrai ça, il s'occupait toujours de moi, mais moi je ne pouvais jamais. Je me sentais un peu coupable de lui infliger tout ça, de l'ennuyer avec mes histoires tandis que lui il avait tout cela enfouis au plus profond de lui. Mais la culpabilisation serait pour plus tard, j'avais envie d'être heureuse ce soir, pour de vrai. D'ailleurs je ne savais même pas comment m'y prendre, cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressentis ce sentiment. Poser la question à Steve me ferait passer pour folle à ses yeux, déjà qu'il avait quelques suspitions, autant ne pas en rajouter.

En fait j'avais déjà mis de côté dans ma tête ce que venez de me raconter Steve. Je le gardais bien ancré, j'y pensais, mais je passai outre. Comme s'il ne c'était rien passé. J'espérais juste qu'il ne soit pas plus distant, ou gêner qu'avant. Qu'il reste lui-même, à me taquiner tout le temps, non vraiment j'avais l'impression d'être avec mon grand-frère avec lui. Que ce soit pour les rigolades, les confidences, ou bien même les disputes, aussi rare qu'elles soient. Depuis tout à l'heure j'étais restée dans la même position, tête sur son torse, les jambes allongées sur l'accoudoir du siège d'enfance le regard plongé dans la noirceur de la nuit. Faudrait que je me décide à le lui dire un jour ou l'autre que j'avais une peur inimaginable du noir. Bien qu'admirée et curieuse, ma peur dominait. Surement à cause des nombreuses nuits que j'avais du passé dehors sur le pas de la porte quand ma grand-mère refusait de me faire entrer chez elle. Je tacha de vite oublier se souvenir qui était en train de remonter. Je frissonna et passa à autre chose.

J'étais contente d'apprendre qu'il n'avait jamais utilisé son don sur moi. Je n'étais pas tout à fait convaincue, j'avais des suspicions - de toute façon j'en ai sur tout le monde - mais je me disais qu'après ce qu'il venait de dire je ne voyais pas ce qu'il gagnerait à me mentir à ce sujet. POur le moment je n'avais pas vraiment d'autres question. Ou peut-être que je n'avais pas envie de les poser tout simplement. Peut-être me sentant un peu coupable d'avoir été obligée de lui faire dire tout ça. Malgré l'heure tardive, je n'étais pas fatiguée. Je ne savais même plus depuis combien de temps j'étais dans cette position si agréable. C'est à ce moment-là que je pensa que pour lui peut-être que cela ne l'était pas tellement. Il était appuyé je ne sais comment, avec en prime mon poids. Il devait se bousiller le dos, mais ne bougeait pas. Aussi malgré moi, avec quelques efforts je me soulevais attrapant mes jambes. Je me retourna un sourire gêné aux lèvres.

- Oups désolée je n'ai pas vu le temps passer... J'étais tellement bien là que je ne me suis même pas demander si je te dérangeais.

Je me frottais le derrière de la tête en tirant la langue et en plissant les yeux, comme j'avais tendance à beaucoup le faire ? Ce qui renforçait fortement mes airs de gamine. Mon regard se porta alors sur la grande horloge qui se tenait au-dessus de la porte d'entrée. L'heure se faisait de plus en plus tardive. Comme j'avais tendance à beaucoup penser à moi et que très peu aux autres, je ne m'étais pas non plus demander si lui était peut-être fatigué contrairement à moi. Peut-être qu'il avait envie d'aller se coucher et de profiter d'une bonne dose de sommeil. De nouveau je l'intérrogea.

-Oh et euh... Tu veux peut-être aller te coucher peut-être ? Désolée j'ai tendance à beaucoup penser à moi.

J'essayais de me rattraper.

- Mais promis si tu as besoin de moi tu peux toujours venir me trouver, à n'importe quelle heure, à n'importe quel moment.

J'attrapa délicatement sa tête dans mes mains et me pencha en avant pour lui déposer un léger baiser sur le front. D'habitude c'était plutôt lui qui faisait là, mais là j'en avais envie. Je lui adressa un petit clin d'oeil avant de ne reprendre mes jambes fine dans mes bras frêles.

Le soulagement qui occupait Maryne me frappa, tel une évidence. Pourquoi du soulagement, au lieu de la peur, de l'inquiétude peut être, que je m'étais attendu à ressentir. Je ne comprenais décidément pas ma meilleure amie. Elle était réellement étrange, et unique. Et elle ne l'était qu'avec moi, d'après ce que j'avais pu constater de son comportement envers les autres. Ma réponse fut ainsi accueilli. Je laissais les émotions de Maryne me transporter. Elle ressentait, et j'en fus plus qu'heureux, une sorte de joie que je n'avais jusqu'alors jamais aperçu chez elle. Est ce ma confiance qui la mettait ainsi dans une humeur joyeuse ? Mon sourire s'agrandit, sa joie était contagieuse. Je resserrais mes bras autour d'elle, imperceptiblement. Je crus alors que mon contact c'était fait trop persistant. Car elle quitta la chaleur de mes bras. Elle se leva et m'observa avec un regard contrit, que je ne comprenais pas. J'espérais qu'il n'y avait rien de grave. Elle pensait qu'elle me dérangeait, vraiment. Je la lorgnais avec moquerie. Et ris un instant. Brave Maryne. Elle n'avait pas l'habitude de s'occuper de moi. Le rôle du grand frère protecteur était le mien, et je le jouais avec un plaisir non feint. Pouvoir m'occuper de Maryne, la rassurer, la protéger, la faire sourire, rire. Voir cette lueur parfois artificiel de joie dans ses yeux, était une récompense suffisante pour moi. Je ne méritais pas qu'elle m'offre cela. De quoi pouvoir me racheter. Je sentais ma honte fondre comme glace au soleil. J'oubliais parfois qui j'avais été. J'avais alors l'impression que celui dont je venais de conter l'histoire était un inconnu. Un autre moi. Et que j'étais le grand frère de cette adorable fillette que représentait Miss Wight. Je la voyais comme ma petite soeur. Et n'avait aucun mal à me persuader qu'elle l'était réellement. Je l'aimais ainsi, comme si elle était ma petite soeur. Alors j'avais envie de la préserver contre le monde extérieur. Et j'avais du mal à croire qu'un jour elle n'aurait plus besoin de moi ainsi, qu'elle trouvera quelqu'un pour l'aimer autant que je l'aimer. Plus même. Je l'espérais pour elle. Mais j'étais effrayé à la perspective de ce jour. Chose que je ne lui avouerais jamais, elle me prendrait pour trop protecteur que je ne l'étais.

Tu ne me dérange pas le moins du monde Maryne.

Les heures avaient passé, sans que je le remarque vraiment. Mais j'avais passé ma journée à ne rien faire, la fatigue me fuirait encore ce soir. Je le savais. Et je ne savais pas si j'aurai le courage d'aller rejoindre une certaine demoiselle dans le dortoir qui lui était réservé... Certainement, mais en cette soirée si noire je préférais passé des heures les yeux dans les yeux, avec ma meilleure amie. Qui était maintenant à égalité avec moi. Plus de secrets. Plus de cachoteries. Plus de rôle supérieurs à l'autre. Elle était tout aussi importante pour moi, que je semblait l'être pour elle. Alors qu'avant, ce n'était pas le cas. Elle n'avait pas de rôle spécifique pour moi, tout du moins elle ne pensait pas en avoir. Et cela lui avait pesé. Maintenant c'était un temps révolu.

Je ne suis pas le moins du monde fatigué, Et c'est un plaisir d'être en ta présence.

Je lui souris avec tendresse. Elle m'embrassa sur le front, un geste qui m'étais réservé en général. Lorsqu'elle revint à ma hauteur, je la repris contre moi. Et soupira de plaisir.

J'aime te sentir contre moi Maryne. Que penses tu de passer une nuit blanche ici ? On devrait pouvoir réussir à nous faire livrer des bonbons...

Je la relâchais et lui fis un clin d'oeil. J'avais assez de contacts dans cet établissement pour réussir à nous faire livrer quoi que ce soit...

Je ne le dérangeais pas... Soit il était sincère soit il ne voulait pas me faire de peine. Dans tous les cas c'était sympa de ça par alors pourquoi se poser plus de questions pour une fois. C'est vrai ça dès que je rencontre quelqu'un que je commence à apprécier, ce qui déjà est rare. Je me pose toujours des tas de questions, j'essaye toujours de savoir ce qu'il ou elle pense. J'ai tendance à bousiller pas mal d'amitié à cause de ça. Il faudrait encore que j'ai déjà eu une véritable amitié avec quelqu'un depuis pas mal de temps. A par Steve, je n'avais pas vraiment d'ami proprement dit. Beaucoup de gens était à mes pieds sans que je ne fasse quoi que ce soit, mais moi je n'appelais pas ça des amis. D'ailleurs certains sont très bizarres, plus je les repousse plus ils s'accrochent. ALors dans ces moments -à j'étais vraiment sur le cul. Il fallait vraiment qu'ils soient, soit complètement stupide, soit... Non en fait je n'ai pas d'autres explications que cela en tête là.

Lui non plus ne semblait pas fatigué. Cela ne me surprit pas. Il ne dormait pas tellement que cela et puis préférais toujours rester avec des gens qu'allait se retrouver dans un dortoir pourri. Mais peut-être qu'il aurait préféré la compagnie d'une autre jeune fille du non de Line. Roh et puis mince il avait décidé de rester avec moi, il assume. Il me reprit contre lui. J'avouais que j'étais beaucoup mieux contre son corps musclé, qu'entassait dans ces fauteuils rouges que je trouvais de moins, en moins confortable. Il proposa de faire venir des bonbons. Je me posa alors la question. Je devais accepter ou refuser ? Déjà que manger me répugné alors le sucré... ET puis quand je voyais ou manger ces petites sucreries, si délicieuse d'après les enfants, trop de souvenirs me remontait à la mémoire. Je n'avais pas envie de prendre ce risque, ce soir tous du moins. Je frissonna encore, je ne m'en étais pas rendu compte de suite, mais je commençais à avoir froid. Même si je ne le craignais pas tant que ça, j'étais tellement frêle et mince qu'il avait vite fait de me gagner.

- Non merci pour les bonbons. Mais par contre je ne dirais pas non à une bonne couverture si je dois passer la nuit ici.

Je lui souris. Cela me rappelait pendant les vacances quand j'allais avec mon père, faire du camping au bord de la plage. Cela restait très rare, du fait que mes parents étaient très pris, mais j'adorais ça. A cette époque je n'avais pas encore peur de la nuit et celle-ci me fascinait. Je souris à ces douces pensées. Je me demandais si un jour on ne pourrait pas camper dans la foret. Je savais qu'ils l'avaient déjà fait ici, mais je n'y étais pas allée, mon état de santé à cette époque ne le permettant pas encore. Je lui en parlerais plus tard, on avait toute la nuit pour cela après tous. J'allais passer une bonne nuit et je le sentais. Le temps à la pendule passait bien trop vite à mon gout.

D'ailleurs demain il faudrait que je pense à aller en cour peut-être... Les profs allaient commençait à s'inquiéter et je n'avais pas très envie de me retaper un sale séjour à l'infirmerie de l'établissement. Avec ces murs tous blancs, c'était vraiment horrible là-bas. EN plus je n'avais pas le droit de recevoir de visite, alors je ne vous explique pas. Mais bon dieu merci grâce à mon don je pouvais fausser compagnie assez souvent à l'infirmière beaucoup plus préoccupé par ces ongles et ses magasines que mon véritable état de santé. Cette grosse vache, vraiment je ne l'aimais pas. Elle se croyait toujours au-dessus de tout le monde, encore plus que Steve alors vous dire. ET puis alors quand elle se mettait à me faire la morale, qu'elle avait dû trouver sur internet... D'ailleurs maintenant que j'y pensais, depuis que j'étais avec Steve, je n'avais même pas eu une seule pensée pour ma lame de rasoir. D'habitude, la seule envie que j'avais c'était de recommencer encore et encore. Cela me faisait bizarre de ressentir autre chose que ça.

Je serrais Maryne lorsqu'elle revint se blottir contre moi. Un telle chaleur était inhabituelle. Je ne partageais ce genre de choses qu'avec deux personnes dans ce monde. Et je savais que si l'une d'entre elles disparaissaient, je ne serais plus jamais le même. C'était peut être atroce de voir les choses ainsi, mais Line et Maryne avaient la même quasi importance dans ma vie. Je ne pouvais vivre normalement, être heureux et rieur, si je ne les voyais pas ne serait ce qu'une minute par jour. Si je n'entendais pas leur voir, ou croisais leur regard tendre. Je tenais à elle, les aimais de deux manière différentes, mais importante tout de même. L'une avec un force inouïe, une nouveauté que je ne croyais ne jamais connaitre. J'aimais Line de façon démesurée, elle réveillait ma passion, ma folie, mon désir, en décuplant leur portait sur mes pensées. Je vivais au coup de sang avec elle, et c'était une sensation exquise. Maintenant que je connaissais cela, je ne pourrais plus m'en passer. Et j'étais assez égoïste pour me persuader qu'elle m'appartiendrait pour l'éternité. Moi et moi seul. Pourtant je n'étais à priori, que sa première réelle relation amoureuse. Aussi il y avait toujours un risque qu'elle veuille aller voir ailleurs... Est ce que je serais capable de la laisser aller ? Je ne voulais connaitre la réponse, l'enfui au fond de mon être.

Avec Maryne, ma relation était tout autre. Plus sereine et confiante, en un sens. Je n'avais pas peur que Maryne me délaisse du jour au lendemain, elle tenait autant à moi que je tenais à elle. Ce qui signifiait que je n'avais aucun soucis à me faire. Aussi, avec elle j'étais en général plus serein, calme. Souvent nous passions des heures entières à ne rien dire, ou à nous chamailler comme des gamins. Il n'y avais qu'avec elle que j'étais ainsi. Je me comportais comme un frère, parce que c'était ainsi qu'elle me percevait. Et j'aimais l'appeler ma sœurette adorée. Il n'y avait aucun mal à cela, tant que les choses étaient claires entre nous, et elles l'étaient. Tout deux ne voulions pas de relation qui aille au delà de ce que nous avions en ce moment même. Aussi, en général je m'engueulais avec les gens qui pensaient qu'une amitié sereine fille/garçon était tout bonnement inimaginable, impossible. D'après les priori populaire, il y avait toujours l'un des deux qui voulait sortir avec l'autre, brisant ainsi une sorte de pacte. Ce qui dans ce cas la, n'arriverait jamais. Tout du moins, de mon coté.

Je sentis ma meilleure amie frémir sur moi. Je la regardais, interrogative, lorsque sa remarque me donna la réponse à mes interrogations. Je souris. Me redressant un peu, je déposais gracieusement Maryne sur le siège à coté de moi, et me leva. Je me penchais vers elle et embrassa le bout de son nez.

Je n'en ai pas pour longtemps, je reviens...

Je comprenais qu'elle préfère la chaleur à la nourriture. C'était aussi un problème pour elle ca, se nourrir. Tout comme le fait de se faire souffrir. C'était vitale. Je l'acceptais, le comprenais tout de même. Mais ne l'appréciais pas pour autant. Maryne le savais, j'étais pire que réticent à l'idée de ce qu'elle se faisait. Mais elle ne pouvait combattre cette envie que lorsque j'étais avec elle. Je m'évertuais à lui faire penser à autre chose, lorsque je la retrouvais dans le même état qu'aujourd'hui. Donc, je me levais et sortis de la salle, espérant que ma meilleure n'en profite pas pour se faire du mal. De tout manière, je reviendrais vite.

Je commençais à courir dans les couloirs quasi déserts de la Mystery. Tout du moins, ceux que j'empruntais étaient déserts. Je n'entendais personne qui ne soient réellement proches de moi. Je me dirigeais vers une des salles de réserves qui se trouvaient un peu partout dans le château. Je les connaissais toutes, parce qu'elle m'avaient parfois servi de refuge, ou de "chambre à coucher". Lors d'une année lourde en exercice physiques... Bref. J'arrivais enfin, devant l'une d'entre elle, et sorti une petite clé de ma poche. Je l'avais soudoyée à la dame des clés, que personne ici ne semblait connaitre, pas même la directrice. Elle me servait beaucoup, trop peu être, mais cette fois j'étais heureux de l'avoir. J'ouvris la porte et chercha ce que j'étais venu chercher. Une couverture. J'en trouvais une, en toile chaude. Elle était mauve et hideuse, mais elle conviendrait certainement à ma Maryne. Je repartis en refermant la porte derrière moi.

Je revins dans la salle en quelques minutes, pas plus de 5. Je me dirigeais vers Maryne, me rassit à ma place et l'invita à se remettre à la sienne. Je posais délicatement la couverture sur elle, et souris.

Madame est servie !

Dés lors, nous avions du temps à perdre ensemble.

Tu reviens en cours demain ? Ça fera plaisir aux autres de te revoir.

Car bien que pas mal la trouvait bizarre, nous étions tout de même un groupe soudée, et lorsque l'un d'entre manqué à l'appel longtemps, les autres le cherchaient...

Je me disais, que si Steve n'était là, je ne sais même pas si je serai encore en vie à ce moment-là. En tous cas j'évitais de me poser de telle question, je me contentais de ce que j'avais et puis voilà. Si je cherchais à me comprendre comme j'aimais le faire avec les autres, je serais vite retombée dans une bonne grosse dépression. Non en fait s'il n'y avait pas Steve je serais surement là, mais entouré de débile, de gens que je n'aime pas. Etant donné qu'en fait plus j'y pense, plus je me dis que je n'aime pas vraiment beaucoup de gens. C'est sur la plupart ce serait retrouvé seul tous de suite, mais moi non. Toujours quelqu'un qui vient me voir, même des gens que je ne connais pas. J'avais du mal à comprendre, tous ces gens-là m'énervait, mais quand j'y pense je leur était quand même un peu reocnnaissante. A présent je n'espère qu'une chose, ne jamais me séparer de Steve et rester ici. AU début, vraiment je ne savais pas pourquoi j'avais atterri ici. Je ne me sentais pas à ma place, les gens m'exaspéraient, puis au fil de temps, j'ai mûri et compris. Ma maison c'est ici et nulle part d'autre. Bien sûr il faudrait partir un jour, mais autant en profité un maximum tant qu'on le pouvait encore. ET dès demain je comptais bien rencontrer Line.

Il se leva alors et me dit qu'il revenait. je compris qu'il était aller me chercher une couverture. Toujours aussi serviable. Vraiment, Steve je ne l'avais jamais vu ne pas aimer quelqu'un. Peut-être qu'il ne m'en parlait pas et que je n'étais pas assez avec lui pour rencontrer ses ennemis, mais quand même. j'avais du mal à pensé qu'un garçon comme ça et pu être ce qu'il était avant.

Quant il fut parti, je me leva. je me mis à ziguzaguer autour des fauteuils. J'avais les jambes un peu emgourdie à force de rester allongée. La nuit passait plus vite ici que dans mon lit, réveiller par mes cauchemards. J em'archais, déscendait les escaliers, la tête relativement vide de toutes pensées. Je ne me sentais pas si mal. Pourtant il y avait quelque chose, je ne savais pas quoi, mais quelque chose faisait que je ne pouvais pas aller complètement bien. A se demandé si de bonne sensations m'étaient interdite.

En effet Steve ne mit pas longtemps à revenir avec une couverture hideuse au bras. Quand il fit son apparition, j'étais retournée à la même place. Je lui souris. Il s'approcha. Délicatement, je me remis sur lui, comme tout à l'heure. Quand il la posa sur moi, la couverture hideuse se révéla en fait très chaude et agréable.

- Merci.

Je lui adressa un petit sourire en coin. Puis il engagea une discutions. Je n'avais vraiment pas envie de retourner à ces cours ennuyeux. Mais quand même il le fallait. ET puis j'allais retrouver ceux de ma classe. A part quelques-uns, la plupart étaient quand même sympa. On s'entendait bien tous ensemble. Il disait que cela leur ferait plaisir de me revoir, tu parles je pense pas tellement. Peut-être qu'un ou deux oui, mais bon pas tous et d'ailleurs moi non plus je ne voulais pas tous les revoirs. Mais bon.

-Ben oui je pense. Même si je n'en ai pas spécialement envie, je n'ai pas trop le choix non plus. ET puis vous devez commencer à vous ennuyer sans moi.

En effet j'étais un peu celle qui m'était de l'ambiance dans la classe. Bien sûr ils y en avaient toujours qui suivait. Mais j'avoue que certains cours m'avait laissé de très bons souvenirs.

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